genesha ✞ in nomines patris

Assise sur ton lit avec plusieurs filles, tu peignes les longs cheveux cuivrés d'une d'entre elles, pendant qu'une autre t'embrasses les épaules et te masse les seins. Tu es sereines, pour toi, c'est une journée ordinaire... Et tu les laisses te toucher, qui ne le ferait pas à ta place ? Tu cesses finalement de caresser les cheveux de la petite rousse, lui déposes un faible baiser sur la joue avant de te lever pour te rhabiller. Un pieds dans chaque trou de ta culotte en dentelle et tu l'a fait glisser sur tes fesses. Tu prends finalement ton soutien-gorge assortie et ta robe, pour les enfiler à l'aide d'une de tes amies. Finalement toute vêtu, tu te diriges vers la porte pour sortir de ta chambre. Hypnos n'était pas là, il est sans doute partie travailler. Tu en profites pour te verser une coupe de vin, quand ton attention dévie sur la porte de sortie, où Genesis était. Tu reconnaitrais son ombre parmi des milliers, ou alors, ce n'était qu'un pressentiment à chaque fois. Tu t'avances tranquillement vers la porte afin de l'ouvrir, elle était là, sans même avoir eue le temps de cogner. Tes traits du visage s'adoucissent, tu lui offres un mince sourire. Genesis, je t'attendais. Tu te tasses sur le côté, afin de l'inviter à l'intérieure de ton appartement.

Je marche d’un pas lent, mais assuré vers ton appartement. Comme souvent, je viens t’y rejoindre pour que l’on discute toutes les deux. Tu es ma confidente, mon oreille attentive, mon épaule réconfortante et il en va de même dans les deux sens. Il n’y a qu’avec toi que je sois entièrement et complètement moi-même. Sans fioritures et sans sourire d’apparence. Tu sais tout de moi et inversement. Et, aujourd’hui comme toujours, j’ai envie d’être en ta présence ne serait-ce que pour être à l’aise. Je monte jusqu’à ton appartement de la zone portuaire et sait que tu te trouves là, derrière la porte, et pas seule. Tu ne l’es que rarement, mais je ne m’en formalise pas. La porte s’ouvre avant que je n’y cogne et je souris en te voyant. « Genesis, je t'attendais. » J’entre et referme derrière moi. « Hypnos n’est pas là? » Seulement une question pour la forme –je ne le vois pas et ne le ressens pas non plus alors, forcément, il doit être parti travailler. Mon regard se pose sur tes dames de compagnies à moitié nue pour la plupart et souris avant de m’avancer jusqu’à toi pour t’embrasser langoureusement. Ma main posée sur ta taille te presse contre mon corps et je profite de ce moment sans me soucier de nos spectatrices.

De l'autre côté de la porte, se trouvait la mère supérieure, tu le sais. T'as ce genre de pressentiment, une fois de temps en temps, mais toujours quand quelqu'un arrive à ta porte. Tu n'es jamais réellement surprise, surtout pas quand c'est Genesis. Tu lui ouvres la porte, lui annonce qu'elle était attendue. En réalité, elle l'est toujours. La revoir, à chaque fois, te faisait sourire. C'est toujours un vrai plaisir d'être près d'elle... et dans tous les sens du terme. Hypnos n’est pas là? Demande-t-elle. Tu hoches négativement la tête. Non. Tu lui réponds, en un souffle. Elle jette un œil derrière toi et tu le fais également. Les filles se dandinent encore, certaines d'entre elles se touchent, tu n'es pas sure. Tu reportes ton attention sur la belle brune devant toi, qui se penche pour déposer ses lèvres contre les tiennes. Est-ce qu'elle a aimé ce qu'elle a vue, la coquine ? Tu souris à travers le mouvement de vos lèvres, pendant que ses mains se pressent contre tes hanches. Tu prolonges le baiser, ta main remonte jusqu'à ses cheveux pour lui donner de l'appuie. Tu descends l'autre à ses fesses et tu la serres d'un coup contre toi, en lui mordant la lèvre inférieure. Tu es bien audacieuse aujourd'hui... Elle ne te touche jamais devant les autres, normalement. Tu plisses les yeux et te tourne de nouveau. T'avances vers ta chambre et demande aux filles de quitter.

Tu me confirme qu’Hypnos n’est pas là et, franchement, je dois admettre que j’en suis partiellement soulagé. Non pas que je fuis sa présence, mais disons simplement que depuis ce soir où j’ai voulu l’aider, lui rendre service en faisant tout en mon possible pour l’exorciser et, qu’au final, j’ai plutôt succombé à ses pulsions les plus sombres –et aux miennes- je ne sais plus comment m’adresser à lui. C’est peut-être pour ça, que je me permets de t’embrasser ainsi, qu’il y ait des gens qui regarde ou non. J’en ai besoin. De ces baisers, de ta présence, de toi. « Tu es bien audacieuse aujourd'hui... » Je te souris, mais le cœur n’y est pas. Il est lourd, mon cœur. Et j’ai besoin de te parler. Mais avant, je dois m’armer de courage et la marche jusqu’ici n’a pas été assez longue pour ça. Alors je te suis jusqu’à ta chambre et attend que les femmes présentent ne sorte avant de refermer la porte et de m’adresser à toi. « Il faut que je te parle Asha. » Je prends une pause, mon regard glissant sur ton corps et poursuit : « Tu préfères parler avant ou après…? » Ça ne fait pas une très grande différence pour moi. Je saurai vivre avec ces images dans mon esprit quelques heures de plus. Après tout, le pire est derrière moi. J’ai d’avantage besoin de tes conseils que d’une solution.

Hypnos n'était pas là, il devait travailler aujourd'hui ou tout simplement être occupé. Pour être honnête, vous ne savez pas tout l'un de l'autre, Dieu seul sait où il est à l'heure actuelle. Tu es prise par surprise lorsque Genesis t'embrasse. Le frisson qui te parcours l'échine, te rappelle que tu as bel et bien les deux pieds sur terre. Suite à cet échange, tu la complimente, ou plutôt tu t'inquiètes. Ce n'est pas elle de faire ça, pas quand elle voit qu'il y a autant de gens dans ta chambre. D'ailleurs, tu t'empresses de les chasser de là, pour t'enfermer seule avec la belle. Il faut que je te parle Asha. Tu te retournes, un mince sourire aux lèvres. Elle t'observe, comme si tu étais nue, ça te rends fière. Tu préfères parler avant ou après…? Tu prends sa joue en coupe dans ta main. Tu sais bien que je préfère te voir faire un vrai sourire d'abord. Tu as bien plus de cœur que tu n'en donnes l'impression, parfois. Si voir des dizaines de femmes et d'hommes nus dans ta chambre ne te faisait pas un plie ; c'est bien différent avec elle. Vous avez ce lien qui vous lie, vous formez avec Dieu cette tresse ( love ya ), c'est invisible et inexplicable mais c'est là.

Tu t’approches de moi et je te fixe sans trop savoir pourquoi j’ai même posé la question. Il est évident que tu préféreras m’écouter plutôt que de te servir de mon corps. Ta main caresse ma joue et je m’y épanche un moment pour profiter de ta chaleur réconfortante. « Tu sais bien que je préfère te voir faire un vrai sourire d'abord. » Et je te le sers, ce sourire. Il atteint mes yeux cette fois puisqu’il est sincère. Je ne peux qu’être bien lorsque tu es là. « Asseyons-nous alors. » Je désigne ton lit d’un geste vague et m’y installe lentement en posant les mains sur mes cuisses sans trop savoir quoi faire avec. J’inspire un grand coup par le nez et expire doucement par la bouche. On dit que ça calme de respirer ainsi alors pourquoi ne pas essayer? « Je crois qu’Il a essayé de me punir… » Je tourne lentement la tête vers toi, croire ton regard que je soutiens sans ciller. « Cette seconde chance… je crois, après tout, que nous n’y aurons pas droit de façon aussi… gratuite que nous ne le croyions. » Oui, c’est bien ce que tu m’entends dire Asha. Ma foi qui vacille sans toutefois s’effondrer. Ma foi en Lui et en ses attentes envers nous.

Tu as déposée ta main sur son doux visage, tu ne souhaites pas utiliser son corps de cette manière. Tu n'étais pas comme ça. Le sexe, c'est une manière pour toi de faire une connexion avec les autres, c'est bien plus facile que trouver les bons mots tu trouves. Cela dit, tu préfères largement utiliser les mots pour consoler quelqu'un. Asseyons-nous alors. Elle te désigne le lit et tu marches jusqu'à celui-ci pour t'y asseoir. Genesis se joint à toi, tu gardes tes yeux sur elle en attendant la suite du récit. Je crois qu’Il a essayé de me punir… Et là, même si tu essaies de comprendre, tu ne sais pas de qui elle parle. Tu fronces légèrement les sourcils, toute ouïe. Cette seconde chance… je crois, après tout, que nous n’y aurons pas droit de façon aussi… gratuite que nous ne le croyions. La tête penchée sur le côté, tu l'observes longuement. Évidemment, elle parlait de Dieu, tu aurais dû comprendre plus rapidement. Sauf qu'il faut te pardonner, tu ne croyais pas qu'un jour Genesis pourrait douter de lui... Tu te pinces les lèvres et te rapproche de ton amie pour déposer ta main sur l'une des siennes. Que s'est-il passé, Genesis ? Lui demande-tu, en essayant de capter son regard.

Ta main se pose sur la mienne, je vois bien ce doute dans ton regard, un genre de surprise perplexe. Que je doute en Lui, en Dieu, n’était jusque-là pas chose probable et pourtant... Je suppose que personne n’est réellement à l’abri d’un moment de faiblesse. Et je crois qu’on puisse dire sans trop avoir peur de se tromper, que c’est là exactement ce que j’ai eu : un moment de faiblesse. « Que s'est-il passé, Genesis ? » J’inspire à nouveau et tente de rassembler mes pensées pour en faire des paroles cohérentes. « Tu n’es pas sans savoir ce mal qui afflige Hypnos? Eh bien, il est venu me voir pour que je l’aide avec ce démon en lui, que je l’exorcise. » Je prends une pause, revoyant d’abord le visage du jeune homme alors qu’il buvait sagement son thé et qu’il répondait à mes questions du mieux qu’il le pouvait. « Or, je n’avais jamais fait face à quelque chose de la sorte Asha… Cet homme qu’il devient une fois son somnambulisme actif… » J’en ai des chaleurs rien que d’y repenser. « La situation s’est rapidement retournée contre moi et.. il m’a baisé. » À quoi bon chercher à utiliser des termes qui diminueront l’importance de ce que j’ai fait? Devant toi je sais que je n’ai pas besoin de ce genre de gant blanc.

Tu n'aimes pas la voir dans cet état, tu n'aimes voir personne dans cet état. Elle avait l'air d'une femme qui venait de voir un fantôme et quand elle se met à douter de Lui comme ça, c'est bien difficile de s'imaginer que ce qui lui arrive n'est pas si pire que ça. Genesis fait partie des personnes les plus fortes que tu connaisses. Tu lui demandes ce qu'il s'est passé, tu aimerais comprendre. Tu n’es pas sans savoir ce mal qui afflige Hypnos? Eh bien, il est venu me voir pour que je l’aide avec ce démon en lui, que je l’exorcise. Tu l'observes longuement, t'es à l'écoute. Jusque là tout va bien... Or, je n’avais jamais fait face à quelque chose de la sorte Asha… Cet homme qu’il devient une fois son somnambulisme actif… Tu te redresses légèrement, incertaine de ce qu'elle voulait dire. Tu avais déjà vue l'autre côté d'Hypnos, tu vis avec lui après tout. Il ne te fait pas peur - mais pas grand chose arrive à te faire peur. Peut-être quelque chose de dangereux s'était passé avec la belle brune ? La situation s’est rapidement retournée contre moi et.. il m’a baisé. Tu fronces les sourcils. Le terme qu'elle a utilisée t'a vraiment fait tiquer... Tu remues la tête et ferme les yeux. Attend... baisé ? Parce que baiser ne veut pas dire violer. Tu rouvres les yeux, toujours les sourcils froncés. Donc tu as volontairement couché avec un démon ?

« Attend... baisé ? » J’étais surprise que tu ne m’aies pas encore arrêté. À vrai dire, je m’attendais à plus de question de ta part. C’est normal, je ne peux pas te donner toute les informations d’un seul coup. « Donc tu as volontairement couché avec un démon ? » J’inspire à nouveau un grand coup. Apparemment, te parler nécessite beaucoup d’oxygène et de courage. Dommage qu’il n’existe pas de forme liquide de ce sentiment, il m’en aurait bien fallu un verre là, maintenant. « C’était là ma punition ma chère. Coucher avec lui, le laisser me baiser comme si je n’étais qu’une chose à ses yeux et… actuellement y prendre plaisir. » Je soupire et mon regard cherche la compréhension dans le tient, la compassion même. Malheureusement, j’ai bien peur de ne pas la trouver. J’ai honte. Honte d’avoir aimé le sort que cet homme m’a réservé, honte d’avoir pris plaisir à me faire ainsi traité comme un vulgaire animal. Mais pire encore, j’ai honte d’avoir douté en Lui. Si c’était son dessin, sa volonté, alors qu’ai-je fais de mal? « Asha j’ai… j’ai eu des visions, des souvenirs de ma vie passé.. Rien de très glorieux, laisse-moi te le dire. »

Les sourcils froncés, tu regardes la belle, le regard remplis de questionnement. Elle te racontait son récit, mais plus son histoire avançait, plus tu avais de questions. Comment pouvait-elle être consentante, comment pouvait-elle accepter de coucher avec le mal ? Tu lui poses la question, mais la vérité, c'est que t'étais un peu... dégoûtée. C’était là ma punition ma chère. Coucher avec lui, le laisser me baiser comme si je n’étais qu’une chose à ses yeux et… actuellement y prendre plaisir. Tu baisses les yeux vers le sol, l'observe un long moment, incertaine. Genesis cherche ton regard, mais tu ne lui donnes pas. La vérité, c'est que tu ne veux pas douter de ton Dieu, tu ne veux pas la croire. Tu es blessée, il faut l'avouer. Tu ne croyais pas que ce serait le genre de ta mère supérieur, d'avoir une théorie aussi extrême que celle-ci. Asha j’ai… j’ai eu des visions, des souvenirs de ma vie passé... Rien de très glorieux, laisse-moi te le dire. Tu relèves maintenant tes yeux vers elle, soudainement apeurée. C'est possible ? Tu avais entendu les rumeurs, tu sais que c'est possible. Tu n'as jamais vraiment voulu le croire jusqu'à ce que ces mots sortent de la bouche de Genesis. Si quelqu'un ne peut te mentir, c'est bien elle. Puis tu le ressens, qu'elle te dit la vérité. Tu retires ta main de la sienne et soudainement, le noir total.

Tes oreilles sifflent, comme l'une de tes prémonitions... mais c'est différent. T'entends des voix au loin, tu ne repères aucun mot... mais on dirait que l'une d'entre elles est la tienne. Puis tout deviens clair. Tu as tout? T'es debout, t'as les bras croisés. Tu te tiens devant un homme au visage trop embrouillé et toi-même... C'est comme un rêve, personne ne peut t'entendre ni te voir. Tu observes la scène... Tu t'observes toi. Tu semblais faire confiance à ce jeune homme, parce que tu le laisses t'embrasser, tu le laisses te trainer avec lui. Et ça y est... Tu entends les anges chanter. Elles crient, et tu apparais magiquement ailleurs. Un saut dans le temps, encore ? T'es dans la voiture, tu te réveilles d'un long voyage... ta tête te fait mal. Pourquoi est-ce que t'as une impression de déjà vue ? Un nom quitte tes lèvres, tu regardes autour de toi et sort de la voiture. Tu cours pour retrouver un endroit familier, sauf qu'il n'y a qu'une forêt qui t’entoure et rien de plus. Welcome to hell, wench. Tes yeux se lèvent et sans avoir le temps de voir qui c'était, tes genoux flanchent.

Tu fronces les sourcils... c'est clair, c'est trop clair. Tu rouvres finalement tes yeux pour revoir Genesis. Ton cœur est lourd dans ta cage thoracique, comme si tu venais de tomber de haut. Tes mains sont moites et tu trembles. Les yeux ronds, tu gémis. T'as un mauvais feeling, comme si quelque chose d'horrible t'étais arrivé. Tu te rappelles de la peur que tu avais, de ton cœur qui menaçait d'exploser un peu comme un écho. Cody...

Cette façon que tu as d’éviter mon regard, de le fuir, me blesse. Profondément puisque ça vient de toi Asha et de personne d’autre. Toi qui es la seule à pouvoir me comprendre entièrement. Toi qui, comme moi, fait toujours passer ta foi en premier, ne peux-tu pas comprendre la punition horrible qu’Il m’a imposée? Ne peux-tu pas me croire? Tu refuses de croiser mon regard, mais je sens rapidement qu’il y a autre chose. Tu n’es plus avec moi. Un court moment, tu es ailleurs. Dans le passé, ton passé. Une vision, un souvenir. C’est ton premier, n’est-ce pas? J’ai été tourmenté par plus de trois d’entre eux déjà… Alors j’attends. Patiemment et sans broncher. Je ne veux pas te pousser plus loin dans tes retranchements encore. Je sais ce que ça peut être que de se souvenir.. Lorsque tu reviens à toi, c’est toutefois sans être complètement toi-même. C’est normal, ça fait souvent mal. À quoi as-tu été confronté ma chère? « Cody... » Je n’ai encore jamais entendu ce prénom. Enfin, aucun visage n’apparait dans mon esprit lorsque j’y pense. Ce qui veut dire qu’il appartient à ton passé. Un amoureux? Un frère? Un ami? Je ne veux pas te presser alors je prends ta main dans les miennes, doucement. « Asha… parle-moi ma chérie… »