(fumée de cigarette.)

comme une fumée de cigarette

“ nessie & cyrano ”

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mood + tenue | la clope au bec comme d'habitude, tu terminais tes livraisons de la journée. comme toujours, t'avais rien branlé et ça te faisais marrer de pourrir la vie des gens que tu étais sensé livrer correctement mais dont tu n'avais rien à foutre ; tu posais soit les colis au pif dans les entrées d'immeuble, soit tu laissais un avis de passage par pur flemme de monter des escaliers ou de sonner chez les gens. un vrai connard, c'était même surprenant que t'avais encore ton boulot. non en réalité tu t'en fichais parce que c'était qu'une facette, et le seul boulot que tu prenais à cœur c'était tes livraisons secrètes de drogue que tu faisais pour le petit groupe d'individus qui avait eu besoin de tes talents de livreur. comme quoi ça avait du bon, et au final tu gagnais bien ton blé.

ce soir tu étais plutôt content. tu avais un rendez-vous avec une jeune et jolie fille que tu appréciais beaucoup. et pas seulement parce qu'elle avait prit l'habitude de te payer en nature et parce que grâce à ses talents d'illusionniste, elle te faisait à chaque fois des petites surprises toutes plus coquines les unes que les autres. non. au final, tu te rendais bien compte qu'elle était plutôt adorable dans son genre, à sa manière et que tu avais un peu d'affection pour elle. après tout, elle arrivait à te supporter, elle méritait bien ça. tu venais la livrer à domicile, elle aussi était une bonne cliente. il commençait à faire nuit alors tu récoltais tes quelques affaires et son petit paquet pour aller sonner au portail devant sa petite résidence. « salut ma biche. c'est le père noël avec ton précieux cadeau. », disais-tu alors qu'elle répondait à la sonnette.

comme une fumée de cigarette
on finit par plâner

“ nessie & cyrano ”

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mood + tenue | T’essaye d’être charmante, t’as mis une robe que tu n’as jamais réellement porté. La robe fait prude, mais tu t’en fiches, c’est bien moins excentrique que d’autres tenues que tu as pu lui faire voir. Bien plus facile à enlever aussi. Tu n’as pas non plus envie de l’attendre en tenue sexy, même si ta robe semble tout droit sortie des clichés. T’oses le dire, mais ce mode de paiement à finalement un peu raison de ta libido qui aurait dû s’endormir avec la cocaïne, mais le Père Noël s’avère bien trop chaud pour laisser la neige te refroidir.

T’as pas l’impression qu’il te manque lui. Non, c’est la coke dont t’as besoin, disons juste que tu associe maintenant bonbon à Cyrano. Comme un chien qui associe assis à sa gâterie. Car au final, c’est bien ça. Vous baisez et après t’as la commande tant attendue. Si au début, t’étais un peu maladroite et bien trop coincée, t’as fini par comprendre que ce n’était pas pire que lorsque tu finissais avec un inconnu le temps d’une nuit. Et puis, il a souvent d’autres commandes, alors il s’éternise rarement. Tu as tout de même fini par l’apprécier, mais tu ne le montres pas. Il finirait par comprendre que votre marché est bien trop avantageux pour ta personne, même s’il semble aussi bien en tirer profit.

Tu lui offres pourtant tout ce qu’il peut l’intéresser, comme si t’étais à lui, car au final, s’il décide qu’il veut plus de tes fesses, t’as plus le choix de lui offrir ce qu’il y a dans ton appartement ou tout ce qui comblera son appétit et ses envies. Tu sais juste plus si tu dois le faire avec le sourire. Tu ne veux pas te compromettre devant lui. Alors tu fais celle qui a pas la vie facile et que le boulot tue à petits feux, alors qu’en fait tu ne fais qu’en redemander, car plus t’es surbooké, plus t’es sous pression, plus t’aimes ça. Tes sourires charmeurs sont plus joués que d’habitude, t’essaye de cacher ton enthousiaste à entendre sa voix grave et à le voir se pointer chez toi avec ton paquet.

- Ton lutin a été sage pendant ton absence, que tu lui réponds avant de le faire entrer.

Tu sais pas trop si la tenue va lui plaire, mais au final, s’il veut que tu portes quelque chose de spécifique, il peut bien t’envoyer un SMS, car c’était la meilleure façon de vous joindre au final. Une fois que tu le vois, entrer, tu pivotes sur toi-même, pour faire virevolter le bas de la ta robe de petite fille sage. T’aimes jouer avec les mots et malgré ton côté mignon, tu sais être désirable à ses yeux. C’est ton meilleur atout après tout.

comme une fumée de cigarette

“ nessie & cyrano ”

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mood + tenue | tu terminais alors ta clope, l'écrasant ensuite sous ton pied avant de pousser la barrière du portail pour entrer. tu passais la porte d'entrée en fer puis tu grimpais quatre par quatre les escaliers pour arriver jusque devant l'entrée de chez elle. un endroit que tu connaissais plutôt bien maintenant, vu le nombre de fois qu'elle pouvait t'appeler pour avoir une livraison... elle était vraiment tombée dans la drogue, et même si tu n'étais pas du genre à ressentir quoi que ce soit ressemblant de près ou de loin à de la compassion, tu te contentais de la fournir tant qu'elle payais. au début c'était compliqué mais au final vous aviez trouvé un petit arrangement. « wow, quelle jolie demoiselle et quel accueil. », disais-tu en regardant sa robe qu'elle tentait visiblement par tout les moyens de te faire remarquer.

au moins tu ne pouvais pas te plaindre qu'elle n'était pas entreprenante, elle pensait un minimum à toi en changeant souvent ses tenues ou sa façon d'être juste pour que tu ne te lasse pas. peut-être que tu semblais exigeant à l'extérieur, mais en réalité tu n'étais pas vraiment exigeant. tu entrais alors dans son appartement. elle était assez petite pour un géant de 187 centimètres comme toi, et sa petite voix cristalline t'amusais tout autant. tu posais alors ta main sur le haut de sa tête comme pour féliciter un animal d'avoir été sage en ton absence. « la jolie petite fille va avoir son cadeau à l'avance pour une fois. », disais-tu sur le ton de la taquinerie tout en lui montrant un petit sachet que tu sortais de ta poche.

comme une fumée de cigarette
on finit par plâner

“ nessie & cyrano ”

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mood + tenue | T’as l’habitude de voir Cyrano entrer, mais il te propose d’avoir la récompense avant. Tu ne refuseras jamais. Tu es bien trop contente pour ça. Tu mets ta main machinalement sur son torse alors qu’il a sa main sur ta tête et que tu le regardes sans trop savoir quoi dire. Il secoue le sachet comme si c’était la cloche qui sonnait la récré. Tu le regardes un peu hésitante, et retires ta main. Tu sais bien que t’es rendu grave dans ta nouvelle manie, mais t’as jamais vraiment été du genre à te faire des lignes avant de payer. C’est une première, car tu as cette retenue que tu tentes de ne pas brûler.

T’es presque tremblante à l’intérieur, et tu sens le manque, mais ta volonté est plus forte, crois tu encore. Pour encore combien de temps que ta raison te demande. T’en sais rien, mais t’as déjà été chercher ton petit plateau miroir, avec une carte et une paille que tu ne caches rarement très loin. Comme seule réplique, tu dis :

- Si elle te fait une ligne, t’en as envie? Un sourcil relevé en le regardant avec ton matériel. Si tu l’accompagnes, elle se sentira moins seule, mais si tu veux pas toucher à ça, elle te force pas.

Tu ne sais pas s’il y a déjà touché à quoique ce soit, mais tu crois bien que ça peut tout simplement être à votre avantage à tous les deux et puis, t'es poli, tu partages avec les invités. Tu le regardes pourtant dans les yeux en te demandant bien ce qu’il peut penser de toi, p’tite junkie. Tu te rappelles plus si tu as réellement parler de ta manie de parler à la troisième personne avec lui, mais il est habitué à ton parler particulier depuis le temps. Et toi, tu t’habitues de plus en plus à ne plus calculer combien tu mettrais pour payer toute cette poudre qu’il te met entre les doigts. Déni? Regret? Tu calcules plus, tu ne veux plus calculer, alors t’en demandes plus. Et ça finit plus.

Dans tes premières rages, tu te souviens d’avoir dépenser ta paye en entier dès le début de la fin de semaine. Tu avais eu des blancs, mais tu te souvenais de t’avoir vachement éclaté, et maintenant, tu n’avais que ça pour tenir ton rôle de femme pleine de vie dans le bar, dans la rue. Ton côté hyperactif, c’est plus une façade que tu alimente à coup de snif au final.

comme une fumée de cigarette

“ nessie & cyrano ”

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mood + tenue | tu ne savais pas si elle semblait ravie d'avoir son paquet maintenant ou si tu venais de la décevoir quelque part en interrompant ses projets. mais tu as toujours été un mec imprévisible, t'es pas du genre à traîner les routines et à avoir un quotidien comme le commun des mortels. mais après tout ce qui t'arrive depuis quelques mois, tu as finalement compris que ta vie ne serais jamais un long fleuve tranquille même si tu faisais tout pour que ça arrive. bref. elle était déjà revenue avec tout son matériel de junkie, tu la regardais un instant avant de secouer la tête. « je touche pas à ça. j'en livre toute la journée, si je me mettais à consommer et devenir un junkie comme toi, je finirais par faire une overdose vu la quantité que je trimbale partout. tu comprends? », disais-tu en posant simplement le petit sachet de poudre sur son plateau.

tu faisais comme chez toi et après avoir retiré tes pompes, tu te dirigeais instinctivement vers son salon. tu ouvrais la fenêtre, tirais une chaise et tu t'asseyais là pour sortir ton paquet de clopes. si tu ne te droguais pas avec de la poudre, ou des seringues, tu avais un sérieux problème avec la nicotine. « avant que tu ne sois complètement shootée, tu as de la bière ou quelque chose avec de l'alcool? », demandais-tu en jouant avec ton briquet après avoir allumé ta clope et l'avoir porté au bec. tu parlais d'un ton désinvolte, ne prenant même pas la peine de tenir ta clope qui mouvait de bas en haut à chaque mot que tu prononces.

comme une fumée de cigarette
on finit par plâner

“ nessie & cyrano ”

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mood + tenue | Tu ne sais pas trop si tu dois prendre le commentaire personnel, mais au final, tu fais juste comme si tu n’avais rien entendu, tu sais très bien la réputation de celui qui se trouve face à toi, et puis, t’es aussi comme cela lorsque ça t’arrange, tu trouves ça drôle même. En fait, ça blesse plus l’autre toi, celle dont tu ignores tout. Elle n’était peut-être pas comme Nessie au final. Elle était peut-être à ses affaires celle-là. Elle était peut-être pas une friande de la coke que tu prends comme des pilules de Pierreafeu. Pas pour les bonnes raisons. Pas pour la vitamine, juste car c’était bon et que tu te foutais bien de la posologie.

Tu te sens raisonnable et tu te fais juste deux lignes, t’as envie d’être feeling, mais pas de t’écrouler en plein dans le feu de l’action non plus. Après tout, il faut bien que tu le paie, il s’est déplacé, et t’as pas envie de devoir lui donner un reçu, ni de commencer à faire sur crédit, car tu sais que ça va mal se finir. Déjà que tu sais les risques que tu prends en faisant l’inavouable. Tu sais très bien que les Cobras et les Lions, c’est pas la meilleure des ententes, mais tu te dis qu’au finale, c’est pas de leur affaire. C’est du business, toi et Cyrano.

Les Cobras font pas dans la coke, et c’est peut-être mieux ainsi penses-tu. Car comme il le disait, t’aurais fini par prendre ce que tu devais vendre, et l’overdose aurait tôt fait de pointer le bout de son nez. Il te demande finalement quelque chose à boire. T’es la reine de la réception, alors t’ouvres ton mini bar et tu lui montres que le choix, c’est pas quelque chose qui manque ici. T’as du fort, un peu de tout et ton petit péché mignon, de l’hydromel.

- T’as qu’à dire ce que tu veux, et tu seras servi.

Tu remarques qu’il a déjà pris ses aises, et tu te demandes si un sentiment quelconque devrait t’habiter. Du dégoût envers ta personne, une joie de savoir qu’il n’est pas déçu de ton carnet de chèque? Mais rien, c’est le néant. Comme tout dans ta vie. Rien de précis, tout à moitié vide, et tu remplis les vides avec de la neige. Tu devrais peut-être t’en foutre, mais avant de lui apporter quelque chose, tu lui tournes le dos pour pouvoir sniffer ta première ligne. Comme si le faire devant lui, ça l’allait changé grand-chose te moques tu de toi-même.