" Everyone knows that even the best exorcism has to be renewed once in a while. "
Être à la tête de l’église ne signifie pas toujours que j’ai la chance de prêcher la bonne parole et d’encourager les comportements qu’Il m’a intimé de propager. Non, il arrive aussi parfois que je doive m’occuper de cas, disons, particulier. Des situations hors de l’ordinaire, des gens ayant besoin d’une attention différente. Mes fidèles sont tous comme des enfants pour moi d’un certain sens –même si ma relation avec certain d’entre eux dépasse légèrement la relation qu’on pourrait trouver entre une mère et ses enfants. Nous ne sommes pas fait de bois après tout et rien ne prouve que qui que ce soit parmi nous détient des liens de sang avec son voisin. Quoi qu’il en soit, aujourd’hui est un de ces jours où une tâche particulière se trouve devant moi, ou plutôt, s’y trouvera dans quelques minutes à peine.
Je fais les cent pas dans mon bureau en regardant la chaise vide que j’ai installé au milieu de ce dernier. Dans quelques minutes, tu me rejoindras ici. Et dans quelques minutes, je te demanderai d’y prendre place sur cette chaise. Parce que tu m’as fait part de ton besoin. De l’aide que tu nécessites et, bien sûr, j’ai accepté de faire tout en mon pouvoir pour t’aider. Ce n’est pas la première fois que l’on vient vers moi avec des idées noires, des questionnements en tout genre et des doutes plus grands les uns que les autres. Mais c’est la première fois qu’on vient vers moi avec la ferme intention que, le sommeil venu, un être prend possession de notre corps comme c’est le cas pour toi Hypnos. Ton corps et ton esprit ne t’appartienne plus dès lors que le sommeil s'empare de toi et que tes rêves deviennent plus que de simples images. C’est d’ailleurs pour la même raison que je t’ai demandé de me rejoindre si tard, le sommeil te guettant fort probablement. Cessant mes allers retours, je m’arrête net en sentant ta présence. Tu n’as pas besoin de cogner pour que je sache que tu es là alors c’est avant même de t’en laisser l’occasion que j’ouvre la porte. « Entre mon enfant. »
Tes prunelles scrutent l'architecture de la Church Of Second Chance. Tu en as parcouru le marbre bien trop souvent pour le compter. Tu t'es assis sur ses bancs à chaque messe ainsi que tous ces jours où tu avais besoin de cette sérénité que te procure cet endroit, des conseils de ses membres et de leurs oreilles attentives. Tu t'es suffisamment rapprochés de certains pour les considérer comme des membres de ta famille. Tu as récemment confié ton sombre secret à la Mère Supérieur, Genesis, convaincu d'être possédé par un démon. Après tout, cet alter ego n'a rien à voir avec la personne que tu es réellement. Tu le crois sincèrement. Nerveux et plein d'espoir, tu pousses les portes de l'église, te laissant accueillir par la quiétude des lieux. Tu détailles du regards les vitraux colorés et les statues. Ton cœur bat la chamade, mais tu sais que tu fais ce qu'il faut. Cela ne sera pas de tout repos, tu le sens. Or, tu as besoin de tenter tout ce qui est en ton pouvoir pour te débarrasser de cette chose qui t'empêche de vivre ta vie comme tout le monde. Tu allais cogner à sa porte lorsque sa voix a raisonnée. Elle savait que c'était toi. Elle t'attendait. « Entre mon enfant. » Tu pousses la porte, hésitant, et tu tu croises son regard. Tu t'humectes les lèvres, soudainement sèches comme le désert du Sahara. « Bonsoir Mère Supérieure », commences-tu respectueusement. « Je n'ai pas pris de café, pour faire bonne mesure... » Tu te racles la gorge. Une chaise est posée au milieu de la salle. Elle t'est probablement réservée. « Comme je vous l'ai dit...» Tes yeux ne cessent de retourner à la chaise, vacillant entre le meuble et la brune. «... il est possible qu'il ne se manifeste pas. »
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Tu entres dans la pièce et je te suis du regard. Je ne veux pas te donner l’impression que tu n’es qu’une vulgaire bête de cirque, que tu es là pour une opération quelconque puisque ce n’est pas le cas, non. Si tu es là, c’est parce que j’ai accepté de te venir en aide et je compte bien faire de mon mieux pour y arriver. « Bonsoir Mère Supérieure » Je t’offre un sourire sincère, croisant les mais devant moi en te regardant toujours. « Je n'ai pas pris de café, pour faire bonne mesure... » Je ris doucement. « C’est probablement préférable si on espère que tu t’endormes, pas vrai? » Tes yeux glissent sur la chaise posée là pour toi et je réalise que, peut-être, un lit aurait été préférable. Enfin, nous pourrons toujours aller en faire cueillir un si nous réalisons que tu n’arrives pas à dormir assit. « Comme je vous l'ai dit... il est possible qu'il ne se manifeste pas.» J’hoche la tête, j’en suis bien consciente, mais qui ne tente rien n’a rien. J’ouvre enfin les mains, d’un geste large, désignant la chaise qui t’ai, en effet, destinée. « Aucun soucis Hypnos, s’il le faut, nous recommencerons chaque soir jusqu’à ce que j’ai la chance de le… rencontrer. » je ne savais pas exactement comment adressé cette facette de ta personnalité ni même si nous pouvions considérer que c’en était une et non pas une entité à part entière. C’est ce que nous devions découvrir. « Tu veux bien t’assoir? J’ai fait préparer une tisane pour t’aider à t’endormir plus rapidement. » Je fais quelques pas dans la pièce jusqu’à une théière un peu plus loin qui trône à côté d’une tasse encore vide dans laquelle je verse le liquide chaud.
« C’est probablement préférable si on espère que tu t’endormes, pas vrai? » Tu rigoles nerveusement. Oui, c’est bien pour ça que tu t’es abstenu malgré ton addiction évidente à la caféine. La femme de foi te désigne la chaise et tu hoches la tête. Cette chaise t’est bel et bien réservée. Tu te demandes ce qu’elle lui réserve exactement, à ce démon. « Aucun soucis Hypnos, s’il le faut, nous recommencerons chaque soir jusqu’à ce que j’aie la chance de le… rencontrer. » Ses mots te rassurent. Elle a vraiment l’intention de t’aider et cela est un soulagement. « Et je suis prêt à venir ici à chaque soir s’il le faut, bien sûr. » Tu veux vraiment t’en débarrasser. Plus que tout au monde. Sans lui, tu pourrais être davantage présent pour Muse sans avoir peur de lui faire du mal. « Tu veux bien t’assoir? J’ai fait préparer une tisane pour t’aider à t’endormir plus rapidement. » Tu t’assois sur la chaise et gigotes un peu avant de trouver une position confortable alors que Church verse du thé dans une tasse. Tu la remercies lorsqu’elle t’offre la tasse et celle-ci réchauffe tes doigts gelés. Le liquide te brûle légèrement la langue et sa chaleur se propage jusque dans ton thorax. Tes épaules se détendent enfin. « Alors… Comment ça se passera, au juste? » Tu la regardes, une lueur d’appréhension au regard. « Vous comptez faire quoi si… vous le… rencontrez? »
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« Et je suis prêt à venir ici à chaque soir s’il le faut, bien sûr. » J’hoche rapidement la tête en pinçant les lèvres. Bien. C’est ce que j’avais besoin d’entendre. Si nous voulons régler ce problème le plus rapidement possible, il me faut ton entière coopération et c’est exactement ce que tu m’offres. Je t’en suis reconnaissante et ne le cache pas. « Merci. » Je sais, c’est un peu étrange de penser que je suis celle qui te remercie alors que tu es celui qui est venu vers moi d’abord. Mais il n’est jamais facile d’admettre que l’on a un problème, encore moins de faire ce qu’il faut pour s’en débarrasser. Qui sait, peut-être ce sera une lutte quotidienne même une fois la solution trouvée.
Je verse donc le thé dans une tasse et te l’apporte avant de me tenir là, non loin de toi. « Alors… Comment ça se passera, au juste? » J’humecte mes lèvres, pensive. Je ne sais pas si c’est une bonne idée ou non de t’expliquer ce que je compte faire. Non pas que je veuille te priver de l’information, mais plutôt que je ne sais pas s’il nous écoute et si, le cas échéant, il ferait tout pour éviter de me rencontrer. « Vous comptez faire quoi si… vous le… rencontrez? » J’inspire un coup avant de te répondre, posé. « Si j’ai la chance de le rencontrer, je compte d’abord discuter avec lui. J’ai besoin de savoir pourquoi il est là et quel est son but, son objectif. » Je croise les bras dans mon dos et poursuit. « Sais-tu s’il est conscient quand tu l’es ou bien c’est plutôt chacun votre tour..? »
Tu ris légèrement, ce qui te détend un peu plus davantage. Genesis te remercie d’être prêt à tout pour te débarrasser de cet être qui occupe ton corps. Or, tu es celui qui devrait remercier l’autre. Tu lui es reconnaissant de bien vouloir t’aider. Après tout, elle aurait pu décliner. Dieu sait qu’elle pourrait bien rencontrer Satan lui-même, caché aux tréfonds de ton être. Si ces rencontres ne seront pas de tout repos pour toi, cela est d’autant plus vrai pour la femme de foi. Au fond, c’est elle qui fera le plus gros du travail alors que tu sommeilleras. Curieux, tu lui demandes ce qu’elle lui réserve. La seconde d’après, tu regrettes ta question. Peut-être serait-il plus judicieux de ne rien savoir. Peu importe les méthodes qu’elle utilisera, tu la supportes de toute façon… quitte à te réveiller avec des courbatures s’il le faut. « Si j’ai la chance de le rencontrer, je compte d’abord discuter avec lui. J’ai besoin de savoir pourquoi il est là et quel est son but, son objectif. » Tu hoches lentement la tête. Bien sûr, tu t’es également souvent posé cette question. Que te veut-il au juste? Tu prends une nouvelle gorgée du thé chaud, regard rivé sur la dame. « Sais-tu s’il est conscient quand tu l’es ou c’est plutôt chacun votre tour…? »
Tu restes pensif un moment. Tu t’es réveillé à des endroits inconnus de nombreuses fois… sans compter cette ultime moment lorsqu’un homme était couché, nu, dans ton lit. Or, tu ne te rappelles jamais de ce qu’il a fait pendant la nuit. « Mh, malheureusement je doute de pouvoir éclairer votre lanterne, Mère Supérieure. » Une ligne se forme entre tes sourcils, froncés en conséquence de ton impuissance face à cette situation. « Je n’ai aucune idée de comment il occupe son temps et encore moins de son mode de pensée. J’oublie tout au réveil. La seule chose qui persiste, ce sont les courbatures et les lieux. » Tu passes ta main dans tes cheveux, fébrile. « Il adore porter du noir et je me réveille souvent avec des courbatures ou du sang sur moi, sur mes jointures… avec des blessures parfois. Je crois qu’il aime bien trainer dans le quartier Nord-Ouest et… il hum… a sans l’ombre d’un doute une vie sexuelle. » Tu te racles la gorge, prenant une gorgée de thé pour cacher ton embarras. « Je n’en sais malheureusement pas plus… je crois. Mais si vous avez des questions je peux tenter d’y répondre du mieux que je peux. »
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« Mh, malheureusement je doute de pouvoir éclairer votre lanterne, Mère Supérieure. » Je pince les lèvres en une mince ligne désolé de cette réponse et du manque d’information que nous possédons. « Je n’ai aucune idée de comment il occupe son temps et encore moins de son mode de pensée. J’oublie tout au réveil. La seule chose qui persiste, ce sont les courbatures et les lieux. » Alors si son alter égo a conscience de ton mode de vie, il n’en va pas de même de ton côté. Il me faudra lui poser la question lorsque je lui parlerai. A-t-il le pouvoir d’effacer ta mémoire? De te bloquer complètement de ces informations? « Il adore porter du noir et je me réveille souvent avec des courbatures ou du sang sur moi, sur mes jointures… avec des blessures parfois. Je crois qu’il aime bien trainer dans le quartier Nord-Ouest et… il hum… a sans l’ombre d’un doute une vie sexuelle. » J’hoche la tête à nouveau, marchant lentement devant toi en analysant toutes ces informations, ma curiosité grandissant avec elles. « Je n’en sais malheureusement pas plus… je crois. Mais si vous avez des questions je peux tenter d’y répondre du mieux que je peux. » Cette fois, c’est à la négative que je bouge la tête. « Non, je crois que c’est amplement suffisant Hypnos, merci.. Tu crois que tu pourras dormir bientôt? Peut-être aurais-tu besoin d’un siège plus confortable? Pardonne-moi, j’aurais dû faire placer un lit et non une chaise au milieu de mon bureau. » J’esquisse un sourire désolé en m’arrêtant à nouveau face à toi, impatiente d’avoir la chance de te débarrasser de ce monstre… mais pas sans lui avoir soutirer des réponses.
Tu lui décris le peu que tu sais sur lui en espérant que cela puisse l'aider mais, au bout du compte, tu n'as pas grand chose à dire. Tu aimerais pouvoir lui en dire davantage. Or, il t'est impossible de le faire en sachant que tu oublies tout au petit matin. Tu aimerais qu'il se manifeste, ce soir. Tu aimerais qu'elle lui parle et qu'elle puisse te dire comment il est. Tu aimerais en apprendre davantage sur lui. Après tout, c'est de ton corps et de tes nuits dont il s'agit. C'est de ton esprit tourmenté qu'il s'agit. « Non, je crois que c'est amplement suffisant Hypnos, merci... Tu crois que tu pourras dormir bientôt? Peut-être aurais-tu besoin d'un siège plus confortable? Pardonne-moi, j'aurais dû faire placer un lit et non une chaise au milieu de mon bureau. » Tu bois le reste du thé et tu sens déjà la fatigue prendre le contrôle. Tu ne crois pas que dormir sur une chaise posera réellement problème. Tu as déjà réussi à t'endormir dans des positions forts peu confortables. « Oui, je crois que je pourrai dormir bientôt. Il faut dire que je ne dors pas beaucoup ces derniers temps.. avec cette peur qui ne me quitte pas. » Tu te racles la gorge. Oui, tu as peur de lui. Peur de ce qu'il pourrait faire. « Par contre, j'crois qu'il serait judicieux de m'attacher à la chaise... par précaution. Nous ne savons pas à quoi nous attendre. » Sur ces mots, tu tentes te fermer l’œil et, entonnement, le sommeil t'emporte. Tu dors pendant presque une heure avant que ton corps bouge finalement et qu'il ouvre l’œil sur un endroit qu'il n'avait jamais vu avant. Ses yeux malicieux se posent sur la robe victorienne de la belle brune qui lui fait face. Il hausse un sourcil audacieux et un sourire s'étire sur ses lèvres.
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« Oui, je crois que je pourrai dormir bientôt. Il faut dire que je ne dors pas beaucoup ces derniers temps.. avec cette peur qui ne me quitte pas. » J’hoche la tête, complètement désarmé face à une telle révélation. J’aimerais vraiment pouvoir y faire quelque chose et, je l’espère, c’est ce que je ferai aujourd’hui. Je croise les doigts pour te soulager rapidement de cette entité démoniaque. « Par contre, j'crois qu'il serait judicieux de m'attacher à la chaise... par précaution. Nous ne savons pas à quoi nous attendre. » Loin de moi l’idée de te contredire avant que tu ne t’endormes. Il semble important pour toi que je fasse quelque chose pour me protéger. Alors je fais quelques pas jusqu’à une armoire se trouvant plus loin et en sors les cordes nécessaire pour t’attacher. Malheureusement, puisque tu es un Dauthus, je sais que c’est une action bien futile. Tu pourras t’en sortir bien avant que je n’ai le temps de souffler si le désir t’en dit. Enfin, si ton alter ego est conscient de la force qu’il possède, bien sûr. Une fois bien attaché, je retourne à mon bureau où je prends place alors que le sommeil t’a enfin emporté. Je sors un carnet acheté précisément pour l’occasion et commence à y prendre des notes. Le temps passe et les minutes s’égrainent lentement pour finalement former une heure. Je regarde tout juste l’horloge au mur lorsque je ressens ce sentiment qui m’avise d’un mouvement, d’une présence. Bien sûr, tu es là avec moi, mais je sais aussi que c’est plus que ça…. Il est là avec moi. J’abandonne mon cahier et vient me poser devant toi, attendant qu’il ne s’éveille complètement. Lorsque tu ouvres enfin les yeux, un sourire étire tes lèvres et je sais immédiatement que ce n’est pas toi, mais lui. « Bonsoir. »
Tu n'es pas stupide. Tu sais que ces cordes ne valent pas grand chose contre tes dons de Dauthus. Or, elles t'aident à te calmer. Elles t'offrent la sécurité éphémère dont tu as besoin pour dormir. Tout comme lorsque tu t'attaches au lit. Comme si cela pouvait réellement l'arrêter. Genesis t'attache à la chaise et tu sens déjà un poids s'enlever de tes épaules. Naïf que tu es. Tu te laisses emporter dans le royaume de Morphée. Puis, imperceptiblement, quelque chose change chez toi. Il se réveille. Il s'étire avec lassitude dans un coin de ton esprit. Ton aura de bienveillance fait place au sien à la noirceur d'ébène et au magnétisme étrange, Lorsqu'il ouvre ses yeux, il ne peut que scruter la femme qui se tient droite devant lui. Il prend rapidement conscience qu'il est attaché et cela lui arrache un sourire ravageur. Il est amusé par la situation et se demande bien dans quel pétrin l'Autre s'est fourré. Néanmoins, il ne s'en plaint pas. Loin de lui l'idée de manquer une aussi belle opportunité de s'amuser un peu. « Bonsoir. » Il s'assoit nonchalamment dans la chaise, les prunelles toujours rivées sur la brunette. S'il l'avait déjà croisée, il le saurait. Il hausse un sourcil en lorgnant sa robe victorienne. Cette femme est un curieux personnage. Il pue la confiance en soi et l'arrogance. « Bonsoir, jolie créature. Que me vaux ce plaisir? » Il penche légèrement la tête vers la droite, ce sourire malicieux toujours imprégné sur son visage. « Vous savez... je préfère être le dominant, mais j'pourrais faire une exception pour vous. » Un rire suave sort de sa gorge. « Vous comptez me donner la fessée? Parce que je vous assure que j'ai été un très très mauvais garçon. »
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Je le salue puisque c’est la moindre des choses que je puisse faire pour entamer la conversation. Puis, je le regarde silencieusement, analysant ses mouvements, ses expressions faciales. Tout en lui semble complètement opposé à Hypnos –en dehors de leurs traits physiques, bien sûr. Malgré tout, rien qu’à voir son air mauvais et mystérieux, j’ai l’impression d’avoir un être différent face à moi. Alors je décide de le traiter différemment, comme s’il n’était pas lui du tout. Simplement une mauvaise âme à remettre sur le droit chemin. « Bonsoir, jolie créature. Que me vaux ce plaisir? » Je ne lui rends pas son sourire, mes lèvres pincées en une ligne mince. « Quelque chose me dit que vous savez très bien pourquoi vous êtes là…. » Tout de même incertaine, je le regarde encore, attendant de voir s’il fera des mouvements brusques, prête à agir s’il se jette sur moi. « Vous savez... je préfère être le dominant, mais j'pourrais faire une exception pour vous. » Je fronce légèrement les sourcils, tentant de ne pas lui démontrer mon malaise. De quoi est-ce qu’il parle exactement? Un rire lui échappe, un rire digne de Satan lui-même. Suave et plein de tentation, mais mauvais, ô combien mauvais. « Vous comptez me donner la fessée? Parce que je vous assure que j'ai été un très, très mauvais garçon. » J’humecte mes lèvres et relève légèrement le menton, juste assez pour lui montrer qu’il n’a aucun pouvoir sur moi. « Si c’est ce qu’il faut. Mais dites-moi plutôt, que faites-vous ici? »
Son interlocutrice pince les lèvres en guise de réponse. Son expression pince sans rire ne fait que lui donner la motivation de continuer son petit jeu. Il ne peut qu'apprécier un peu de résistance. Il ne sait pas du tout pourquoi il est là, mais il s'amuse comme un enfant dans un parc d'attraction. Il était temps que quelque chose lui arrive, il commençait à croire que cette ville n'avait rien d'amusant. « Quelque chose me dit que vous savez très bien pourquoi vous êtes là... » Hm, intéressant. Cette affirmation est fausse, mais il laisse aller les choses pour lui laisser un doute. Il se contente d'emmener la conversation vers un sujet beaucoup plus intéressant. Il se doute qu'il n'est pas au Lotus Blanc, car il aurait reconnu les lieux. D'ailleurs, la croix qui orne le mur ne fait que renforcer cette pensée. L'Église? Pourquoi serait-il dans une église? Ew. Peut-être que l'Autre est un croyant. Il a envie de froncer le nez de dégoût à cette idée, mais il se retient. Il garde plutôt cet inébranlable sourire. « Si c'est ce qu'il faut. » Hm, cette femme ne rigole pas du tout. Elle devrait se détendre, la petite. Il ne va pas lui sauter dessus – en tout cas pas tout de suite. « Mais dites-moi plutôt que faites-vous ici? » Il éclate de rire, dévoilant un sourire aux dents parfaitement blanches et une lueur de malice s'installe dans son regard. Ce qu'il fait ici? Cela est une très bonne question. Le problème, c'est qu'elle en sait probablement davantage que lui. « Mais c'est à vous de me le dire, très chère. » De nouveau, la tête penchée et et ce regard qui pourrait faire croire à son interlocutrice qu'il voit en dessous de ses vêtements d'époque. « Non. Laissez-moi devinez, voulez-vous? Vous m'avez kidnappé dans le but de faire de moi votre esclave sexuel? » Légère pause alors qu'il plante son regard dans le sien. « Je ne vous en tiendrais pas rigueur. » Soupir éloquent et moue déçue. « Non? Dommage pour vous. »
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Il éclate de rire et je garde ma composition, ne voulant pas lui laisser voir qu’il a réussi à me faire sursauter. Je me contente de le fixer de ce regard que j’utilise normalement pour faire baisser la tête des gens. Or, je sais très bien que lui ne baissera pas la sienne. « Mais c'est à vous de me le dire, très chère. » Alors il ne sait pas. Ce qui indique qu’il n’est pas au courant de ce que tu sais, de ce que tu vois et entend. Vous avez chacun un esprit bien à vous, une personnalité et tout ce qui vient avec. Mais pas que… Vous avez carrément une vie qui vous est propre indépendamment de l’autre. C’est fascinant. Il me déshabille du regard et je le laisse faire, il peut bien me regarder comme il veut. « Non. Laissez-moi devinez, voulez-vous? Vous m'avez kidnappé dans le but de faire de moi votre esclave sexuel? » Cette fois j’hausse les sourcils. Il semble avoir une libido particulièrement développée. Je ne sais malheureusement pas si c’est le cas pour toi n’ayant jamais réellement posé la question. Il me faudra prendre des notes à ce sujet, m’assurer de comparer les données. « Je ne vous en tiendrais pas rigueur. » J’esquisse un sourire, tentant une nouvelle approche. Si la rigueur n’y fait rien, alors peut-être devrais-je entrer dans son jeu? « Non? Dommage pour vous. » Je pars à mon bureau, l’ignorant pour le moment et prend des notes dans mon carnet pour ne rien oublier. Après quelques points importants, je me retourne à nouveau pour lui faire face. « Puisque vous semblez sincèrement ne pas être au courant, laissez-moi vous éclairer : Vous êtes à l’église de la seconde chance. Je m’appelle Genesis, mère supérieure et fondatrice de ce lieu de culte. » Je fais quelques pas dans sa direction, prudente de ne pas trop m’approcher. « Comment arrivez-vous à…. Surgir ainsi? Prendre la place d’Hypnos lorsqu’il dort..? Avez-vous un nom? »
Très très dommage, pense-t-il. La brunette l'ignore royalement en écrivant des notes sur un carnet. Il est particulièrement curieux de savoir ce qu'elle peut bien écrire. De toute évidence, ces mots doivent certainement avoir un rapport avec lui. Que fait-elle au juste? Elle tente de sonder son esprit? Percer le mystère en dessous de l'homme? Il n'y a pas grand chose à dire. Il est le mal incarné et il le sait pertinemment. Pendant ce temps, il se contente de la fixer outrageusement du regard. Il voit se former un léger sourire sur ses lèvres et il hausse les sourcils. Bah voilà. Il était temps. Elle daigne lui porter de nouveau de l'attention et cela l'enchante. « Puisque vous semblez sincèrement ne pas être au courant, laissez-moi vous éclairer : Vous êtes à l'église de la seconde chance. Je m'appelle Genesis, mère supérieure et fondatrice de ce lieu de culte. » C'est bien ce qu'il croyait. Ce crétin d'alter ego est croyant. Il ne manquait plus que ça. Hypnos ne laisse pas paraître son exaspération. Ses yeux suivent la femme d'église alors qu'elle se rapproche de lui. « Comment arrivez-vous à... Surgir ainsi? Prendre la place d'Hypnos lorsqu'il dort? Avez-vous un nom? » Il prend un moment de réflexion. Il n'en sait rien. Cependant, il n'a pas nécessairement envie de lui faire part de cette information. Son sourire est toujours omniprésent, comme s'il avait été dessinés sur ses lèvres. « Ô vierge, Ô démons, Ô monstres, Ô martyrs, De la réalité grands esprits contempteurs, Chercheuse d'infini, dévotes et satyres, Tantôt pleines de cris, tantôt pleines de pleurs... » Il se contente de chantonner des vers de Baudelaire. Cette femme cherche à démystifier son être. Or, tel un poème, il peut avoir plus d'une facette. Une moue ennuyée s'installe sur ses lèvres. « Dites-moi plutôt ce que je fais ici et peut-être que je pourrai répondre à ces questions. » De nouveau ce sourire malicieux. En fait, il ne sait rien. Or, il aimerait bien prendre le contrôle de la situation pour avoir les réponse qu'il cherche.
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La réponse ne lui vient pas immédiatement. Il ne commente d’ailleurs absolument rien lorsque je lui dis où il est et qui je suis. Pourtant, ce sourire toujours placardé sur son visage ne semble jamais se tarir. À croire qu’il n’a que cette expression d’imprimer sur le visage. « Ô vierge, Ô démons, Ô monstres, Ô martyrs, De la réalité grands esprits contempteurs, Chercheuse d'infini, dévotes et satyres, Tantôt pleines de cris, tantôt pleines de pleurs... » Je crois reconnaitre ces vers, comme une impression de déjà lu ou entendu. Quoi qu’il en soit, ce ne sont pas ses paroles, ils ne viennent pas de lui ces vers poétiques et pourtant troublants. « Vous vous plaisez à utiliser la dérision et la diversion, mais je vois clair dans votre jeu. » Je fais quelques pas, ignore sa moue boudeuse qui me donne étrangement envie de lui caresser les lèvres de la pulpe de mon pouce. « Dites-moi plutôt ce que je fais ici et peut-être que je pourrai répondre à ces questions. » Je le contemple un moment, hésitante. Je pourrais être complètement transparente avec lui. Lui avouer la vérité pure et simple. Mais je ne peux m’empêcher de craindre qu’il ne me quitte si je lui admets qu’il est là, et bien, pour disparaitre. Je ne veux pas qu’il ait le gros bout du bâton, je dois garder une main de fer sur cette opération délicate. « Disons simplement que j’avais envie de vous rencontrer, d’en apprendre d’avantage à votre sujet. C’est qu’on m’a parlé de vous quelques fois vous voyez? » Je m’approche un peu plus, toujours prudente. Si mon côté sérieux n’y fait rien, alors peut-être arriverais-je à l’amadouer autrement…
Baudelaire. Il ne sait pas exactement d'où lui viennent ces paroles. Elles sont seulement là, dans un coin de son esprit. Il connaît beaucoup de citations de ce cher Charles. Il a adapté celle-ci en anglais pour que Genesis puisse en apprécier la subtilité et la beauté bien qu'il préfère largement la version originale. La femme d'église se rapproche de plus en plus, ce qu'il ne manque certainement pas de remarquer. Il n'a aucune réponse à ses questions. D'ailleurs, d'aussi loin qu'il se souvienne, il lui semblait que c'était lui Hypnos. Elle semble penser autrement et cela le déstabilise légèrement. Il tente de prendre le contrôle de la conversation, mais son petit doigt lui dit que cela est vain. Il avait raison. « Disons simplement que j'avais envie de vous rencontrer, d'en apprendre davantage à votre sujet. C'est qu'on m'a parlé de vous quelques fois vous savez? » Il n'en croit pas un seul mot. À quoi bon ligoter les gens qu'on veut apprendre à connaître, mh? Il y a tout de même un fond de vérité, mais il sait très bien qu'elle lui cache quelque chose. Il fait comme s'il la croyait. « Oh, mais j'espère qu'on vous a parlé de moi en mal. » Il glisse un clin d’œil à son intention à la fin de sa remarque. « Vous voulez apprendre à me connaître, mh? » Nouveau rire suave, sourire éclatant. « Premièrement... » D'un simple mouvement, il casse les cordes qui étaient sensées le retenir. « Ceci était tout-à-fait inutile. Je crois que vous le savez autant que moi. » Il se masse les poignets et son regard se pose sur la théière posée sur son bureau. De sa main droite, il se tapote les lèvres. « Du thé. Vous avez pas un truc plus fort, par hasard? » Contrairement à son alter ego, il boit de l'alcool.
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« Oh, mais j'espère qu'on vous a parlé de moi en mal. » Malheureusement, c’est le cas. Je ne crois pas que s’éveiller avec du sang séché sur les jointures et sans vêtement soit exactement quelque chose de bien pour la plupart des gens. Surtout quand on n’arrive pas à ce souvenir pourquoi nous ni comment nous nous trouvons dans une telle position. « Vous voulez apprendre à me connaître, mh? » J’hoche la tête, c’est bel et bien le cas. Contrairement à ce qu’il pourrait croire, j’aimerais bien le connaitre d’avantage. Je lui rends son sourire, le cœur n’y étant cependant pas pour le moment. « Premièrement... » Il défait ses liens en un mouvement sec et je garde ma composition, toujours stoïque face à ces gestes qui pourraient me surprendre. Cependant, je l’ai vu faire avant qu’il ne le pose ce geste, c’était inévitable. « Ceci était tout-à-fait inutile. Je crois que vous le savez autant que moi. » Je bouge la tête de haut en bas. Effectivement. Je le savais et l’ai fait simplement pour te rassurer Hypnos. J’espère que tu ne m’en voudras pas si, au final, ça n’aura servi strictement à rien sinon t’engourdir les poignets. « Du thé. Vous avez pas un truc plus fort, par hasard? » Je le soupèse un instant avant de marcher vers mon bureau. J’en ouvre le dernier tiroir du bas et en sors deux verres de cristal ainsi qu’une carafe à moitié remplie de bourbon. Une réserve secrète pour ainsi dire. « Je ne partage que lors de très grande occasion. » dis-je en versant le liquide ambré dans nos verres et lui en tend un. « Et alors, qu’est-ce qui vient ensuite? » demandai-je en portant lentement le verre à mes lèvres.
Il se fait craquer le cou, un sourire satisfait sur les lèvres. Il était temps qu’il enlève ces cordes. Elles commençaient à l’énerver. De toute façon, si elle connaît bien l’Autre, elle connaît également ses capacités physiques. Elle ne semble pas surprise qu’il se débarrasse de ses entraves sans le moindre effort. Elle hoche même la tête en guise de réponse. Bien sûr, elle le savait. Elle n’a pas l’air assez idiote pour penser que ces simples cordes pourraient le retenir. Il en conclu donc justement que c’est Lui qui lui a intimé. Pauvre petit chaton apeuré. Ce deuxième Hypnos commence réellement à l’exaspérer. Il prendrait volontiers sa place pour avoir le contrôle la grande majorité du temps. Peut-être un jour réussira-t-il. En attendant, il suit du regard Genesis qui leur sert un verre de bourbon chaque. « Je ne partage que lors de très grande occasion. » Il hausse les sourcils en guise de réponse. Considère-t-elle cette situation comme une grande occasion? Si c’est le cas, sa vie doit être bien ennuyante. Sourire séduisant sur les lèvres, il fait exprès pour que ses doigts effleurent les siens lorsqu’il prend le verre qu’elle lui tend. Aussi bien profiter de la situation, non? « Et alors, qu’est-ce qui vient ensuite? » Il porte le verre à sa bouche et y trempe ses lèvres avant de se passer la langue sur ces dernières. Que vient-il ensuite? Cela dépendra probablement d’elle. « Deuxièmement, vous êtes bien chanceuse que cette situation m’amuse parce que votre sang aurait fort probablement pu repeindre ces murs, ma chère. » Il garde ce sourire, comme s’il venait de parler de la pluie et du beau temps. « Ensuite, quoi? On joue au jeu des 21 questions? À je n’ai jamais? Vous voulez qu’on fasse une activité ensemble? Qu’on créer des liens? Dites-moi donc, Genesis. Je suis curieux de savoir ce que vous me réservez. »
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« Deuxièmement, vous êtes bien chanceuse que cette situation m’amuse parce que votre sang aurait fort probablement pu repeindre ces murs, ma chère. » Cette fois, je sens que je trésaille. C’est la première fois qu’on me fait ouvertement des menaces de mort et, même si je ne crois pas qu’il m’aurait réellement blessé, je ne peux m’empêcher de voir le sang couvrir les murs. Je sais qu’il en est largement capable et c’est ce qui rend la scène aussi vivide dans mon esprit. Je reprends rapidement contenance, lui répondant nonchalamment. « Si vous aviez voulu me blesser, je serais déjà morte. » C’est un fait, je le sais, il le sait, nul besoin de s’en cacher. Il s’amuse cependant bien trop à me voir là et sa curiosité l’emporte sur son agacement. « Ensuite, quoi? On joue au jeu des 21 questions? À je n’ai jamais? Vous voulez qu’on fasse une activité ensemble? Qu’on créer des liens? Dites-moi donc, Genesis. Je suis curieux de savoir ce que vous me réservez. » Je pince les lèvres en une mince ligne une fois de plus. Il se fou de moi et je le vois bien. Il tente de me pousser à bout, teste mes limites aussi. Pourtant, je ne serai pas si facile à briser, il doit l’avoir compris maintenant. « Je veux simplement savoir qui vous êtes et qu’est-ce qui vous pousse à vous éveillez la nuit venue. » je plisse les yeux, soutiens son regard et prend une nouvelle gorgée de mon verre avant de le poser sur mon bureau. Pour une première fois depuis longtemps, j’ai l’impression qu’Il n’est pas avec moi ce soir. Qu’Il ne m’apporte aucun soutient dans cette situation. Pourtant, ma foi ne vacille pas, bien ancré au fond de mon être. Il viendra en temps et lieu, j’en suis certaine.
Il sent qu’une faille s’est ouverte chez Genesis. Il savait bien qu’elle n’allait pas rester de marbre indéfiniment. Après tout, son côté provocateur fait souvent cet effet. Or, elle le sait. Elle sait qu’il ne fait que dire la vérité. Il aurait réellement pu lui faire du mal sans le moindre regret – à part peut-être celui de ne pas avoir jouer avec sa proie avant de l’abattre. Son âme est si sombre que peu de choses arrivent réellement à toucher des sentiments qui sont plus profonds que la colère, l’irritation, l’excitation et l’amusement. « Si vous aviez voulu me blesser, je serais déjà morte. » Sages paroles. Très sages. Il hoche lentement la tête avant de prendre une gorgée de bourbon. Elle ne devrait cependant pas en être si certaine. Il adore jouer. Or, il commence à se lasser de cette discussion. Il lui demande tout de même ce qu’elle compte faire. Au cas où sa proposition pourrait l’intéresser, mais il en doute fortement. « Je veux simplement savoir qui vous êtes et qu’est-ce qui vous pousse à vous éveillez la nuit venue. » Ses yeux croisent ceux du jeune homme et elle le soutien, preuve qu’elle n’a pas froid aux yeux. Un large sourire s’installe sur ses lèvres. Il la fixe toujours d’un regard à la fois magnétique et provocateur. Un regard de dominant. Il sait qu’il gagnera ce jeu, peu importe à quel point elle est motivée à ne pas vaciller. « D’accord. Je vais vous dire qui je suis. » Il se caresse la barbe, pensif. « Mais ce sera à ma manière. » Elle n’avait qu’à ne pas être aussi curieuse. N’est-ce pas? Rapidement, à l’aide de ses capacités de Dauthus, il se lève de sa chaise et se dirige vers la brunette. Ses deux mains attrapent le col de sa robe et d’un geste rude il la déchire en deux, révélant une somptueuse lingerie en dessous. Elle est rapidement départie du tissu superflu pour ne laisser qu’une tenue sexy au blanc immaculé. Avant même qu’elle n’ait le temps de réagir, elle se retrouve attachée à cette même chaise qui lui était réservée. Un large sourire enfantin sur les lèvres, il caresse sa joue. « Voilà qui est mieux. », dit-il, son visage tout près du sien, une lueur provocatrice au regard.
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Hypnos me fixe, ou bien sa sombre moitié dans tous les cas. Un sourire tout aussi cruel que lui joue sur ses lippes alors que je lui admets simplement vouloir savoir qui il est et ce qui le pousse à prendre ta place. « D’accord. Je vais vous dire qui je suis. » Rien ne vient aussi facilement avec lui, j’en suis certaine. Alors je demeure sur mes gardes, certaine qu’il n’a pas encore tout dit. « Mais ce sera à ma manière. » voilà bien ce que je craignais. Or, je ne sais pas exactement à quoi m’attendre. Je sais qu’il ne me fera pas de mal, mais ça ne veut pas dire qu’il ne profitera pas de ses avantages contre moi. Mon cœur se met à battre plus rapidement et je sais avant que ça n’arrive qu’il a un plan qui me dépasse en tête. Je frissonne à peine qu’il est déjà sur moi. Je peux dire au revoir à cette robe que j’ai chérie durant les derniers mois puisqu’il vient de la réduire en lambeaux. Je sursaute à peine et le toise, n’ayant aucunement honte de mon physique ou de la lingerie que je choisis de porter sous mes vêtements. Je relève le menton pour lui montrer qu’il ne me fait pas peur, mais me retrouve entrainé vers la chaise qui se trouvait là pour lui dès le départ. Il m’y installe, m’y attache et recule ensuite pour regarder son œuvre, visiblement fier. Je ne bronche pas, soupirant intérieurement. Je savais que l’attaché était vain, mais qui aurait cru qu’il retournerait ses liens contre moi? « Voilà qui est mieux. » Je frissonne de nouveau, sa main glissant sur ma joue. Lentement, je sais qu’il écaille la surface de mes barrières. Je voudrais le nier, mais il serait bien inutile que de me cacher : j’apprécie la férocité dont il fait preuve et ne peux m’empêcher de regarder à nouveau ses lèvres qui sont si près maintenant et son regard aussi sombre que la nuit noire remplis de promesse de débauche. « Vous comptez me laisser attacher là pour qu’un fidèle me trouve au matin? Vous allez vous enfuir maintenant que vous en avez la possibilité? » Une part de moi sait qu’il n’en fera rien. D’abord parce qu’il n’aurait eu qu’à sortir : il est trop rapide pour que je rêve de le rattraper. Et ensuite, parce que si je continus de le pousser ainsi, je sais que son égo prendra le dessus. « Ce serait dommage, personne ne saurait jamais que c’était vous qui étiez ici, avec moi.. »
Ses doigts glissent sur la peau de sa joue. Ainsi vulnérable, cette femme est d’autant plus attirante. Qui aurait cru qu’elle cachait tout ça sous sa robe? Seules ses mains sont attachées dans son dos. Or, il doute que la brunette tente de s’enfuir. De toute évidence, elle sait que toute tentative serait vaine. Il est inutile de mentionner qu’il ne peut que remarquer cette façon dont elle lorgne sur ses lèvres. Il mord sa lèvre inférieure tout en reculant pour mieux admirer le tableau dans son ensemble. Cette femme, ainsi offerte, avec pour seul tissu une lingerie affriolante, réussit à faire frétiller sa masculinité rien qu’en le défiant du regard. Il passe son pouce sur sa lèvre inférieure, sourire en coin et regard brûlant vers sa silhouette. « Vous comptez me laisser attacher là pour qu’un fidèle me trouve au matin ? Vous allez vous enfuir maintenant que vous en avez la possibilité? […] » De nouveau, ce rire suave, grave, sensuel. Il n’en fera rien, de toute évidence. Elle vient de lui proposer le graal en lui disant vouloir en apprendre davantage sur lui. Il ne va tout de même pas quitter son petit jeu alors qu’il n’est pas encore commencé. « Quel invité médiocre je ferais si je quittais alors que tout ça commence à devenir intéressant, mh? » Il se mouve dans la pièce, épaules larges, comme s’il était chez lui. Il fait le tour de la chaise pour finir en arrière de la brunette, se penche vers son épaule, son souffle dans le cou de Genesis. Ses dents frôlent son lobe d’oreille. « Non, bien sûr que non. Vous vouliez apprendre à me connaître. Je ne fais qu’accéder à votre requête, chérie. Je veux vous voir à ma merci, tremblante et toute mouillée, les joues roses d’excitation, respiration saccadée. Il se relève et se déplace pour être face à elle. « Levez-vous, je vous prie. »
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« Quel invité médiocre je ferais si je quittais alors que tout ça commence à devenir intéressant, mh? » Eh voilà exactement ce que je visais. Il doit rester ici. Au moins jusqu’à ce que tu reprennes le contrôle Hypnos. Il nous faut le comprendre d’avantage pour arriver à s’en débarrasser. Enfin, il me faut en apprendre d’avantage puisque toi, tu ne peux qu’être là, quelque part à l’intérieur de cet être au sourire enjôleur et au regard d’ébène. Il se met en motion, marche d’un pas lent, mais sûr. Il me jauge, m’évalue, je le sens qui se déplace derrière moi et s’approche. Son souffle chaud chatouille ma nuque, ses dents effleurent mon lobe et je frissonne malgré moi de plaisir. Il est d’une force brute et d’une dominance sans précédent. Il ferait un amant parfait… mais concentre toi ma chère. « Non, bien sûr que non. Vous vouliez apprendre à me connaître. Je ne fais qu’accéder à votre requête, chérie. Je veux vous voir à ma merci, tremblante et toute mouillée, les joues roses d’excitation, respiration saccadée. » J’avale difficilement ma salive, me demande un instant s’il n’est pas plutôt mentalist, mais c’est impossible, pas considérant sa vitesse et sa force. Comment alors peut-il savoir ce qui se cache au plus profond de mon être. Les simples dessous en dentelle blanc que je porte n’ont pas pu faire le boulot à eux seuls. Heureuse qu’il ne puisse me voir, je sens mes joues qui me brûlent et il choisit ce moment pour revenir face à moi. Je reprends contenance et le fixe, toujours aussi défiante. Il n’est pas encore né celui qui me fera baisser le regard. « Levez-vous, je vous prie. » Je déglutis et accède à ses demandes, nul ne sert de résister, il m’y forcera. Les mains toujours liées dans le dos, je me relève et attend la suite avec une dose d’impatience presqu’aussi grande que mon appréhension. À quel moment est-il devenu maitre de la situation?
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Tes prunelles scrutent l'architecture de la Church Of Second Chance. Tu en as parcouru le marbre bien trop souvent pour le compter. Tu t'es assis sur ses bancs à chaque messe ainsi que tous ces jours où tu avais besoin de cette sérénité que te procure cet endroit, des conseils de ses membres et de leurs oreilles attentives. Tu t'es suffisamment rapprochés de certains pour les considérer comme des membres de ta famille. Tu as récemment confié ton sombre secret à la Mère Supérieur, Genesis, convaincu d'être possédé par un démon. Après tout, cet alter ego n'a rien à voir avec la personne que tu es réellement. Tu le crois sincèrement. Nerveux et plein d'espoir, tu pousses les portes de l'église, te laissant accueillir par la quiétude des lieux. Tu détailles du regards les vitraux colorés et les statues. Ton cœur bat la chamade, mais tu sais que tu fais ce qu'il faut. Cela ne sera pas de tout repos, tu le sens. Or, tu as besoin de tenter tout ce qui est en ton pouvoir pour te débarrasser de cette chose qui t'empêche de vivre ta vie comme tout le monde. Tu allais cogner à sa porte lorsque sa voix a raisonnée. Elle savait que c'était toi. Elle t'attendait. « Entre mon enfant. » Tu pousses la porte, hésitant, et tu tu croises son regard. Tu t'humectes les lèvres, soudainement sèches comme le désert du Sahara. «