Let me guide you ◇ APONESIS

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" Faith means living with uncertainty - feeling your way through life, letting your heart guide you like a lantern in the dark. "
Lorsqu’on est à Varakes depuis aussi longtemps que je le suis, lorsqu’on a exploré toutes ces rues et toutes ces allées, visité tous ces parcs et tous ces musées, lorsqu’on a été d’une bordure à l’autre de ce dôme qui nous surplombe, les gens nous reconnaissent. Et plus encore, les gens nous respectent. Il n’y a pas beaucoup de nom que je n’ai jamais entendu. Pas non plus bien de visage qui demeure sans nom, de nom sans clan, d’acte sans revendicateur. Loin de moi la prétention d’être omnisciente comme notre Dieu qui veille et qui guette –non. Simplement que des petits oiseaux siffle dans le vent et que ce dernier semble toujours venir exactement dans ma direction. Or donc, c’est probablement pour cette raison que ta présence en bordure de la ville est venue jusqu’à moi Apocalypse. Non pas sans que j’ignore ton nom, parfois, les sifflements se font incertains, imprécis. Malgré tout, c’est d’un pas déterminé que je marchais dans ta direction, sans savoir à qui je ferais face ni à quoi d’ailleurs. Si je venais là, aujourd’hui, c’était pour l’âme en peine qui errait et non pas pour le corps que cette dernière habitait.

Après un long trajet à travers les méandres de la ville, je parvins finalement jusqu’à ce lieu où on avait reporté ta présence à mainte reprise. Des cris, des coups, de la rage et du déni. Voilà ce que je voyais sans voir. Voilà ce qui m’attirait comme un fil invisible nous reliant. Je me devais d’être présente pour tous et, plus particulièrement, les gens comme toi qui requérait de l’aide, une attention particulière. Lorsqu’enfin ta silhouette se profila devant moi, une petite voix me murmura à l’oreille que tu n’étais pas un inconnu. Et non pas non plus un simple nom entendu çà et là ni même un visage que j’aurais croisé un ou deux fois. Non, ce nom et ce visage, je savais les associés sans problème et il me peina immédiatement de voir la détresse dans laquelle tu te trouvais, malheureusement, toujours. « Apocalypse, dear… » Dis-je d’une voix douce pour ne pas t’effrayer.

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" If you don't control your temper, your temper will control you"
Un peu plus d'un mois à Varakes et déjà il devient fou. Si au début il s'enfermait quelque part pour vivre son deuil d'une vie oubliée, maintenant il parcourait les rues de la ville dans l'espoir de trouver une faille. N'importe qui, n'importe quoi... tout possède une faiblesse, quelle qu'elle soit. Apocalypse s'acharnait à la trouver et à se sortir d'ici. Tant qu'il ne parviendra pas à résoudre l'énigme qu'est cette ville démoniaque et cauchemardesque, il n'arrêtera jamais de chercher. C'est une forme de torture que de s'entêter de la sorte, mais c'est pour Apo sa seule façon de survivre, de se donner de l'espoir.

Aux abords de la ville, l'endroit préféré et tant haï d'Apocalypse, le jeune homme arpente de long en large ce que les autorités ont signalé comme étant la limite à ne jamais franchir, sous peine d'être violemment tabassé et tué par des monstres sans merci. Des monstres. À Varakes. À la fois peu étonnant et aussi tellement peu crédible, cette contradiction le fait éclater d'un rire presque démoniaque, le genre de rire qui ne cesse qu'après de longues minutes, une fois exténué. Il est seul et il rit à s'en époumoner. Il choppe une énième pilule d'oxycodone, qu'il traînait sur lui et continue de rire. Il rit jusqu'à... être doucement interrompu. « Apocalypse, dear… » Vivement, il se retourne vers la coupable. Dans son euphorie, il ouvre grands les bras vers la nouvelle arrivante, jusqu'à ce que son corps entier le pique et qu'il soit rongé par l'envie de se gratter. «Qu-que me vaut ce.. cet honneur d-de ta visite?»

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Avant même de te voir, je pouvais t’entendre. Ce rire animé par une force bien au-delà de ton contrôle. Cette hystérie te secouant de toute part alors que tu semblais perdre lentement la tête. Je les reconnaissais avant de les voir, les entendais avant de les comprendre. Lorsque j’atteins enfin ton emplacement, j’optais pour une approche douce et subtile, ne préférant pas t’effrayer ou bien te pousser à te jeter hors des limites de la ville. Tu fais volte-face comme si on t’avais piqué dans le dos et ouvre grand les bras à ma vue. Oh Apocalypse, qu’est-ce qu’Il te fait subir? « Qu-que me vaut ce.. cet honneur d-de ta visite? » Je tentai un sourire qui n’atteint malheureusement pas mes yeux en faisant un pas de plus vers toi. « Je voulais simplement discuter avec toi Apocalypse… tu veux bien de ma compagnie? » Je t’approchais comme un animal effrayé, comme un animal qu’on aurait trop longtemps laissé en cage et maltraité et qu’il était désormais impossible d’apprivoiser. Oh combien il me peinait de te voir ainsi, d’avoir l’impression que mon cœur se déchirait un peu plus chaque fois que ton corps s’animait de cette folie, chaque fois que ta voix se brisait par ces bégayements. Si seulement j’avais les moyens et les outils pour t’aider ne serait-ce qu’un minimum. Malheureusement, tout ce que j’avais était ma foi et, c’était bien là ce que je comptais utiliser pour te venir en aide. Te transmettre la foi, t’aider à croire en Lui, à croire en une seconde chance. Peut-être le problème résidait-il seulement dans ton manque de confiance?

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La présence de Genesis l'angoisse, le tourmente. S'il vient ici, c'est pour la solitude, le bien-être que le silence, brisé uniquement par ses cris de colère, ses injures à l'attention de ses mercenaires imaginaires de l'autre côté de la frontière. Ce n'est pas pour être dérangé dans sa folie, pour être brimé dans la seule liberté qu'il peut capter. Lorsqu'il est ici, la présence des autres l'ennuie. La simple existence de tous les autres le dégoûte. Sa propre existence à lui l’écœure. « Je voulais simplement discuter avec toi Apocalypse… tu veux bien de ma compagnie? » Il n'en sait rien. Alors, il hoche la tête de haut en bas. Puis il la secoue de gauche à droite. Il hoche, puis il secoue, encore et encore, jusqu'à se confondre lui-même. Il rigole, presque étourdi de son manège. >«M...maintenant que tu-tu es là...» Bien que ce soit vague, c'est sa façon à lui de dire qu'elle peut bien rester. Qu'il veut de sa compagnie. Genesis doit bien faire partie des rares personnes qui accepte ses différences. Qui accepte qu'il soit incapable de prononcer une phrase complète sans répéter un mot deux fois, sans bégayer. Elle l'accepte tel qu'il est. Pourtant, il ressent une certaine pitié dans son regard et dans la douceur de son approche, ce qui, dans son état plutôt avancé de débauche, ne semble pas le choquer, ni même l'atteindre le moins du monde. «T'veux un truc po-pour te dé..détendre? J'ai fait me-mes stocks.» Il jettes à quelques reprises des coups d'oeil de l'autre côté de la frontière tout en se grattant vivement le bras. Au final, la présence de Genesis n'était pas si pire que ça. Ça te faisait quelqu'un avec qui discuter. Du moins... essayer, de discuter.

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Tu hoches d’abord la tête, mais la secoue rapidement de gauche à droite. Tu hésites et recommence, encore et encore. Il me peine de te voir souffrir ainsi sur un détail qui semble anodin –vouloir ou non de la compagnie. Pourtant, je sais que ça n’a absolument rien de facile ou d’anodin pour toi, c’est même plutôt l’inverse. Au final, un rire t’échappe et tu réponds : « M...maintenant que tu-tu es là... » Oui, maintenant que je suis là. Puisque j’ai fait tout ce trajet pour toi Apo et personne d’autre. Parce que je suis là et que j’ai envie de rester. Non pas pour te prendre en pitié, te traiter de fou ou quoi que ce soit. Mais seulement pour te tenir compagnie, discuter, t’aider aussi. « T'veux un truc po-pour te dé..détendre? J'ai fait me-mes stocks. » Je secoue négativement la tête, fronçant légèrement les sourcils. La prise excessive de médicament est un signe de détresse évident, mais ce n’est ni l’endroit ni le moment d’essayer de te persuader de diminuer ta consommation. Une bataille à la fois. « Non merci, c’est gentil. » Puisque le simple fait de te voir me proposer, de réaliser que tu es prêt à partager avec moi cette source de réconfort qu’est la tienne, est un signe qu’il reste encore de l’espoir. Non pas que j’ai perdu ma foi durant les deux dernières minutes. « Tu veux bien qu’on s’assoit? » Je regarde autour et trouve rapidement une grosse souche qui servira parfaitement de banc. Peut-être qu’en t’asseyant, j’aurais la chance de t’approcher un peu plus.

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« Non merci, c’est gentil. » Il s'attendait à un refus de sa part. Genesis n'est pas le genre de personnage à se laisser tenter par les facilités de la dépendance. Il hoche la tête, un peu déçu tout de même d'être seul à trouver plaisir dans les médicaments. Peu apprécient réellement l'effet qu'ils procurent. On dirait qu'il n'y a que lui pour vraiment saisir à quel point ceux-ci apportent de la simplicité à sa vie infernale. «Une p-prochaine fois, pe-peut-être!» Il déteste bégayer. Ça lui prend toujours des années lumières avant de terminer une phrase sans postillonner ou sans répéter une même syllabe deux fois. À trop y penser, ça le rend irritable, et ça l'énerve si bien que son bégaiement redouble d'ampleur. Néanmoins, si cela sa présence le tourmentait tout à l'heure, la sérénité de Genesis le calme à présent et il parvient à garder légèrement le contrôle sur ce problème de la parole. Il s'agit pour lui d'une petite victoire, aussi ridicule cela puisse-t-il paraître. « Tu veux bien qu’on s’assoit? » À nouveau, il hoche la tête. Comme s'il ne savait répondre que par des gestes. Il suit le regard de sa Mère et y dirige ses pas pour s'asseoir, tel que proposé. Il bouge les jambes sans arrêt et tapote ses doigts contre ses cuisses en position assise. Il ne s'arrête pas de bouger, c'est plus fort que lui. Une force toute autre le contrôle, prend possession de son corps et dirige ses gestes, ses mouvements. «Ça... ça t'met pas en colère, l'autre co..co-côté?», demande-t-il sans même jeter un coup d'oeil derrière lui, là où se trouve ce côté inaccessible, de peur de s'énerver et de faire une crise à nouveau. Il faut qu'il se calme... vraiment. Mais c'est plus fort que lui.

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«Une p-prochaine fois, pe-peut-être!» Certes, peut-être. Bien que le les médicaments et les drogues de façon générale ne sont pas une chose qui m’intéresse ou m’attire réellement. Certain y trouve réconfort, d’autre dépendance et je dois parfois que ce soit là ce qu’Il avait en tête pour nous. J’ai néanmoins mes propres petits péchés si on peut les appeler ainsi. L’alcool entre autre et le sexe qui est complètement grisant. Peut-être, Apocalypse, devrais-tu essayer cette forme de libération plutôt que de te vautrer dans ton addiction. M’enfin… Je propose que nous nous asseyions et, l’espace d’un instant, j’ai l’impression que tu t’es calmé. C’est possiblement juste dans ma tête, mais j’ai ce sentiment que ma présence t’apaise. Si tel est réellement le cas, je Lui en serai reconnaissante. «Ça... ça t'met pas en colère, l'autre co..co-côté?» Je suis ton regard vers cette barrière invisible qui nous empêche de traverser, mais qui ne semble pas retenir ces créatures au-delà plus qu’il ne faut au vu des attaques que plusieurs subissent. « Il m’arrive parfois d’avoir envie d’aller plus loin que cette frontière si tel est ta question. » Je me retourne vers toi et pose doucement une main sur ta cuisse pour qu’elle s’arrête de trembler un peu. « Mais je crois que si nous sommes ici, à l’intérieur, c’est d’abord et avant tout pour nous protéger… tu ne crois pas? » J’esquisse un fin sourire, tente de te réconforter. Ou du moins, te faire oublier l’espace d’un instant toute cette rage accumulée en toi.

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« Il m’arrive parfois d’avoir envie d’aller plus loin que cette frontière si tel est ta question. » Il se sent tout à coup moins seul. Apocalypse, il a un caractère tellement contradictoire. Il veut des amis, mais il veut aussi être seul, puisque personne ne veut être son ami et son je-m'en-foutisme est sa manière de se montrer à lui-même qu'il peut supporter la solitude et qu'il aime être seul. «Je déteste Varakes!», dit-il d'un seul coup. Sa haine contre cette putain de ville, contre Varakes est tellement puissante, tellement vive que dans l'énervement, il en perd son bégaiement. Ce qui en soit semble être une bonne chose, mais ne l'est pas réellement. « Mais je crois que si nous sommes ici, à l’intérieur, c’est d’abord et avant tout pour nous protéger… tu ne crois pas? » Il se tourne vers elle, choqué. Abasourdi d'entendre de telles paroles. Pour nous protéger? Ça doit être une blague. Qui peut penser de telles choses? Ils sont tous prisonniers du même endroit, se côtoient uniquement entre eux et ne peuvent sortir la nuit, de peur d'être démantibulés par des monstres ignobles, selon les rumeurs qui courent. Quelle est cette ville? Ce n'est certainement pas une bénédiction, et loin d'être une protection pour ses habitants. «T-tu plaisantes, j'es..j'espère!» Ce sujet vient le chercher, jusqu'au plus profond de son âme. «C'est une p-prison!» Il se lève d'un bond et se retourne vers les frontières, et se met à crier à s'en époumoner. «Des SALAUDS! Ce..c'est c'qu'ils sont! Ils doivent bien se moquer de nous t-tous, ces CONNARDS! ALLEZ VOUS FAIRE FOUTRE.» Évidemment, il s'adresse au vide. Personne d'autre que Genesis n'est là pour l'entendre. Il se met à trembler de tout son corps et ramasse des roches au sol pour les lancer de toutes ses forces vers les limites de la ville, comme s'il cherchait à blesser quelqu'un. «On est pri..prisonniers ici. C'est tout.»

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«Je déteste Varakes!» Peut-être aurais-je du prendre un peu plus de temps pour choisir mes mots. Plus de temps pour analyser la situation ainsi que ton état d’esprit. Une chose est certaine, je ne m’attendais pas à ce que tu réagisses ainsi à mes paroles. Moi qui, jusque-là, avais réussi à te calmer –relativement en tout cas- venait apparemment tout juste de déclencher ton coureau. «T-tu plaisantes, j'es..j'espère!» Je sursautai presque, mais demeurai en apparence impassible. Soutenant ton regard et tentant de comprendre où j’avais fait faux-pas. «C'est une p-prison!» Oh… voilà quel était le problème. Je te suivis du regard alors que tu te relevais à nouveau, reprenant ta position initiale près de la frontière. J’étais une fois de plus peiné de voir autant de souffrance en toi, autant de colère. «Des SALAUDS! Ce..c'est c'qu'ils sont! Ils doivent bien se moquer de nous t-tous, ces CONNARDS! ALLEZ VOUS FAIRE FOUTRE.» J te laissai d’abord évacuer ta frustration, criant à qui voulait bien entendre, t’époumonant face à cet inconnu qui nous faisait face, ce grand vide que l’on ne connaîtrait probablement jamais. Puis, tu pris des roches pour les lancer et je compris que je devais faire quelque chose avant que tu ne te blesses ou blesse quelqu’un d’autre. Je me relevai lentement, ne voulant pas t’effrayer ou te faire réagir trop fortement –plus encore que présentement. «On est pri..prisonniers ici. C'est tout.» Je marchai jusqu’à toi et posai mes deux mains sur tes épaules. Puis, une fois que je sentis la rigidité de la surprise s’estomper lentement de ton corps, je fis le tour de toi pour être juste devant, soutenant ton regard sans broncher. « Ça va aller.. » dis-je finalement avant de t’enlacer. Les deux bras autour de ton corps maintenant plaqué contre le miens. Une étreinte douce, mais ferme à la fois. À quand remontait la dernière fois qu’on t’avait offert une simple marque d’affection Apocalypse..?

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Personne ne le comprends, et il ne comprend personne. De par sa personnalité un peu trop unique et ses allures de fou furieux, c'est compréhensible. Il ne veut l'aide de personne et ne s'aide pas trop pour guérir. Guérir... comme si l'on pouvait guérir de quoi que ce soit, ici. Des médecins et infirmiers formés pour vous engourdir le cerveau et rien d'autre. Il pourrait commencer par mettre un frein sur la consommation, mais le soulagement de son mal-être est tellement immédiat, alors pourquoi arrêter? Son défouloir, c'est de venir ici tous les jours ou presque, lorsqu'il n'est pas au boulot, et de crier des injures de l'autre côté. Y a-t-il quelqu'un pour l'entendre? Pour le voir? Il n'en n'a aucune idée, mais ça défoule. Ça fait tellement de bien, alors il continue. Il y retourne. Parfois, il s'imagine que des caméras sont cachées, des joujous installés pour surveiller leurs moindres faits et gestes. Si ce n'est qu'une supposition, il se fait une joie de chercher à prouver celle-ci. Peut-être se retrouve-t-il sur les grands écrans, de l'autre côté de Varakes, à envoyer chier tout le monde, surtout ceux qui l'ont foutu ici. Lui, et pas un autre. Il se défoule le plus naturellement du monde. Ce qui l'étonne, c'est que Genesis est encore plantée là. Elle n'a pas pris la poudre d'escampettes, elle n'est pas effrayée - du moins, si elle l'est, elle ne le laisse pas transparaître. Il s'apprête à reprendre de plus belle, à s'énerver et à se défouler. Sa Mère ne le suit pas dans son jeu, elle se contente plutôt de l'observer. Jusqu'à ce qu'elle le contourne pour se placer directement devant lui, le stoppant net dans son élan. « Ça va aller.. » Il secoue vivement la tête de gauche à droite et sa gorge est violemment prise pas l'émotion. Non, il ne va pas quand même pas pleurer. C'pour les fillettes, ça. Il serre les poings lorsque Genesis fait ce qu'il y a de plus inattendu pour lui: elle le prend dans ses bras et le serre, sans le relâcher. Il aurait normalement cherché à se défaire de l'emprise en se débattant, mais trop sous le choc, il demeure figé comme une statue. «Que..qu'est-ce que tu-tu fais?», demande-t-il, tremblant de nouveau de tout son corps, la voix prise de sanglots qu'il tente de ravaler.

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Ton corps est toujours tendu alors que je l’enlace. Comme je le redoutais, personne ne t’a démontré d’affection depuis longtemps maintenant. Sais-tu seulement ce que cela représente? Le bienfait d’une simple étreinte? Il me semble que non et mes doutes se confirme lorsque tu demandes : « Que..qu'est-ce que tu-tu fais? » je souris même si tu ne peux pas le voir et frotte doucement ton dos sentant l’émotion qui remonte en toi et qui ne demande qu’un petit coup de main pour s’échapper. « Laisse-toi aller Apocalypse… il n’y a aucun mal à ressentir ce que tu éprouves présentement. » Je ne sais pas comment tu agiras ensuite. Je ne sais pas si tu t’effondreras en larme ou si tu me repousseras avec violence. Honnêtement, je ne crois pas qu’il y ait de bonne réaction à pareil action. Tout le monde est différent et nécessite une dose différente d’affection, requiert un espace personnel plus ou moins grand. Cela dit, tout le monde a cependant besoin de se savoir aimé, ne serait-ce qu’un peu, par un ami, un membre de la famille ou autre. Alors si tu le permets Apocalypse, je serai cette personne qui t’apporte ton pain quotidien. À Son instar, je te prodiguerai amour et conseil, guidance et soutient. Sous la forme qui te conviendra le mieux. En quantité plus ou moins grande, en fréquence plus ou moins fréquente. Si tu m’en laisse l’opportunité, jamais plus tu ne seras seul… Doucement, je me recule et cherche ton regard. Sans un mot de plus, j’essaie de te faire comprendre tous ces non-dits. Ces choses dont on ne parle pas nécessairement, mais qui se comprennent. Qui sait, peut-être auras-tu besoin que je verbalise le tout, mais pour l’heure, je crois que tu as surtout besoin de lâcher prise.

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« Laisse-toi aller Apocalypse… il n’y a aucun mal à ressentir ce que tu éprouves présentement. » Justement. Pour lui, ressentir de la peur, être en peine, avoir des doutes, c'est mal. Avoir des émotions, c'est dangereux. Depuis qu'il s'est réveillé dans ce monde immonde, on lui avait promis une belle vie. Il avait découvert des objets lui appartenant - ou bien est-ce ce qu'ils ont voulu lui faire croire, il s'était trouvé un nom plus ou moins ridicule puisqu'il ne se souvenait pas de sa véritable identité... Bref, tout pour le pousser vers les profondeurs de la colère, la haine, la rage. Ce sont les seules émotions qu'il se permet de ressentir, principalement en présence des autres. Seul, c'est une autre histoire. Et avec Genesis... c'est bien différent. Ce contact lui est inconnu. C'est... personnel. Chaleureux et amical. Des impressions qu'il ne connait que très peu. Non, pas du tout. Il est tendu et Genesis le ressent. Elle lui intime de se laisser aller, chose qu'il ne sait faire. Comment se laisser aller, quand on est comme il est? Il retient des sanglots qui se perdent en chemin, mais qui lui brûlent la gorge. C'est loin d'être évident à gérer pour son corps de gaillard pas si grand que ça, derrière lequel se cache un esprit plutôt troublé et en peine. Dès qu'Apo croise son regard, immédiatement les larmes se forment au coin de ses yeux et roulent le long de ses joues. «Je veux rentrer chez moi...» Et il ne disait pas ça en parlant de son appartement ici, à Varakes. Il parlait de sa maison, celle dont il ne se rappelle plus rien, dont il n'a aucun souvenir. Sa maison dont il ne sait rien: a-t-il une famille, un travail, des amis? On aurait dit un enfant de six ans qui s'ennuie de ses parents... si seulement c'était ça... C'était presque pareil, et pourtant tellement différent.

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Mon regard soutient le tiens désormais embrumé par les larmes. Je ne passe aucun commentaire sur celles-ci, au contraire. Elles sont les bienvenues, un signe que tu es capable de ressentir, que, lentement, les barrières que tu t’imposes s’effritent. Je les accueille donc avec un plaisir que je me garde de démontrer histoire que tu ne crois pas à tort que je me moque de ton état. Loin de moi cette idée. Je ne suis ici pour faire de mal à personne et, bien que ça semble difficile de laisser tout aller, de t’abandonner à tes émotions… je sais que c’est pour le mieux. Tu ne peux qu’être blessé en retenant tes émotions à l’intérieur, un peu comme un venin qui vient teinter chacun de tes jours. «Je veux rentrer chez moi...» Mon regard luit d’une lueur nouvelle, une compréhension profonde certes, mais plus encore puisque je comprends très bien ce que tu veux dire par-là. On ne parle pas ici de ton appartement, maison, loft ou que sais-je. On parle plutôt de cet endroit où tu devrais être. Ce chez toi auquel tu appartiens vraiment. « Ne le voulons nous pas tous? » et ce n’est pas un commentaire qui se veut sarcastique ou ironique, mais simplement las et vrai. Doucement, je porte ma main à ton visage, essuie une larme qui roule sur ta joue à l’aide de mon pouce et en profite pour caresser chastement ta joue. Je ne veux pas te faire fuir ou t’imposer des gestes qui te déplaisent, j’espère que tu en es conscient. « Tu as quelque part où aller aujourd’hui? Si tu veux, j’ai amplement d’espace à la maison et plusieurs chambres entièrement vide qui n’attendent que d’être occupées. » Je tente un sourire, espère avoir légèrement calmé ton cœur qui s’emballe à la moindre occasion, tes souffrances qui refont surface à tout moment.

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UN SOUVENIR D'APOCALYPSE

Tout est bizarre dans ta tête. Tu vois ces rivières de sang et tu n'arrives plus à savoir si ça te plaît ou si ça te dérange. Au début, c'était facile de ne pas voir les choses en face, de simplement suivre le mouvement et de semer tes graines sans culpabilité. Mais maintenant, ça pique dans ta tête. C'est bizarre comme sensation. Tu as l'impression que tes mains sont toujours humides du sang dans lequel elles ont trempé. Tu as l'impression que toutes tes idées tendent à la destruction. Et cette haine qui te dévore, tu la sens encore qui avale ton corps. Ton coeur bat dans un écho étrange, trop calme, trop faible. Tu n'es plus certain d'en avoir. En as-tu seulement eu un ?
Comme pour répondre à cette question, il surgit de nulle part et te fait brusquement réaliser que tu es là, perdu dans la nuit. Tu ne sais même pas où tu es mais tu comprends soudain que ton jean est humide. Tu es assis dans la neige, piège glaçant qui anesthésie tes sens. « T'as encore remis ça, pas vrai ? » Tu ne réponds pas. De toute façon, sa question est rhétorique. Et c'est toujours la même. Toujours. Tu perçois son soupir qui s'élève dans la nuit et tu grimaces. Il va recommencer. A chaque fois, il croit pouvoir la ramener sur ton état. Tu connais ce crétin depuis si longtemps. Tu l'aimes depuis trop longtemps aussi. Mais t'en a ras les couilles de son attitude, de sa fausse inquiétude. Tu n'en peux plus de lui. Ça te ronge au point que parfois, tu ne sais plus ce qui est réel ou ce qui se passe dans ta tête. Il te fait saigner de l'intérieur, il te bouffe comme si tout le reste ne le faisait pas assez. Tu sais très bien ce qu'il en est mais tu restes à le regarder, à le détester. « Tiens. Cadeau. » Tu ne sais comment, tu parviens à rattraper ce qu'il te lance. « Ce soir, tu boiras pas seul. » Tu regardes la bouteille qu'il ta jeté et une colère sourde t'envahie. Ta haine resurgit. T'as envie de le frapper, de le marteler de coups. T'as envie de lui arracher ses putains d'yeux, de le ravager comme il t'a dévoré. T'as envie qu'il comprenne ce que ça fait. T'as aussi envie de lui cracher à la gueule à quel point tu enrages mais tu sais que ce ne serait que bafouillages incompréhensibles. D'habitude, tu laisses parler ton corps pour qu'on te comprennes bien mais là... tu sais que tu dois te taire.

Spoiler:

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C'est loin de lui faire plaisir que de se laisser aller à ses émotions, de voir s'effondrer les barrières et les limites qu'il a fortifiées autour de lui. Que des témoins soient présents lorsqu'il faiblit le fait paniquer et la panique grimpe rapidement dans tout son corps. Ses membres sont pris de tremblements nerveux, mais ils sont rapidement contrôlés par le geste maternel de Genesis. « Ne le voulons nous pas tous? » Il hoche systématiquement la tête, mais un pincement le prend au coeur. Il a l'impression qu'il est ici par erreur, qu'on l'a confondu avec un autre et qu'il a été fait prisonnier de cet endroit contre son gré, alors que quelqu'un plus volontaire aurait sûrement pris sa place. Tout est chaos dans sa tête, tout est complot, aussi. Le geste qui s'ensuit pour essuyer une larme sur son visage le met sur ses gardes et il se tend. C'est plus fort que lui, son corps réagit inévitablement aux contacts corporels, quels qu'ils soient. Et comme si ce n'était pas assez, quelque chose le frappe de plein fouet. Son visage se voile et il se perd dans un monde qu'il ne connait que trop bien: il ne parvient plus à distinguer la réalité du faux. C'est un dilemme qu'il vit au quotidien, conséquence directe de sa consommation excessive. Toutefois, bien similaire, ce n'est rien de tel. Des visages se flouent pour laisser place à un dialogue... Il aperçoit la bouteille de vodka qu'il a retrouvé il y a quelques semaines déjà sur la commode à côté de son lit, à l'hôpital. Un homme. De l'alcool. Du sang... Il secoue la tête en cherchant de l'air, de peine et de misère et revient finalement à lui. Il le sait en apercevant le visage inquiet de Genesis. « Tu as quelque part où aller aujourd’hui? Si tu veux, j’ai amplement d’espace à la maison et plusieurs chambres entièrement vide qui n’attendent que d’être occupées. » Il aurait refusé, normalement. Mais là, c'est... différent. Il est bouleversé, et il se remet à trembler. Putain, que vient-il de se passer? «Je... oui. Je veux pas être t-tout seul.» Il a un immense appartement dans lequel il aurait pu se retrouver, mais il n'en a pas envie. Pas seul. Pas ce soir. «J'peux.. apporter Cerbère? M-mon chien?», dit-il, le regard dans le vide, perdu dans l'horizon.

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Ton esprit est distant. Je le sais, je le sens. Seulement ce sont des tourments bien différents cette fois qui t’accable Apocalypse, pas vrai? Je perds mon sourire, fronce les sourcils. Je te tiens toujours près de moi, les mains sur tes épaules. C’est risqué, j’en suis consciente. Si ce souvenir est violent, il se peut que tu me blesses sans même t’en rendre compte. Mais je ne crois pas que ce soit de ces souvenirs-là. Alors je garde ma position, tient à te transmettre autant de réconfort que possible jusqu’à ce que tu te secoues et revienne à toi. As-tu entendu mes paroles avant de t’éclipser au monde des souvenirs? Je me répète, juste au cas. Doucement, sans frustration aucune ni énervement. Ma patience un puit sans fond. «Je... oui. Je veux pas être t-tout seul.» J’hoche la tête, contente et surprise à la fois que tu acceptes mon offre. Tu n’es pas du genre à être proche des gens facilement, à accepter de l’aide encore moins. Mais cette envie d’être entouré, ce besoin de ne pas connaitre la solitude est tout à fait compréhensible. «J'peux.. Apporter Cerbère? M-mon chien?» Je souris tendrement en hochant la tête. « Bien sûr. Viens, on peut aller le chercher et rentrer. » Je laissai ma main glisser jusqu’à la tienne que j’attrapai doucement et chaleureusement avant de faire quelques pas dans la direction qui m’avait mené ici. Seulement, après à peine trois enjambées, mon cœur se mit à tambouriner dans ma poitrine et des sueurs me couler au milieu du dos. Des voix s’élevèrent dans mon esprit, m’intimant de fuir pendant qu’il en était encore temps. Je tournai la tête vers toi, tentant de ne pas laisser la terreur paraître sur mes traits, mais j’étais pratiquement sûr que tu le sentais toi aussi. Les eluderes ont tous plus ou moins le même don, pas vrai?

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apocalypse & genesis

" If you don't control your temper, your temper will control you"
Genesis, c'est sa simple présence qui le réchauffe et le calme. Elle le comprend, ou du moins c'est ce qu'elle laisse paraître et rien que ça suffit à l'aimer d'une façon bien singulière. Ils se connaissent peu, mais sa manière de lui ouvrir grand les bras sans chercher le juger, sans chercher ses défauts et les lui reprocher, c'est ce qui fait qu'il se sent si en confiance en sa présence. On aurait dit un enfant, un gosse effrayé par la vie. C'est ce qu'il est, au plus profond de lui-même. Ce qu'il ne s'admet pas, par peur d'être écrasé, rejeté encore plus qu'il ne l'est déjà. Alors, plutôt de laisser paraître ses faiblesses et ses peurs, il lève le menton et fonce. Il deal, il joue les gros durs, il se tient avec les mauvaises personnes, celles qui ont la réputation d'être inapprochables et dangereuses. Il se convainc que plus rien ne lui fait peur et que tout va pour le mieux. « Bien sûr. Viens, on peut aller le chercher et rentrer. » Il tente un sourire, pourtant encore troublé par le souvenir qui vient de le secouer. À vrai dire, il ne sait quoi dire ou quoi faire. Son cerveau bloque le fil de ses pensées. Alors, il se contente d'attraper la main que Genesis lui tend. Une chaleur lui traverse tout le corps à ce contact, et il baisse les yeux, mais pas pour bien longtemps. Immédiatement, un frisson lui parcourt tout le corps. Ses oreilles bourdonnent et c'est comme si tout son corps lui criait DANGER! Il croise le regard de Genesis et y perçoit un brin de peur. Doucement, Apo resserre l'emprise de sa main dans celle de Genesis pour tenter de la rassurer, même s'il manque un brin de courage, lui-même. «On peut pas rester ici...» Il regarde à nouveau sans arrêt autour d'eux, un frisson lui parcourant l'échine.

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DEMANDE DE PNJ DE GENESIS X APOCALYPSE

Femme, homme, rien ne la décrirait comme tel. Elle rôde tell une âme en peine. On l'entend, on pourait dire qu'elle pleure, mais en fait sille, elle fait entendre son mécontentement. Percevoir ses plaintes est comme le bruit des vagues qui s'echouent sur le sables et frappent l'une contre l'autre. Puis plus un son. Ni même le son des vagues. Un silence lourd pèse et vous apercevez quelque chose à la surface de l'eau. Immobile, elle est là, elle ne bouge pas, elle perle là sous la surface à se jouer de vous. Un rire noyé s'élève et une branche métalique perce la surface. Elle se replie et claque l'eau. Une autre trouve le même chemin puis elles se déplient de l'autre sens, laissant une tête semi organique, semi méchanique. Ce rire retentit à nouveau et il vous glace le sang. Elle se glisse hors de l'eau et pour glisser, on pourrait même dire qu'elle rampe. Elle ouvre sa gueule verticale et vous invite à y entrer en y glissant sa langue noir et visceuse. Elle dresse le haut du corps et son rire se désarticule et se change en hurlement et redevient pure rire cynique. Si on fermait les yeux on pourrait croire à une hyène, mais cette chose n'en avait rien d'apparence. Son corps dégoutait encore de cet eau et sa queue y trempait encore, pourtant, elle n'est pas plus grande qu'un loup. Il n'y a que ses pattes avant qui ont le double si ce n'est pas plus de son corps en lui-même.

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" Faith means living with uncertainty - feeling your way through life, letting your heart guide you like a lantern in the dark. "
Ton regard croise le miens et je sais à cet instant que j’avais raison, tu le sens toi aussi. Ce danger qui nous guette, qui rôde et qui attend probablement depuis un moment maintenant pour sortir et nous piéger. Ta main se resserre sur la mienne et je crois que c’est la première fois que c’est toi qui m’apporte du réconfort et non pas l’inverse Apocalypse. Aurais-tu enfin oublié quelques barrières? N’empêche, ce n’est pas le moment d’y penser, il y a des choses plus importantes qui nous préoccupent. «On peut pas rester ici...» J’hoche la tête et fais quelques pas de plus lorsque j’entends finalement ce bruit ressemblant à un cri ou un rire. Mon sang se glace dans mes veines et un frisson me remonte toute la colonne vertébrale. Faites qu’Il soit avec nous sinon c’est la fin. Que peuvent deux eluderes contre une créature? Je tourne malgré moi la tête vers le bruit –se transformant désormais en un silence encore plus horrifiant. Enfin, la surface de l’eau se brise au loin et je la vois qui sort, prenant tout son temps pour nous présenter son corps. Elle n’est pas énorme, mais ses pattes sont impressionnantes et nous laisse facilement croire qu’elle pourrait nous rattraper très, très rapidement. J’avale de travers et tente de garder mon calme, de l’écouter Lui afin d’avoir une réponse à ma question; comment nous en sortir vivant et en un morceau? Je regarde dans ta direction et n’attend pas de savoir combien de patte la bestiole mécanique possède. « Cours. » comme si ta vie en dépendait. Je me retiens de cette précision puisqu’elle est évidente. Non dites, mais bien présente. Si on ne court pas maintenant, c’est foutu pour nous.

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" If you don't control your temper, your temper will control you"
Main dans la main, terrifiés à la vue de cette atrocité, de cette créature monstrueuse, tout droit sortie d'un film d'horreur, ils se regardent droit dans les yeux. Peut-être que s'il regarde de nouveau dans sa direction, le monstre disparaîtra. Être sain et sauf, c'est tout ce qu'il souhaite. Les cliquetis, puis le silence lui glacent le sang. Il ferme les yeux, dans l'espoir que tout ça ne soit le résultat de son imagination débordante. Le corps de la créature, semi mécanique, semi organique, est assez imposant pour maîtriser les deux minuscules pions qu'ils sont en réalité, Genesis et lui. Son rire cynique lui fait redresser les poils sur l'échine. Non, la peur n'a pas sa place. Laisser la peur s'infiltrer et prendre possession de lui, c'est comme crier forfait dès le début. Malgré toute l'horreur que ce monstre sorti de l'eau dégage, ils ne se laisseront pas abattre. Ils ne se laisseront pas tuer. Dans une énième tentative de se rassurer et de rassurer Genesis, il lui serre la main à nouveau, alors que celle-ci lui souffle: « Cours. » Il ne faut pas plus de temps pour mettre la réaction en oeuvre: ils sont déjà tous deux partis à grandes enjambées. Courir jusqu'à ne plus avoir de souffle, courir pour leur vie. C'est de ça qu'il s'agit. Pas le temps de regarder en arrière, c'est trop risqué.

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Nos pas sont bruyants et désordonnés, mais au moins, on arrive à mettre de la distance entre nous et cette créature de cauchemar. Je cours sans me retourner, ta main toujours dans la mienne. Je ne sais pas si c’est réellement une bonne idée que de se tenir ainsi, mais il me semble à moi que ça nous apporte à tous les deux un peu plus de force pour continuer. Le courage nécessaire pour avancer sans se retourner. Le bruit étrange que fait cette créature, un genre de grincement métallique qui ressemble à un rire me fait frissonner et, alors que nous avons déjà pas mal de distance de mit entre nous et elle, tu trébuches. Je m’arrête dans ma course pour te donner une chance de te redresser alors même que la créature s’élance pour nous attaquer. Mon cœur pourrait sortir de ma poitrine, mais ce n’est pas le moment d’y penser. Il est avec nous, je le sais, je le sens. Il nous protège et fera en sorte que nous nous en sortions vivant. Nous n’avons pas eu droit à une seconde chance pour la voir nous être repris de la sorte parce une chose aussi immonde. Je refuse. Nous reprenons notre course et je tiens mes jupons de ma main libre aussi bien que je le peux, tentant de ne pas me fouler la cheville sur une roche instable. Bientôt, si j’en crois les sifflements qui semblent s’éloigner, nous l’aurons semé. Or, il est aussi possible qu’elle se soit faite silencieuse pour mieux nous surprendre. Seigneur, entendez mes prières… libérez-nous de cette atrocité!

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Il ne croyait pas avoir autant de souffle. Et pourtant, quand l'adrénaline embarque, ce que le corps peut faire et endurer est plutôt surprenant. Malgré la puissance de ses jambes et l'endurance de son souffle, il se prend les pieds dans une roche au sol et tombe. Ou peut-être ses jambes allaient-elles trop vite pour le reste de son corps. N'importe. Il tombe et sa main quitte celle de Genesis l'espace de plusieurs secondes. Il lève les yeux et voudrait lui dire de le laisser là et de s'enfuir, mais l'adrénaline le pousse à se relever et à l'attirer de nouveau avec lui dans leur course folle contre une mort certaine. Contre toute attente, la créature semble prendre du retard derrière eux. Ses cris stridents deviennent écho, puis silence... Aucun des deux ne souhaite arrêter de courir, de peur de s'y faire méprendre. Est-ce une tactique du monstre pour les piéger? Finalement, Apocalypse tente un regard par-dessus son épaule et remarque qu'ils sont seuls... Il ralenti le pas et s'écrie, soudainement à bout de souffle: «On l'a semée!» Il serre encore une fois la main de Genesis dans la sienne, comme pour la rassurer de la véracité de ses paroles. «Que.. qu'est-ce que c'était, ça. Putain!» Il s'abaisse au sol pour reprendre son souffle, pour trouver de l'air. Jamais il n'avait autant couru. Jamais il n'avait eu aussi peur de crever. «Ça va...?», demande-t-il à Genesis, plutôt inquiet, alors qu'il se relève vers elle et qu'il croise son regard affolé.

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