standing in the eye of the storm ft. Shadow

AVENGEDINCHAINS

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AVENGEDINCHAINS

AVENGEDINCHAINS

AVENGEDINCHAINS

standing in the eye of the storm

" I'm unstoppable
I'm a Porsche with no brakes."
Dans cet appartement désert, vous vous creusez les méninges. Le cœur battant à tout rompre, tes méninges s’activent et tu en viens à la conclusion que vous êtes, pour ainsi dire, presque morts à l’heure qu’il est si vous ne trouvez pas une solution rapide et maline tout de suite. T’as raison, ce serait stupide de sortir par là… commence-t-il en faisant référence à la porte que tu avais déjà ouverte. Tu préfères sortir d’ici que de te faire tuer par un membre du gang adverse parce que tu n’as pas osé. Et on ne ferait que retarder l’inévitable en restant caché. Tu sais qu’il a raison, mais aucune solution ne se profile et vous commencez à manquer de temps. Putain de bordel de merde. Des pas se font entendre à l’extérieur. Tu fais de gros yeux à Shad’. Faut se décider m a i n t e n a n t. Il referme la porte doucement mais avec empressement. Il t’attrape par le coude et tu te raidis, toujours pas aussi friande des contacts physiques. Or, pour une fois, tu ne t’en plains pas parce qu’il permet à ton partenaire de crime de te parler sans avoir à ouvrir la bouche. La voix de Shadow se fait entendre dans ta tête. Viens, j’ai une idée. Rapidement, il trouve une échelle et il la transporte vers une fenêtre. Tu fronces les sourcils, sceptique. La fenêtre donne sur le bâtiment d’à côté, dont seule une ruelle sombre distance. À la même hauteur, une fenêtre est ouverte et les rideaux dansent sous l’effet de la brise. On va poser l’échelle entre les deux immeubles et traverser. WHAAAAT? Comme ça, on aura qu’à la balancer dans le vide ensuite et ils seront trop lents pour venir nous rejoindre, on devrait pouvoir s’en sortir. Shadow doit avoir pris un sacré coup sur la tête pour penser à une idée à la fois aussi intelligente et suicidaire. Or, tu crains que vous n’ayez pas réellement le choix. Tu entends des voix crier au loin et tu en conclus qu’ils sont sur le point d’arriver. Tu crois y arriver?

Mauvaise idée. Très  mauvaise idée, te souffle ton cerveau. Putain, Shad’, tu m’prends pour une acrobate du cirque du soleil ou quoi? Lui murmures-tu. Tu prends une grande respiration. Au moins, ton sens de la répartie ne s’est pas envolée avec ton courage. J’serai juste derrière toi… quoi qui arrive. Mais tu dois faire vite. Les voix sont maintenant plus près que tu ne l’aurais imaginé. Ils se déplacent vite les bâtards. Oh pis fuck. By the way, faut bien mourir un jour ou l’autre. Tu passes ton corps par la fenêtre, les genoux sur les barres externes de l’échelle. Les mains tremblantes et les jambes en coton, tu regardes froid devant bien déterminée à passer de l’autre côté. Si j’meurs j’veux que tu saches que j’te déteste, finis-tu par dire. Tu ne le penses pas vraiment, mais il a l’habitude que tu lui lances des conneries du genre.

Nos deux antihéros arrivent-ils à destination?:

standing in the eye of the storm

" Run boy run!
They’re trying to catch you "
« Putain, Shad’, tu m’prends pour une acrobate du cirque du soleil ou quoi? » Tu me regardes comme si j’avais complètement perdu la tête. Au fond, c’est peut-être le cas. Mais au point où on en est, si on ne tente pas le tout pour le tout, on n’arrivera à rien et on risque d’y laisser notre peau pour rien. Je n’sais pas pour toi Blaze, mais je préfère mourir en tentant de survivre que parce que j’aurai baissé les bras. « Oh pis fuck. By the way, faut bien mourir un jour ou l’autre. » Ouais, bah j’espère tout de même que ce jour n’est pas aujourd’hui. Je te laisse passer la fenêtre, t’installant aussi bien que possible sur l’échelle. Je vois ton corps entier protester alors que tu regardes bien droit devant toi. « Si j’meurs j’veux que tu saches que j’te déteste. » Je secoue la tête de gauche à droite. « Dis pas d’connerie Blaze, tu crèveras pas aujourd’hui. Not on my watch. » Je maintiens l’échelle en place alors que tu continus ton avancée et à peine as-tu le temps d’atteindre le milieu de celle-ci que j’entends la porte de l’appartement ouvrir. MERDE!

« Blaze! » je tente d’attirer ton attention sans toutefois te faire tomber et sans attirer toute la cavalerie des Dime Lions. « Blaze, ils viennent d’entrer… fait vite. » Je tourne la tête, regarde dans la direction opposé, cherchant à voir s’ils nous ont entendus. Je quitte la fenêtre un instant, cours vers la porte de la pièce et la referme en la bloquant avec tous les meubles présents. Ça les ralentira, mais ça ne les arrêtera certainement pas. Il y a des Dauthus avec eux, j’en suis certain. Je reviens à la fenêtre et ne peut attendre plus longtemps. J’y grimpe à mon tour, en parfait contrôle de mon corps, tout de même débalancé par le sac sur mon dos, et essaie de ne pas te faire tomber. « Plus vite Blaze! » Je te vois vaciller et retiens mon souffle, traversant d’autant plus vite. Lorsqu’enfin tu atteins la fenêtre opposée, j’entends un bruit sourd et comprend qu’ils sont dans la pièce. J’accélère et des cris s’élève, des coups de feu sont tirés autour de moi. Je pris silencieusement pour ne pas être atteint et sent l’échelle se faire secouer. Quelqu’un d’autre y est grimpé. Je lève les yeux vers toi et te supplie du regard de te mettre à l’abri.

Shadow est-il blessé dans sa fuite?:

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" I'm unstoppable
I'm a Porsche with no brakes."
« Dis pas d’connerie Blaze, tu crèveras pas aujourd’hui. Not on my watch. »  Tu prends de grandes respirations, tu inspires par le nez et expires par la bouche comme si cela pouvait réellement t’aider. Tu sens l’acier de l’échelle qui te mord les genoux et ton épaule droite commence sérieusement à te faire grincer des dents. Tu humidifies tes lèvres dignes de la sécheresse du Sahara. Ton corps commencer à se déplacer lentement et ton regard croise le sol un instant. Fuck, c’est haut. Putain. Ton cœur bat de plus belle et tes mains s’agrippent tellement fort à l’échelle que tes paumes te font mal et que tes jointures sont décolorées. Tu relèves la tête, bien décidée à ne plus jamais retenter un regard vers l’endroit où tu finiras écrasée comme une crêpe si jamais tu mets les pieds dans les plats. Le son d’une porte s’ouvrant te parvient et tu paniques. Bordel, active-toi Blaze. Shadow crie ton nom et tu sais exactement pourquoi. Or, tes jambes tremblent sous la nervosité et ça te ralenti affreusement. « Blaze, ils viennent d’entrer… fais vide. » Comme si j’le savais pas déjà! Putain, Shadow, j’te jure que tu vas m’le payer!  L’échelle perd l’équilibre lorsque le cobra décide d’aller retarder les opposants. Fuck de shit de fuck de shit. Tu regardes derrière toi et tu sens l’échelle grouiller sous ton poids. Tous tes membres se crispent et cela ne va pas en s’améliorant. Shadoooooow. Tu fermes les yeux lorsque tu sens l’échelle se déplacer sous tes mouvements. Putain Blaze ressaisis-toi!

Tu ouvres grand les yeux lorsque tu sens le poids du grand brun sur l’échelle. Il te rejoint à la vitesse de l’éclair. « Plus vite Blaze! » Tu obéis mais, à l’intérieur de toi, tu maudis Shadow qui a un contrôle parfait sur son corps. Tu finis par atteindre la fenêtre opposée tant bien que mal et tu te glisses dans l’appartement. Tu t’accroupis au sol en entendant des coups de feu. Lorsque tu regardes Shadow, son regard t’intime de ne pas bouger. Or, bien entendu, tu ne peux pas. Il a beau être un Dauthus, il n’est pas à l’abri de la mort, lui non plus. Tu prends une grande respiration pour te donner du courage. Putain t’es folle, ma vieille, murmures-tu. Tu remontes sur l’échelle, cette fois-ci avec beaucoup plus d’assurance. Tu te sers de Shadow comme d’un bouclier humain. Désolée mon pote. Tu tâtes ses hanches et tu découvres avec soulagement que son arme y est toujours. Tu t’installes accroupie et tu souffles. « À trois, tu t’accroupis Shad’. Un. Deux. Trois. » Tu te lèves d’un bon en espérant garder l’équilibre et tu tires, tu tires, tu tires. L’un d’eux reçoit une balle à l’épaule qui lui fait perdre l’équilibre et s’écraser au sol. Tu fais glisser lentement tes pieds vers la fenêtre d’où tu étais en sécurité un peu plus tôt pour que Sha’ puisse également profiter des moments où ils arrêtent de tirer pour se protéger tes balles. Tu perds l'équilibre, mais tu sens rapidement les mains de Shadow te retenir. Vos deux corps se retrouvent tous les deux agglutinés à la fenêtre et tu t’accroupies pour te laisser tomber en arrière. Tout ton corps cri de couleur au choc du sol contre ton dos. Shadow ne devrait pas tarder.

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" Run boy run!
They’re trying to catch you "
Je te regarde, te suppliant de t’enfuir alors qu’il en est encore temps. Ou du le moins, de te cacher pour t’éviter de te prendre une balle. Mais non, tu es Blaze et le sera toujours, tu n’en fais qu’à ta tête et apparemment, tu n’as pas eu suffisamment peur en traversant l’échelle pour t’empêcher d’y grimper à nouveau dans le sens inverse. Je fronce les sourcils alors que tu te diriges vers moi. Lorsque tu es à portée de voix, je te demande entre mes dents : « Qu’est-ce que tu fais mon dieu d’merde!? » Ta main se porte à ma taille et je comprends que tu y cherche mon arme. Heureusement pour toi, j’ai remplis le chargeur avant de la remettre là. « À trois, tu t’accroupis Shad’. Un. Deux. Trois. » Je penche la tête et tente d’aplanir mon dos le plus possible, te laissant un maximum d’espace pour leur tirer dessus. Honnêtement, je ne m’attendais pas à ce que tu te relèves complètement et j’suis à la fois surpris et impressionné. Malheureusement, mon admiration ne dure pas bien longtemps parce que malgré ta contre-attaque, je sens une balle me pénétrer en pleine cuisse et je lâche malgré moi un hurlement de douleur.

Tu recules et perds pieds, je te retiens du mieux que je le peux et, rapidement, tu es à nouveau à l’intérieur. À l’abri. Ton corps au sol, épuisé et blessés, mais en un morceau. Je me laisse glisser à côté de toi et me redresse simplement pour pousser l’échelle au sol, évitant de justesse une dernière balle. Je soupire fortement et m’allonge près de toi, mon cœur battant à tout rompre. L’adrénaline quittera bientôt mon corps et ma blessure deviendra insupportable, mais ce n’est rien en comparaison des tiennes. « Ça va aller? » Que je te demande, très inquiet. Je me redresse sur les coudes et te regarde. Puis, ça me frappe. Comme un coup de bat en pleine gueule. Cette attirance que j’essaie constamment de refouler, mais qui devient de plus en plus impossible à ignorer. Ton simple regard me fait perdre le contrôle. Je repousse une mèche de cheveux de ton visage et effleure ta peau, oubliant un instant ce qui risque d’arriver en te touchant comme ça. J’ai envie de t’embrasser, mais me fais violence pour ne pas franchir la distance qui nous sépare.

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" I'm unstoppable
I'm a Porsche with no brakes."
« Qu’est-ce que tu fais mon dieu d’merde? » Tu ne prends pas le temps de penser et tu te jettes de nouveau sur l’échelle. D’un regard, tu l’implores de te faire confiance. Blaze. Incorrigible téméraire à l’impulsivité redoutable. Brebis égarée se transformant en maman louve enragée lorsqu’une personne qu’elle aime est en danger. Enchantée. Tu es ainsi et tu ne peux malheureusement rien y faire. ET, non, tu ne viens pas d’admettre que tu aimes plus que tu ne le laisses paraître l’abruti qui t’a mise dans cette situation. Tu entends une plainte sortir de sa bouche et tu perds pieds en voulant accélérer la cadence. Heureusement, il est là pour empêcher une catastrophe. Ton dos percute violemment le parquet et tu sens l’air s’échapper de tes poumons. Ton épaule droite brûle comme du feu et ta tête tourne légèrement. Le souffle erratique et la bouche pâteuse, tes yeux sont à moitié ouverts et ta main gauche toujours crispée sur l’arme à feu. Tu as froid mais tu sens la transpiration qui perle sur ta peau. Ton t-shirt est imbibé de ton sang. Il semblerait que tu aies dépensé ce qu’il te restait d’énergie en tirant sur les Dime Lions.

« Ça va aller? » Ton regard croise les yeux bleus de Shad’ et tu arrives à lui sourire. D’une voix rauque, tu lui réponds. « Ouais… j’suis en vie. » Tes yeux glissent sur la courbe attirante de ses lèvres et la fermeté de sa mâchoire. Cette fois encore, tu retiens ton souffle. Or, ce n’est pas pour la même raison. Le bout de ses doigts effleure ta peau, repoussant une mèche de cheveux rebelle. « J’me sens… » Tu ne trouves pas les mots. Tu te sens comme sur un nuage malgré la douleur atroce. T’as l’impression d’être à bout de force. Ce n’est pas une bonne nouvelle. Tu dois avoir perdu une sacrée quantité de sang. Puis, tu te sens sublime et désirée et ça te fait oublier ce que tu voulais dire. Si tu n’étais pas aussi mal au point, tes pommettes auraient probablement rosi. Cela faisait un moment que tu ne t’étais pas sentie ainsi, légère. Le regard de Shad’ met un baume sur les blessures de ton cœur. Tu ne veux pas que cela s’arrête. Tu prends sa main dans la tienne, entrelaçant vos doigts. « Toi, ça va? » Tu te rappelles l’avoir entendu geindre. Il doit probablement s’être blessé, lui aussi. Tu as du mal à garder les yeux ouverts. « On doit foutre le camp. »

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" Run boy run!
They’re trying to catch you "
« Ouais… j’suis en vie. » Tu me regardes et c’est comme si ton regard était le reflet du miens. Ou alors je suis un imbécile et n’arrive pas du tout à savoir quand une meuf à envie de moi comme moi d’elle. Allez savoir. Dans tous les cas, j’ai l’impression que tu me désires autant que je te désires et c’est difficile de penser à autre chose malgré la situation. Malgré le sang qui imbibe nos vêtements, malgré la douleur qui irradie dans nos corps. Rien de tous cela n’a plus d’importance lorsque je me permets de te regarder réellement Blaze. Et, honnêtement, ça m’fou la trouille. « J’me sens… » Je m’accroche à tes mots à défaut de pouvoir m’accrocher à tes lèvres. Attendant impatiemment la suite comme si c’était l’histoire la plus palpitante du monde. Je ne t’ai pourtant demandé que si tu allais bien. Rien d’extraordinaire, vraiment. Ta réponse ne vient jamais cependant. Pas verbalement du moins. Tu entrelaces tes doigts aux miens et c’est un geste qui pourrait semblait bien anodin pour plusieurs, mais qui signifie terriblement plus pour moi. Non pas parce que j’ai ces hormones d’adolescent pré pubère qui tient la main d’une nana qui lui plait pour la première fois. Mais plutôt parce que je sais que tu n’as pas l’habitude de te laisser approcher facilement. Que tu n’aimes pas particulièrement le contact avec les autres. Mais aussi –et surtout- parce que ça veut dire que notre proximité te plait autant qu’à moi. « Toi, ça va? » J’hoche la tête sans réfléchir alors que ma cuisse me cri dans toutes les langues qu’elle souffre le martyr. Une balle, c’est pas rien. Et dieu sait qu’elle n’en est pas ressorti, cette chienne s’est tout bonnement installé entre les muscles pour me faire pâtir un peu plus. « On doit foutre le camp. » « T’as raison.. » dis-je à contrecœur. Je ne bouge cependant pas, continuant de te fixer et puis, c’est comme si ma raison avait foutu l’camp. Je balance tous ces mois de retenue par la fenêtre et referme la distance qui nous sépare pour plaquer mes lèvres sur les tiennes. Ce baiser n’a rien de doux ni de tendre. Il est plein d’excitation, langoureux et déterminé à la fois. Il a dû se faire attendre trop longtemps celui-là, on n’a l’impression de ne jamais en avoir assez. Ma langue trouve la tienne et danse un moment avant que je ne me recule enfin pour respirer. Je te fixe, surpris par mon audace, surpris aussi que tu ne m’ai pas repoussé violemment. J’ai envie de bouger. De recommencer et de foutre le camp à la fois. Je n’sais pas exactement ce que tout ça voudra dire, mais il faudra qu’on en parle, c’est certain.

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" I'm unstoppable
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La lueur dans son regard fait parcourir un frisson le long de ton échine. Le moins qu’on puisse dire, c’est que le timing est absolument parfait. Après tout, se regarder dans le blanc des yeux dans une mare de sang est tout ce qu’il y a de plus normal. Vous n’auriez pas pu choisir meilleur moment pour confier, de façon non verbale, le désir que vous partagez. Tu es exténuée et soulagée de constater que vous êtes tous les deux en vie. Tu aurais pu le perdre, ce soir, et tu as en pleinement conscience. Alors, peut-être est-ce ton hémorragie, une mort cérébrale subite ou tout simplement l’émotion, mais tu t’ouvres à lui pour la toute première fois. Il connaît ta relation avec les contacts physique. Il comprendra donc ce que tu veux dire sans être mentalist. La main dans la sienne, tu t’accroches à lui comme à une bouée de sauvetage dans le brouillard qu’il te reste de cerveau. Tu tentes en vain de reprendre le contrôle de la situation en lui rappelant que vous devez partir d’ici au plus vite. Vous n’êtes pas encore sortis du bois. « T’as raison… » Or, aucun de bouge ne serait-ce que le petit doigt. Tu sais pertinemment ce qu’il s’apprête à faire avant même qu’il décide de passer à l’action. Étonnement, tu ne fais rien pour l’en dissuader. En réalité, tu en as autant envie que lui. Puis, enfin, ses lèvres rejoignent les tiennes.

Votre baiser est enflammé et langoureux, comme si vous vous étiez retrouvé après une très longue absence. Tu le laisses mener la danse et t’y prends vachement plaisir. En fait, tu ne t’en étais pas rendu compte auparavant, mais tu refoules depuis longtemps cette envie irrésistible de presser ton corps contre le sien. Les envies et les ressentis de Shadow font écho aux tiens. Ton souffre s’accélère et vos langues entament une danse. Tu ne sais pas depuis combien de temps ça dure. Quelques secondes, quelques minutes? Peu importe parce que tu as l’impression que tu n’en auras jamais assez. Tu ne l’avoueras jamais à voix haute, mais ses lèvres sont habiles et, oui, Shadow est ton premier baiser depuis que tu t’es réveillée à l’infirmerie. Puis, vos bouches avides se séparent et il te fixe. « Arrête d’me regarder comme ça. Aide-moi plutôt à me lever, idiot. » Tu aurais aimé que ces mots soient plus sarcastiques et froids, mais tu n’en as tout simplement pas la force. Pour être franche, tu es terrifiée à l’idée de t’être ouverte ainsi. Tu te refermes sur toi-même, encore. « On y va. Avant qu’ils finissent par nous retrouver. Ce serait le comble si on mourait après avoir fourni autant d’effort. » Tu grimaces de douleur en te levant. La douleur à ton épaule commence à être insupportable.

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" Run boy run!
They’re trying to catch you "
Tu ne m’as pas repoussé et c’est un miracle. Puis, miracle n’est probablement pas le bon mot, mais, faute d’une meilleur vocabulaire, voilà tout ce que j’ai trouvé. Ce baiser était tout simplement parfait et j’ai la trouille au ventre quant à ce que ça nous fera à tous les deux. Qu’est-ce que ça fera à notre amitié aussi. On est beaucoup trop proche toi et moi pour tout gâcher avec ces histoires de sentiments… pas vrai? Merde. J’aimerais être rassuré, mais dieu sait que ce n’est pas ton genre ni le miens alors ça nous laisse très peu de choix. « Arrête d’me regarder comme ça. Aide-moi plutôt à me lever, idiot. » Je sais que tu aurais voulu dire tout ça sur un ton plus froid, plus sarcastique. Me faire comprendre que ce baiser n’avait rien de spécial, de ne pas me faire d’idée. Mais c’était complètement gâché. Puis, je te connaissais un peu trop pour savoir que ce n’était pas rien, justement. J’hoche néanmoins la tête, me redressant le premier en serrant la mâchoire lorsque la douleur dans ma cuisse m’envoie comme un choc électrique dans tous le corps.

« On y va. Avant qu’ils finissent par nous retrouver. Ce serait le comble si on mourait après avoir fourni autant d’effort. » Je ris doucement, un rire las plus qu’une rire amusé. Tu marques un point de plus. Je te tends la main, t’aide à te relever, me maudissant en voyant l’expression de douleur sur ton visage. Puis, je t’entraines dans l’appartement où nous avons abouti et nous fait sortir de là sans être repéré. En un rien de temps, on est à nouveau dehors et le soleil s’étant enfin complètement caché, nous avons l’avantage de l’ombre, mon élément favori, mon prénom rien de moins. Ces ombres sont mes meilleures amies, mon environnement de prédilection. Ici, je sais me faufiler n’importe où, blessé ou non. C’est un avantage. Sans réellement réfléchir, je marche vers ton appartement et celui de Jax, ton colocataire. Figurant qu’aller chez moi, avec Makfire, n’était pas exactement la meilleure des idées vu notre état. Elle risquait de nous passer un savon assez amer.