/MAKSHA/ My catchphrase [Shit happens] (flash-back)

My catchphrase [Shit happens]

Hey, hey, hey Everyday when I wake I'm trying to get up, they're knocking me down Chewing me up, spitting me out Hey, hey, hey When I need to be saved You're making me strong, you're making me stand Never will fall, never will end Shot like a rocket up into the sky Nothing could stop me tonight

Tout c'était passé si vite que j'en avais même oublié ce qui m'était arrivé. Hors de question que je tombe dans les bras d'un infirmier ou encore d'un ambulancier. Je devais me rendre chez moi, mais comment. La douleur me prenait dans tous les sens. Étendue quelque part où j'ai déjà oublié. D'un autre côté, rentré chez moi n'était pas la meilleure des idées. Avec Shadow à la maison, les questions allaient couler sans interruptions. Je ne pouvais pas rester là non plus, trop de questions me serait posé là aussi. J'ai finis par me demander ce qui serait mieux, rentrer à l'appartement où rester allonger au sol. Je ne sais pas combien de temps j'ai gardé les yeux fermés, mais au moment où j'ai ouvert les yeux le soir était tombé. Me lever fut un lourd défi, mais j'ai réussi. J'avais de difficulté à rester sur mes pieds, mes jambes tremblaient et à chaque pas que je faisais, ma colonne vertébrale me faisait terriblement mal. Mes bras entourant mon ventre, j'ai traversé le secteur nord-ouest. Malgré le fait que tout était flou et en mouvement autour de moi, je reconnaissais les décors du quartier. J'aurais pu me rendre tout droit au mille et une nuits, mais effrayer tout le monde par mon état, déclencher une guerre quand ce n'est peut-être même pas les lions les responsable. Je ne suis pas folle et je tiens à leur intégrité. J'ai filé tout droit vers chez moi. Je n'ai aucune idée de combien de temps ça m'a prit, mais j'ai trouvé le chemin de la maison.

Gravissant les marches, c'était pénible et douloureux. J'avais cette envie de me laisser tomber dans mon lit et de ne plus me lever. J'ai trouvé le chemin vers l'appartement. J'espérais qu'il ne soit pas à la maison, j'espérais avoir le temps de me rendre à ma chambre et qu'il ne me voit pas dans cet état. À peine appuyé contre la porte, je sors mes clefs de ma poche, mais mes mains tremble tellement qu'elles trouvent refuge au sol. J'ai la tête qui tourne et la douleur qui me tenaille le dos m'immobilise avant que je ne m'effondre au sol devant la porte. Je n'arrive plus à bouger, j'ai mal. Il ne manquait plus que Shadow pour que ma journée aille au plus mal.

My catchphrase [Shit happens]

Hey, hey, hey Everyday when I wake I'm trying to get up, they're knocking me down Chewing me up, spitting me out Hey, hey, hey When I need to be saved You're making me strong, you're making me stand Never will fall, never will end Shot like a rocket up into the sky Nothing could stop me tonight

La soirée est longue et il me semble que les clients ne sont jamais assez nombreux pour réellement m’occuper. Mon esprit vagabonde, me ramène à des souvenirs récent, incapable de me ramener plus loin que le mois de janvier dernier. C’est terrible et pourtant, j’essaie normalement de ne pas trop y penser. C’est douloureux de ne pas arriver à avoir ne serait-ce qu’un peu de contrôle sur sa propre vie. S’éveiller à 24 ans dans un lit d’hôpital avec quelques objets et une solitude insupportable, c’est pas pour tout l’monde. Heureusement, maintenant, j’ai une famille. Bien que probablement pas lié par le sang, la plupart d’entre nous pouvons dire que nous sommes comme des frères et sœurs. Les Royal Cobras ne sont peut-être pas tous des amis proche, mais je sais qu’ils seront toujours là pour me supporter et vice-versa. Sans l’aide de la plupart d’entre eux, je présume que je serais toujours à la rue. À me cherche un endroit à l’abri du vent et d’autre intempérie. M’enfin.

Je lève les yeux et regarde l’heure. Enfin, mon quart de travail est terminé et j’peux rentrer à la maison. Je soupire et rend mon tablier, remercie les gars pour la soirée et fou le camp avant qu’on me demande de faire du temps supplémentaire. Rapidement, je m’élance dans la nuit et envoie une commande à mes yeux de s’adapter au manque de lumière ambiante. En un rien de temps, j’ai la vision d’un animal nocturne et voit aussi bien qu’en plein jour. Je concentre ensuite mes muscles pour donner la chance à mes jambes de me propulser d’autant plus rapidement vers l’avant et atteint la zone portuaire un quelques enjambés. Je ralenti en arrivant devant l’immeuble où nous habitons toi et moi et, à peine eu-je mis les pieds  dans l’immeuble, qu’une odeur étrange me parvient. Je concentre mon odorat et détecte immédiatement l’odeur ferreuse du sang. J’accélère le pas et t’aperçois enfin au pied de notre porte d’appartement. « MAK! » Je m’entends à peine prononcer ton nom, déjà près de toi, inspectant ton corps pour découvrir ce qui t’es arrivé.

My catchphrase [Shit happens]

Hey, hey, hey Everyday when I wake I'm trying to get up, they're knocking me down Chewing me up, spitting me out Hey, hey, hey When I need to be saved You're making me strong, you're making me stand Never will fall, never will end Shot like a rocket up into the sky Nothing could stop me tonight

J'avais réussi à me rendre à la maison, tout ce que j'espérais, c'était de ne pas t'y retrouver. Je n'avais pas envie de te faire vivre ça, tout comme je n'avais pas envie de faire vivre ça à tout le monde, mais à toi, ça non. J'ai tenté tant bien que mal d'entrer, mais je n'y suis pas arrivé, je n'ai pas réussi. Tout mon corps semblait vouloir m'abandonner, mes jambes ne semblaient plus bouger. Allongée au sol, je tremblais de partout et je sentais le sang couler contre ma peau. Il coulait sur ma tempe, à travers mon haut au niveau des côtes. Mais le pire, c'était l'était de mes jambes. À bien y penser, c'était un phénomène que j'aie réussi tous ces déplacements. J'ai croulé comme un château de carte au devant de notre porte. Je suis resté là en me disant que j'aurai pas le choix de t'affronter. Plus rien ne bougeait, j'avais beau y penser très fort, rien ne bougeait. Je sentais tous mes muscles trembler, j'ai su refermer mes bras contre moi et je ferme les yeux. Je croisais les doigts pour que personne d'autre que toi ne passe par ici. Je n'avais pas envie de te voir arriver, je redoutais ce moment, pourtant je l'ai sentis. J'ai su que tu arrivais. J'ai ouvert les yeux pour fixer le mur en face de moi. Ta voix a vibré de mon nom à l'intérieur de mon crâne. J'ai grimacé et l'instant suivant, tu étais là, tout près de moi. J'ai fermé les yeux, je n'osais pas te regarder. Mon jean était lacéré des genoux aux chevilles, j'avais froid, j'avais chaud. J'ai ouvert la bouche pour parler, mais tout ce qui à trouvé la sortie ce fut un cri étouffé de douleur. J'ai tendu le bras vers toi pour agripper le tiens. J'ai essayé de me tirer vers toi, mais la douleur m'en empêche. Je crois que depuis mon réveil, je ne me suis jamais senti aussi faible. Une larme trouve le chemin de ma joue pour s'écrouler au sol. Sans grand son, je réussi à dire quelque chose. « Sha... »

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En plus de trembler, ton corps était couvert de sang et d’ecchymoses. Je maudissais déjà le responsable, comprenant rapidement que tu ne t’étais pas fait ça toute seule. Ça n’avait rien à voir non plus avec une mauvaise chute. Qui que ce soit t’ayant mis dans cet état allait le payer très cher. Mais pour l’heure, je devais te porter secours et non pas m’emporter en imaginant les horreurs que je ferais vivre à cet enfoiré. Analysant rapidement la situation, je tentais de trouver la solution parfaite. Si tu étais là, c’est forcément que tu préférais ne pas te rendre à l’hôpital. Malheureusement, je n’avais rien d’un médecin et ne pourrais que partiellement t’aider avec tes blessures. « Sha... » Je relevai la tête pour croiser ton regard et mon cœur se contracta dans ma poitrine. « Putain Mak, pourquoi t’es pas allé à l’hôpital? »

Lentement, mais sûrement, je passai mes bras sous ton corps qui me paraissait plus frêle que jamais afin de te soulever. J’ouvris la porte de l’appartement et nous y menai tous les deux, te déposant finalement sur la table de la cuisine faute d’avoir un meilleur plan. Je couru jusqu’à la salle de bain pour recueillir notre matériel de premier soin ainsi qu’un linge que je mouillai entièrement pour nettoyer tes blessures. Lorsque je revins vers toi, je grognai une fois de plus entre mes dents contre les circonstances. « Mak… il faut que tu restes avec moi… Parle-moi. » Je savais très bien que ce n’était pas facile pour toi, mais c’était nécessaire. Si tu perdais connaissance, je ne saurais probablement pas te réveiller. À l’aide de mon linge humide, j’entrepris d’essuyer le sang sur toi, commençant par ton visage. Apparemment, tes blessures n’étaient même pas fraîches, le sang séché depuis déjà un moment. Mais merde, qu’est-ce qui t’étais arrivé!?

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J'avais peur pour une des rares fois, j'étais effrayé. Je n'avais aucune idée de ce qui m'était arrivé ou encore ce que je pourrais te dire. Te dire que je suis désolé? Ça reviendrait à dire que ta présence n'est pas voulu. Ce qui est le cas, mais pas pour les mêmes raisons qu'on pourrait croire. Te faire subir ça me tuait de l'intérieur. Faire subir ça à qui que ce soit, je ne voulais pas, mais te le faire subir à toi, c'est pire. Si j'avais mit les pieds à l'hôpital tout le monde, tout notre groupe serait au courant. Je ne pouvais pas montrer autant de faiblesse. Face à toi, c'était comme si tout croulait sans que je ne puisse tout contrôler. Cette larme solitaire en a appeler d'autre. Elles coulent, elles roulent et me brûlent les joues. « Non... Pas là-bas. »

Je n'osais pas te regarder, je ne voulais pas, pas comme ça, pas dans cet état. Tes bras se glissent autour de moi et je grimace à la douleur que ça me procure, pourtant, cette chaleur me calme, ta présence m'offre une certaine sécurité. Je me suis accroché à toi, comme si c'était le dernier jour de ma vie. J'ai fermé les yeux, serré la mâchoire, j'avais cet envie de m'endormir dans tes bras, de soulager cette douleur. J'aurais pu sombrer, mais mon corps s'est détaché de toi. J'ai ouvert les yeux à nouveau, je me trouvais contre la table et mes yeux se tournent vers toi. Tu t'éloignes et mon coeur s'emballe. Je tente de bouger, je m'agite, mais te voilà de retour. Mes yeux se sont fermés d'eux même, mais ta voix résonne. J'ouvre la bouche pour dire quelque chose, mais tout ce qui en sort, c'est un soupire, du moins pour l'instant. « Reste avec moi... » Je ne m'étais jamais senti aussi faible. Encore.

My catchphrase [Shit happens]

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« Non... Pas là-bas. » Je sais bien que tu n’veux pas aller à l’hôpital Mak, j’ai compris à la seconde où je t’ai vu au pas de la porte à moitié morte et ensanglanté. Mais as-tu seulement idée de ce que tu me fais vivre présentement? Je ne peux m’empêcher de croire que oui, tu le sais très bien même. C’est pour ça que t’as mis autant de temps à revenir à la maison, pas vrai? Ça ou bien on t’a retenu? Seigneur, vaut mieux pas que j’imagine cette possibilité que quelqu’un t’ai torturé parce que je crois que je ne verrai plus clair.

Mon linge humide glisse sur ton visage aussi doucement que possible dans les circonstances, essayant de retirer un maximum de sang alors qu’il est pratiquement tout séché. Une fois ton visage pratiquement propre, je m’attaque ensuite à tes côtes que je dois dévoiler, déchirant le tissu déjà lacéré de ton haut pour découvrir tes blessures. Je sens mon cœur qui se pince une fois de plus face à ces blessures et me maudit de ne pas t’avoir accompagné –où que tu ailles, invité ou non, au moins, j’aurais pu te protéger. « Reste avec moi... » Mon regard retrouve le miens et j’ai l’impression de ressentir ta douleur qui me traverse alors que c’est toi l’Eludere, pas moi. J’avale de travers et hoche la tête. « Je ne vais nulle part. » Je termine de nettoyer tes côtes et passe finalement à tes jambes, les regardant un moment sans savoir par où commencer. Il me faudrait d’abord te retirer ton jeans, mais j’ai peur que le tissu ne colle aux blessures et ne te blesse que d’avantage. Je fouille donc rapidement dans un tiroir non loin et en sort une paire de ciseau avec laquelle j’entame le découpage de ton pantalon. Qui aurait cru que je ferais du bricolage aujourd’hui… merde. Lorsque tes blessures seront finalement nettoyées en entier, je devrais tenter de refermer les plaies et ça risque d’être beaucoup moins marrant. « Accroche toi Makfire… »

My catchphrase [Shit happens]

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Une confusion, une tempête d'émotions, de pensés et de tout. Je n'ai aucune idée ce qui m'arrive, ce qui me prend. La seule chose que je demandais, c'était que tu ne sois pas là, que tu ne sois pas à la maison et pourtant, presque au bout de mon but, j'ai échoué. La vie en a voulu autrement, elle a voulu que je me retrouve face à toi... Dans cet état. J'ai toujours su atteindre ce que je voulais, j'ai toujours su garder les gens loin de mes problèmes, loin de mes actes. C'est bel et bien pour ça que j'ai cette chance de ne pas avoir de flic sur le dos. Bon. Si. Une, mais c'est complètement différent. Un autre point pourquoi je ne voulais pas me retrouver à l'hôpital, les flics. Je les fuis comme la peste et je n'ai pas envie d’entraîner mes cobras dans leur filet.

Je grimaçais à chaque fois que le linge approchait une plaie, mais tu le sais très bien, je ne suis pas du genre à me plaindre, donc aucun son ne sortait de ma bouche. Malgré ce silence, mon visage exprimait cette douleur qui me torturait encore et encore. Le seul moyen pour moi pour rester calme c'était de te regarder faire, je t'ai suivi des yeux. J'ai sentis chaque déchirure comme si ma peau suivait, comme si mon t-shirt était ma peau. J'ai serré les dents encore un peu plus et chaque muscle de mon corps se sont tendus. J'ai tourné la tête loin de ton regard, les larmes ne s'arrêtent plus. Je n'ai jamais été comme ça et pourtant je ne me contrôle plus. Puis du coin de l'oeil je ne te vois plus, mon coeur s'emballe et j'essaie de me redresser, mais avec toute cette tension, rien ne bouge, rien ne semble obéir à mes demandes. Le linge contre mes jambes, je me tords. J'aurais du rester planquer, avoir su. Je n'en peux plus, je ferme les yeux à nouveau et toute tension se lâchent.

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« J’ai presque terminé Mak… » que je te dis comme pour te rassurer. Comme pour te prouver que je n’suis pas là pour te faire souffrir d’avantage. De toute manière, loin de moi cette idée. Il y en a des gens que je ferais souffrir sans problème, mais tu n’en fais certainement pas parti. Les larmes coulent sur ton visage et à chacune d’entre elle, j’ai envie de foutre des coups de poing, mais qui pourrais-je bien démolir ici? Il n’y a que toi, moi et ce silence pesant qui nous entoure, cette douleur qui se propage dans ton corps comme un vilain venin et mon manque d’expérience avec les blessures qui commence sérieusement à me faire stresser. Que vais-je bien pouvoir faire une fois tes blessures propres? Je termine enfin avec tes jambes et reporte mon attention sur toi, remarque tes yeux fermés. « Mak.. tu peux pas dormir. Regarde-moi! » Aucune réaction, aucune réponse. Merde, c’est pas le moment de me lâcher! Je regarde ton corps à moitié dénudé, ces blessures trop importantes pour n’être nettoyées qu’avec de l’eau et serre la mâchoire en réalisant que je vais devoir tout désinfecter. Je disparais à nouveau, raid nos armoires de salle de bain et reviens avec de l’alcool à friction. « Ne m’en veux pas d’accord? » lentement, je verse le liquide dans l’ordre inverse dans lequel j’ai nettoyé tes plaies la première fois, commençant donc par tes jambes. Presque immédiatement, la douleur suscite une réaction chez toi, ce qui, d’un sens, me rassure. Les plaies réagissent rapidement au désinfectant, créant une sorte de brou à la surface. J’ai toujours aussi mal pour toi, mais je sais que c’est pour le mieux. Je passe donc à tes côtes et termine sur ta tempe laquelle je nettoie grâce à un autre linge histoire de ne pas faire couler d’alcool directement sur ta tête.

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Ta voix est tout ce qui me tient en relation avec la réalité. Le sombre sommeil m'appel de plus en plus. J'ai l'impression que tout autour de moi s'efface, je ne sens plus rien. Ô non, je ne parle pas physiquement, physiquement c'est tout le contraire je sens tout. Je parle de ce don, ce pouvoir, cette malédiction. Plus rien ne semblait exister, tout ce que je voyais, c'était toi, tout ce que je sentais, c'était toi, tout ce que j'entendais, c'était toi. Ce vide me tuait petit à petit. Si seulement j'arrivais à sentir quelque chose, une bouteille sur le point de tomber, la table qui n'aime pas ma présence, j'en sais rien quelque chose. Mes sens s'amenuisent et tranquillement le noir s’empare de moi. J'allais tout lâcher quand ta voix s'élève à nouveau. Pourquoi est-ce que je t'en voudrais? Puis j'ai compris. La tension musculaire se fait sentir à nouveau et j'étouffe un cri entre mes dents. et mes poings se serrent avant de frapper contre la table à quelques reprises. Malgré tout, le reste ne semble pas vouloir bouger. Par le fait même, les tremblements reprenne de façon plus violente. Je me suis concentré sur ma respiration pour minimiser les réactions, mais les flots déferlant sur mes joues eut ne se taisent pas. Rendu à ma tête, j'eus un réflexe. Ma main a trouvé le chemin de la tienne pour l'arrêter et l'éloigner. Mes yeux se sont posé sur toi avec cette supplication pour que tu arrêtes. Ce choc avec l'alcool à friction m'avait donnée une étrange poussé d'adrénaline. Je finis par te lâcher et j'appuie mes paumes contre la table pour tenter de me redresser. Mes jambes ne veulent rien savoir de bouger et mon dos me fait souffrir. Je pousse un léger cri, le souffle coupé et me retrouve à nouveau allongé. « Je... Je veux pas rester là. » Mes paupières se font lourdes à nouveau et je me concentre sur ma respiration.

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Pourquoi ai-je pris la peine de te demander de ne pas me détester? Exactement pour ça Mak. T’as vu comment ça fait mal? Mais c’est nécessaire, c’est bien ça le pire. Ton corps entier s’est crispé à nouveau sous cette douleur renouvelé. Je ne peux pas t’en tenir rigueur, ça doit faire un mal de chien. Une fois au tour de ta tempe, tu attrapes ma main et me repousse, me demandant silencieusement de te laisser un moment pour respirer, reprendre tes esprits aussi peut-être. C’est bon signe, au moins là, tu ne dors pas. Tu tentes de te redresser, mais ton corps entier s’y oppose. Tu retombes platement sur la table après avoir poussé ce cri qui me donne encore la chair de poule. « Je... Je veux pas rester là. » Je fronce les sourcils et secoue la tête. « J’peux pas te déplacer Mak sauf si tu veux que je t’amène à l’hôpital. » Je te regarde un moment, sachant pertinemment que tu n’envisageras jamais cette option. Tu es bien trop têtue pour ça et puis, au point où on en est, si tu avais réellement voulu y aller, tu y serais allé y’a un bon moment au lieu de me laisser m’improviser médecin.

Alors je dépose ce linge plein d’alcool et de sang que je tiens encore et active mon cerveau pour trouver une solution le plus rapidement possible. Puis, c’est là que ça me frappe, que l’idée parfaite me vient enfin à l’esprit. J’attrape mon téléphone et cherche son nom dans mon répertoire. En moins de deux, j’entends déjà la sonnerie retentir et j’attends patiemment que @Siobhan décroche. Dès que sa voix s’élève dans mon oreille, j’essaie de garder mon calme pour lui expliquer la situation. « Sio, c’est Shad. Tu crois que tu peux venir chez moi? [...] Non, moi ça va. C’est Mak… [...] Ouais… [...] J’peux plus rien faire pour elle, j’ai besoin d’toi. [...] Oui, amène de quoi la recoudre s’teplait. Merci. » Je raccroche et retourne à ton chevet, caressant doucement tes cheveux. « Ça va aller…. J’ai une pote infirmière qui s’en vient Mak, tient bon. »

Pour Siobhan:

Spoiler:

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Je me suis laisser tomber contre la table à nouveau. Même si je voudrais, même si j'essayais, je savais que tu ne me laisserais pas bouger. Tu es bien là pour ça. Je ne peux pas t'en vouloir pour ce qui m'arrive, pour ce que tu me fais vivre et pour ce qui arrivera. Si c'était toi sur cette table et moi qui veillait sur toi, c'est ce que je ferais. Si je t'ai prit sous mon toit, ce n'est pas pour rien. Pour veiller sur toi du mieux que je le pouvais et faut croire que cette fois j'ai manqué mon coup. Peut-être que si j'étais arrivé plus tôt, tu n'aurais pas eut à subir ça. J'ai ce pincement au coeur, je ne veux plus te regarder. Je n'ose pas. Je tourne la tête, je regarde ailleurs, les larmes reviennent au galop et mon coeur se serre un peu plus. Je garde les yeux ouverts et je fixe le mur. Tu t'éloignes à nouveau et je ferme les yeux pour instant, mais à peine aie-je eut le temps de réfléchir que tu es de retour près de moi. Les mots qui sortent de ta bouche ne me donne pas cette impression de sécurité. J'ai l'impression d'avoir ce regard de panique quand je te regarde enfin. Ma respiration s'accélère, le coeur se débat, mais je ne bouge pas.

Puis est venu le moment où cette fille débarque. Je ne la connais pas, j'ai ce fond de méfiance dans mon regard qui est soudainement devenu mauvais. Les poings à nouveau serré, je garde le silence, hors de question que je grogne comme j'en avais envie. Sa voix brise le silence enfin et il y a quelque chose de mielleux dans cette voix. J'ai finis par la regarder et j'ai reprit mon calme. Je l'ai fixé à chaque pas qu'elle faisait. J'ai eu un moment de recule quand elle est arrivée trop près de moi forçant mon bras à s'éloigner. Je t'ai jeté un coup d'oeil, en recherche d'approbation, de ta présence par la même occasion. Puis c'est à ce moment que l'aiguille traverse ma peau. Avec toute cette douleur, cette aiguille fut la goûte d'eau qui fit débordé le vase. La dernière pierre pour briser cette façade. Je hurle de douleur et les larmes coulent à flot sur mes joues.

hors jeu:

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J’avais l’impression qu’une éternité s’était écoulée lorsque tu es enfin apparu Siobhan. Je t’ai ouvert la porte et dès que tu as vu Mak, tu m’as demandé : « Merde Shad, qu’est-ce qui lui est arrivé? » Je secouai négativement la tête. « J’en sais rien, elle refuse d’me dire quoi que ce soit. » Malgré mon doute grandissant, j’aurais pratiquement aimé savoir que c’était la faute des Lions. Comme ça, au moins, j’aurais eu quelqu’un à blâmer, quelqu’un à aller démonter pour passer mes nerfs. Mais si c’était réellement ce que je croyais que c’était… ces créatures dont on ne parle pas, ces choses qui se baladent parfois la nuit. Eh bien, il n’y aurait rien que je puisse faire. « T’as nettoyé toutes les plaies correctement et tu les as désinfecté ? » J’ai hoché la tête et t’ai regardé t’installer comme tu avais l’habitude de le faire : avec précision et professionnalisme. Alors que tu pris le temps de t’assoir, moi, j’étais toujours debout. Toujours aussi inquiet et terriblement impuissant. C’était le comble pour un Dauthus, croyez-moi. Et d’autant plus face à toi Mak. « Hey, Mak c’est ça ? C’est bientôt fini, promis. Mais ça va pas être agréable. » Je serai ma mâchoire pour ce qui me semblait être la millième fois ce soir et retins mon souffle lorsque tu lâchas un grand cri d’agonie. J’avais envie de sauter sur toi Sio et de te pousser en bas de ta chaise rien que pour que tu arrêtes de lui faire mal, mais c’était pas tout à fait la bonne chose à faire. Alors je te laissai travailler, me rongeant les sangs en espérant que tu tiendrais le coup Makfire. J’attrapai ta main et la serrai dans la mienne, plongeant mon regard dans le tiens comme pour essayer de te distraire. J’aurais aimé être illusionniste pour une fois, j’aurais pu te donner l’impression d’être dans un lieu plus sympa, de vivre quelque chose de moins intense aussi. Mais je ne l’étais pas et je n’y pouvais rien.

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J'étais une femme forte. En général, je l'étais. Je n'y arrivais plus, j'étais au bout du rouleau, au bout de mon énergie. Je n'en pouvais plus, je voulais fermer les yeux, dormir. Je voulais m'arrêter, ne plus rien ressentir. Je n'arrivais même plus à crier. J'avais la bouche ouverte, mais aucun son ne voulait sortir. Je me vidais l'eau du corps par les yeux. Tu es là à mes côtés et pourtant je ne sens plus ta présence. Je sais que ta main tiens la mienne et pourtant, je ne la sens plus. La tension dans ma main se relâche à chaque fois qu'elle termine une plaie. J'ai la tête qui tourne et mes yeux se ferment petit à petit. Mes doigts s'ouvre et ma main glisse de la sienne avant de finir dans le vide. Il n'y a plus de tension dans mon corps et mes yeux tourne vers le haut, mes paupières se ferment. Je ne sens plus rien, que mon corps tout engourdit et ce fourmillement dans mes nerfs. Tout me semble lourd et léger à la fois. Je ne sens plus le bois de la table contre mon dos, je reste immobile, je ne peux pas bouger et je n'entend plus rien, que le cillement du silence, ce bourdonnement qui me donne mal à la tête. Jamais je n'aurais abandonné comme ça, jamais je ne me serais laisser emporté, mais tout c'est passé si vite. Ta présence me calme et l'expertise de la brunette me permet de laisser les faiblesses prendre le dessus.

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Je regardais en alternance tes doigts agiles qui recousait la peau meurtri avec l’habitude et l’expérience dont tu faisais preuve ainsi que le visage de la jeune femme que tu tentais de sauver. Quant à toi Mak, ces larmes sur tes joues et ces cris qui ne sortaient même plus de ta gorge… rien de tout ça ne pourrait changer mon opinion de toi. En avais-tu seulement idée? J’suis prêt à parier que t’avais la trouille de te retrouver comme ça face à moi. La vérité, c’est que je ne pouvais penser qu’un chose : T’es une femme forte, sacrément forte.

« J’ai bientôt fini. Shad, t’as des antidouleurs dans le coin ? Elle en aura sûrement besoin pendant quelques jours. Faudra aussi vérifier la cicatrisation régulièrement mais tu sais ce qu’il faut faire à force. » J’hochai la tête à ta question, pensant rapidement à la bouteille que j’avais dans la pharmacie. Honnêtement, j’en avais souvent besoin, mais ne les prenait que très rarement. C’est ça être une foutu tête de mule. « Ouais, j’en ai suffisamment pour elle et… je connais la procédure. » Pour l’avoir vécu plus d’une dizaine de fois en seulement quelques mois. J’vous l’jure, c’est pas pour rien que j’avais le numéro personnel d’une infirmière! Tu terminais le dernier nœuds de ta dernière suture lorsque je tournai la tête vers Mak. Je fronçai les sourcils, te secouant un peu en voyant que tu avais les yeux fermés. « Mak? …. Makfire? » Je me tournai à nouveau vers toi Sio, paniqué. « Pourquoi elle répond pas? Qu’est-ce qui s’passe? » Je me penchai pour voir si elle respirait toujours et ne ressentis qu’un tout petit soulagement en découvrant que oui.

My catchphrase [Shit happens]

Hey, hey, hey Everyday when I wake I'm trying to get up, they're knocking me down Chewing me up, spitting me out Hey, hey, hey When I need to be saved You're making me strong, you're making me stand Never will fall, never will end Shot like a rocket up into the sky Nothing could stop me tonight

Au chevet de Mak et complètement affolé par son manque soudain de réaction et de vivacité, je regarde dans ta direction, tentant de comprendre ce qui lui arrive, me doutant tout de même un peu, mais désirant une confirmation. « Elle va bien. Elle a dû s’évanouir à cause de la douleur, elle devrait reprendre conscience dans pas longtemps. » Je cherche ton regard pour un signe d’affolement et, lorsque je n’en trouve aucun, j’hoche la tête et laisse mes muscles se détendre un peu. À force d’être aussi crispé, j’aurai besoin d’antidouleurs moi aussi. Déjà, tu rangeais ton matériel, prête à retourner d’où tu étais venu. « Quand elle se réveillera, donne lui de quoi atténuer la douleur. Faut qu’elle se repose et qu’elle évite les gestes trop brusques qui feraient sauter les points. Faudrait qu’elle reste allongée le plus possible mais tu peux la bouger vers un endroit plus confortable, juste assures-toi de la caler sur le côté pour éviter qu’elle s’étouffe. » Ouais, bah tout ça, c’était plus facile à dire qu’à faire. Mais bon, je trouverais bien un moyen. Garder Mak au lit risquait d’être le plus difficile, mais j’avais ma petite idée pour y arriver. Une fois toutes tes affaires amassées, tu revins une dernière fois vers Mak, observant ton travail. « Appelle-moi au moindre truc qui t’alarmes, hésite pas. Tu penses que ça ira si je vous laisse seuls ? » J’hoche la tête pour ce qui me semble être la millième fois. « Oui, va. Et merci pour tout Sio. »

Je te reconduis jusqu’à la porte pour pouvoir le verrouiller derrière toi et revins enfin vers toi Mak que j’observe un moment avant de te porter jusqu’à ton lit. Je t’installe aussi confortablement que possible sur les couvertures ainsi que les oreillers que j’ai légèrement redressées. Puis, je tire légèrement une des couvertures pour te couvrir avec. Normalement, j’aurais dû changer tes fringues, mais là, tout d’suite, j’ai surtout besoin de m’assoir un peu. Et c’est exactement ce que je fais, allant chercher une des chaises de la cuisine pour l’installer près de ton lit. Je te regarde et tu sembles si paisible, c’est difficile de croire qu’il y a quelques minutes à peine tu criais au meurtre. D’un geste qui se veut doux, je pose la main à revers sur ta joue et la caresse lentement.

My catchphrase [Shit happens]

Hey, hey, hey Everyday when I wake I'm trying to get up, they're knocking me down Chewing me up, spitting me out Hey, hey, hey When I need to be saved You're making me strong, you're making me stand Never will fall, never will end Shot like a rocket up into the sky Nothing could stop me tonight

Tout ça était éprouvant, toute cette histoire. Je ne me souvenais plus de ce qui c'était passé, de ce qui m'était arrivé. Si seulement j'avais ce détail, j'aurais une raison d'être en colère ou effrayé. Tout ce que j'avais, c'était ce vide et cette douleur énorme. La colère me garderait éveillé et pourtant, pourtant, je ne savais pas contre qui être en colère. Je n'avais rien pour me garder éveillé. Je songeais seulement à sombrer et c'est ce que j'ai fait. J'ai tenu comme j'ai pu, mais j'ai fini par trouver la fin de mon endurance il faut croire. D'un autre côté, je me suis jamais sentis aussi paisible qu'au moment où j'ai finalement lâché prise. Les yeux clos, je ne sentais plus mon corps, je ne sentais plus la douleur qui me transperçait depuis, j'en sais rien de combien de temps. Je n'ai pas eut conscience que tu m'ais transporté, mais j'ai bien sentit cette chaleur contre mon corps, la tienne, celle qui a su gardé ce calme jusqu'à ma chambre, mon lit. Je n'ai pas bronché une seule seconde durant ce temps dans tes bras.

Je suis restée calme installé sous cette couverture. Du moins pour un moment seulement. Je ne pouvais pas dire que j'avais froid, mais mon coeur s'est emballé, a douleur me reprend petit à petit. Mon corps se crispe petit à petit et des sons légers se font entendre, des son étouffé par la douleur qui revient. J'ouvre les yeux et un frisson me parcours le dos me faisant grimacer. « Shadow! » Je cesse de respirer un instant, j'ai cette impression d'être seule. Je sens la panique monter à l'intérieur de moi. J'ai mal, je n'ose pas bouger, pour empirer la douleur. Avec moi état, mes larmes plus tôt, j'ai bien fini par accepté le fait que j'ai besoin de toi plus que je ne le dis. Je n'ai aucune de combien de temps j'ai sombré, mais mon réveil fut brutal.

My catchphrase [Shit happens]

Hey, hey, hey Everyday when I wake I'm trying to get up, they're knocking me down Chewing me up, spitting me out Hey, hey, hey When I need to be saved You're making me strong, you're making me stand Never will fall, never will end Shot like a rocket up into the sky Nothing could stop me tonight

« Shadow! » Ta voix brisa le silence qui s’était installé entre nous dans un éclat de surprise et de panique qui me tira immédiatement du sommeil dans lequel j’avais sombré. J’ouvris les yeux, me redressai sur ma chaise et lâchai un « Qu’est-ce qu’il y a? » bien sonore avant de reprendre mes marques et de réalisé où j’étais et ce que je faisais là, regardant à gauche et à droite comme si j’allais trouver une menace quelconque. Toujours assis dans la chaise que j’avais apporté près de ton lit, je m’y étais assoupi après un long moment à te regarder dormir, m’assurant à toutes les deux minutes que tu respirais toujours. Heureusement pour moi, tu étais bel et bien vivante. Je me secouai un peu, passai une main sur mon visage avant de me redresser et de réellement me concentrer sur toi.

« Est-ce que ça va? » dis-je finalement d’une voix beaucoup plus normale cette fois. Moins alerte, plutôt attentive. Je parcours ton visage à la recherche d’une douleur quelconque, d’un signe que tu aurais besoin de Siobhan à nouveau, mais tout semble bien aller. « Bouge pas, j’vais te chercher des antidouleurs. » Je me lève et disparais un moment, reviens avec un verre d’eau bien froide ainsi que deux cachets que je dépose sur la commode près de moi. « Tu veux que je t’aide à te redresser d’abord? » offris-je sans réellement attendre ta réponse pour le faire. Une fois tes oreillers plus droit, je te soulève un tout petit peu pour t’y appuyer et te donne les cachets et le verre d’eau, attendant patiemment que les avale le tout pour poser à nouveau le verre sur la commode.

My catchphrase [Shit happens]

Hey, hey, hey Everyday when I wake I'm trying to get up, they're knocking me down Chewing me up, spitting me out Hey, hey, hey When I need to be saved You're making me strong, you're making me stand Never will fall, never will end Shot like a rocket up into the sky Nothing could stop me tonight

Mon coeur palpitait, je crois que c'était la seule douleur qui me prenait. Je ne sentais plus mes jambes et je crois que je préférais cette situation, plutôt que de marcher en souffrance. Ta voix a fini par trouver le chemin entre nous. J'ai eut un instant de sursaut, mais je réussi à me calmer facilement, étant donné ta présence. J'ai se froid qui me parcours le corps et mes mains tremblent sous les couvertures. Mon coeur se serre, je n'ai pas envie de te regarder, j'ai cette honte qui me tient les entrailles. J'ai levé les yeux au plafond, la mâchoire bien serrée. Tout me semblait plus facile maintenant, le contrôle de la douleur, ma respiration et sûrement même les mouvements.

Puis voilà que ta voix s'élève à nouveau. Je ne fais que bouger ma tête de bas en haut pour te faire signe que ça va. C'était plus facile que de le dire de vive voix, cette voix qui me semblait si tremblante. Je me sentais si faible face à toi. Je n'aimais pas cette idée, mais après ce qui venait de se passer, je pouvais qu'encaisser cette honte en silence. Je savais que ma voix tremblerait, je suis effrayée, effrayée parce que j'ai ce manque, je ne me souviens plus ce qui m'ait arrivé et je sais bien que les questions viendront et je suis sans réponse. Tu reviens armé d'un verre d'eau et d'antidouleur. Encore une fois, armée d'un silence, je ne fais qu'un signe de tête et te laisse m'aider à me redresser. Mon regard est resté bas, loin du tient. J'ai avalé ces cachets avant de pousser un soupire. Un silence plane et je n'aime pas ça. « Shadow je... Je suis désolée... Je voulais pas... T'avais pas à.... » Comme de fait, ma voix tremble et mes mots ne s'enchaîne pas, mes phrase sont incomplètes.

My catchphrase [Shit happens]

Hey, hey, hey Everyday when I wake I'm trying to get up, they're knocking me down Chewing me up, spitting me out Hey, hey, hey When I need to be saved You're making me strong, you're making me stand Never will fall, never will end Shot like a rocket up into the sky Nothing could stop me tonight

Tu avales rapidement les médocs et un silence s’installe entre nous. Je n’sais pas quoi dire, je n’sais pas quoi ajouter. J’ai une million de questions pour toi, mais je suis las du manque de réponse auquel j’ai droit. Alors je te regarde simplement jusqu’à ce que le poids du silence te fasse parler. « Shadow je... Je suis désolée... Je voulais pas... T'avais pas à.... » Je secoue négativement la tête, repoussant tes excuses de par ce simple geste. « T’as pas à t’excuser Mak. Tu sais très bien que j’serai toujours là pour toi, que tu le veuilles ou non. » Je prends une pause, pèse le poids de mes paroles, les retourne plusieurs fois dans ma bouche avant de poursuivre. « Si ce soir ne t’as pas démontré à quel point je ferais tout pour toi, alors je n’vois pas ce qui pourra te le faire comprendre. » Je soupire doucement et me lève de ma chaise pour venir m’assoir sur le lit près de toi. Mon cœur bat à tout rompre et je ne m’en étais même pas rendu compte. Peux-tu l’entendre de là où tu es Mak?

Je te regarde encore un moment, ne sachant plus trop quoi faire maintenant que je suis là, tout près. Je pourrais facilement te toucher, me pencher pour t’embrasser même. Mais est-ce vraiment ce que je veux? Et ce que toi tu veux? J’ai encore moins de réponses à cette question-là. Je te regarde donc simplement, puis détourne le regard. Tourne la tête, regarde la porte de ta chambre, ton bureau, la chaise, tout sauf toi. « J’devrais aller dormir dans mon lit maintenant que tu vas mieux. » dis-je finalement d’une voix à peine audible manquant définitivement de conviction.

My catchphrase [Shit happens]

Hey, hey, hey Everyday when I wake I'm trying to get up, they're knocking me down Chewing me up, spitting me out Hey, hey, hey When I need to be saved You're making me strong, you're making me stand Never will fall, never will end Shot like a rocket up into the sky Nothing could stop me tonight

Je ne sais pas pourquoi je m'excuse, mais je le fais, j'en sens le besoin. Je n'ai pas envie que tu vives ce genre de chose. Surtout pas avec moi. Je me voyais comme la femme forte, celle qui ne flanche jamais, qui ne se plains jamais de sa douleur et pourtant, ce soir, j'ai manqué à mes dires. Je me sentais honteuse, je n'osais pas te regarder, pourtant c'était quelque chose de si simple, un geste qui a toujours eut une signification banale, quelque chose d'insignifiant. J'ai écrasé mes mains contre mes jambes, mes doigts enlacés les uns avec les autres. Je suis nerveuse, comme si je retombais dans un enfance que je n'ai plus. Je joue avec mes doigts. Tu parles, mais je n'ose pas répondre, mon coeur s'emballe, il bat a m'en faire mal à la poitrine. Je fixe mes doigts dans un silence que je n'ai jamais gardé.

Ce tremblement dans ma voix me déstabilise et je ne le comprend pas. Je n'ai jamais été comme ça, quelqu'un, ou quelque chose à trouvé le moyen de me briser, même si je ne l'avouerai jamais, j'ai été brisé. Je n'ai rien vu venir et pourtant, je le sens toujours. Pourquoi est-ce que je ne me souvenais plus de rien? J'aurai beau me poser toute ces questions, je n'aurai jamais les réponses et ça me fait peur. Ta présence soudaine contre le matelas me force enfin à levé mes yeux apeurés vers toi, rougis par des larmes qui ne coulent plus. Je n'ose pas le demander, j'ai beau ouvrir la bouche, ma gorge se noue. Une main dans mes cheveux se glisse doucement avant que tu m'annonces que tu devrais rejoindre ton lit. Mon coeur manque un battement et je secoue négativement la tête. Je ne sais pas pourquoi, mais ma main s'est accroché à toi. « Reste avec moi. S'il te plait. » Je n'ai pas l'intention de te lâcher.

My catchphrase [Shit happens]

Hey, hey, hey Everyday when I wake I'm trying to get up, they're knocking me down Chewing me up, spitting me out Hey, hey, hey When I need to be saved You're making me strong, you're making me stand Never will fall, never will end Shot like a rocket up into the sky Nothing could stop me tonight

Je fais mine de me lever, hésite, puis trouve enfin le courage de me lever pour de bon. Je n’ai pas envie de partir, mais je ne trouve plus de défaite suffisamment crédible pour rester là une minute de plus. Alors lentement, je me redresse et fais un pas vers la porte lorsque je sens ta main sur mon poignet. Je m’arrête net dans mes mouvements, inspire un grand coup alors que tu me demandes  d’une voix à peine audible : « Reste avec moi. S'il te plait. » J’avale de travers. Comment est-ce que j’suis supposé résister à ça? Qui le pourrait d’ailleurs? Je relâche ce souffle que j’avais retenu sans même m’en rendre compte et tourne lentement la tête dans ta direction à nouveau. Je cherche ton regard pour une explication, pour plus d’information aussi. Je n’ai pas envie d’être là si c’est seulement pour t’éviter d’être seule. Je n’ai pas envie d’être celui qui bouche le trou béant de ta solitude juste parce que j’suis au bon endroit au bon moment. Non. J’ai envie de rester avec toi parce que tu en as réellement envie, réellement besoin. Parce que c’est moi et personne d’autre. Est-ce égoïste? Peut-être un peu… beaucoup même. Mais j’y peux rien, c’est comme ça.

Alors je grimpe sur le lit, posé sur mes genoux je flotte au-dessus de toi, te fixant sans un mot. Je cherche toujours réponse à mes questions, mais elles ne semblent jamais venir. J’ai peur de demander « pourquoi moi? » et d’avoir droit à un simple « parce que tu es là » comme réponse. Alors je garde la question non dite, préférant les gestes aux paroles. Il faut beaucoup plus d’authenticité, normalement, pour faire quelque chose. Les paroles sont futiles et si facilement échappées. Je te fixe toujours, mon regard alternant rapidement entre tes deux yeux et tes lèvres. Comment est-ce qu’on en est arrivé là? J’ai eu la trouille de te perdre ce soir Mak, t’en est consciente? Je lève la main et la pose sur ton cou, mon pouce trainant sur ta joue et caressant l’arête de ta mâchoire.

My catchphrase [Shit happens]

Hey, hey, hey Everyday when I wake I'm trying to get up, they're knocking me down Chewing me up, spitting me out Hey, hey, hey When I need to be saved You're making me strong, you're making me stand Never will fall, never will end Shot like a rocket up into the sky Nothing could stop me tonight

Je n'avais pas envie de rester seule, c'est vraiment, mais je n'avais pas envie d'être avec n'importe qui. Oui Shadow vivait sous mon toit, oui il était bien là au moment où j'en avais besoin. Oui il était là au bon moment, mais c'était loin d'être n'importe qui. Je ne me souviens même plus pourquoi au départ je l'ai prit chez moi. Oui, j'avais une chambre en plus, c'est vrai, mais ce n'est pas pour cette raison et je suis certaine que ce n'est pas parce qu'il était à la rue. Ce serait égoïste de dire que je ne voulais pas être seule, ne pas vivre seule et ce serait pire encore de dire que j'aurais préféré que ce soit Jaeger ou encore Ray, mais non, le dire reviendrait à mentir. J'aime bien la solitude, ça permet de réfléchir, mais sur ce moment après ce qui c'était passé, il n'y avais que toi pour me calmer. Ni Jae, ni Ray y serait arrivé dans ce genre de situation. C'est vrai qu'ils ont leur moyens bien à eux pour me calmer, mais ils ne m'ont jamais apeurée, effrayée, désarmée. Toi par exemple, tu m'as vu au plus bas, là où tout me faisait peur, la où je ne me suis jamais sentie aussi faible. Je n'ai aucune idée de ce que tu me fais, mais tu a un pouvoir sur moi que je ne saurais expliqué, ni même te dire.

Tu l'ignores et pourtant j'ai l'impression que tu le sais. Tu reviens enfin vers moi et je sens le matelas plier sous ton poids. Mon coeur s'emballe, il dérape, il se serre. Tout ce que mon coeur pouvait faire, il le faisait. J'ai gardé mon regard dans le tien sentant ma respiration se couper. Dans cet état? Il était sérieux? J'aurais bien pu l'éloigner, me résigner à le laisser partir, mais j'ai perdu le contrôle de mon propre corps. Il s'est plaqué contre toi et mes mains se sont accroché à tes bras, comme pour me garder le dos droit. J'ai cette douleur qui ne me lâche pas le dos, mais je reste droite et mon regard se plonge dans le tient un moment. Mon coeur bat si fort que je l'entend, la question est : Est-ce que toi aussi tu l'entends ? Je me rapproche encore un peu plus et mon regard toujours planté dans le tient, mes lèvres frôlent les tiennes.