ÂGE & DATE D'ANNIVERSAIRE ✲ né un certain 4 août 1984. PRÉSENT(E) À VARAKES DEPUIS ✲ Le 2 février 2017, bien qu'il ne s'en souvienne jamais. EMPLOI ✲ Flic de jour, dépravé de nuit. ACCENT / LANGUES PARLÉ(ES) ✲ Parle couramment l'anglais, le français, l'allemand ainsi que le tchèque. ORIENTATION SEXUELLE ✲ Hétérosexuel PARTICULARITÉ PHYSIQUE ✲ Trois impacts de balle: le premier dans l'épaule gauche, le second à la jambe droite et une dernière au creux de la hanche gauche. POUVOIR ✲ Eludere powaaaa. OBJETS PERSONNELS ✲ Une boule à neige sur lequel est gravé "With Love, S.". Un pot à confiture rempli de sable blanc. Un ancien métronome, de style classique tout en bois peint et pour finir, une plume de pie. Symbole de malheur, soi-disant. Bref rien de bien d'intéressant, en somme. MANIES ✲ Se ronge les ongles quand il est stressé ou tripote une mèche de cheveux ; se balade toujours avec une main dans la poche, peu importe laquelle ; a le nez dans les étoiles quand il y en a ; sourit en coin, rarement franchement. AFFILIATION ✲ Il prétend faire partie de Church of second chance depuis avril. Il est en réalité en mission d'infiltration depuis trois mois. TRONCHE AVATARIENNE ✲ Le beau, le magnifique, l'inestimable Ben Barnes *bus* I R L PSEUDO/PRÉNOM ✲ Aelya/Lya/Cali/Petit Poney whatever 8D PAYS ✲ France FRÉQUENCE DE CONNEXION ✲ en moyenne 5/7. LONGUEUR DE RP PRÉFÉRÉE ✲ Je vais essayer de me limiter à du moyen/long :3 DERNIER MOT ✲ MAKARUMBA | ✲ QUELLE A ÉTÉ TA RÉACTION LORSQUE TU AS REPRIS CONSCIENCE DANS TA CHAMBRE ? Fusion. Corps comme cœur en ébullition, le cerveau embrumé par des idées à la con. Le crâne qui claque, l’étau qui se resserre et cette violente envie de tout envoyer valser. Je ne comprenais rien. Un moment, je flottais dans les airs, enveloppé par cette bulle de coton. J’étais bien. L’impression d’être raide défoncé, le mal de tête en moins. Les bras qui balançaient au rythme d’un bon son et ce sourire, un peu trop niais pour être le mien. Ouais, j’étais bien. J’aurais pu rester ainsi mais voilà, il a fallu que j’ouvre les yeux.
Surprise.
J’avais pas aimé ce que je voyais, au début. Cette blouse blanche, le cul nu. Cette chambre stérile, vide de vie comme d’envies. Et puis, il y a eu ce bruit. Mélodie répétitive qui charmait mes tympans. Moi qui hésitais à poser les yeux sur ce qui m’entourait, j’y suis allé franchement.
Ce jour-là, il pleuvait.
Difficile d’imaginer que c’est ainsi que ma vie Calisienne a débuté. J’ai bien commencé à flipper en constatant que je ne me rappelais plus de rien, que j’étais une coquille vide. Plus de souvenirs, plus de rêves. Rien que cette obscurité qui effraie. Le néant. Même pas un prénom ou un visage, c’est vrai que ça surprend.
Puis comme je comptais pas prendre racine – j’étais curieux, après tout, c’est pas tous les jours que vous vivez ce genre de bad trip – j’ai tenté de me lever. Oups là, mauvaise idée. J’ai été dire bonjour au carrelage, voir ce qu’il racontait. Ça faisait mal. Au dos, aux reins. Pour la première fois, je prenais conscience de mon corps, j’étais plus un pantin. C’était peut-être ça, le signal. Me voir étalé sur le sol, c’est tout ce qu’il leur fallait pour se bouger. J’ai écouté les explications qu’on me donnait sans les entendre – sans ressentir. J’étais une loque, y avait tout à reconstruire.
Mais faut dire que j’ai jamais été du genre à me laisser sublimer. Alors, j’me suis accroché.
Ce jour-là, Cali était né.
✲ COMMENT OCCUPES-TU TON TEMPS LIBRE DANS LA VILLE? En chantant, naturellement. Queen, Beatles, parfois des mélodies qui me viennent sans que je ne sache comment. Je fredonne, donc. De jour comme de nuit. Je laisse libre-court aux deux facettes de ma vie.
Jour. Je suis un flic. Pas le plus juste, pas le plus fort. Mais j’essaie d’être quelqu’un de droit. Un minimum, au moins. J’fais pas dans la dentelle ni dans l’assistanat ; même si je suis le premier à transgresser certaines lois. Mais il y a quand même des choses que je ne supporte pas – et si t’as décidé de jouer, je serai le premier à participer. J’aime la filature, l’adrénaline que ça me procure. J’supporte moins ces heures passées dans la voiture, un Wrap en bouche, les jumelles dans une main, à chercher un blaireau qui s’est déjà certainement fait la malle et barré du coin. J’adore les perquisitions, les courses poursuites et sur certains, distribuer quelques coups de poing. Mais passer les menottes et te ramener au poste, où tu te paieras ma tronche en salle d’interrogatoire, très peu pour moi. J’laisse ça aux autres – ou à mon partenaire, si partenaire il y a.
Nuit. Je suis un ado. J’écume les bars, les boites et autres conneries. J’hésite pas à m’ingurgiter quelques verres – bouteilles – et à choper des petites pilules sympas aux dealers du coin. J’leur fais pas la morale, à eux. J’les emmerde pas. S’ils disparaissaient, je serai sans doute dans de beaux draps. Et puis, je danse. Corps contre corps, hanche contre hanche. J’ondule au rythme de ces silhouettes et de cette musique qui m’arrache les tympans. Et j’aime ça. J’aime la sueur qui roule le long de mon front ; mes joues ; mes bras. J’aime cette chaleur humaine et les hurlements de joie. Je m’en enivre. Encore. Et encore. Jusqu’à l’overdose. Et puis, finalement, je rentre chez moi. M’étale sur mon lit en me jurant qu’on ne m’y reprendra pas.
Peine perdue, évidemment. Mais les yeux bouffis et le mal de crâne valent bien ces quelques heures d’égarement.
✲ QUE PENSES-TU DE TON POUVOIR? J’ai mis un moment à prendre conscience qu’il existait. Jusqu’à il y a un mois, j’y prêtais pas plus attention que ça, entre le boulot, les nuits un peu folklos que je passais et autres aléas. J’faisais pas gaffe à cette manie que j’avais de me remémorer certains détails, parfois à des moments complètement inopportuns (aux chiottes, par exemple. Très important de se souvenir de la voisine du deuxième qui prend deux croissants le matin, un pour elle un pour son chien). C’était ce genre de réminiscence, un peu aléatoire, un peu floue, comme un flash qui occulte le reste de tes pensées pour prendre toute la place, quelques secondes durant. J’le maîtrise pas, je l’avoue. Il en fait qu’à sa tête et ça m’gave pas mal. A la longue, j’aimerais bien avoir des illuminations utiles – pour mes enquêtes, par exemple. Ou pour le mot de passe de l’une de mes vingt boites mail que j’ouvre jamais. Parce qu’en vrai, être Eludere, ça m’va bien. J’sais pas ce qu’en pensent ceux qui vivent ici, de leur pouvoir. Mais je me trouve chanceux. Mentalist, j’aurais disjoncté. J’supporte déjà assez de plaintes larmoyantes pour toute une vie, voire plus. Dauthus, j’aurais passé ma vie en mode veille histoire de rattraper ces nuits d’insomnies. Illusionist… Ouais, ça à la limite ça aurait pu être marrant. L’impression d’être défoncé tout le temps. Mais j’aurais pas fait grande chose de ma vie.
Alors j’me contente de ce que j’ai, avec ce sentiment que ce don me servira à un moment donné. J’fais une fixette sur les objets, les vêtements, mais je remets pas encore les gens et ça, j’espère que ça changera rapidement. Parce que ouais, ne pas se souvenir de ses pseudo-conquêtes, c’est assez dérangeant…
✲ QUELLES SONT TES RELATIONS AVEC LES GENS DE VARAKES? Wow, wow, les quoi ? Relations ? Mot inconnu au bataillon. Y a pas de relations depuis que je suis ici. Y a que des gens, qui m’aident soit dans mon boulot, soit dans ma vie perso. Des compagnons de route, certains durant plus que d’autres. Mais je m’attache pas, et c’est mieux comme ça. Je suis capable de faire la fête avec un gars puis de l’oublier pendant deux mois. L’excuse sera : « J’ai du boulot »… Et c’est le cas.
J’ai des contacts. Des personnes à qui il est utile de graisser la patte pour grappiller quelques infos, histoire de faire avancer l’enquête sur laquelle je planche. Pas forcément des gens très recommandables, voire très fréquentables. Je le reconnais. Mais je m’attarde pas sur leur passé, même en le connaissant. Je suis curieux ok, mais pas indiscret.
J’essaie d’être là, la plupart du temps. Pour payer une dette, filer un coup de main, rendre un service éventuellement. Ça c’est encore dans mes cordes. Mais je ne sèche pas les larmes. Je ne te prendrai pas dans mes bras en te murmurant un « t’en fais pas, ça ira ». Je sais que la vie peut être une sacrée garce parfois – alors faut s’accrocher. Mettre un pain à ce fichu destin et avancer.
✲ COMMENT TE SENS-TU PAR RAPPORT À LA PERTE DE TES SOUVENIRS? J’en ai vu que ça bouffait, de ne pas savoir. Certains deviennent complètement cinglés, d’autres passent des jours, des mois voire des années à chercher des réponses ou à étudier les objets que le destin leur a laissés. Quant à moi, j’observe. De loin. Genre très loin. J’dis pas que je me pose pas de questions, lorsque la solitude m’étouffe un peu trop et qu’il ne me reste plus que ça à penser. Évidemment que je me demande d’où je viens, où je vais, etc, etc. Mais j’ai choisi de vivre pour maintenant, pas pour l’Avant.
Ces tarés de l’Église ont raison sur un point – on nous a offert une chance d’avancer. Peut-être que les sacrifices pour y accéder ont été énormes. Peut-être au contraire qu’on nous a évité le pire. Peut-être. Je ne vis pas dans un monde de « peut-être ». Je vis avec mes certitudes, dans un monde en noir et blanc. Le reste, c’est mis en boule, caché dans un coin de mon esprit ou sous le pied d’une table imaginaire. Au fond, je me fiche bien de ce que mes objets signifient ; puisque Varakes est là, devant nous. Pour nous. Et même si on ne sait pas pour combien de temps, je compte pas attendre sagement de voir ce qu’on nous réserve.
Je profiterai de tout ça comme il se doit.
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