sometimes an angel is found in the dark. #jaelia

jaeger & ophelia.

SOMETIMES AN ANGEL IS FOUND IN THE DARK

Faire le trajet jusqu’à la zone portuaire ne te faisait guère plaisir. Bien au contraire, ton air sérieux trahit le malaise que tu ressens à l’idée de t’y rendre. Ce n’était pas que tu n’aimais pas la zone en tant que telle, mais bien ce que tu devais y faire. Quelqu’un devait normalement t’y attendre, tu t’étais arrangée pour que ce soit le cas. La difficulté était maintenant de le rejoindre, tâche nettement compliquée par l’insistance de ton coéquipier qui souhaitait t’accompagner. Tu avais finalement réussi à t’en débarrasser après maintes insistances. Dire que tu rentrais chez toi pour rejoindre ton mari avant le mérite de sembler beaucoup plus sérieux. Tu te sentais mal de lui mentir ouvertement, surtout sachant que toute cette histoire aurait pu être évitée si seulement tu n’étais pas passé au commissariat avant de rejoindre celui qui t’attendait. Ça aurait été l’option la plus simple, tu le savais bien, mais ça n’avait pas été possible puisqu’il avait fallu que tu récupère le dossier au poste. Tu ne t’étais pas imaginée qu’il y serait déjà, attelé à la tâche qui vous attendait pour faire régner l’ordre à Varakes.
Tu avais finalement réussi à t’y rendre et tu pus au moins être soulagée par le fait que Jaeger y était également. Tu n’aurais pas à l’attendre, c’était toujours ça. Tu t’approchas lorsqu’il te fit signe, tâchant d’ignorer le malaise que tu ressentais. Ce n’était pas sa présence en elle-même qui contribuait à ce sentiment, mais bien l’idée que tu étais en train de trahir ton coéquipier en l’informant de cette façon. Tu essayais tant bien que mal de te convaincre que ce n’était pas si grave, qu’au final, il n’en saurait rien, mais ça ne suffisait pas à faire taire la voix qui te criait l’erreur que tu faisais, encore une fois. Forçant un sourire à son commentaire, tu répondis : « Il fait si bien le travail après tout. » Sans le savoir. Jamais tu ne voudrais qu’il soit mis au courant de ta faiblesse et du fait que tu aidais les criminels de cette ville (quand bien même il s’agissait de son colocataire). Lorsqu’il reprit la parole, tu hochas la tête, il n’y avait rien d’encourageant dans ce que tu comptais lui apprendre. Pour ce qui était du prix, c’était toujours ardu de quantifier ce que tu faisais. Pour cette fois, ce le serait davantage, la sensation de trahir un ami n’aidait rien en ce sens. « Je suis ouverte à la négociation, mais cher. » Parce qu’il s’agissait de ruiner les efforts de ton partenaire, parce que cette fois ce n’était pas les Royal Cobras qui étaient en cause, mais peut-être Jaeger lui-même. Ça se monnayait tout ça. Préférant ne pas trop t’attarder sur cette partie du deal, pas avant de lui avoir montrer le bien fondé de ce que tu apportais, tu sortis le dossier de ton sac. « Mon partenaire commence à resserrer les pistes concernant une disparition. » Pas n’importe laquelle, mais il comprendrait aisément avec les documents que tu lui avais amené. Il était important de rester évasive au cas où un passant entendrait quelque chose qui ne fallait pas. « Il est persistant et il se rapproche du but. » Tu faisais bien attention à ne pas évoquer de nom, tu ne savais pas si celui qui se tenait devant toi déciderait de prendre une autre voix que monnayer tes services.

jaeger & ophelia.

SOMETIMES AN ANGEL IS FOUND IN THE DARK

Négocier avec un criminel commençait à faire partie de tes habitudes et pourtant, tu n’arrivais pas à t’y faire. C’était un jeu dangereux, un jeu qui pourrait éventuellement te couter la vie si tu ne faisais pas attention. Ce n’était pas parce que Balthier faisait partie de ce gang que ce n’était plus soudainement une organisation de criminels. Jaeger devant toi ne faisait pas exception à la règle, bien au contraire. Les informations que la police avait sous la main, tout comme tes connaissances personnelles de l’organisation, pointaient au fait qu’il était au haut de l’organigramme : un soupçon qui ne se prouvait malheureusement pas. Sauf que cela était une toute autre histoire, une voie sur laquelle tu préférais ne pas t’enfoncer pour le moment. Tu n’avais aucune affection pour cet homme, mais tu n’étais pas idiote au point de croire que tu pourrais être celle qui changerait la donne. Pas plus que tu pensais qu’un tel retournement de situation te serait favorable. En attendant, tu ne comptais pas lui accorder la moindre confiance, si bien que lorsqu’il t’affirma qu’il te suffisait de réclamer ton prix pour qu’on te l’offre. « C’est toi qui tient la bourse, je doute que ce soit aussi facile. » Tu en étais sure, à vrai dire. Au fond ce n’était pas la peine de se leurrer dans cette histoire : il était peut-être sous enquête, mais tu étais dans une situation toute aussi précaire. Ce n’était pas comme si vendre des informations et monnayer tes services était spécialement bien vue dans les forces de l’ordre. Tu savais d’ailleurs que ton partenaire ne te le pardonnerait pas s’il venait à l’apprendre, mais autant ne pas t’étendre sur la question. La remarque de Jaeger te fit sourire malgré toi. « C’est son travail. » Travail qu’il faisait bien, contrairement à toi. Toi tu préférais proposer des solutions au criminel visé par l’enquête. Il te demanda d’ailleurs quelles démarches tu allais faire pour régler le problème. « Je peux le rediriger vers quelqu’un d’autre. Il y a un dime lion qui peut être placé non loin de là. » Tu accompagnas cette explication du prix qu’elle lui couterait. Ce n’était pas la solution que tu préférais même si tu ne ressentais pas particulièrement de scrupules à coffrer quelqu’un qui avait sans doute commis des actes tout aussi répréhensibles. Il y avait aussi l’option de convaincre le médecin légal de modifier ses conclusions, mais c’était encore plus risqué. Tu repris le dossier lorsqu’il te le redonna. À sa supposition, tu te contentas d’hocher ta tête. La raison derrière le prix n’était pas celle-là, mais elle ferait très bien l’affaire. « Je pense pas avoir besoin de te dire que ta sécurité assure aussi celle des tiens après tout. » Ce n’était pas une menace, seulement un constat qu’il devait déjà avoir calculé. Tu avais beau douté de la possibilité de le tourner contre les autres cobra, perdre un de leurs chefs leur ferait assurément mal. Restait à voir s’il accepterait de payer le prix que tu avais demandé.  

jaeger & ophelia.

SOMETIMES AN ANGEL IS FOUND IN THE DARK

Le sourire qui se tira sur les lèvres de Jaeger n’avait rien de rassurant à tes yeux, mais tu t’efforças de garder un air impassible. Tu avais beau être celle qui lui venait en aide alors qu’il était celui qui était à la merci des forces de l’ordre, tu avais l’impression d’être dans la mauvaise position entre vous deux. C’était sans doute du au fait que tu risquais davantage dans cet échange. Enfin, fort heureusement, vos conversations ne s’éternisaient jamais et ne sortaient pas du cadre très (para-)professionnel qu’était votre relation d’affaires. C’était quelque chose qui te convenait, jugeant que t’ouvrir davantage ne serait que plus dangereux pour toi. S’il fallait qu’il apprenne tes motivations tu n’en serais que plus vulnérable, alors autant éviter à tout prix.
Restait qu’en cet instant précis, il te fallait retenir ton souffle le temps de savoir si ton offre allait être acceptée. Cette fois, ça dépassait bien la simple question de savoir si tu allais avoir ce revenu supplémentaire qui rendait ta vie plus luxueuse. Non, c’était aussi la sécurité de ton partenaire qui était en jeu en quelque sorte. La réponse positive te permis de souffler légèrement, soulagée d’être épargnée de toute négociation. « Parfait. » Rien de plus, rien de moins. Tu avais eu ton prix, tu n’allais pas non plus t’étendre sur la question. Tu aurais espéré que ce soit la fin de votre conversation, ça t’avait suffit. Tu n’eus pas cette chance, Jaeger reprenant la parole dans ce qui semblait être une menace à peine voilée. Tu le dévisageas pendant un moment, restant silencieuse pour trouver la bonne réponse. « Ce ne sera pas nécessaire. » Autant offrir un semblant de certitude, quand bien même tu ne l’étais pas personnellement. « Aux dernières nouvelles, je n’ai jamais déçu une fois que je m’étais engagée à faire quelque chose. » Tu n’avais pas tord, il y avait bien une raison pourquoi ils continuaient de te payer sur tes services. De toute façon, tu ne lui laissais pas vraiment le choix.  Tu n’avais peut-être pas suffisamment hésité avant de trahir ton partenaire, mais tu ne laisserais pas la suite entre les mains d’un serpent. « De toute façon, je suis ta seule option valable cette fois. » S’en prendre directement à ton partenaire serait une bien mauvaise idée et même si tu ne voulais pas savoir quelles options il pouvait imaginer, tu restais certaine d’être la plus appropriée dans cette situation.

jaeger & ophelia.

SOMETIMES AN ANGEL IS FOUND IN THE DARK

Sans doute étais-tu trop confiante au goût de Jaeger ou même pour le bon sens. Pourtant, tu savais que tu pouvais le faire, tu connaissais ton partenaire comme pas possible et tu savais ce qu’il te faudrait dire pour l’envoyer sur la piste que tu voulais. Certes, c’était le trahir, mais c’était pour une bonne cause disons… « Même si je n’y parviens pas de cette façon, ça ira du moment qu’il n’est plus sur ton dos. » Tu n’aurais peut-être pas la peau en tuant l’ours, mais tu la ramènerais d’une manière ou d’une autre. Voilà ce qui importait au fond, rien de plus, rien de moins. Tu te fichais bien d’avoir l’air beaucoup trop confiante du moment que tu délivrais la marchandise. Il ne sembla pas plus convaincu par tes autres paroles, mais tu n’eus pas le temps de le convaincre davantage que tes propres réflexions furent interrompues par le soudain contact imposé par Jaeger. Ses pensées envahirent les tiennes sans que tu puisses t’y opposer d’une quelconque manière que ce soit. Trop occupée à tenter un vague tri, mais aussi d’y lire quelque chose d’intéressant, tu ne prêtas pas spécialement attention à ce qu’il disait par la suite. Non pas que ça t’aurait aidé par la suite lorsque des nuages virent assombrir le ciel avec des grondements inquiétants. Sans doute aidée par le contact qui te permettait d’y voir les intentions de ton interlocuteur, tu ne fus pas immédiatement plongée dans une panique incontrôlable. Ça n’empêcha pourtant pas ton coeur de se débattre dans ta poitrine, signe que le stress montait rapidement en toi. Fort heureusement, la réalité revint pour te sauver d’une crise de panique devant Jaeger. Tu serras le pong, sachant fort bien qu’il était responsable de cette petite interlude dans l’un de tes pires cauchemars. « Hm, je ferai passer un message quand ce sera régler. » Toujours cette confiance, mais cette fois, c’était bien pour cacher ton coeur qui battait encore fortement dans ta poitrine. Ça ne servait à rien de t’énerver, il valait mieux partir, ce que tu fis sans . Tu pris tout de même note de ne pas refaire affaire directement à Jaeger. Dieu seul savait comme Balthier pouvait le supporter.