Journal de Nessie

INFORMATIONS CONNUES ✲

UN
- Elle était battue et se sentait seule.
- Elle n'a jamais eu l'impression d'être aimée.
- Elle était amoureuse d'un homme qui l'a amené à joindre un groupe.
- Elle se sent heureuse parmi cette nouvelle ''famille''.

DEUX
- Elle fuit quelqu'un et elle a peur.
- Elle s'est fait passer pour une autre pour fuir sa vie d'avant.
- Elle se juge égoïste, car son malheur semble plus petit que celui des autres, mais elle n'est pas réellement égoïste.
- Sa mère ne l'aimait surement pas à sa juste valeur.
- Elle a reçu un livre à la reliure dorée par un mystérieux SDF et à l'intérieur du livre, il y a plusieurs énigmes écrites à la main.


 

THÉORIES ✲ Nessie est l'illusionnist asiatique qui se nomme Kass dans les souvenirs de Laugh.

Pour une fois, tu as l'impression d'être heureuse.  Tu as cette impression d'être quelque chose pour quelqu'un. Ce regard qu'il a pour toi te donne l'impression de vivre, d'exister. Ton coeur bat à toute allure pendant que tu t'époumones à rire. Tu te sens si légère que tu pourrais t'envoler sans prévenir. Tu vis avec eux depuis si peu et pourtant, tu as l'impression d'être chez toi, là où tu devrais être. Pour une fois, tu ne crains pas les coups, tu ne crains pas la solitude. Le bonheur frappe à ta porte et les entendre rire te fait tout oublier. Le soleil frappe sur ta nuque et emplit la pièce d'une chaleur réconfortante. Il s'approche enfin de toi et s'installe à tes côtés pour te donner une assiette. Son sourire est si radieux qu'il te fait sourire. Si ce n'était pas de lui, tu ne serais plus là. Il glisse son bras autour de tes épaules pour te coller à lui. Tu te sens rougir et tu enfouis ton menton contre ton sternum. Il en rit avant d'embrasser le dessus de ta tête. Tu lèves les yeux vers lui et tu rayonnes soudainement. Tu l'aimes et c'est bien la première fois que ça t'arrive. Tous ces sentiments sont nouveaux pour toi, le sentiment d'être appréciée, donne un tout autre sens à ta vie et tu ne t'en plein pas. Si tu pouvais figer le temps et l'espace, ce serait sûrement ce moment que tu choisirais, à cette table avec cette nouvelle famille et toute cette affection qui plane dans l'air. Tu ne vendrais pas ces moments pour tout l'or du monde.

Tu t'es camouflée dans un coin, tu es effrayée, tenaillée par la peur. Tu as mal au ventre tellement tu as peur. Tu n'es pas faite pour ce genre de vie, pour vivre dans la peur, dans ce monde. Tu te demandes même comment tu as bien pu faire pour survivre jusqu'ici. Tu l'as fui, maintenant tu te retrouves seule. Est-ce que c'était vraiment une bonne idée d'avoir pris cette décision ? Sur le coup, c'était parfait, parfait d'avoir quitté cette vie de merde, mais tu t'étais projetée dans une autre. Tu ne connaissais personne, rien. Tu restais dans l'ombre en observant tous ces gens qui se retrouvaient dans la même situation que toi. Sans famille, sans maison. Certains étaient plus mal en point que toi. Tu pouvais même te traiter d'égoïste, mais tu ne pensais jamais à toi. C'était le temps de faire les choses différemment. Il n'y avait que toi, que toi qui comptait. C'est ce que tu te répétais sans cesse. Il n'y a que toi qui compte, oublie les autres. Seule dans ton coin, tu n'attendais rien de personne, mais quelqu'un t'avait remarquée. Il t'observait depuis un moment déjà. Sa longue barbe grisonnante et salie ne restait pas en place, elle s’ébouriffait, malgré qu'il glissait en permanence ses doigts dans celle-ci. Il a fini par se lever et marcher le dos bien droit jusqu'à t'atteindre. Il s'est laissé glissé sur le mur près de toi et a sorti de sa poche un vieux carnet à la reliure dorée. Il l'a tendu dans ta direction en silence. Il t'a regardée et a affiché un sourire que tu n'avais jamais vu dans ta sainte vie. Ni même ta mère t'avait souri comme ça. Tu as hésité un moment, mais tu as récupéré le bouquin qu'il te donnait. « Qu'est-ce que c'est? » Il laisse tomber un petit rire au moment où tu ouvres le bouquin. Tu feuillettes les pages et reste perplexe. Tu lèves les yeux vers lui. « Écoutes petite, tous ces gens ici sont comme chaque énigme dans ce livre. Ils sont différents, uniques et difficiles à déchiffrer, mais nous sommes tous dans un même livre. Fais ton choix, soit tu juges un livre par sa couverture, soit tu prends la peine de lire chaque page. » Ce qu'il disait, c'était une métaphore étrange et pourtant, tu comprenais très bien ce qu'il voulait dire. Tu as serré ce cadeau contre toi et tu as levé les yeux vers ces gens. « Je vais essayer. »

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