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ex nihilo // (rade)

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Wade


Wade
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MessageSujet: ex nihilo // (rade)   ex nihilo // (rade) EmptyDim 9 Juil - 9:42

ex nihilo
And everyone's watching, it all unfold. Everyone's watching, who's gonna take the throne ? Who's gonna run the show ? Everybody wants someone who's gonna fight fire with fire. ft. RAFE


Mains dans les poches de ta veste, tu déambules dans les rues, à l’image de toutes ces journées d’ores et déjà écoulées. Tu n’en sais pas forcément plus sur ton compte mais suffisamment pour être en mesure de comprendre que tu ne sortiras pas de Varakes de sitôt, si tant est que cela puisse même arriver un jour. Au moment où tu t’éclipses de chez toi, tu ignores encore être ce que l’on pourrait qualifier de Dauthus, c’est Shadow qui te l’apprendrait à peine deux trois jours plus tard. Pour l’heure, c’est en tant qu’être parfaitement normal et humain que tu te promènes dans le but d’explorer encore un peu plus cette ville dans laquelle tu t’es éveillé. Tu comptes rester dans la zone portuaire cette fois, afin d’être capable de retourner au plus tôt dans tes quartiers si jamais tu sens la fatigue t’attraper. Bosser de nuit n’est pas forcément un rythme évident mais tu sembles avoir fini par t’y faire. Du moins a minima, car l’on ne peut pas dire que tu aies eu spécialement le choix ou même que ce job en question ne te plaise pas. Ayant quitté les abords du casino aux alentours de quatre heures et demi du matin, tu n’as dormi que cinq heures à peine, autant dire que cela se ressent sur ton organisme mais surtout sur ton humeur. Blue ne semble pas te regarder depuis un petit temps et ça te parait étrange, tu crains de n’avoir fait quelque chose de mal, quand bien même tu ne sois pas certain qu’il s’agisse véritablement du contrecoup de l’une de tes actions, mais bien d’autre chose. Perplexe et un brin maussade, tu ne souhaites pas t’interroger davantage sur la question et tu passes à autre chose, humant les bonnes odeurs de pâtisserie qui viennent éveiller tes sens, sans parler de cette odeur de café qui te rendrait dingue pour le coup. Mais tu ne t’arrêtes pas, non, tu continues ton chemin, résistant même à l’envie de tirer un bâton de nicotine du paquet se trouvant dans la poche de ton jean. Tu ne peux pas fumer maintenant.

Tes pas te mènent non loin de la grande Eglise. Tu trouves son architecture impressionnante et tu as déjà eu l’occasion de te dire à plusieurs reprises d’emmener ton carnet de croquis la prochaine fois que tu passerais devant pour en analyser des recoins et des détails. Tu ne peux nier avoir été surpris le jour où tu as décidé de te lancer dans le dessin d’une personne passant la rue devant toi. Surpris de voir avec quelle facilité tu étais en mesure de lier les lignes et de reprendre les expressions d’un visage. Autant le dire qu’avoir un tel talent ne te serait même pas venu à l’idée si le carnet de croquis vierge n’avait pas fait partie de tes affaires lors de ton réveil il y avait de ça un peu plus de deux semaines maintenant.

Perdu dans tes pensées, ce sont bien plus tes jambes qui te traînent vers l’horizon que ton propre cerveau, preuve en est, c’est à peine si tu sens la main d’un homme passer dans la fameuse poche de ton jean pour venir te dérober ton briquet. Ce n’est qu’en ressentant finalement la présence à tes côtés que tu reprends contact avec la réalité, comprends ce qu’il se passe au moment où l’objet brillant fuit déjà avec son voleur. Instantanément, tu réagis plus vite que ton ombre, sourcils froncés. « Hé ! ». Tu es de mauvais humeur ce n’est clairement pas le jour pour oser venir te faire chier. Ni de une, ni de deux, tu fonces à la poursuite de celui qui a toutes les allures pour être considéré SDF et dans ta course tu te rues sur lui, le faisant tomber au sol sans ménagement. « Rends-moi tout de suite ce qui m’appartient ! » que tu grognes comme un diable avec la très nette envie de lui péter les dents. Le pauvre homme n’étant pas décidé à s’exécuter, ton poing vient s’abattre sur l’arête de son nez et il se met à couiner de douleur. « Je ne plaisante pas. ». Tu grondes, l’air menaçant et définitivement sincère. Tu ne plaisantes absolument pas. Ce briquet faisait partie de tes affaires et tu ne comptes l’abandonner aux mains d’un autre sous aucun prétexte.  

Ce n’est certes pas une attitude très religieuse et aimable de ta part, mais dans ce genre de moment il ne s’agit là que de ton instinct qui parle. Rien d’autre. De toute évidence, si tu n’es pas méchant, il y a tout de même un aspect de toi qui est capable d’envoyer des éclairs dès lorsque tu es contrarié. Tu ignores simplement que cette attitude allait te valoir tout un sermon et une rencontre des moins fortuites. Pour sûr, tu n’allais pas être déçu. Observant l’homme au sol et maintenu par ton propre poids, tu fulmines en essayant de lui arracher le briquet des doigts.

« Lâches-le, je ne le répéterai pas ! » que tu grondes une dernière fois avant de parvenir, enfin, à t’emparer de ce qui t’appartient.

Rafe


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MessageSujet: Re: ex nihilo // (rade)   ex nihilo // (rade) EmptyLun 10 Juil - 15:40

EX NIHILO
wade & rafe
But I'm not good with directions and I hide behind my mouth, I'm a pro at imperfections and I'm best friends with my doubt. And now that my mind's out, and now I hear it clear and loud, I'm thinking, "Wow, I probably shoulda stayed inside my house."


Toge sur les épaules, je marche dans l’Eglise, prenant soin de chaque fidèle, de chaque croyant, ou même curieux. Les traits pourtant tirés par la fatigue et les nuits courtes, ma foi me protège et me préserve. Elle me donne la force, de continuer la mission qu’Il m’a confié, avec un zèle à peine dissimulé. Ma Mère n’était pas satisfaite de l’ardeur de mon amour que je Lui portais, et désormais, je me devais de retourner dans ses bonnes grâces. Je déambulais de l’autel aux portes, raccompagnant et discutant, comme d’habitude. Mais les passages à vides, eux, n’étaient pas habituels. Ils me laissaient froid, seul, et j’ignorais encore la nature de ces événements. J’ignorais s’ils étaient une épreuve, ou une punition. Je prenais mon mal en patience, prêchant avec ferveur, m’aventurant encore et toujours hors des murs hauts et majestueux de l’Eglise. Et pourtant, je n’avais un seul instant de paix intérieure. Il y avait toujours cette vie d’antan qui venait me tester, encore. La torture, la mort, le sang. Ni le sourire de Pandora, ni son regard ne parvenaient à me faire relativiser. Non, il y avait toujours cette violence et je la sentais déchirer mon cœur avec une facilité déconcertante et j’avais ce poids, ces chaînes, sans avoir quoi en faire. Lorsque la journée s’écoulait, leur présence se faisait moindre mais une fois sur le chemin du retour, chaque pas se faisait plus lourd. Les sourires étaient moins spontanés, et les gestes, eux, encore moins adroits que d’habitude. Perdu dans les méandres de mes pensées, un vase me glisse des mains et s’éclate sur le marbre immaculé de l’Eglise. Je m’empresse de nettoyer mon erreur et ne manque pas de me causer quelques griffures. Je secoue la tête frénétiquement et finalement, tout rentre dans l’ordre, dans un ordre déjà bien trop nébuleux pour être fiable.

Alors que je balaie les marches de l’Eglise, je m’égare un peu et divague sur les passants, et ceux qui s’arrêtent. Mes yeux distinguent deux hommes s’élançant dans une course effrénée, et je me sens alors prisonnier du marbre de l’Eglise. Je dépose le balai et m’élance à mon tour pour voir de quoi il s’agit. Le temps de fendre la foule, ces derniers me sèment alors que lorsque je retrouve enfin leur trace, je distingue des chaussures familières, pour avoir été mienne il y a peu, et un homme rué sur lui. J’entends des gémissements de douleur et m’approche. L’homme, blond, gronde, crie, menace. Je m’avance, silencieusement et l’entends. « Puisque tu ne le répéteras pas. » J’attrape son col, augmente ma force pour le jeter violemment contre le mur adverse. Je tends alors ma main au pauvre homme, qu’il saisit. J’observe son nez cassé, le sang coulant abondamment. Des souvenirs reviennent, alors que je me ressaisis aussitôt et passe un mouchoir sur le visage de l’homme. « Va, mon fils. Reviens me voir demain à l’Eglise, je m’occuperai de toi. » Certes pour soigner son nez, mais aussi pour connaître les tenants et les aboutissants de cette violence. Le démuni s’en va alors que je me retourne enfin vers son agresseur. Entre lui et moi, un objet luisant attrape mon regard, alors je m’avance et le saisis à mon tour. Un briquet. Je fronce les sourcils inspecte l’objet. « Je ne t’ai jamais vu à l’Eglise, mon fils. Si tu étais venu, tu aurais appris qu’il faut aimer son prochain et non pas lui détruire le nez pour un simple objet. » Je joue avec son briquet entre mes doigts, le fixant. Il s’était détourné de Dieu, et je me devais de le ramener dans le bon chemin.
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MessageSujet: Re: ex nihilo // (rade)   ex nihilo // (rade) EmptyLun 10 Juil - 16:30

ex nihilo
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Tu es résolu à récupérer ton objet précieux. Il s’agirait d’un briquet lambda tu n’en aurais rien eu à faire, strictement rien. Mais il s’agit là de l’un des quatre objets que tu as récupéré à ton réveil et tu y tiens. Fou de rage, tu grondes comme un forcené mais n’a nullement l’envie de faire plus de mal que tu n’en as déjà fait. Le nez de l’homme est d’ores et déjà en sang, mais ne s’exécute pas pour autant. Ça te rend dingue, si bien que tu lèves à nouveau ton poing, prêt à frapper quand tu sens la prise sur ton col et les mots résonner à tes oreilles. Une reprise de tes propres paroles.  Avec force, tu te sens être tiré violemment en arrière si bien que tu voles sur le mur opposé, ton dos venant heurter le mur sans ménagement et te coupant le souffle. Sur le moment, trop obnubilé par ton objectif principal, tu ne calcules pas que celui qui t’a tiré en arrière dispose de plus de force que la normale. Tu n’apprendrais que quelques jours plus tard par le biais de Shadow de quoi tu es toi-même capable. Pour sûr, si tu avais su ça maintenant, prêtre ou pas tu n’aurais pas hésité à cogner. Allongé à même le bitume suite à ta chute, tu grognes davantage en portant tes doigts à l’arrière de ton crâne douloureux. De fines perles rouges apparaissent sur ta peau mais tu sais qu’il ne s’agit que d’une vulgaire égratignure. Malheureusement, tu as beau être légèrement sonné, cela ne calme pas tes ardeurs, et lorsque tes prunelles bicolores se posent sur l’objet brillant entre toi et celui que tu peux à présent observer, tu fulmines.

Légèrement chancelant, tu te redresses, un air furibond sur tes traits et tu le dévisages de haut en bas. La toge est censée t’impressionner ? Non parce que tu ne te sais pas spécialement croyant, et si tu admires la beauté de l’église tu ne partages pas nécessairement les valeurs de ce qui se trouve à l’intérieur. Sourcils froncés, tu avances d’un pas vers lui en dépoussiérant ta veste par réflexe. « Je ne suis pas là depuis longtemps. » que tu marmonnes entre tes dents en le voyant jouer avec ton bien entre ses doigts. « Je tiens à cet objet, il était hors de question qu’on me le vol. ». Tu te rapproches un peu plus du prêtre, ignorant son nom, ignorant tout de lui, mais une chose est sûre tu es pour ainsi dire blessé dans ton orgueil et de très mauvais poil. Ça bouillonne en ton sein comme une bombe à retardement. « Puis-je le récupérer, s’il vous plait ? ». En signe de bonne foi, tu te contentes de tendre ta main vers lui, paume ouverte vers le ciel. « Je suis trop vieux pour être votre fils. » que tu ajoutes subitement sans sourire le moins du monde. Et dire que dans ton dos sont tatouées deux ailes d’ange qui couvrent la totalité de ta peau.  Au fond, tu n’es pas un mauvais bougre, tu n’es pas méchant, sans doute un peu torturé mais rien de plus. Tu es une bonne âme en soi, c’est ce que tu crois, quand bien même tu n’en saches pas assez sur ton compte pour en être entièrement certain.

Les secondes s’allongent sans que rien ne se passe, et si tes yeux vairons sont venus se poser dans les billes de Rafe, ce n’est que temporairement, car le simple fait de le voir remuer l’objet métallique entre ses doigts te fait perdre patience. « J’aimerais vraiment le récupérer et passer à autre chose… ». Ta patience s’effrite véritablement, tu n’as pas envie de t’éterniser ici, qui plus est, ta tête te fait souffrir malgré tout à cause du choc et ça ne te contrarie qu’un peu plus. La respiration lourde, tu luttes pour ne pas laisser paraître l’agacement qui gronde en ton for intérieur mais c’est peine perdue, le prêtre doit le sentir aussi bien que toi à présent. La journée commençait tellement mal que tu ne peux que te dire que tu aurais dû rester sagement dans ton lit au lieu de vouloir continuer l’exploration de Varakes. Au fond, tu sens que le bonhomme en face de toi ne va pas te laisser filer aussi facilement. C’est probablement ce qui te fait le plus rager dans l’histoire…

Rafe


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MessageSujet: Re: ex nihilo // (rade)   ex nihilo // (rade) EmptyMer 12 Juil - 9:26

EX NIHILO
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Face à la détresse de l’homme, je n’avais pas eu une seule seconde pour hésiter. Bien que je détestais la violence, parfois il valait mieux en faire usage pour empêcher une situation de se détériorer. Nul ne sait ce que le blond aurait pu faire à cette personne sans défense, dont le vol était sa seule ressource. Du moins, c’est ce qu’il pensait, parce que personne ne lui avait montré les autres voies de subsistance et de repentance. Je pensais que mes chaussures avaient suffit, mais ce ne sont que des objets. Il faut plus, tellement plus. Inquiet pour l’homme, j’en oublie son agresseur. Sans ménagement, je l’avais propulsé contre le mur opposé. Il avait commis une faute et ne saurait être traité avec douceur, jusqu’à ce qu’il s’en fasse pardonner. Intransigeant, je l’observe, l’épie même. Ses iris bicolores fixent le briquet, il a l’air en colère. Les addictions causeront la perte de l’humanité. Je décèle un filet écarlate et des gouttes qui s’écoulent. Je suis soudainement pris de remords, peut-être y étais-je allé un peu trop fort. Mais, lorsque je vois son air mauvais me dévisager, il me réconforte malgré lui. Je redresse ma broche et le vois avancer, sans ciller. Il ne me faisais pas peur, à brasser de l’air plus qu’à mordre. Je finis par jouer avec son objet, l’ouvrant, et le fermant. Il se justifie, mais je n’entends pas d’excuses. « Montre-toi digne de cette seconde chance alors, il n’est jamais trop tôt pour ça. » Je penche la tête et m’avance à mon tour, lentement et d’un pas assuré et serein.

Dieu était à mes côtés, je n’avais pas à trembler face à l’homme hargneux. « Pourquoi ? Cet objet vaut-il un nez cassé ? Une vie humaine ? Je suis sûr que tu es capable du meilleur. Cet homme est égaré, ne vois-tu pas sa misère ? Ou y es-tu insensible ? » Je m’approche encore et pose ma main lourdement son épaule solide. Il souhaite le récupérer, malgré tout. Je me penche alors légèrement vers lui, plaçant l’objet dans une de mes poches. « Il te faudra venir à l’Eglise pour le récupérer. Peut-être que tu pourras apprendre un ou deux trucs en plus. » Je m’éloigne peu à peu, arquant un sourcil, surpris par sa répartie. « A Ses yeux, tu n’es pas trop vieux, bien loin de là, c’est même tout l’inverse. » Je pointe mon index vers les cieux et vers Lui. Pas de sourire, il ne semble être habité que par la haine et la colère d’autrui. Je lui tourne alors le dos et recommence à remuer le briquet entre mes doigts. S’il le veut, il n’aura qu’à venir le récupérer dans les murs majestueux de l’Eglise. Je sens l’agacement, il trépigne, rage. Je ne détourne toujours pas le regard. « Non. » Je prends une grande inspiration et reviens peu à peu vers lui. « Je pense que l’homme aurait aimé aussi ne pas avoir le nez cassé, et passer à autre. » Je range à nouveau le briquet dans la poche de mon pantalon, remonte paisiblement les manches de ma chemise et hausse les épaules. « Tu le récupéreras à l’Eglise, mon fils. Il t’attendra sagement, je t’en fais la promesse. » J’appose ma main sur sa joue, lui donnant affectueusement deux légères claques. Sourire aux lèvres, je me sentais perdre ma bonne humeur, frappé encore par l’instabilité de ces derniers jours et des souvenirs qui m’avaient heurté de plein fouet. Je finis par me détourner de lui et marche lentement dans la direction opposée.
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MessageSujet: Re: ex nihilo // (rade)   ex nihilo // (rade) EmptyVen 14 Juil - 8:04

ex nihilo
And everyone's watching, it all unfold. Everyone's watching, who's gonna take the throne ? Who's gonna run the show ? Everybody wants someone who's gonna fight fire with fire. ft. RAFE


Piquer des crises de colère n’est pas spécialement dans ton genre, tu sais être altruiste quand il le faut, tu es même plutôt quelqu’un d’agréable une fois qu’on outrepasse la barrière que tu parais t’être érigée dans un certain but de protection. Cela se sent d’ailleurs à ton amabilité qui reprend le dessus sur la violence échangée avec le sans-abri à peine quelques secondes plus tôt. Tu veux simplement récupérer ton briquet et reprendre ta route, c’est là la seule chose que tu souhaites, main tendue vers Rafe dans le vain espoir de remettre la main sur ton précieux objet. Malheureusement, la providence en a décidé autrement et cette journée s’annonce des plus difficiles à surmonter. Il y a des jours sans comme on le dit souvent, et la mauvaise humeur se fait ressentir, devient à nouveau pression environnante autour de vos deux corps. Tu n’es pas impressionné par le badge ou les potentielles insignes. Tu n’as rien fait contre l’Eglise, à ton sens. Effleurant l’arrière de ton crâne de ton autre main, une légère grimace vint déformer tes traits et tu essuies le rouge qui est venu maculer tes doigts. Blessure superficielle, tu t’en remettras, mais le prêtre n’y a clairement pas été de main morte. A mesure que les secondes défilent, la colère revient s’immiscer en ton sein, tapie entre l’impatience et la contrariété. Il joue avec tes nerfs autant qu’il joue à remuer l’objet métallique entre ses doigts. Ça te rend dingue, commence même à te ronger de l’intérieur à petit feu. Tu n’as pas envie de te montrer odieux mais le fait est que s’il continue à se montrer aussi peu coopératif, tu risquerais de bien d’exploser cette fois.

Se montrer digne de cette seconde chance. Digne de quoi au juste ? Tu ne penses pas avoir été un criminel dans ta vie passée. Bien sûr, vous ne pouvez strictement rien savoir, du moins, ton seul flash n’a pas été aussi précis qu’il aurait dû l’être. Ne pas te souvenir est déjà assez compliqué comme ça pour que n’en vienne se rajouter une leçon de morale par-dessus le marché. Tu t’avances, il s’avance. Game on. Tu le sais, comme si c’était une sorte de déjà vu, tu attends les prochaines paroles avec une certaine expectative non feinte, quand bien même seul l’agacement traverse tes prunelles étranges. Ta main s’est abaissée, par réflexe, il ne te le rendra pas, cela s’entend à sa voix qui résonne enfin  à nouveau et à son geste. Le briquet glisse dans sa poche et tu pinces les lèvres en contractant la mâchoire. A la misère de celui que tu avais cogné, tu y es presque insensible, mais au moment où tu as fondu sur lui tu n’as pas réfléchi, car il n’y avait pas lieu de le faire. Cet objet était particulier, un autre ne t’aurait fait nullement sourcillé, mais là, c’était différent. Il pose sa main sur ton épaule et tu te crispes davantage, le scrutant sans une once de cesse. Tu souffles sèchement par le nez à ses paroles. Le récupérer à l’église. A tes yeux, il te cherche, lui aussi, et ça t’agace, te fait perdre le peu de patience qu’il te reste et tu te remets à gronder. Incapable d’ouvrir la bouche afin de ne pas l’insulter, tu l’observes s’éloigner, puis tes lèvres se délient dans l’unique but de lui signifier que tu es bien trop vieux pour être son fils. Il lève alors son index vers le ciel et tu attends qu’il te tourne le dos pour rouler des yeux sans la moindre gêne. Tu ne t’es pas encore interrogé sur la question de la religion te concernant. Tu n’es pas de ceux qui ne croient en rien mais tu n’es pas un fervent pratiquant, et tu ne le seras jamais. C’est peine perdue que de croire en une chose pareille, et tu comptes bien le faire savoir au prêtre qui veut tout faire pour t’attirer dans l’église. Dans d’autres circonstances, cela pourrait clairement être considéré comme louche, mais tu tais tes propres réflexions.

Le briquet provoque des éclats de lumière suite à la réverbération du soleil et tu constates avec un nouvel élan d’agacement qu’il s’est remis à le triturer de ses doigts. Pourquoi diable ne pouvait-il simplement pas te le rendre ? Pourquoi diable fallait-il qu’il se montre aussi chiant ? Un soupir s’échappe de tes lippes, tu grognes et t’avances d’un pas déterminé, lui demandant encore gentiment s’il peut te le rendre. Tu te fais violence pour ne pas non plus te mettre à le cogner, purement et simplement. Tu le récupéreras à l’Eglise, mon fils. Il t’attendra sagement, je t’en fais la promesse. Tes dents viennent mordre ta lèvre inférieure. Sourcils froncés, tu le dévisages un long moment, te crispant au contact de sa main sur ta joue. Les tapes se veulent amicales et pleines de gentillesse patriotique mais à ton sens il n’en est rien. Si tes poings se serrent lentement lorsqu’il se détourne de toi, tu décides néanmoins de te la jouer plus fine. En un éclair tu te détournes à ton tour et fonces pour arriver à ses côtés.

« Vous avez tant besoin de fidèles que vous profitez des situations incongrues pour y attirer toute âme possible au sein de votre Eglise ? » que tu lâches d’un ton subitement narquois. « Moi qui en trouvais l’architecture si belle, voilà qu’elle vient de perdre un peu de son étendard à mes yeux. ».

Glissant les mains dans tes poches, tu hausses les épaules en scrutant la hauteur de la fameuse demeure de Dieu.

« Je pense que vous pouvez trouver meilleure technique. Ce n’est pas parce que l’on pénètre à l’intérieur que l’on en ressort obligatoirement corrompu et vaincu par la bonne parole. Ne pensez-vous pas plutôt qu’il est mieux de penser que l’on soit libre de croire en ce que l’on veut ? ». L’une de tes mains s’échappe discrètement de ta poche tandis que tu avances toujours à ses côtés. « Forcer n’est pas la bonne pratique à mon sens, mon Père. ». Oui, tu insistes sur le dernier mot avec une légère pointe de moquerie, mais en même temps il t’a tellement mis de mauvais poil, que tu profites de votre discussion pour essayer de lui subtiliser ton briquet.  

I.R.F


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MessageSujet: Re: ex nihilo // (rade)   ex nihilo // (rade) EmptyDim 23 Juil - 20:23

SOUVENIR DE RAFE
Ton coeur tambourine encore dans tes oreilles, le souffle difficile à retrouver tandis que tu tentes d'ouvrir les yeux. Tu es seul dans cette cellule, pourtant tu as encore cette impression d'étouffer, d'être enterré sous la terre avec l'écho lointain des sanglots de ta mère. Le sol de béton est froid contre ton dos, pourtant tu le confonds toujours avec le dureté du bois que tu commences doucement à oublier. Revenir à la réalité est de plus en plus difficile, une épreuve qui gagne en complications avec chacune de ses visites. Avant de quitter la pièce, tu crois qu'elle s'est adressée à toi, qu'elle t'a confié des propos qui se voulaient secrets de vos tortionnaires, mais tu ne les as pas retenus. Ils étaient trop flous pour que ta conscience égarée dans une illusion les note. Petit à petit, tu retrouves cet endroit où tu loges depuis ce qui doit être des semaines, peut-être des mois, clignant des paupières à maintes reprises. Avec un grognement, tu redresses ton corps à l'impression d'être endolori pour t'installer en position assise et c'est là que tu remarques tes mains. Les menottes toujours présentes, l'une a été déverrouillée dans une grande subtilité et tu termines d'ouvrir l'anneau. Malgré un poignet toujours captif, tu as dorénavant une plus grande capacité de mouvement et tu ne comprends pas comment cela a pu se produire. Quelques pas devant toi, une lame t'attend. Un couteau dont le manche comporte une inscription à peine lisible : ils te tueront demain. Ton esprit se met en marche, ta compréhension de la situation soudainement parfaitement claire : celle qui joue le rôle de ton bourreau t'avertit d'un danger imminent. Une part de toi se dit que rien ne te pousse à la croire, qu'il pourrait s'agit d'un subterfuge, mais la culpabilité qui brille au fond de ses yeux à chaque visite est trop présente pour être passée outre. Alors, tu le prends ce couteau qui attend que tu en fasses possession et tu trouves cette énergie qu'il te reste au fond de toi pour te lever. S'ils ont bel et bien l'intention de terminer de jouer avec toi, tu ne te laissera pas vaincre sans un dernier combat. Peut-être que ta mission n'est pas encore achevée.

Spoiler:

Rafe


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MessageSujet: Re: ex nihilo // (rade)   ex nihilo // (rade) EmptyDim 6 Aoû - 14:36

EX NIHILO
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Le jeu commence. Je le cherche, le provoque sans pour autant parvenir à le trouver. S’il croyait qu’un pécheur dans son genre allait s’en sortir aussi allègrement, il se trompait. N’avait-il pas cherché châtiment en commettant une telle brutalité sur ce pauvre homme ? Si je devais user de son attachement envers le briquet pour l’amener au sein de l’Eglise, alors j’acceptais de mener cette mission. « Pas toutes les âmes mon fils, seulement celles qui ont besoin d’être secourues car égarées et tel est ton cas. » Je pris un légère inspiration, avant de continuer. S’il savait à quel point il se trompait. Je ne pouvais cependant lui en tenir rigueur. Il n’avait pas encore trouvé la foi et ne saurait l’éviter encore longtemps. « Elle ne perd de sa splendeur qu’auprès des borgnes et des aveugles, seule la foi peut permettre de recouvrer la vue. » Alors, je continue à le provoquer, espérant le faire tomber sous mon sens et le convaincre, qu’il n’y a rien de mauvais à franchir les grandes portes et à fouler le marbre de l’Eglise. Au contraire, et qu’il n’avait qu’à y aller pour récupérer son briquet et s’il y trouvait sa foi, tant mieux. Si non, tant pis. Je ne forçais personne, je ne faisais que placer autrui dans une position favorable pour son âme et sa foi, mais je ne pouvais marcher pour elle. « Faire le premier pas est le premier signe vers la rédemption et la voie des bonnes actions, mon enfant. Tout dépendra de toi, si tu veux devenir un homme meilleur ou rester celui qui s’amuse à battre ses semblables pour un vulgaire objet. » Je le prends alors à son propre jeu. Il ne portait aucun respect. Je ne lui apportais aucune importance. Je le ramenais à ce qu’il était, un malfrat, qui usait de violence pour un objet. Je m’approche et remarque qu’il tente de subtiliser le briquet. Je fais alors un léger pas en arrière. « Je ne force pas, je t’encourage à faire le premier pas, à toi de voir après si tu veux être sauvé, mon fils. » Je tiens fermement le briquet dans ma main et déjoue sa tentative. J’esquisse un large sourire conquis, alors que je m’apprête à lui faire souligner son échec de récupération de son objet fétiche.

Mon sourire mutin s’estompe peu à peu, alors que les battements de mon cœur, eux, se font omniprésents et assourdissants. Je me retrouve le souffle coupé, portant machinalement une main à ma gorge, comme si ce geste allait d’être une quelconque utilité. Je secoue la tête et me retrouve dans une cellule, avec l’impression d’être sous terre. Au loin, j’entends les sanglots d’une femme, qui me semble être ma mère. J’ignore pourtant ce qui est contre mon dos, du béton, ou du bois. Seule la rigidité m’est familière. J’essaie de me souvenir de quelque chose, mais mes sens sont bien trop perturbés pour percuter la moindre information. Je cligne des yeux, inlassablement avant de me redresser péniblement, dans un râle de douleur et de m’assoir. Ce n’est qu’à cet instant que je remarque mes mains, avec un anneau ouvert. Je le défais, et remarque un couteau. Ils te tueront demain. Tout raisonne dans mon esprit, j’hésite à partir, ou à rester. Je fais pourtant le choix d’y croire, trépigne pour rassembler quelques forces. Le dernier combat arrive, celui avant que les sacrements ne soient prononcés, celui qui emportera une vie qui ne sera pas la mienne, puisque je reviens dans cette ruelle, bien vivant. Je secoue brusquement la tête, fixe l’homme blond, les mains tremblantes. Je ressens encore la douleur dans mes muscles, et l’idée d’avoir pu tuer quelqu’un me paralyse. L’instinct de survie, pourtant, se manifeste. Ils te tueront demain. Je le fixe, cherche frénétiquement un point où poser mon regard et lorsqu’un bruit se fait entendre dans sa direction, je ne peux m’empêcher de me ruer sur lui, le plaquant alors au sol comme un ennemi à neutraliser.

Les paupières clignent, je ne peux m’empêcher de ciller. Et alors que la pluie commence à s’abattre, l’eau parcourt les rues de Varakes et mes poings, eux, s’abattent sur Wade, dans une frénésie telle et dans une imprécision si flagrante que plusieurs fois, mon poing vient heurter de plein fouet le sol. Je reviens alors peu à peu à moins et me retire aussitôt de l’homme blond, les mains tremblantes. Je fais quelques pas en arrière, respire difficilement. Ma toge blanche est devenue écarlate, mes poings sont ouverts et je n’ose même pas regarder l’homme. Je m’effondre à genoux sur le sol, augmente la force de mes muscles et viens marteler le sol, provoquant quelques tremblements et vibration. Le goudron se dérobe, se plante dans le flanc de mes mains alors que je crie à pleins poumons, jusqu’à m’en briser la voix. Je revis alors l’ensemble de mes souvenirs, la torture, la mort de l’enfant et maintenant l’instinct de survie et l’origine de mon couteau. Tuer ou survivre. Je me retrouvais privé d’une quelconque forme de vie, avec un cœur bien trop lourd pour pouvoir un jour retrouver des battements sereins. Je finis par ramper jusqu’à lui et tente de m’approcher. Bien trop perturbé, je reste au milieu de la rue, à genoux à même le sol et sous une pluie battante. Vulnérable, j’en oubliais tout ce qui m’entourait. Ils te tueront demain.
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MessageSujet: Re: ex nihilo // (rade)   ex nihilo // (rade) EmptyVen 18 Aoû - 7:59

ex nihilo
And everyone's watching, it all unfold. Everyone's watching, who's gonna take the throne ? Who's gonna run the show ? Everybody wants someone who's gonna fight fire with fire. ft. RAFE


L’agacement est au bord des lèvres face aux mots et à l’échec cuisant de ta tentative de subtilisation. Tu veux récupérer ton bien que tu sais précieux à tes yeux sans encore le savoir. Tu ignores à cet instant que ce briquet est un présent qui t’a été offert et qui t’a servi en définitive à un bien noir dessein. De ce détail, présentement, tu n’en sais strictement rien, et tout ce qui t’importe face à ce prêcheur de bonne parole, est de remettre les choses à leurs places. Tu n’es pas né pour être un suiveur et ça tu le sens très clairement au fond de tes entrailles. La foi qu’il tente de prodiguer ne t’intéresse pas, seules comptent tes propres convictions et cet instinct qui mène et guide tes pas. Tu ne demandes rien à personne, tu veux simplement comprendre ce mystère en paix en te tenant éloigné le plus possible de ce qui te parait à tes yeux externes comme une véritable secte. Un groupe duquel tu ne veux en aucun cas faire partie, aussi beau puisse être l’édifice qui s’élève sous tes prunelles hétérochromes. « Je n’ai rien d’un égaré. » que tu marmonnes en prenant toutefois en considération l’idée même de lui faire plaisir et de pénétrer à l’intérieur dans le seul et unique but de récupérer ton précieux. « Et je n’ai pas besoin d’être sauvé, je viens à peine d’arriver. ». Ou presque. Cela fait déjà plusieurs jours mais comparé à certains des habitants de Varakes, tu fais partie des nouveaux arrivants. Et dire qu’il te faudrait moins de temps que tu ne le penses pour t’habituer à tout ceci. Et dire que tu finirais par te rapprocher bien plus de l’un des gangs de la ville… Tout ceci t’échappe au moment où tu lui fais face, tout comme tu le vois soudainement se figer sous tes yeux sans rien y comprendre. Un flash, tu en as déjà eu, tu sais ce que c’est mais tu ne t’imagines pas que Rafe en soit la proie en cet instant. Pourtant, tu viens passer une main devant ses yeux et c’est à peine s’il réagit. Les mains tremblantes tu ne parais plus exister pour lui alors tes sourcils se froncent et tes propres doigts en profite pour tirer sur l’objet métallique que tu viens remettre dans ta poche.

Toutefois, si ton instinct te hurle de partir et de profiter de cette diversion pour t’en aller, tu ne le fais pas. Tu restes à ton tour figé, là, à le regarder, le voyant lutter avec des démons que tu ne comprends pas. « Hey… Ca va ? ». Tu te risques à demander alors qu’il ne bouge toujours pas, il ne secoue la tête qu’au bout de plusieurs secondes supplémentaires et bien que tu ne le connaisse pas, tu te sens rassuré de le voir reprendre contenance. Dans d’autres circonstances, tu aurais pu croire qu’il s’agissait là d’une intervention divine, mais ton for intérieur et ta raison savent déjà pertinemment de quoi il retourner. Pendant que la pluie commence à ruisseler sur ta veste en cuir, tu lèves les yeux vers le ciel, le temps ayant décidé de te jouer un mauvais tour, toi qui étais supposé dessiner en plein air. Soit, tu rentrerais chez toi. Proche de Rafe, tu le vois se reconnecter avec la réalité et penches la tête sur le côté. « J’ai bien cru que tu… ». Tu ne vas pas au bout de ta phrase, heurté de plein fouet par ce même homme en toge qui te prêchait la bonne parole et la paix quelques minutes plus tôt. Ton dos rencontre violemment le bêton pour la seconde fois de la journée mais cette fois tu en as le souffle coupé. La pluie qui tombe à présent en averse t’empêche d’ouvrir les yeux correctement et tu t’insurges, l’homme déjà au-dessus de toi et t’assénant le premier coup de poing d’une longue série. « Hé mais ça va pas la tête !!! » que tu beugles avant de te prendre un autre coup dans le nez. Il va si vite et y met tellement de rage que tout ce que tu as le loisir de faire est d’essayer de te protéger de tes bras comme tu le peux. Sonné, tu grognes et jurerais entendre le bitume à côté de ton visage craquer sous ses coups donnés au hasard. Tu pourrais répliquer mais la surprise est trop grande et bien que tu aies fait preuve de violence en premier sur le SDF, tu n’as strictement rien d’un mauvais bougre, du moins, c’est ce que tu penses. Un autre coup vient toucher ton arcade sourcilière, t’arrache un grognement de douleur certain tandis que la colère laisse place à l’angoisse de te faire démonter la tête ici sur ce parvis. Tu as bien tenté de l’empêcher de cogner, ayant même réussi à placer un coup dans sa mâchoire pour le stopper mais rien n’y a fait et la migraine résonne jusqu’à l’arrière de ton crâne au moment où l’arête de ton nez cède sous un énième coup trop violent, le liquide carmin ruisselant de ton visage jusqu’au sol et se mêlant à l’eau de la pluie. A mi-chemin entre la conscience et l’inconscience, tu as cessé de bouger et a lâché l’un de ses poignets. Il ne s’éloigne de toi qu’à ce moment-là.

Le sol vibre à côté de toi et le hurlement résonne quand tu rouvres difficilement les yeux sur la pluie battante. Tu souffles en basculant de profil et crachant une gerbe de sang. Il ne t’a pas raté et si tu trembles, c’est bien plus de froid que d’autre chose, ton visage te paraissant n’être qu’une boule enflée, sûrement simple sensation ou demi-vérité. Rafe se rapproche de toi mais tu lui tournes le dos, posant la paume de ta main sur le sol en espérant te redresser mais le fait est que tu as du mal à respirer avec ton nez cassé et le sang qui ne cesse de s’écouler. Alors tu te laisses retomber sur le sol, la respiration saccadée et les plaies brûlantes, hématomes se formant déjà, esprit se demandant ce que tu peux bien foutre là. T’aurais dû te tirer et le laisser là..



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