kermesse (sujet commun)

a little party never killed nobody

moments. our lives are made up of a series of moments. if you’re lucky, you’ll get to have hundreds even thousands of them. there will be small moments. there will also be big moments. life changing ones. these ones will be in your memory for an awfully long time. keep them all safe. this is a moment.

« Che mets tout cha dans mon fentre. » Comme ça, on dirait qu'elle n'a plus mangé depuis cinq jours. Sauf que tu sais que ce n'est pas le cas et qu'elle a même probablement déjà mangé avant de venir à cette kermesse. « Je vois ça. » tu lui réponds du tac au tac, avec un regard éloquent sur son ventre. De l'humour, vraiment? C'est que tu aurais du mal à te reconnaître. Cette kermesse devait avoir un effet psychique sur toi. Après tout, tu ne serais pas tant surpris qu'il y ait un truc étrange dans la fumée des manèges. Tout est possible à Varakes. Tu fourres quelques frites dans ta bouche à ton tour. En réalité, tu commencerais presque à t'amuser. Tu te gardes bien de le mentionner à @Lyra malgré tout. Vous êtes cependant rapidement interrompus par un type (@Ulli) pas gêné le moins du monde. « Je peux vous emprunter un peu de frites pour nourrir ce chaton ? » Qu'est-ce que t'en as à foutre de son chaton? Ouvrant la bouche, tu t'apprêtes à lui dire de déguerpir lorsque Lyra te prends de vitesse, te fourrant les snacks dans les bras et te laissant bouche bée. « Qu’il est mignon ! Je peux ? » Non mais, vraiment? Tu roules des yeux pendant qu'elle s'extasie devant la boule de poils. « Les frites c’est pas bon pour lui. Mais quoi, t’as pas de fric pour lui acheter un truc ? Je crois qu’il y a des hot dogs au stand derrière. » Tu la regardes ébahi. C'est la meilleure, voilà qu'elle se met à donner des conseils nutritionnels à ce type. Bon, par contre, tu ne peux t'empêcher de remarquer qu'elle ne lui a pas offert de payer de fameux hot dog. Pas complètement folle, la guêpe. « Qu'est-ce que tu fous avec ce chat? » tu lui demandes entre tes dents, assez bas pour que l'autre -à qui tu tournes désormais délibérément le dos- ne t'entende pas. Tu ne sais pas pourquoi mais tu as le pressentiment qu'elle prépare quelque chose. Ou plutôt si, tu sais pourquoi. Tu connais Lyra.

Tu détournes ton regard du miens et le pose plutôt sur un mec plus loin. Lorsque je regarde dans la même direction pour voir vraiment de qui il s’agit, mon sang fait un tour dans mes veines. Jaxen. Je n’sais même plus quoi penser à son égard. Alors je préfère ne pas y penser. C’est un frère cobra, tenons-nous en à ça pour tout de suite. Finalement, tu regardes à nouveau vers moi et propose de but en blanc : « J’aurais bien envie d’aller noyer de la sirène, en fait. » J’hausse les sourcils et te suis des yeux alors que tu te lèves, ne manquant pas ce petit geste dans ma direction juste pour me toucher au passage. « Pas toi ? » Je me redresse à mon tour, soudainement bien motivé. Je pars devant, marchant dans la direction que la rouquine a prit un peu plus tôt, me perdant presque dans les dédales de stand et de kiosque en tout genre, me tournant de temps à autre pour voir si tu me suis. Puis, en passant entre deux stands, je m’immisce soudainement entre ces derniers et t’attrape par le bras avant de te plaquer contre la paroi et de t’embrasser à bouche-que-veut. À bout de souffle, je recule et te souris. « Maintenant, on peut y aller. » je ressors, amusé, et trouve enfin l’objet de notre quête, m’approchant subtilement de @Diane alors qu’elle nous tourne le dos.

Il est allongé depuis ce qui lui paraît être une éternité, sur ce banc. Peut-être assez longtemps pour qu'il ne lui reste qu'un fond de cognac au fond de sa bouteille. Il n'a que peu conscience de se retrouver au milieu d'une foule de gens, dans ce qui est sensé être une fête pour célébrer, et pour s'amuser sans se prendre la tête. Tout le contraire de ce que tu fais, en fait. « Dure journée? » Il met du temps à ouvrir les yeux, comme s'il s'agissait de la tâche la plus dure qu'il ait à faire. Ils sont lourds, cernés, rouges. Qui d'autre a décidé de venir le déranger, encore une fois? Encore ce con avec son chat? Non, cette fois, c'est plutôt une femme aux cheveux colorés (@Absynthe) qui l'éblouissent presque, au point de le faire cligner des yeux. Pas très poli, il demeure allongé sans même prendre la peine de se bouger un peu. «M'en parle pas.», grogne-t-il, déjà impatient d'avoir à discuter. «Petit conseil, je crois pas que t'aie envie de parler avec moi.», dit-il en levant sa bouteille d'alcool en l'air, vers la jeune femme, et en la ramenant contre son torse, tout en fermant les yeux.

are we supposed to laugh

And everyone's watching, it all unfold. Everyone's watching, who's gonna take the throne ? Who's gonna run the show ? Everybody wants someone who's gonna fight fire with fire. ft. VARAKES PEOPLE

Tu as envie de lâcher prise. Si tu n’es sorti que dans l’optique de t’aérer un peu la tête, la présence de @Shadow est une aubaine, tout comme celle de Diane au final. N’étant jamais le dernier pour t’amuser, tu proposes ton idée sans tarder après avoir observé la silhouette de @Jaxen venir s’affaler sur un banc bien plus loin. Tu ignores ce qu’il se passe avec lui mais tu ne le connais pas assez pour aller le voir, juste comme ça. Sans doute en apprendras-tu plus un peu plus tard. Pour l’heure, tu te lèves du banc sur lequel tu te trouves, ne manquant pas de frôler le cobra assis à tes côtés de façon discrète et joueuse, puis, sourire perché au coin des lèvres tu l’interroges du regard mais il ne te répond pas. Au lieu de ça, il se lève à son tour et entame la marche. Considérant qu’il apprécie ton idée, tu le suis sans rechigner et même en ricanant pour le coup. Tu déambules devant les stands, mains dans les poches, à un rythme soutenu mais qui n’est pas non plus du stade du marathon. Il faut dire que tu t’es entraîné depuis cette fois-là sur le toit. C’est sans le moindre mal que tu esquives les corps qui s’agglutinent devant certains manèges ou chapiteaux, le suivant à la trace d’une distance raisonnable, percevant ses quelques coups d’œil au passage.

Soudain, il bifurque et tu manques de le perdre. Grondant légèrement, tu comprends cependant bien assez vite qu’il ne s’agissait là que d’un moyen de se faufiler entre deux stands, l’étroite allée se faisant plus sombre que les autres. Sans avoir le temps de dire ouf, il te saisit par le bras et vient te plaquer contre l’une des surfaces métalliques d’un des deux stands. Tu n’as pas le temps de réagir non plus que ses lèvres se plaquent déjà sur les tiennes, quelques mèches de tes cheveux blonds ayant volé près de ton œil droit dans l’élan. Tes mains s’échappent de tes poches également pendant l’échange et tu soupires contre ses lippes. Quand il se recule, tu n’as strictement rien compris de ce qui vient de t’arriver, et il te faut bien quelques secondes avant de papillonner des yeux, un léger voile de tu-ne-sais-trop-quoi ayant recouvert tes prunelles le temps d’un instant. Maintenant on peut y aller. Tu souffles, reprends tes esprits au moment où sa silhouette disparait. « Merde. » que tu jures dans un murmure avant de détaler à sa suite et le rattrapant bien assez vite, te stoppant net derrière lui, ton souffle erratique se perdant sur sa nuque quand tes deux billes claires se posent sur Diane. Tournant la tête sur ta droite, tu aperçois comme de juste le stand de tir qu’il vous faut, cette dernière se trouvant pour ainsi dire juste à côté de la cuve remplie d’eau d’où un mec vient de s’effondrer à l’intérieur, provoquant des éclats de rire en provenance de la petite foule de spectateurs avachis devant. Tu souris et te penches à l’oreille de Shadow. « Ça semble compliqué d’espérer qu’elle se laisse gentiment asseoir sur le ponton… J’opte pour une mise à l’eau offensive. A trois ? ». Tu te recules doucement et commences à te décaler dans le but de prendre @Diane par surprise à sa droite. « Trois… Deux… ».

Dès l'instant où la fille avait pris le chaton dans mes bras sans attendre ma réponse, j'avais deviné que je m'étais complètement planté. Elle était barge en fait, sous ses airs innocentes. Je m'étais aventurer pour le bien être du petit animal vers la discussion, mais manifestement, j'aurai mieux fait de m'abstenir. Elle fourrait son visage poil dans les poils du chaton, comme si il s'agissait d'une vulgaire peluche. Je commençais à avoir la nausée face à un comportement aussi incroyable. Elle osait ensuite me dire que les frites ce n'était pas bon pour le chaton mais qu'il y avait un stand de hot dog juste là. J'avais de l'argent, ce n'était pas soucis. Le problème c'était l'égoïsme frappant dont pouvait faire preuve les autres. Ca lui coûtait quoi de me donner une frite sérieusement ?
Son petit copain me tournait le dos et je n'avais pas pu entendre ce qu'il venait de lui dire, mais c'était surement le moment de récupérer la pauvre victime. Sans plus de cérémonie, je lui arrachais le chaton des mains, comme elle avait fait elle-même un peu plus tôt.

- Un hot-dog, c'est mieux ouais, merci pour l'aide

Je ne restais pas plus longtemps, en espérant, que le mec n'aimait pas les chats et empêcherait sa copine de martyriser le pauvre chaton. Comme elle l'avait indiqué, je trouvais le fameux stand et commandait un hot-dog avec seulement la saucisse et le pain. Le chaton en avait ras le bol d'être coincé et miaulait à qui voulait l'entendre. J'essayais de le calmer par des caresses et c'était avec soulagement que je le déposai sur un banc une fois la nourriture en main. Mes bras étaient lacérés de partout mais bon...Je m'amusai ensuite à découper avec mes mains la saucisse et le pain en morceaux pour ne pas que le chaton s'étouffe et le regardait manger tranquillement tout en chantonnant une chanson des Aristochats.

Il est allongé sur un banc, une probable bouteille d’alcool à la main, cachée par une vulgaire enveloppe en papier brun. Si tu étais sensible à ces choses, tu pourrais être triste pour lui. Or, les gens faibles n’attirent pas ta sympathie. Tu les trouves pathétiques. Tu es seulement curieuse d’apprendre ce qui rend ce colosse dans un état aussi lamentable. Peu importe ce qu’il a à dire, cela ne t’empêchera pas de dormir ce soir et encore moins d’apprécier le goût décadent de cette barbe-à-papa. Le barbu ouvre ses yeux cernés difficilement pour te faire voir ses yeux aussi fatigués que son corps l’est. « M’en parle pas. »  Au contraire, s’il veut que tu lui foutes la paix, il devrait en parler. Son air grognon ne t’impressionne guère. Tes airs sages, ta petite taille et ton physique coloré peuvent en duper plus d’un. « Petit conseil, je crois pas que t’aies envie de parler avec moi. » Il lève sa bouteille à ce sage conseil et referme les yeux en s’attendant probablement à ce que tu lui foutes la paix. Tu lèves un sourcil, amusée, avant de reprendre une bouchée de ta succulente sucrerie. « Moi qui croyais être assez grande pour savoir ce que je voulais. » dis-tu sur un ton mielleux avec une pointe de sarcasme. Cet homme a besoin qu’on lui mette un coup de pied au cul. Il doit se reprendre en main. Pas que t’en aies réellement quelque chose à foutre. « Vous savez… Ça ne sert à rien de vous apitoyer sur votre sort. Vous n’avancez pas. Il faut prendre la vie à bras le corps. » Tu as horreur des gens qui abandonnent avant même d’avoir essayé. « Prouvez-lui que vous êtes plus fort que ça. » Tu hausses les épaules. S’il ne comprend pas le message, tu pourrais y aller de la manière plus… amusante. @Jaxen

« Moi qui croyais être assez grande pour savoir ce que je voulais. » Ce petit ton condescendant à immédiatement le don d'énerver Jaxen qui n'est déjà pas en état psychologique de débattre avec une Tite-Joe-Connaissant. Ce qui lui arrive ne regarde personne d'autre que lui et même s'il aimerait ouvrir son coeur pour en sortir le méchant, pour ne pas avoir à garder tout ça en d'dans, c'est tout le contraire qui se produit: il se referme comme une huître et règle ses problèmes de la seule façon qu'il sait être efficace sur le court terme: l'alcool. «Ça reste à voir.», qu'il grommelle dans sa barbe longue de plusieurs jours. Depuis qu'il boit comme un soûlon, il a l'âme d'un provocateur, de quelqu'un qui cherche la merde pour se soulager. C'est à peu près la réalité de son quotidien. « Vous savez… Ça ne sert à rien de vous apitoyer sur votre sort. Vous n’avancez pas. Il faut prendre la vie à bras le corps. Prouvez-lui que vous êtes plus fort que ça. » Bla, bla, bla. Que de la merde en canne, que la fille aux cheveux colorés comme l'arc-en-ciel lui balance. Il roule des yeux, irrité autant par la voix remplie de sarcasme et de faux optimisme de l'inconnue, que par le fait qu'il n'a plus une seule goutte dans sa bouteille de cognac. «J'veux bien lui prouver c'qu'elle veut, la vie. Si elle m'offre un verre, parce que j'suis à sec.», dit-il dans un rire vide, sans émotions, alors qu'il renverse sa bouteille à l'envers pour s'assurer qu'il ne contient vraiment plus rien. Le gaspillage, c'est mal. Il finit par se redresse sur son banc, laissant une place à la jeune femme, qu'il analyse de son regard insistant. «Bref, je l'emmerde.», jure-t-il, en parlant de la vie. Elle lui aura arrachée sa fille, sa femme, puis ses souvenirs, avant de les lui refoutre en pleine face. La vie choisit mal ses moments et encore plus mal ses victimes. Il l'emmerde, oui. Ça oui. «La vie n'est pas que licornes et arc-en-ciel, p'tite.» @Absynthe

Une journée de congé, tu ne savais pas si tu devais bien le prendre ou non. Tu n'aimais pas vraiment l'idée de la laisser partir seule. Après ce séjour à l'hôpital, tu avoueras que tu es quelque peu craintif, tu n'as pas envie qu'il lui arrive quelque chose. Le fait de te donner congé te donne plus qu'une opportunité. Tu pourrais rentrer et profiter d'une journée de calme, tu pourrais te rendre à cette kermesse qui a ouvert, mais d'un autre côté, tu as la chance de la suivre pour veiller sur elle. Ça fait  un peu maniaque à bien y penser, mais d'un autre côté, veiller sur elle s'est ton boulot. Bon, c'est le boulot que tu t'es mit en tête. Tu t'es perché sur un toit te disant que ce serait mieux pour toi de rester loin d'elle un moment. Tu as bien besoin de solitude. Tu trimbales ton corps de toit en toit sans trop penser à ce qui se passait plus bas. Tu te surprends même à siffloter des airs que tu ne connais pas. Tu t'arrêtes enfin entendant du bruit un peu plus loin. Tu baisses les yeux et tu reconnais la kermesse. Tant qu'à y être, vaut mieux s'y rendre. Tu descends des toits avant de se poser tes pieds au sol pour t'engouffrer dans la foule. Tu ne te rends pas compte que @Absynthe est là et tu passe si prêt de @Karma que son odeur te traverse les narines, mais tu continues ton chemin malgré tout sans que ton cerveau ne fasse le lien!. Tu as cette impression soudaine, que tout te ramène vers elle.

« Ça reste à voir. » Tu te retiens pour ne pas lui faire voir les flammes de l’enfer à cet abruti. Tu sais exactement ce que tu veux et quand tu le veux. Ce n’est pas un homme ayant l’air d’un clochard qui changera quoi que ce soit à cette situation. Tu te contentes de lui dire à quel point se laisser aller dans la déchéance n’a rien de productif. Il pourrait canaliser ces émotions dans un dessein beaucoup plus intéressant, comme découvrir la vérité sur Varakes. Son air exaspéré a le don de t’agacer. S’il te cherche, il te trouvera… et cela ne sera pas très joli à voir. « J’veux bien lui prouver c’qu’elle veut, la vie. Si elle m’offre un verre, parce que j’suis à sec. » Tu pinces les lèvres, en désaccord complet avec ce crétin à la barbe trop longue. Il se redresse finalement alors que tu prends une nouvelle bouchée de ta barbe-à-papa, ayant l’air d’une parfaite jeune femme insouciante et naïve. « Bref, je l’emmerde. La vie n’est pas que licornes et arc-en-ciel, p’tite. » C’est plus fort que toi, tu ris. Tu n’es pas amusée, non, loin de là. Tu seras toujours surprise de constater à quel point les gens se laissent leurrer par ton apparence. Les pauvres, ils ne connaissent rien à la manipulation. Tu t’assois à ses côtés sur le banc et tu croises les jambes avant de le regarder, l’œil vide de pitié. « Vous croyez que je ne connais rien à la vie parce que j’ai les cheveux bleus? Vous êtes moins perspicace que je le croyais. » Tu hausses les épaules puis tu laisses fondre un énième morceau de ta sucrerie sur ta langue. « Dites-moi… Vous avez déjà vu un homme se mettre une balle en pleine gueule? Vous avez déjà vu une cervelle exploser et un regard s’éteindre? Parce que moi oui. Et je ne m’apitoie pas sur mon sort pour autant. » @Jaxen 

Je suis le regard de @Rafe jusqu’à @Karma qui passe par là et ne passe aucun commentaire, mais m’assure qu’il reste sagement où il est et qu’il ne dit rien. Malheureusement, il s’étouffe plutôt probablement à cause d’u commentaire quelconque ou que sais-je. Bref, je rigole sous cape et lui laisse le temps de bien avaler son burger. « Je suis désolée ma Mère, ça doit être le manque d’habitude de vous rencontrer en dehors de l’Église. Peut-être que j’aurais plus de chances de vous croiser lorsque vous rôdez dans les rues de Varakes maintenant. » Je souris sincèrement à @Siobhan, hochant la tête. Il est vrai que mes fidèles n’ont pas tous eu la chance de me voir ailleurs qu’entre ces murs. « Je l’espère. » dis-je finalement, n’aimant pas particulièrement la savoir si peu à l’aise en ma présence.  « Je pense qu'on aurait tous besoin d'aller tester un des manèges, non ? » Je tourne la tête vers le prêtre et esquisse un sourire amusé. Oui, c’est là une très bonne idée. Bien que je ne me souvienne pas avoir fait ce genre de chose. « Je saurais pas par où commencer, il y a tellement de choses à faire. Je vous laisse choisir. » Je termine de manger ce que j’ai entre les mains puis regarde autour de nous pour dénicher le manège parfait. « Il y a ces tasses là-bas qui semblent amusantes. Le but m'en semble très simple aussi… tourner le plus rapidement possible… On l’essai? » Bon d’accord, ce n’était peut-être pas la meilleure idée après avoir mangé, mais ce manège semblait vraiment intéressant.

« Vous croyez que je ne connais rien à la vie parce que j’ai les cheveux bleus? Vous êtes moins perspicace que je le croyais. » Wow. Putain, elle est lourde. Jaxen se sent violé dans son intimité. Elle persiste à demeurer à ses côtés, à lui faire la morale, à jouer les Miss Optimiste, alors que la vie est loin d’être un cadeau. Ironiquement, s’il voyait le reflet que lui renverrait un miroir, il se trouverait pathétique. Il se trouve déjà pathétique, mais il persiste à croire que son état lamentable est une façon de s’excuser à sa femme et à sa fille. S’il est mal en point, c’est déjà une mince consolation par rapport à la mort des deux plus grands amours de sa vie. Il s’en veut. Il s’en veut terriblement, alors il se fait mal. Il veut se faire mal, par tous les moyens possibles. Il veut oublier. Il veut engourdir la douleur. Et l’alcool est la meilleure des solutions… Ironique, pas vrai? Puisque c’est lui-même qui a dit à Makfire, v’la quelques semaines déjà, que l’alcool ne réglerait rien. Qu’il ne fallait pas sa saouler pour oublier. Que de toute façon, le malheur reviendrait une fois les effets dissipés… Peu importe. Il siffle entre ses dents, mécontent par l’attitude de la fille aux cheveux colorés. Pour qui elle se prend? « Dites-moi… Vous avez déjà vu un homme se mettre une balle en pleine gueule? Vous avez déjà vu une cervelle exploser et un regard s’éteindre? Parce que moi oui. Et je ne m’apitoie pas sur mon sort pour autant. » Sans aucun doute, il écarquille les yeux, dégoûté et horrifié par les images qu’il se fait de cette description d’événements. Pourtant, l’effet de surprise se dissipe, et l’alcool lui arrache un rire nerveux. «Inutile de jouer à qui a la vie la plus merdique des deux…» Il soupire et se gratte la barbe du bout des ongles. Amusé et à la fois dégoûté, Jaxen tend une flasque qu’il sort de sa poche à la demoiselle. «Z’en voulez un peu, ma p’tite dame? Sinon, je garde tout pour moi. C’est à prendre ou à laisser.» C’est sa façon à lui d’éviter le sujet des souvenirs, sujet qu’il déteste de plus en plus aborder et qui lui fait de plus en plus mal…

@Absynthe