defining moments. (skylia)

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defining moments. ☆ (skylia)

La journée a été longue et même si la nuit n'est pas prête de tomber, tu te sens exténuée quand tu rentres enfin de l'hôpital. Les clés tournent dans la porte, qui s'ouvre pour te laisser entrer. Il fait sombre à l'intérieur et le silence est roi. Parfois, tu regrettes quand même d'être allergique aux animaux, car si la solitude ne te fait pas peur en soi, la compagnie d'un petit être pourrait rendre les fins de journées un peu moins difficiles à vivre. Tout en déposant tes clés dans le bol à l'entrée de la pièce, tu te demandes si un jour tu sauras ce qui t'es arrivé et qui tu étais avant. Tout ça est quand même trop gros pour que ce soit une bonne chose, une deuxième chance comme certains le disent. Si vraiment autant de gens avaient besoin de renouveau, alors peut-être que tu n'as pas envie de savoir pourquoi finalement. Tu es mieux dans l'ignorance.

Une demi-heure et une bonne douche plus tard, tu enfiles un jogging et t'installe sur ton canapé devant ton poste de télévision. Tu zappes distraitement pendant quelques minutes, puis tu finis par l'éteindre et fermes les yeux. T'endormir en fin d'après-midi ne te semble pas être une si mauvaise idée. Tout est un prétexte pour oublier cette horrible situation dans laquelle vous êtes tous plongés. Mais alors que tu comptais t'abandonner aux bras de Morphée, tu entends la sonnette retentir. Tu quittes à contrecoeur ton canapé et regardes par le judas de qui il peut bien s'agir. Il ne te faut pas plus d'une queue cheval blonde pour comprendre qu'Ophelia est sur le pas de ta porte. Tu t'empresses de lui ouvrir, tout en lâchant un « Ophelia? » lorsque son visage apparaît devant toi. Vous vous connaissez depuis peu de temps après ton réveil et elle semble s'être mis en tête que vous deviendriez de grandes copines. Malgré ton air interrogatif et méfiant quant à sa présence, tu recules pour la laisser entrer. Tu n'es pas associable au point de laisser quelqu'un juste dehors de chez toi. Et puis, au fond de toi, tu l'aimes bien Ophelia.

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defining moments

skye & ophelia

Ta journée avait été pénible, plus que tu ne voudrais l’admettre. Toi qui t’étais plaint de ta routine il n’y avait pas si longtemps, tu avais été servi avec le projet de détourner ton partenaire de la piste qui le menait droit vers Jaeger. Oh tu avais hésité pendant un moment, te disant que rendre le montant que tu avais réclamé n’aurait pas été cher payé pour le laisser dans une mauvaise situation. Cette idée te passa rapidement pour une multitude de raisons, parmi lesquelles se trouvaient l’inquiétude que ton partenaire en pâtirait si tu ne réussissais pas à t’occuper du problème. Ça avait donc gober une bonne partie de ta journée, faisant naitre une fatigue prononcée chez toi. Tu aurais sans doute d’une bonne nuit de sommeil ou au moins d’une sieste.
Pour autant, cette triste réalité ne te convainquit pas de rester sagement dans ton studio une fois rentrée du travail. Il était bien trop tôt pour dormir et te retrouver seule dans les murs de ta demeure ne t’enchantait guère. Tu ne savais pas où était ton mari, mais tu n’étais pas certaine de vouloir le savoir. Sans attendre davantage, tu te laissas porter par une soudaine envie : celle de rendre visite à Skye. La connaissant (même s’il était difficile de prétendre connaitre quelqu’un à Varakes), elle ne pouvait être que chez elle si elle ne travaillait pas. Tu décidas donc de tenter ta chance avec une visite surprise. Au pire, tu te retrouverais devant une porte fermée, au moins tu passerais un agréable moment avec l’autre jeune femme (qu’elle le veuille ou non).

Une fois devant la porte, tu appuyas sur la sonnette en espérant avoir un peu de chance pour une fois. En attendant une réponse, tu te surpris à te demander si tu n’aurais pas du ramener quelque chose avec toi pour rendre ta visite plus agréable à ses yeux. Cette idée te vint cependant bien trop tard puisque la porte s’ouvrit devant toi, laissant place à la jolie bouille de Skye. Elle ne semblait pas des plus convaincue. « Skye ! » Tu disais son nom avec enthousiasme, comme pour compenser le fait que tu évitais sciemment un contact physique, une démarche qu’elle ne pourrait que comprendre. Tu entras sans plus de cérémonie avant de poursuivre. « J’espère que je ne dérange pas. » Visiblement, ce n’était pas le cas, vu le calme qui régnait derrière sa porte. Tu semblais donc avoir fait un bon choix en lui rendant visite de cette façon. « Je me disais qu’un peu de compagnie ne te ferait pas de mal. Peut-être même sortir ? » Tu présentas la seconde partie comme une proposition à la différence de la première qui était un constat. Tu t’étais peut-être invitée de façon plus ou moins polie, tu ne la forcerais tout de même pas à sortir d’entrée de jeu. Enfin, autant l’admettre, ça restait l’objectif de ta visite à quelque part.

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Ophelia semble avoir saisi le peu d’enthousiasme qui t’anime lorsque tu ouvres la porte. Vraiment, ce n’est pas que tu ne l’aimes pas, bien au contraire, mais elle ne comprend pas que tu préfères être seule. Que ça ne te dérange pas de ne pas être entourée d’autres personnes. Peut-être qu’elle en ressent le besoin, mais ce n’est pas ton cas. Tu l’entends s’écrier « Skye ! » et tandis que tu la laisses entrer, vous évitez toutes les deux machinalement de vous toucher. Tu ne sais pas ce qui se passe lorsque deux mentalists se touchent, mais à vrai dire tu n’as pas vraiment envie de le savoir. « J’espère que je ne dérange pas. » Tu refermes la porte derrière elle et tu désignes ton canapé du bras. « Comme tu peux le constater, j’étais en train de… » De quoi au fait ? T’endormir pathétiquement sur ton sofa alors qu’il n’est même pas dix-huit heures ? « De m’endormir. » marmonnes-tu pour toi-même. « Assieds-toi donc. » ajoutes-tu tout en prenant également place sur le canapé. Ophelia n’est certainement pas venue sans raison et tu attends de savoir pourquoi, ce qu’elle ne te tarde pas à annoncer. « Je me disais qu’un peu de compagnie ne te ferait pas de mal. Peut-être même sortir ? » Tu aurais évidemment pu t’en douter, mais tu te sens désormais la proie de sentiments contradictoires. L’envie de l’envoyer balader pour la énième fois depuis que vous vous connaissez. Et la honte d’avoir réalisé à quel point ta vie devient de plus en plus pathétique. Certes, tu ne sais pas ce qui s’est passé et il est plus simple de mener ton bout de chemin toute seule le temps d’en savoir plus. Mais d’un autre côté, si par hasard tu ne devais jamais apprendre la vérité, serais-tu capable de vivre ta vie seule, sans personne, jusqu’à la fin ? Cette perspective peut réjouissante te fait hérisser les poils et tu fixes Ophelia, à qui tu n’as pas encore répondu. Alors tu hausses les épaules et tu lances « Si, et je dis bien si, si j’acceptais ta proposition, tu pensais faire quoi ce soir ? » Elle ne le voit pas, mais toi tu le sens, là, à la commissure de tes lèvres, ce petit sourire qui pointe.

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Tu n’as nullement besoin d’user de ton don pour avoir une idée de ce que pensait Skye. Tu avais conclu que tes visites ne lui faisaient pas spécialement plaisir, mais cette réalisation ne t’empêchait pas de revenir quand l’envie te prenait. C’était aussi pour son bien, qu’elle ait un peu de compagnie ne pouvait pas lui faire du mal, peu importe ce qu’elle en pensait. Sa réponse quant à ce qu’elle faisait avant ton arrivée te conforte bien dans cette idée puisque la fin de son explication disparut sans même que tu ne parviennes à l’entendre. Sans insister davantage, tu t’installas sur le devant lorsqu’elle t’invita à le faire. « Merci. » Un peu de politesse ne ferait pas de mal, quand bien même tu débarquais à l’improviste. C’est d’ailleurs dans cette lignée que tu poursuis pour dévoiler les raisons derrière ta visite. Il n’y avait rien de bien étonnant de ce côté là, tu avais à peu près toujours la même volonté : celle de la forcer à côtoyer des gens, toi la première. De vous deux, tu fus donc celle qui se fit surprendre par la petite ouverture que tu perçois dans les paroles de l’autre jeune femme. Elle n’avait pas dit non, c’était mieux que ce que tu avais prévu. Tu te retrouvais néanmoins dans une situation un peu embarrassante, presque persuadée que tu allais te faire envoyer bouler, tu n’avais pas prévu de planning fabuleux pour vous. « D’abord, te faire manger un peu. » À savoir qui parlait en toi entre ton estomac et ta fibre maternelle. « Après faut voir, si t’es crevée je ne vais pas t’amener faire la tournée des bars, mais peut-être une petite balade. » Dans tous les cas, il fallait qu’elle sorte, crevée ou non. Pour expliquer le fond de ta pensée, tu poursuivis, toujours sur un ton doux : « Si tu restes enfermée ici trop longtemps tu vas devenir une femme à chats… sans les chats. » Ce qui serait triste parce que tu jugeais que Skye méritait mieux. S’il y avait des chats dans le portrait ce serait une autre histoire, mais là, elle n’était que seule

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Ta réponse semble surprendre Ophelia. A vrai dire, le contraire t’aurait étonnée, vu le nombre de fois que tu l’as rembarrée depuis que vous vous connaissez. Tu n’as d’ailleurs pas le souvenir d’avoir réellement accepté de ton plein gré une sortie avec la jeune femme. La plupart du temps, elle te tire dehors sans que tu aies ton mot à dire : plutôt qu’accepter ou refuser, tu te laisses faire, mais jamais sans grande motivation. Pourtant, ce soir, cette illumination t’a ouvert les yeux sur ta condition, et tu te sens prête à profiter un peu de la présence d’Ophelia, qui s’attèle à t’expliquer les plans qu’elle a pour vous. « D’abord, te faire manger un peu. » commence-t-elle tandis que tu la regardes, dans l’expectative. Ton estomac ne crie pas famine, mais tu ne refuserais pas un bon repas. Tu manges trop souvent sur le pouce lorsque tu travailles, si bien qu’il est rare que tu prennes le temps d’apprécier un plat, exception faite pour l’indien du coin. « Après faut voir, si t’es crevée je ne vais pas t’amener faire la tournée des bars, mais peut-être une petite balade. Si tu restes enfermée ici trop longtemps tu vas devenir une femme à chats… sans les chats. » Tu hoches la tête sans réprimer le sourire qui pointe. Ophelia n’a pas tort, et touche même en plein dans le mille. Elle ne remue pourtant pas le couteau dans la plaie, mais tu ressens au plus profond de ton être qu’elle a raison. Ses mots résonnent en toi et plutôt que de les laisser te démoraliser, tu les utilises pour te booster un peu. « Ça m’a l’air d’être une soirée sympa. » tu lâches le plus nonchalamment possible. Pas question de montrer de l’enthousiasme pour autant, elle finirait par s’habituer. Tu n’aurais pas envie de la voir débarquer chez toi encore plus souvent. « Tu as une envie particulière ? » ajoutes-tu en te levant et en te dirigeant vers le petit coin cuisine à quelques mètres du canapé. « Je n’ai pas grand-chose dans mon frigo je crois… » Ouvrir le dit appareil ne fait que confirmer tes dires, et il n’y a pas plus de choix dans tes placards. Soudainement, tu as un peu honte de recevoir Ophelia sans pouvoir lui proposer quelque chose, surtout que cela témoigne à quel point elle a eu raison quelques minutes plus tôt. « A l’emporter, ça te va ? » lances-tu en sortant ton nez d’une armoire dans laquelle un vieux paquet de riz entamé gît sans grande allure, éventré sur le devant.

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Autant l’admettre, lorsque tu avais décidé de rendre visite à Skye, tu l’avais fait en pensant qu’elle te rembarrerais sans hésitation. La surprise était donc agréable, mais elle te prenait au dépourvu puisque tous les arguments que tu avais pu imaginer pour la convaincre étaient maintenant inutiles. En revanche, tu avais besoin de plans à exposer pour parvenir à la gagner à ta cause. Tu y vas donc d’instinct, proposant ce qui, à tes yeux, risquait le plus de lui plaire tout en restant dans des limites qui te convenaient aussi. Manger et une balade semblait une base satisfaisante et dans tous les cas la sortir semblait une nécessité. Le sourire qui se pointa sur son visage t’encouragea. Tu préférais le prendre comme un bon signe et tu ne semblais pas te tromper dans cette manière de voir les choses. Son ton nonchalant ne te gênait pas le moins du monde, trop contente de l’entendre accepter ta proposition - ou presque. « Mais oui, tu ne le regretteras pas. » En vérité, tu ne devrais pas promettre une telle chose tellement c’était hors de ton contrôle, mais ça ne t’empêcha pas de le faire avec un beau sourire. Elle te posa ensuite une autre question à laquelle tu n’avais pas la réponse à savoir ce que tu voulais manger. Tu réfléchis un moment, sans avoir d’illumination particulière lorsqu’elle t’avoua qu’il n’y avait pas grand chose dans son frigo. C’était certes problématique si tu voulais préparer quelque chose sur place, mais ça ne t’empêchait pas de l’emmener à l’extérieur pour manger à un restaurant. Tu te relevas pour t’approcher un peu de l’autre jeune femme, sans pour autant que ce soit de trop près (le but n’était pas de zieuter ce qu’il y avait dans ses armoires). Tu hochas la tête à sa proposition. « Autant aller directement au restaurant. Je t’invite. » Tu ne comptais pas la forcer si elle ne voulait pas, mais tu avais facilement l’argent pour lui payer un repas de qualité. Il fallait bien que tes petits écarts de conduite rapportent en ce sens. « Mais il va falloir que tu remplisses tout ça tu sais. » Tu ne cherchais pas spécialement à lui faire la morale ou à tourner le couteau dans la plaie, mais c’était important les placards plains. « Il y a quelque chose qui te dit ? » Il valait mieux que tu la laisses décider histoire de ne pas trop lui en imposer. C’était aussi parce que de ton côté tu n’avais pas d’envie particulière. Ce n’était pas parce que tu t’invitais sans arrête que tu avais toujours des plans bien arrêtés.

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Tu ne te reconnais pas tellement tandis que tu annonces à Ophelia que son programme pourrait t’intéresser. « Mais oui, tu ne le regretteras pas. » te répond-t-elle avec un grand sourire. Pour une fois, tu dois lutter plus longuement pour ne pas laisser réellement transparaître le tien. L’enthousiasme de la jeune femme devient légèrement contagieux, puisque tu te surprends à ressentir un peu de joie à l’intérieur. Pourtant, ce sentiment s’essouffle bien vite lorsque tu te retrouves devant tes placards vides, pour être remplacé par de la honte. Mais comme tu t’en serais doutée, Ophelia répond avec tact et tu lui en es reconnaissante. « Autant aller directement au restaurant. Je t’invite. Mais il va falloir que tu remplisses tout ça tu sais. » Tu lâches un petit soupir, sans pour autant laisser entendre que tu es ennuyée. Enfin, un petit peu quand même. Mais ça te fait étrangement plaisir qu’on se soucie un peu de toi. Et si tu en avais l’occasion, tu glisserais un billet au restaurateur avant qu’elle ne puisse payer. Ou alors tu achèterais un bon dessert. « Il y a quelque chose qui te dit ? » te demande-t-elle à propos de votre repas. Tu te tais quelques secondes, le temps de réfléchir à un restaurant pas trop onéreux, et surtout pas trop loin. « Tu connais l’indien pas trop loin de l’hôpital ? Il fait de sacrément bons plats à de sacrément bons prix. » Et tu y manges surtout presque un jour sur deux tant il est bon et pratique de par sa proximité avec ton lieu de travail. Alors que tu t’apprêtais à chercher ton sac, tu réalises que tu es toujours en jogging. Pas une très bonne idée. « Je vais vite me changer, redis-moi quand je reviens si ça te convient. » Dans ta chambre, tu fouilles rapidement dans ta penderie avant d’en sortir un jeans que tu enfiles en moins de deux. Un passage devant le miroir te fait presque sursauter tant ton reflet te fait peur. Pas le temps de te maquiller ou quoi, mais tu te brosses quand même rapidement les cheveux. De retour dans le salon, tu attrapes ton sac et mets tes chaussures. « Je suis prête, on peut y aller. » lui dis-tu en te dirigeant vers la porte d’entrée.

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Ton enthousiasme ne pouvait être que rehaussé par le fait que, pour une rare fois, Skye semblait accepter ton invitation à sortir. Tu n’en étais pas peu fière, c’était après tout, une date à marquer dans un calendrier. Vos plans de la soirée furent légèrement modifiés par l’absence de nourriture dans les placards de la jeune femme. Ce n’était rien de tragique, ça te faisait plaisir de pouvoir l’inviter au restaurant. Tu lui laissas même la chance - ou la responsabilité - de choisir ce que vous alliez manger. Sa proposition te fit sourire et tu ne manquas pas de témoigner à nouveau de ton enthousiasme avec un autre sourire. « Oh, excellente idée. Va pour l’indien alors. » Tu avais une vague idée de l’endroit dont elle parlait, mais au besoin elle pourrait toujours vous y guider. Dans tous les cas, le prix n’était définitivement pas un problème, mais tu n’avais pas non plus envie d’étaler ta richesse qui pourrait faire sourciller l’autre jeune femme. Ce dernière te tira alors de ta réflexion pour t’annoncer qu’elle allait se changer avant de sortir. « Pas de soucis. » Tu n’avais pas grand chose d’autre à dire et tu attendis patiemment sans bouger. Ce n’était pas simple, ta curiosité te criant d’explorer l’appartement de Skye pour en apprendre plus sur elle. Tu savais pourtant que ça ne se faisait pas et tu dus donc rester sur place. Fort heureusement, tu n’eus pas à résister bien longtemps puisque l’autre jeune femme réapparut de manière prompte. Tu te relevas pour la suivre jusqu’à la porte avec un énième sourire. « Il fait encore assez clair, je pense qu’on aura largement le temps de se promener. » Tu faisais toujours bien attention à la lumière lorsqu’il fallait que tu sortes. La dernière chose que tu voulais, c’était que ton idée mette Skye en danger d’une façon ou d’une autre. Au moins vous sembliez avoir suffisamment de temps à votre disposition. « Tu dois être crevée avec le boulot ? » Tu n’en doutais pas, toi même tu finissais complètement morte à la fin de toute journée demandante alors tu ne pouvais qu’imaginer pour elle qui travaillait à l’hôpital. Parlant d’hôpital, c’était là qu’il fallait vous diriger même si au fond… « Je te laisse nous y amener. » Ce serait plus simple que de tenter de retrouver un restaurant que tu ne connaissais que vaguement. À croire qu’avoir le sens de l’orientation ne faisait pas partie de tes capacités.

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Fin prête, tu rejoins Ophelia dans le salon afin de sortir manger dehors. Tandis qu’elle se lève du canapé, tu l’entends te dire « Il fait encore assez clair, je pense qu’on aura largement le temps de se promener. » et tu hésites quelques secondes sur ce que tu pourrais bien répondre. Après tout, elle fait probablement référence à cette fameuse légende de créatures présentes à Varakes et qui sortent la nuit, légende à laquelle tu ne crois absolument pas. Mais tu restes polie et souris à ton interlocutrice. « Oui, je pense aussi. » Tu n’as pas vraiment envie de te lancer dans un débat et encore moins avec Ophelia. D’un geste discret, tu désignes la porte d’entrée et l’invite à sortir la première, avant de verrouiller l’appartement une fois dehors également. Vous descendez tranquillement les escaliers tandis qu’elle te demande : « Tu dois être crevée avec le boulot ? » Tu hoches la tête. Le travail à l’hôpital est loin d’être de tout repos et si parfois tu troquerais bien ton quotidien avec celui de quelqu’un moins occupé, tu ne regrettes absolument pas, ayant trouvé ta vocation. « Ça va. Je me sens au moins un peu utile et ça m’aide à tenir le coup. Et toi alors, j’imagine que ce n’est pas de tout repos non plus ? » En réalité, ça te fait bizarre de discuter aussi naturellement avec elle, mais ça ne te déplaît pas non plus. Tu te sens plus à l’aise qu’à ton habitude, si bien qu’elle réussit à t’arracher un sourire tandis qu’elle s’efface légèrement pour te laisser la guider. Tu prends la direction du fameux restaurant, qui ne se trouve qu’à quelques minutes à pied. Le soleil est très bas dans le ciel et comme Ophelia l’a dit un peu plus tôt, vous avez bien le temps de profiter de vous promener après le repas. « Je connais bien le propriétaire du restaurant, puisque j’y mange régulièrement à midi. » tu lances dans un sourire, avant d’ajouter : « J’espère que ça te plaira en tout cas. Il y en a pour tous les goûts. » À peine quelques instants plus tard, vous vous retrouvez devant le restaurant. Il ne paie pas de mine, et tu sais que la plupart des passants ne s’y arrêteraient pas de peur d’en sortir avec une intoxication alimentaire. Pourtant, c’est le meilleur restaurant que tu connaisses et l’odeur qui s’échappe de la porte légèrement entrouverte te donne déjà l’eau à la bouche. « Voilà, on y est. » La pièce principale est chaleureuse et colorée, à l’image de l’Inde, ou du moins de celle que tu t’en fais.

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