journal de skye

INFORMATIONS CONNUES ✲ Elle avait un petit ami appelé Oscar.
✲ Il l'a endormie à l'aide d'un tissu (probablement) imbibé.
✲ Elle l'a rencontré dans une fête.

✲ Elle n'aimait pas les montagnes russes.
✲ Elle aimait le sucré.

suppositions & réflexions
✲ Il est question d'un retour.
✲ Elle a été "la petite nouvelle" d'un endroit ou de quelque chose à un moment donné.
✲ Elle connaissait un El, dont elle était proche au point de lui tenir la main.

THÉORIES ✲ pas encore

Seule dans ta chambre, tu feuillettes distraitement un bouquin sans grande conviction. Ça ne t’intéresse pas vraiment, mais en même temps, rien n’arrive à pleinement à capter ton attention depuis ton retour. Tu as parfois l’impression que tu y as laissée une partie de toi-même sans que tu puisses un jour avoir la chance de la retrouver. Une série de coups à ta fenêtre te tire de ta lecture distraite. Tu relèves la tête pour apercevoir un jeune homme de l’autre côté, sur le petit toit, et instantanément un sourire se dessine sur tes lèvres. Tu te lèves pour aller lui ouvrir la porte. « Qu’est-ce tu fais ici ? » Il ne fait pas l’effort  préférant s’introduire dans ta chambre pour te voler un doux baiser. Ton sourire s’agrandit. Tu es contente de le voir, mais encore plus à l’idée de pouvoir te serrer contre lui. « Je suis venu te voir, ça fait une éternité. » Il a bien raison, tu ne sais même pas ça fait combien de temps à vrai dire, beaucoup trop sans doute. Tu l’invites à entrer d’un geste alors que tu te tournes vers ton lit pour t’y installer. C’est alors que tout dérape. Un instant tu regardes ton lit et l’instant d’après ta vision se brouille. Tu sens quelque chose sur ton visage. Un tissu ? Tu tentes vaguement de te défendre. Tes mains se soulèvent pour essayer d’attraper la sienne, celle qui maintient le tissu en place. « Doucement, c’est pour ton bien ce que je fais là. » Tu ne comprends pas ce qu’il te dit. Ton esprit est confus, mais tu ne peux pas croire qu’il fait ça pour ton bien. Tu tombes peu à peu dans un brouillard et puis tu tombes pour vrai, ton corps s’écroulant sur le sol.

Spoiler:

Appuyée contre un mur, tu cherches où te mettre. Tu ne connais personne et à vrai dire, tu ne sais même pas ce que tu fais à cette fête. Tu te doutes qu’on t’a invité parce que tu es la petite nouvelle, celle qui intrigue grâce à son seul statut. Le mystère t’entourant ne t’aide pourtant pas à trouver quelqu’un avec qui discuter. Ils discutent entre eux, trop bien ancrés dans leur clique qu’ils daignent se tourner vers toi. « Tu veux un verre ? » Tu sursautes avant de te tourner vers le propriétaire de la voix. « Euh. Oui, je veux bien merci. » Il te sourit avant de te tendre le verre rouge qu’il tient dans sa main droite. À ta grande surprise, il ne part pas après ce bref échange, mais s’installe plutôt à tes côtés sur le mur. « Ce n’est pas facile d’être nouveau ici n’est-ce pas ? » Tu hausses les épaules, comme pour faire semblant que c’est beaucoup plus difficile que tu ne veux bien l’admettre. « J’étais dans la même situation il n’y a pas si longtemps. » Voilà qui explique tout et tu souris à l’idée d’avoir trouvé quelqu’un qui puisse comprendre ta situation. « Visiblement tu t’en es bien sorti. » Tu n’as pas manqué de remarquer toutes les autres filles qui vous regardent avec intérêt et il te semble même y voir une pointe de jalousie. Tu trouves ça idiot, mais tu ne peux t’empêcher de ressentir un brin de satisfaction. C’est bien le signe que tu vas te faire une place ici aussi non ? « Je suis Oscar, enchanté. » Tu serres la main qu’il te tend avec un nouveau sourire. Autant l’admettre, tu es charmée. Il est différent des autres qui t’ont adressé la parole jusque là, seulement, tu ne devines pas qu’il est aussi différent de l’image que tu te fais de lui à cet instant.

Spoiler:

« Je n’aime pas beaucoup les montagnes russes. » Par là, il faut qu’il comprenne que tu avais la trouille. Même à ce jour, tu espères être trop petite pour même entrer dans ces machines de l’enfer. Tu sais pourtant que ce temps est révolu depuis quelques années déjà. Tu veux refuser, rester sur le plancher des vaches plutôt que de monter sur la bête, mais tu sais que tu ne le feras pas. Tu ne veux pas paraitre comme une poule mouillée devant lui. Tu prends donc une grande respiration et le suis dans la grande file d’attente. Il y a pas mal de monde et tu ne sais s’il faut que ça te rassure ou t’inquiètes, devinant que, de toute façon, vous y passerez à un moment ou un autre. Peut-être qu’il remarque ton malaise ou que ton commentaire précédent n’était qu’un vague euphémisme, puisqu’il te prend la main sans prévenir avant de t’entrainer hors de la queue. « Qu’est-ce que tu fais El ? » Pas de réponse, il continue son chemin jusqu’à ce que vous émergiez de la file. « Je pense qu’on peut faire mieux que la bête. Ça ne me tentait plus. » Tu le regardes sans rien dire pendant un moment, sachant bien que ce n’est qu’une excuse pour t’éviter de grimper dans la montagne russe. Tu es reconnaissante et tu le montres par un beau sourire. « Manger quelque chose ça te dit ? J’ai une faim de loup. » Maintenant qu’il n’y a plus de risque que tu vides le contenu de ton estomac en raison d’un surplus d’émotion forte, tu as bien envie de te mettre quelque chose sous la dent. « Une crêpe peut-être ? » Oui, ça te dit bien de manger quelque chose de sucré. Tu attrapes donc sa main à ton tour avant de l’entrainer derrière toi. Une chose est sure, tu es certaine de te souvenir de cette journée longtemps (ou pas).