Sujet: Making things right // (wason) Jeu 20 Juil - 16:24
making things right
And everyone's watching, it all unfold. Everyone's watching, who's gonna take the throne ? Who's gonna run the show ? Everybody wants someone who's gonna fight fire with fire. ft. MASON
Cette nuit-là, on t’a demandé de rentrer chez toi. Après les provocations de Mason et ton souvenir, tu as tout bonnement perdu les pédales. Tu n’as agressé personne d’autre mais l’on a bien vu que tu n’étais pas dans ton état normal. Ils ont mis ça sur la fatigue et tu n’as eu d’autres choix que de rentrer alors que tu voulais simplement te changer les idées pour ne plus penser. Débranchez-là. Tu entends encore la porte qui claque et plusieurs fois de suite ça t’a fait sursauter dans ton lit, même dans la rue. Alors tu as décidé de courir et tu t’es rué jusqu’à chez toi, ignorant la porte d’entrée de Blue, pressé de rentrer. Tu as senti ton cœur s’écraser et s’oppresser au creux de ta poitrine au point d’en devenir douloureux. Les images ont défilé dans ta tête encore et encore cette nuit-là. Pendant des heures. Tes poings se sont serrés à en faire pâlir tes jointures et tu as fini par laisser libre cours à ton désarroi, complètement silencieux et annihilé par les souvenirs. Ta mère, c’est ta mère que tu as perdu et qui vivait chez toi. Ou toi qui vivais chez elle, tu n’en sais encore rien. Tu ne comprends pas, tout t’échappe et tout dérape. Tu aurais pu aller trouver Shadow mais tu sais que tu n’es pas en état de le faire, tu sais que tu peux devenir dangereux. Tu le sens au fond de tes tripes et de ton âme, la douleur sourde te ronge et gronde en ton for intérieur. Si puissante et dévorante que tu envoies voler le premier truc qui te tombe sous la main. Et finalement tu hurles, prunelles brillantes et brûlantes. Tu hurles jusqu’à ce ne plus en pouvoir. Cette amnésie est en train de te rendre dingue au moment où tu venais enfin de parvenir à l’oublier.
Tu as attendu plusieurs jours avant de te décider. Lors de cette mauvaise nuit tu avais dormi par terre, ayant fini par t’épuiser tout seul. Aujourd’hui, tu sembles aller mieux, tu ne comprends toujours pas tout mais tu fais avec et tu te focalises sur la vie. Tu tues la douleur et n’en montres rien . Tu avances dans les rues de Varakes, cigarette entre les lèvres et clapet de ton briquet claquant entre tes doigts. Tu sais parfaitement où tu vas et il ne te faut d’ailleurs pas longtemps avant d’apercevoir les locaux de la chaîne de télévision. Tu n’as rien à faire là et pourtant tu t’y trouves. Tu déambules sagement dans les couloirs, mains dans les poches et ayant pris soin de terminer ta cigarette bien avant de pénétrer à l’intérieur de l’enceinte. Tout le monde est tellement occupé que c’est à peine s’ils te voient ou te tiennent rigueur d’être en ces lieux. Tu cherches quelqu’un de bien précis, une personne à qui tu as causé du tort mais qui en même temps n’a eu de cesse de te chercher. Et Dieu seul sait, sans doute, que l’on ne te provoque pas sans en récolter les frais. Souvenir ou pas souvenir. L’apparition des flashs n’avait été qu’un élément perturbateur de trop. Tu n’aurais jamais frappé si fort si les émotions ne t’avaient pas avalé. Si la douleur ne s’en était pas ressentie. Tu ne tapes pas les gens sans raison valable, mais il serait mentir de dire que tu n’es pas instable. Tu sais qu’en ton sein se cache une part d’ombre que tu ne maîtrises ni ne parviens à comprendre.
Lorsqu’enfin tu trouves la porte tant recherchée, il ne te faut pas quinze ans pour pénétrer à l’intérieur et la refermer derrière toi. Il est là, assis sur son siège, des gadgets et autres écrans installés devant lui. Tu n’y comprends rien à tous ces boutons mais tu t’en fiches car tu n’es pas là pour ça. Attrapant la chaise à côté de lui, c’est de manière nonchalante que tu poses tes fesses. « Ca aura été assez compliqué mais avec le bon filon on peut avoir toutes les infos qu’on veut… ». Sous-entendu, tu as été difficile à trouver mais pas tant que ça puisqu’au final je suis là. Tournant la tête vers lui tu lèves doucement une main en signe de non-violence. « Je ne suis pas venu te frapper. » que tu précises comme de juste histoire qu’il n’appelle pas la sécurité. Ce serait le combe pour toi qui est toi-même un agent de cette catégorie. « Plutôt m’excuser. Je suis désolé pour ce qu’il s’est passé l’autre soir, je n’étais pas vraiment… Moi-même. ». Vérité, quand bien même tu sois malgré tout du genre à être plutôt froid de prime abord, ça, ça n’avait pas été changé par le biais de ton souvenir. « Bien sûr ça n’enlève pas le fait que tu n’avais rien à foutre là et que tu as eu tort de me provoquer, mais même… Je suis désolé. ». Et depuis ton arrivée à Varakes, tu n’es pas du genre à t’excuser souvent.
I.R.F
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Sujet: Re: Making things right // (wason) Sam 22 Juil - 4:01
UN SOUVENIR DE MASON
Cela fait quinze minutes que tu tournes dans ton lit à la recherche du sommeil. Rien n’y fait, ton imagination d’enfant ne veut pas se calmer. Chaque recoin sombre de ta chambre te parait contenir les pires monstres qui n’attendent que tu fermes les yeux pour bondir hors de la noirceur. Tu n’attends donc pas plus longtemps avant de sortir de tes draps et te diriger vers la porte de ta chambre. Tu sais que tu n’as pas le droit, ta mère te dit depuis quelques temps qu’il faut que tu affrontes les monstres de ta chambre. Tu ne le fais pourtant pas, préférant plutôt te réfugier dans l’antre de lumière qu’est la chambre de ton frère. Il ne dort pas et il se tourne en ta direction lorsque tu pousses la porte. « Encore toi ? » Tu hoches la tête avant de t’inviter dans sa chambre. Depuis le temps, c’est pratiquement devenu une tradition que tu honores plusieurs soirs par semaine. Il n’est donc pas surpris de te voir te diriger vers sa bibliothèque pour en extirper un livre que tu lui tends avec un grand sourire. « Tu peux me le lire encore ? » Il sourit à son tour, se levant de son bureau pour aller s’installer sur son lit. « Bien sur petit frère. » De toute façon, il ne dit jamais non, tu le sais bien. Tu vas t’assoir à ses côtés et le regarde avec attention alors qu’il ouvre le livre que tu lui as tendu. « T’es sur que tu veux celui-là ? » C’est toujours le même après tout. Tu hoches la tête avec conviction, entre les mêmes histoires ne te dérange pas quand il s’agit de ce livre. Les coins des pages sont déjà abimés mais c’est bien le signe que vous le lisiez souvent. Tu le connais par coeur ce livre, mais entendre ton frère te raconter l’histoire de Mason encore une fois ne peut que te combler de joie et rassurer ton petit coeur.
Spoiler:
tu te souviens de la provenance de ton livre.
Mason
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Sujet: Re: Making things right // (wason) Lun 24 Juil - 17:18
making things right
never underestimate the pain of a person, because in all honesty, everyone is struggling. some people are just better at hiding it than others.
Casque sur la tête, tu réécoutes une dernière fois l'enregistrement sur lequel tu es entrain de travailler. Tu es tellement concentré sur ce que tu fais que tu te marmonnes à toi-même des paroles incompréhensibles pour une oreille extérieure. Un charabia dont toi seul à la clé. Ça t'aide à rester fixé sur ton objectif et ça t'évite de trop penser au reste. Aux souvenirs qui ont refait surface sans que tu n'aies rien demandé et aux moments les moins propices. Les fantômes de ton passé semblent venir te hanter de plus en plus régulièrement et, bien qu'ils t'effraient pas mal, tu ne te sens pas capable de les repousser. Tu as envie de savoir qui tu étais, ça ne fait aucun doute. Mais t'es pas certain d'assumer une fois que le voile sera levé.
Tu n'entends pas la porte s'ouvrir et tu ne te rends compte de sa présence qu'une fois qu'il attrape la chaise à côté de toi. Ton sang ne fait qu'un tour lorsque tu le reconnais et tu le regardes, bouche bée, s'installer et commencer son discours. Pourquoi est-ce qu'il aurait pu vouloir obtenir des infos sur toi? D'accord, tu l'as ouvertement provoqué ce soir-là au casino mais il avait eu sa revanche sur toi, ton visage en témoignait encore aujourd'hui. Les questions défilent dans ta tête mais tu n'en poses qu'une, emplie de tout le sarcasme dont tu sais faire preuve. « T'es venu pour l'autre œil? » tu lâches, entre tes dents, avant qu'il ait le temps d'ajouter qu'il n'est pas venu pour te frapper. Tu soupires. C'est pas le moment, t'as pas envie d'entendre ce qu'il a à te dire mais il te paraît déterminé à vider son sac, que tu le veuilles ou non. « Super, j'ai rencontré Mister Hyde. » T'as laissé tomber l'idée de mettre un filtre sur ce que tu dis, te contentant d'exprimer tes pensées à haute voix. Après tout, si ça lui donne envie de te frapper une nouvelle fois, qu'il se fasse plaisir. Tu le regretteras sûrement le moment venu mais, là, tu n'as pas envie de faire d'effort avec lui. Peu importe qu'il ait du rassembler tout son courage pour venir s'excuser. « Je fais plein de choses que je ne devrais pas faire. Tout le temps. Comme t'écouter au lieu d'appeler la sécurité. Comment t'as pu arriver jusqu'ici, d'ailleurs? Tu... » Les derniers mots se perdent quelque part entre tes pensées et ta bouche lorsqu'un violent mal de crâne te fait serrer les dents et les poings. Pas ça, pas maintenant. Pendant une fraction de seconde, tu crois savoir ce qu'il t'arrive mais tu n'as pas le temps d'y réfléchir davantage que tu es déjà happé par ton souvenir.
Tu es allongé dans ton lit, à la recherche du sommeil qui ne vient jamais quand il le faut. Tu sais que tu n'en as pas le droit mais t'es tenté de te lever malgré tout, et d'aller le trouver dans sa chambre. Ton petit cœur bat la chamade alors que tu braves l'interdit et pousse sa porte. Tu lui tends un livre emprunté dans sa bibliothèque, plein d'espoir. Ton livre préféré. Bien sûr petit frère. Les mots te réchauffent le cœur et tu sens l'impatience grandir en toi pendant que tu t'installes sur son lit. Prêt à l'écouter avec la plus grande attention dont tu sais faire preuve. Ton frère.
Quand tu reviens à toi, t'as complètement oublié que tu n'étais pas seul. Tu te rends seulement compte que tes mains tremblent et que tu as le front en sueur. Mais, pire que ça, t'arrives pas à savoir comment tu te sens vraiment. T'es partagé entre la joie qui teintait ton souvenir et la frustration de ne pas en avoir appris davantage. Et puis la colère aussi, parce que tu ne te souviens que trop bien de ton dernier souvenir avant celui-ci et de ton frère s'acharnant sur toi, te ruant de coups et t'accusant d'être responsable de la mort d'une personne qui vous était si chère. Tu ne peux pas t'empêcher de te demander comment vous en êtes arrivés là entre-temps. Mais t'es incapable de trouver la réponse. T'en es incapable parce que tu sais même pas ce que tu fais là et ces fragments de ton passé qui reviennent toujours à l'improviste vont finir par te rendre dingue.
Wade
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Sujet: Re: Making things right // (wason) Ven 28 Juil - 5:06
making things right
And everyone's watching, it all unfold. Everyone's watching, who's gonna take the throne ? Who's gonna run the show ? Everybody wants someone who's gonna fight fire with fire. ft. MASON
Les traces violacées ornent encore son œil et tu te sens coupable quand bien même tu ne le montres pas vraiment, habitué à cacher tes sentiments. La violence qui émane des paroles de Mason au moment où tu t’assieds sur ce siège est somme toute légitime, quand bien même tu ne peux pas oublier de mentionner le fait qu’il ait eu tort de te chercher. A peine la question mauvaise s’envole de ses lèvres que tu hoches la tête et lui réponds que tu n’es pas venu le frapper. Clairement pas. Ce n’est pas la raison pour laquelle tu as fait des pieds et des mains pour parvenir à savoir où il travaille. Tu as préféré venir le confronter sur un lieu professionnel que plutôt chez lui, ayant jugé la chose sans doute un peu trop creepy même dans le cadre d’une demande de pardon. Il a beau marmonner pour lui-même tu t’en contrefiches, tu sais te faire têtu et tu comptes bien t’excuser alors tu te mets à t’expliquer, te justifier, mais celui qui te fait face ne semble pas décidé à vouloir y mettre de sa bonne foi et tu grinces des dents. Tu pinces tes lèvres avant de le regarder d’un air nullement impressionné et tu soupires. « Mister Hyde, carrément ? Tu crois pas que t’exagères ? » que tu souffles d’un air nonchalant, non sans avoir malgré tout un sourire aux coins des lèvres. Pour un peu tu serais tout de même presque vexé de la comparaison, tu n’as rien d’un cinglé. N’a-t-il donc jamais eu de flash dérangeant ?
Je fais plein de choses que je ne devrais pas faire. Tout le temps. Comme t'écouter au lieu d'appeler la sécurité. Comment t'as pu arriver jusqu'ici, d'ailleurs? Tu... Mason est d’une telle humeur de chiotte que tu ne peux pas empêcher ton air surpris d’outrepasser les traits stoïques de ton visage. Tes yeux s’écarquillent avant que tu ne fronces les sourcils, entrouvrant les lèvres, prêt à répondre mais il se fige sous tes yeux et tu ne sais que trop bien ce que cela signifie dorénavant. Chier, pourquoi est-ce qu’ils ont tous un souvenir chaque fois qu’ils te voient ? Tu vas vraiment finir par croire que tu es comme un désinhibiteur d’amnésie alors que tu es un Dauthus et rien de plus. Ton truc à toi, ce sont les muscles, les os et les capacités physiques, pas mentales. Sans prévenir, il disparait dans les limbes de vos souvenirs effacés. Ca vous arrive à tous et tu le sais. Alors tu attends, comme à chaque fois à présent. Tu l’as fait pour Shadow, tu le fais pour lui parce que vous n’en avez pas fini. Tu te fais cet être silencieux qui sait se taire lorsqu’il le faut et tu demeures longuement immobile, surveillant Mason du coin de l’œil au cas où il vivrait mal le réveil, ou même le souvenir en tant que tel. A en voir ses poings serrés, ton inquiétude te parait justifier mais tu te fais violence pour ne pas bouger. Tu ne te rappelles que trop bien la violence avec laquelle Shadow avait pu te mordre la lèvre sous le joug des émotions fortes.
Lentement, il revient à lui, ses mains tremblent et quelques perles de sueur dégoulinent sur ses tempes. Tu ne dis rien, pas un seul mot, te faisant presque oublié et t’enfonçant dans ton siège en croisant les bras, signe évident que tu n’es pas prêt de partir, loin de là. Tu attends de longues secondes supplémentaires, deux minutes, peut-être trois, le temps qu’il faut avant de tourner la tête vers lui.
« Hey, ça va ? ». Pas d’animosité dans ta voix, juste la volonté de réellement savoir s’il parviendra à faire avec. Au fond tu espères qu’il ne vient pas de se rappeler qu’il était en fait un psychopathe, sinon tu serais un peu dans la merde et bien obligé de le frapper encore une fois. Tu ne dis rien d’autre, ne voulant pas le perturber, tu ne sais même pas s’il ne va pas te foutre un coup. « C’est ce qu’il m’est arrivé… L’autre soir. » que tu profites malgré tout pour préciser, espérant que cette fois il comprendrait que cela n’avait strictement rien à voir avec une bipolarité ou un problème psychologique quelconque.
Mason
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Sujet: Re: Making things right // (wason) Sam 5 Aoû - 15:55
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Tu ne vois pas le sourire du blond suite à ton évocation du anti-héros de Stevenson, tâchant de te reconcentrer sur ton travail pour bien lui faire comprendre qu'il n'est pas le bienvenu ici. Tu ne t'attendais pas à de la visite -tu n'en as jamais si ce n'est celle de ton chef- mais tu t'attendais encore moins à le voir débarquer, lui. Et tu n'es clairement pas ravi. Et puis, tu as du boulot et t'aimerais rentrer chez toi à une heure raisonnable. Non pas que quelqu'un t'attende à la maison pourtant, mais t'as pas envie de traîner ici plus que nécessaire. Alors, quand tu sens le mal de tête pointer, tu jures intérieurement, maudissant ces satanés souvenirs, mais tu es bientôt replongé de force dans ton enfance et les images qui défilent dans ta tête te drainent de l'énergie qu'il te restait encore.
Lorsque tu reviens à toi, tu ne remarques la présence indésirable du blond que lorsqu'il s'enquiert de ton état. « Ouais, ça va. » tu réponds, un peu plus agressivement que tu ne l'aurais voulu avant de pousser un profond soupir. Non, ça ne va pas. Ça ne va pas du tout, mais qu'est-ce qu'il peut bien y faire? Et surtout, qu'est-ce que ça pourrait bien lui faire? Tu ne comprends rien à ces souvenirs qui refont surface à n'importe quel moment, la plupart du temps au pire qu'il puisse être. T'y comprends rien et tu n'es même pas sûr que tu puisses faire entièrement confiance à ton propre cerveau. Après tout, tu as tout oublié de ta vie d'avant, qui te dit que ces souvenirs sont véritablement fiables? Quand t'y penses, celui qui vient de te revenir est sans doute le plus joyeux que tu aies eu jusqu'à maintenant. Enfin, il aurait pu être joyeux, si seulement tu ne revoyais pas en boucle celui qui t'avait surpris chez Ophelia. Inconsciemment, ta main vient caresser ta mâchoire tandis que tu revis le premier souvenir de ton frère, et que tu entends sa voix rageuse résonner dans ta tête. Tu entends à peine le blond qui reprend la parole, te confirmant l'impression que tu avais eue ce soir-là, au casino. L'impression qu'il avait lui aussi vu resurgir une bribe de son passé. Et probablement pas l'un des moments les plus glorieux de son existence. Tu ne relèves pas tout de suite le regard vers lui mais, lorsque tu le fais, tes yeux sont vides de toute rancœur. T'es trop fatigué pour être énervé, de toute façon. « Je sais pas quel crime on a commis, mais on a tous pris la même peine, j'imagine. » tu lâches soudainement. Tu parles jamais de ça avec personne, en dehors de Balt. Tu ne sais pas pourquoi tu lui fais suffisamment confiance à lui et à personne d'autre mais ça s'est fait naturellement entre vous. Le reste du temps, t'évites d'évoquer l'hypothèse d'un passé, te contentant d'y penser lorsque tu te retrouves seul chez toi. Alors tu ne sais pas très bien pourquoi tu lui dis ça à lui. Tu hausses les épaules et, désireux de changer de sujet avant qu'il ne se mette en tête de poursuivre sur la même voie, tu te racles la gorge. « Je suis... » Tu fermes les yeux une seconde, peinant à croire que tu vas vraiment prononcer les mots qui se préparent à franchir tes lèvres. C'est que tu n'as pas l'habitude de t'excuser, toi non plus. Et ça te semble encore plus douloureux à faire dans la situation dans laquelle tu te trouves. « Je suis désolé, aussi. De t'avoir provoqué. » Au fond, tu l'es, au moins un peu. T'avais besoin de te distraire et il semblait être la cible idéale avec son air de gros dur. Mais t'avais pas pensé que lui aussi pouvait avoir de sombres pensées dans la tête. Tu te sens comme un gamin, à t'excuser d'avoir commis une bêtise. Alors tu te retournes à nouveau vers ta console et ses nombreux boutons sans rien toucher, incapable de te souvenir ce sur quoi tu travaillais avant qu'on vienne t'interrompre.
Wade
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Sujet: Re: Making things right // (wason) Ven 11 Aoû - 6:04
making things right
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De base tu es juste venu t’excuser pour ton attitude de l’autre soir. Tu n’étais pas aussi violent d’ordinaire. Tu sais, au fond de toi, que tu peux l’être ou du moins pourrais l’être mais qu’une force intérieure t’en empêche et te laisse d’ordinaire de marbre, telle la glace endormie. Ce que tu es supposé être et ce que tes souvenirs jusque-là te renvoient. La colère sourde, pourrait potentiellement être le titre de l’histoire de ta vie, ou plutôt de ton passé, de ce que tu en sais à l’heure d’aujourd’hui. Et autant dire que tu n’en as pas encore appris grand-chose… Pourtant, c’est parce que tu sais que les flashs peuvent être douloureux que tu restes aux côtés de Mason, te faisant le témoin silencieux du mal qui vous ronge tous. Sur le moment, il te parait légitime de te demander si tu ne serais pas une espèce d’élément déclencheur de souvenirs, car à chaque fois quelqu’un en a un juste sous tes yeux. Dans le fond, ça te perturbe mais tu n’en dis rien et te contente de rester là, immobile à veiller sur lui sans rien pouvoir faire. Jusqu’à ce qu’il ne reprenne conscience de la réalité qui est la vôtre et des moniteurs en face desquels il se trouve. Tu te fais encore muet pour ne pas le brusquer et tu oses finalement lui demander si tout va bien, quand bien même tu saches pertinemment que la question est idiote. Qu’il s’agisse d’un souvenir heureux ou non. A bien y réfléchir, tu ignores ce qu’est un souvenir heureux. Il te répond de manière un peu brutale mais tu n’as strictement aucune raison de lui en vouloir et le soupir las qui s’échappe de ses lèvres t’indique clairement qu’il ne le pensait pas vraiment. Comme pour essayer de mieux te faire comprendre, tu lui révèles avoir subi la même chose le fameux soir où tu lui as offert ce superbe coquard.
Tu n’ajoutes pas un mot de plus et constate en silence que la tension palpable finit par retomber comme un soufflet au moment où il daigne enfin te regarder. C’est la lassitude qui t’éclate en pleine tronche à l’instant même où ses billes croisent les tiennes. Je sais pas quel crime on a commis, mais on a tous pris la même peine, j'imagine. Tu baisses temporairement les yeux en riant nerveusement et passant une main dans tes cheveux dorés. « Je crains que oui. ». Que dire d’autre de toute manière ? Vous êtes tous coincés dans le même bateau sans rien pouvoir y faire et les souvenirs sont incontrôlables. Entièrement incontrôlables. Penchant la tête sur le côté, tu reportes ton attention sur le jeune homme quand il se râcle la gorge et reprend la parole. Contre toute attente, tu n’en espérais pas autant, Mason s’excuse également de son comportement et tu ne peux que sourire sincèrement. Lentement, il se détourne de toi et tu sembles réfléchir un bref instant. Tu hausses finalement les épaules et rétorques enfin. « Ça ne fait rien. Je suppose qu’on vit tous avec ses… Démons. Ou quelque chose comme ça. J’espère simplement que les images que tu as vues ne sont pas… Douloureuses. ». Tu ne le forceras pas à t’en parler, dans le fond tu ne le connais pas assez pour avoir seulement à revendiquer qu’il ne fasse une telle chose. Alors tu fais ce qui aurait dû, en toute logique, être fait dans l’ordre et tu te rapproches pour lui tendre la main. « Moi c’est Wade, au passage. ». Nouveau sourire au coin des lèvres tu espères secrètement qu’il attrapera ta main pour que vous puissiez partir sur une bonne base mais tu n’es certain de rien, ni ne lui en voudrait s’il t’ignorait avec indifférence.
Puis, tu récupères ta main et t’enfonces un peu plus dans ton siège, bien décidé à ne pas partir tout de suite. Tes yeux vairons observent les différentes consoles et écrans qui se trouvent un peu partout devant vous avec une certaine attention. « Alors c’est ça que tu fais de toutes tes journées ? Tu appuies sur des boutons ? ». Tu te permets un léger rire non moqueur, sans doute juste un peu taquin. « Ce que je me ferais chier… ». Remarque à toi-même bien plus qu’à Mason mais remarque à voix haute tout de même. « Tu dois bien être en mesure de faire des trucs sympas avec tout ça. ». Tu réfléchis en te penchant au-dessus des consoles, prêt à appuyer sur un bouton. « Tu n’as jamais songé à déformer leurs voix ? Rien qu’une fois ? ». Tu te trouves soudainement d’une humeur bien trop enjouée, Wade…
I.R.F
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Sujet: Re: Making things right // (wason) Ven 1 Sep - 12:20
SOUVENIR DE WADE
Une douleur lancinante de traverse, de l’estomac aux poumons. Tu te redresses et trébuches sur une branche, te retrouvant à quatre pattes non loin de ton campement de fortune. Et tu vomis. Du moins, tu tentes de vomir. Y’a plus rien qui sort. C’est la septième fois en deux heures. La septième fois que tu tentes d’expulser le contenu de tes intestins, mais que rien ne sort. Tu n’as rien à ingérer, pas même de l’eau, et tu sens tes forces te quitter. Qu’est-ce qui se passe. Pourquoi le destin s’acharne sur toi. Tu entends les branches craquer mais tu ne bronches pas. Tu tentes de reprendre ton souffle lorsque sa main se pose sur ton épaule. « Dégage Ko’. » Tu grognes ces mots avant qu’un nouveau haut le cœur ne fasse trembler ton corps. Il se contente de poser une bouteille remplie d’eau à tes côtés et tourne les talons, allant s’asseoir près du feu. Cette haine viscérale ne te quitte plus. Tu ne supportes plus sa présence. Et pourtant, tu le tolères encore. « J’ai fait à manger, si tu en as la force. » Sa voix s’élève et tu grognes de nouveau. Tu te redresses et retournes difficilement près du feu, portant la bouteille à tes lèvres, buvant la quasi-totalité de son contenu. « Éteint le feu. On va nous trouver et on sera plus que mort. » Tu vides le contenu de ta bouteille sur le feu et la laisses tomber à ses côtés, te glissant dans votre abris, te couchant sur la paillasse de feuilles. Il vient te rejoindre peu de temps après et tu sens son dos se coller contre le tien. Tu réprimes l’envie de le frapper, mais tu n’en as pas la force. Sa présence te réchauffe et c’est bien la seule utilité que tu lui trouves, ce soir.