Midnight Encounters [Absaugh]

La souffrance, tu avais l'habitude. La peur, tu avais l'habitude. Les monstres, tu avais l'habitude... Depuis ces sept mois à Varakes, tu t'étais peu à peu imprégné de l'horreur et la misère de cette ville. Tu avais tout expérimenté : les morsures, les griffures, les brûlures, les lynchages, les poignardements... Ton corps était désormais une mine de blessures et de combat. Toi, l'être qui ne savait pas se battre, devait avoir risqué la mort à de nombreuses reprises. Tu vivais avec elle jour et nuit. Tu sentais son souffle contre ta nuque, et ce chaque fois que tu mettais les pieds dans ce quartier fatal que tu nommais foyer... Elle t'observait, et tu lui riais au visage, toutes les secondes ! Tu te fichais bien d'elle. Elle ne t'avait jamais eu... Certains prétendent que la douleur, autant physique que morale, peut détruire les personnes et les faire chuter dans la dépression. Pourtant, elle t'avait rendu plus fort. Tu n'avais jamais vraiment adressé la parole à ces gens que tu jugeais trop moroses... Tu les trouvais faibles ! Ce sourire, que tu tenais, instinctivement à garder sur ton visage, aussi sanglant était-il... C'était là ta force ! Tu n'étais pas de ces êtres à se laisser lentement succomber sous la pression de Varakes. Elle t'alimentait. Te complétais. Et même ton actuelle situation ne te faisait pas baisser les bras... Tu étais à la rue, jeté de chez toi par manque d'argent... Cela faisait désormais trois jours que tu vivais dehors, sans broncher, affrontant la mort chaque soir dans les yeux ! Tu ne te souvenais même plus de ce traumatisme engendré par ta rencontre avec ton premier monstre... Ces créatures sanguinaires t'intriguaient à présent. Chacune à leur tour avait laissé des traces indélébiles sur ton corps, de sorte à ce que tu ne les oublies pas... Ces "amis". Ces sympathiques compagnons qui t'avaient appris, à tes dépens, la véritable vie de Varakes ! Ceux qui voulaient ta mort étaient peut-être bien les seuls à t'ouvrir les yeux ! Ainsi te traînais-tu nonchalamment dans les ruelles vides du centre-ville... Tu n'avais pas à t'en faire. Bien que le soleil ne dévoilait désormais plus que quelques minces rayons, la nuit ne te faisait plus peur. Elle était pour toi une fatalité, parfois amusante, que tu acceptais en ta condition de sans-abri....

Tu laisses les arômes floraux de la Rose Écarlate et pour aller respirer l'air chaud de cette fin de journée. Tes yeux, dont les cils noirs papillonnent, jettent un bref regard à ton téléphone portable. Tu n'aimes pas particulièrement ces machins. Trop méfiante, tu préfères les conversations en présentiel. Or, il t'est pratique pour prévoir des rendez-vous. Cette fois-ci, tu attends des nouvelles de Yugen. Tu lisses ta robe noire à imprimée floraux et lâches un soupire exaspéré avant de te mettre en marche vers ton loft. Tu n'es pas réputée pour être patiente et il le sait très bien. Si ton informateur continue à te faire tourner en rond ainsi, il aura une visite peu courtoise de ta part. Après tout, tu payes pour ses services. Il pourrait au moins avoir l'amabilité de faire son job correctement, non? Tu te demandes si le bel asiatique n'aurait pas des ennuis. Cela ne te surprendrait guère, en sachant qu'il est aussi diabolique que tu l'es sous ses airs de propriétaire de café à la gueule d'ange. Il ne faut jamais se fier aux apparences. Tu en es une preuve vivante. Le pire, dans tout ça, c'est que ton apparence te représente très bien. Tu es une anticonformiste qui aime les fleurs et les tenus sexy, d'où tes cheveux colorés, ta robe et tes bas longs noires que tu portes avec de superbes cuissardes. Les gens se méprennent seulement parce qu'ils associent ton physique pétillant et coloré à une petite fille sans défense et naïve. Tu te fais souvent un plaisir de les contredire. Tu allais tourner le coin d'une rue lorsque lu as entendu un bruit étrange venant d'une ruelle non loin. En bonne détective que tu es, tu ne peux tout de même pas laisser un mystère te passer sous le nez. Tu t'y diriges.

Ta promenade en solitaire n'avait pas été vraisemblablement bonne pour ton moral. Tu essayais toujours de voir les bons côtés, mais la solitude... Cela, tu ne pouvais pas la côtoyer ! Cette marche nocturne t'avait instinctivement ramenée en arrière. Une sensation que tu ne connaissais désormais que trop bien... Les souvenirs faisaient partie de la vie quotidienne des citoyens de Varakes. Chacun d'entre eux en avait fait les frais. Seulement, toi tu ne souhaitais pas voir cela... Ces bribes du passé ne te regardaient plus, et elles avaient le pouvoir de te changer. Celle que tu eus cette nuit l'occasion de vivre était probablement la pire que tu puisses percevoir... Tu étais resté pétrifié face à cette vision d'horreur. Cet enfant était le tien ! Malgré la distance qui vous séparait, tu en avais pleinement conscience. Tu ressentais cette faiblesse lorsque tu posais tes yeux dessus... L'image de ce petit être égorgé, couvert de sang. Pleurant jusqu'à son dernier souffle, dans les bras d'un monstre, plus terrible que ceux que tu avais côtoyés à Varakes... Cette image. Elle te hanterait probablement jusqu'à la fin de tes jours. Tu avais baissé mollement la tête en traînant des pieds. Un inconnu n'aurait jamais reconnu en ton attitude la vision d'un souvenir douloureux... La peur que tu ressentais pour ton passé venait de resurgir. Tu n'avais plus envie de vivre ça ! Ces souvenirs étaient diaboliques, ils te rendraient fous.

Une voix monstrueuse s'était bientôt fait entendre dans les ruelles vides de Varakes, t'arrachant à tes pensées vides. C'était un monstre... Encore un, comme tu avais pensé. Ces créatures ne t'étaient désormais plus inconnues. Pourtant, tu t'étais attardé sur ce cas-là... La bête devait être à quelques pâtés de maisons plus loin, une distance raisonnable afin de t'enfuir sans ne jamais plus en entendre parler. Pourtant, tu avais continué ton chemin en cette direction ! Le monstre n'était vraisemblablement pas seul. Un malheureux avait fait les frais de sa rencontre. Ainsi t'attendais-tu à rejouer les altruistes... Cette partie de toi que tu avais aujourd'hui presque oublié. Tu marchais lentement, comme lassé par la situation. Pourtant, ton expression s'était immédiatement activée lorsque tu reconnus le fameux malheureux ! Absynthe était entre les griffes d'un grand ours en peluche... Évidemment, Varakes ne jouait jamais dans la cour des joyeux enfants. Aussi ce charmant jouet se retrouvait ici dénué de toute innocence. Tu avais immédiatement accouru vers cette sale bête afin de venir en aide à ton amie ! Tu te demandais sérieusement si Varakes n'était pas en train de se foutre de ta gueule... Faire apparaître un tel monstre après le souvenir que tu venais de surmonter.

Spoiler:

Tes oreilles s'étaient bien accoutumées à ces mots qu'on donnait aux êtres rôdant dans les rues de Varakes. Créatures. Bêtes. Monstres. Abominations. Nombreux sont ceux qui ont dû se battre pour leur propre survie face à des dents acérées et des estomacs particulièrement voraces. Tu n'avais cependant jamais eu la chance – ou plutôt la malchance – de croiser quoi que ce soit. Pourtant, tes ballades nocturnes sont fréquentes. Tes gestes félins te permettent de ne faire aucun bruit malgré le talon de tes cuissardes. Tes yeux se posent sur son ventre d'où on peut voir des cadavres s'entasser à travers une fente. Tu te dévisses le coup pour voir son visage. C'est un ourson en peluche. É N O R M E. Le jouet pour enfant n'a rien a voir avec cette créature dont l'haleine de chair en putréfaction te donne envie de vomir alors que ton estomac se tord dans tous les sens. Sa voix douce te répète ces mots : «fais-moi un câlin». Il est hors de question que tu restes plus longtemps dans cette ruelle. Tu allais rebrousser chemin en courant lorsqu'une énorme patte t'a empoigné une jambe. La tête à l'envers et la robe relevée sur des bas collants attachés à ta culotte, tu te débats et pousses un cri de rage. Ce n'est certainement pas aujourd'hui que tu mourras et encore moins des mains d'un stupide ourson en peluche. Malheureusement pour toi, tu ne portes jamais d'arme. Tu considères être à toi seule la seule arme dont tu aies besoin. Il faut dire que tes illusions peuvent être assez convaincantes. Le problème, c'est que malgré tes tentatives, l'ourson en peluche ne semble pas être déstabilisé. Ton don n'a aucun effet sur lui. Il faudra que tu te la joues à l'ancienne. Comme si ce n'était pas déjà assez compliquer, tu vois l'ourson empoigner un blondinet dont tu reconnais tout de suite les traits. Laugh. Le pauvre a tenté de t'aider et s'est fait prendre. C'est exactement pour ça que tu préfères largement être ce que tu es : égoïste et manipulatrice. Or, tu paies tes dettes... et tu en dois maintenant une à ce jeune homme. Toujours enragée, tu te plies en deux pour atteindre des mains tes magnifiques bottes.

Dés:

 

Tu n'avais pas envie de jouer... Pas aujourd'hui, et ce malgré l'apparence parfaitement adéquate de ton adversaire. Tes souvenirs t'avaient réellement bouleversé, plus qu'aucun autre. Tu n'étais pas de ceux qui se morfondaient sur eux-mêmes à chacune de leurs pièces du puzzle retrouvé... Généralement, tu passais à autre chose, bien que les images te restaient souvent collées à la rétine. Elles avaient aujourd'hui réussi à affaiblir ton entrain habituel ! Un Laugh en parfaite santé aurait probablement sauté de joie face à cette Absynthe en danger, prête à être sauvé ! L'énorme ours ajouté à ces jeux macabres un goût enfantin particulièrement appréciable. Mais cela, tu n'avais plus les yeux afin de l'apercevoir... Tu ne jouais pas, tu apportais ton aide, tel le jeune homme charmant que tu étais lors de ton arrivée dans la ville. Absynthe était seule face à cette horreur, et il était de ton devoir d'intervenir.

Tes premiers pas dans le combat n'avaient pas été extrêmement concluants. Aussi t'étais-tu toi aussi retrouvé entre les coussinets acérés de cet ourson diabolique ! Malgré sa puissante poigne, tu ne t'attarderais pas longtemps sous la force de son étreinte. Sans même le tranchant de ta lame, tu déchiras le tissu de ce monstre ! Tes dents étaient un atout précieux, et ce depuis tes débuts face aux monstres. Le "lionceau"... Après tout, ce surnom te convenait toujours. Tu avais toujours ce reflex... Mordre dès que les couteaux manquaient ! Et tu faisais bien, car tes canines particulièrement aiguisées t'avaient rapidement tiré d'affaire. Tu t'étais faufilé à travers les poils de cette créature, déchirant sa peau de tes dents ! Tes bras étaient désormais libres afin d'attraper tes réelles armes, cachées dans tes poches... Deux couteaux vinrent rapidement trouver leur place dans tes mains !

Absynthe elle, n'avait pas quitté l'accolade lugubre de la créature. Tu l'avais observé un moment... Ses agissements. Ses moyens de trouver une sortie de secours. C'est alors que tu remarquas à ton tour cette fermeture éclair, traversant le ventre dodu de la bête. Des crânes entassés laissaient présager la fin funeste de ses anciennes victimes... Absynthe avait ainsi vraisemblablement pour plan de vider la bête de toute sa substance ! Ouvrir par la force cette "porte" vers l'enfer semblait un très bon moyen de lui faire vomir ses repas des nuits précédentes. Tu avais agi très rapidement, réfléchissant du mieux que tu pus... Une tentative de tir aux couteaux, compétence que tu ne maîtrisais parfaitement pas, afin de détruire le coeur de cet estomac sur pattes !

Spoiler:

T'es tentatives sont vaines. Elles ne servent strictement à rien et cela t'arrache un cri de frustration. Si tu pouvais user de tes illusions sur ce stupide ourson, il aurait goûter à ta colère le nounours. Tu prends conscience de ta vulnérabilité. Tu es impuissante et cela t'irrite au plus au point. Tu n'es rien sans tes pouvoirs : voilà ta prise de conscience. Tu devras demander à Hunter de t'entraîner, toi aussi. Il est hors de question qu'une de ces abominations ait le dessus sur la femme de caractère que tu es. Tu as une réputation à préserver, tout de même. Du coin de l’œil, tu vois le Dime Lions sortir des couteaux et tu prends note de te trimbaler avec une arme à partir de demain. Le blondinet parvient à déchirer le tissu du ventre de l'ourson et son contenu  répugnant se déverse sur le sol. Il ne reste de certains que des os, alors que des lambeaux de chair reste encore sur d'autre. L'immonde odeur te parvient au nez et tes yeux picotent alors que ton nez se fronce sous le dégoût. « Bien joué petit!. » Tu cries, la tête toujours à l'envers et la jambe prise entre les pattes du monstre. « Un couteaaauuu! » La créature enragée vous trimbale dans tous les sens, désorienté par ce qu'il vient de subir. Tu te balances de droite à gauche pour te rapprocher de Laugh, la main tendue. Si jamais tu attrapes ce couteau, l'ourson n'aura qu'à bien se tenir.

Dés:

Ton lancer de couteau avait été efficace ! Étonnement... Tu ne te connaissais pas si habile au maniement de cette arme. Les nombreux combats de rue dont tu avais été le témoin ou le principal concerné avaient probablement forgé cette compétence... L'ours se mit à grogner, observant impuissant son garde-manger se déverser sur le sol. Tu t'étais légèrement caché le nez, évitant de respirer une seconde de plus ses reflus putrides. En temps normal, cette attaque parfaitement maitrisée et réussie t'aurait fait sauter de joie... Malgré le danger de mort, malgré les blessures et le stresse du combat, tu te riais généralement de tout ça désormais. Cependant, tu n'étais pas à tes heures les plus glorieuses... Ton cerveau tentait probablement encore d'isoler ton souvenir dans un coin de ta tête, afin de laisser ton sourire reprendre le dessus. Cependant, le processus devait prendre un certain temps, particulièrement pour ce genre d'évènement... Absynthe te félicite pour ton adresse. Des mots qui eux aussi t'auraient rempli de joie. Tu n'en aurais été que plus excité, prêt à en découdre avec cette vieille peluche surfaite ! En cette circonstance, tu te contentas de garder les compliments de la jeune femme dans ta tête... Un second te réveilla une fois de plus de ta contemplation face au monstre. Absynthe avait besoin de ton aide ! "Un couteau" avait-elle lâché, alors encore sous l'emprise de la bête. Sans hésiter, tu lanças habilement ta dernière arme en main à ton acolyte. Nulle raison de s'inquiéter. Absynthe rattraperait l'arme sans problème ! Du moins, c'est ce que tu pensas... L'ours était cependant un élément non négligeable, capable d'entraver la réception du poignard. La jeune femme l'avait complètement raté... Non seulement, elle était désormais sans défense face à la menace grandissante que représentait cette créature, mais en plus, une puissante morsure à la jambe l'empêcherait de se mouvoir normalement... L'ourson l'avait bien amoché ! Attrapé grâce à ses crocs acérés, il ne laissait que peu de chances à sa proie. Seulement tu étais là... Étrangement, ton esprit altruiste s'était réveillé. Ton ancien tempérament de jeune héros, avait refait surface ! Non sans raison, il fallait dire : face à toi, Absynthe était en danger. Cette femme qui avait gagné ton respect au même titre que Karma, chose très difficile à imaginer pour ta cervelle impertinente... Tu n'avais pas peur de te mouiller, de te tacher ou de te faire mal, aussi te rapprochas-tu rapidement du monstre jusqu'au contact de son tissu sanglant. Les crocs de la bête étaient occupé par Absynthe, ainsi pris-tu l'initiative de déchirer plus profondément son entaille au ventre !

Spoiler:

Tu étais loin de penser que ta journée allait se finir ainsi. Depuis le temps, tu n’avais jamais rencontré une créature dans les rues de Varakes la nuit. Tu te comptais relativement chanceuse, mais tu aimais croire que ces bêtes savaient à quel point elles n’auraient aucune chance face à ton pouvoir et ta tête de mule. Or, tu te trompais lamentablement et cette réalité a foutu un coup à ta personnalité narcissique. Tu croyais naïvement que ton pouvoir pouvait te sortir de toutes les embûches osant se mettre sur ton passage. Or, tu t’es bien rendue compte que ton don d’illusionniste n’avait absolument aucun effet sur l’ourson en peluche. Nada. Cela n’avait pas manqué de t’irriter. Ça non. Puis, les couteaux de Laugh t’ont redonné une pointe d’espoir… jusqu’à ce que le monstre apporte ta jambe à sa gueule, te donnant le tournis par la même occasion. Tu étais à deux doigts de mettre la main sur une arme. Tu allais éventrer cette abominable chose. Tu lui aurais crevé les yeux et coupé la langue pour t’avoir attaqué. Les choses ne pouvaient cependant pas être aussi facile. Tu as senti ses canines acérées transpercer sans mal ton mollet gauche et, malgré que tu aies tenté de réprimer un cri en serrant la mâchoire, ta gorge s’est déployée sur un hurlement de douleur. Tu sens le sang couler le long de ta jambe nue et la brûlure de la morsure te fait te tordre dans tous les sens. Sur un second plan, le blondinet qui te sert de partenaire dans cette aventure s’efforce de déchirer davantage les tissus de son ventre ce qui te permet d’avoir un léger répit alors que la bête reporte son attention sur le lion. Rapidement, tu tentes une nouvelle offensive alors que l’adrénaline t’aide à tolérer ta blessure. Encore très près de sa gueule, tes pieds se débattent et tu tentes d’envoyer un coup de talon haut bien senti sur son nez. Pendant ce temps, Laugh semble accaparer toute l’attention de l’ours et tu espères qu’il n’aura pas d’ennuis.

Dés:

Ton crâne s'était heurté contre les parois molles du corps de la bête. L'odeur putride était loin d'être le facteur le plus décisif afin de te faire vomir... Le goût de sang épais et moisi dans ta bouche était de loin la pire saveur que tu n'es jamais osé mettre à la bouche ! Un mélange abominable de la poisse, de la peur et de la sueur de toutes les malheureuses victimes de cet ours. Victimes qui ne tarderaient pas à augmenter de deux si tu ne faisais rien... Tu craches une grosse gorgée de purée rouge et noirâtre de ta bouche. Ta moue plus que dégoûtée en informait beaucoup sur la résistance de ton estomac à cette épreuve. Quelques secondes de plus dans cette cage de fourrure et d'os te ferait probablement vomir tes tripes ! Ainsi reprends-tu appuies de tes mains contre les parois poilues de la créature. Tu te lèves maladroitement. Assez afin d'apercevoir l'énorme tête pelucheuse de ton ennemi te dévisageait... Le monstre te toise dans son propre estomac d'un regard mauvais et carnassier : un humain en vie n'a vraisemblablement rien à faire ici. Tu lui renvoies son regard, observant ses yeux jaunâtres en crachant le reste d'os coincés dans ta bouche... Ton attaque est alors foudroyante ! Instinctive ! Tu attrapes le premier objet pointu qui passe entre tes doigts -un morceau de clavicule brisé- et t'élances vers le crâne de la bête !

L'ours était bien plus puissant que toi, aussi te retrouves-tu à terre avant de lui avoir transpercé quoi que ce soit... Tu ne perds cependant pas tes esprits et craches une dernière fois avant d'attraper à pleine main le couteau laissé auparavant tomber sur le bitume. Un esprit d'équipe qui t'était alors inconnu s'éveille en toi : tu lances ta prise vers Absynthe, lui offrant la meilleure arme de la situation ! Probablement avais-tu compris malgré toi qu'avec ces multitudes de combats, la synergie de deux êtres humains était bien plus efficace que la force de n'importe quelle créature. Votre duo ainsi paré pour un énième assaut, tu prends les devants en bondissant habilement vers le visage balafré de la peluche...

Spoiler:

Tu croyais réellement que tu allais t’en sortir. Tu croyais que tu allais réussir à t’extirper des griffes de l’ourson. Dans une ultime tentative, l’optimisme au ventre, tu as tenté de lui mettre un coup de pied sur le nez. Tu as atteint ta cible, ça oui. Malheureusement, la créature semble beaucoup trop concentrée sur son prochain repas pour porter attention à la fente que tu as faite sur son nez avec ton talon haut. Tu sens ton orgueil en prendre un coup. Tu te sens vulnérable et tu détestes cela. Un cri de rage te déchire la gorge. De nouveau, tu tentes un coup de pied vers le visage de l’énorme peluche, mais tout cela en vain. Puis, tu vois Laugh te lancer un couteau et tu l’attrapes à l’envers, la lame glissant sur la paume de ta main en une brûlure désagréable. Tu n’y portes que très peu d’importance. Tu as enfin une arme et tu comptes bien faire de cette peluche un ramassis de membres éparpillés aux quatre coins de la ville. Rapidement, le jeune Dime Lion s’élance, brandissant ce qui ressemble à un os, et parvient à atteinte un œil de votre adversaire. Tu sens la créature s’agiter et elle semble désorientée. Sa patte relâche légèrement sa prise sur toi et tu te balances dans les airs alors que l’ourson gigote de plus belle. Couteau à la main, dès que tu arrives au niveau de son cou, tu tentes de planter l’arme blanche dans le tissu de la peluche.

Dés:

Votre adversaire n'était désormais plus qu'un tas de fourrure déchiré et de vieux sang crasseux... Vos assauts sans interruption n'avaient pas été si vains, et ce malgré l'échec de nombreuses tentatives. La bête avait le ventre détruit. Ses nombreux repas s'étendaient désormais sur le bitume en une mare rougeâtre... Son oeil droit avait été crevé et sa chair était lacérée ! Il ne devrait plus tenir très longtemps, et représentait de moins en moins une menace. Tu ne connaissais pas vraiment l'anatomie de ces créatures. Tu n'avais aucune idée de leur fonctionnement, mais ce que tu voyais, c'est que cet ours souffrait ! En temps normal, cette vue t'aurait fait sourire, mais encore une fois, tu avais lâché ce petit rictus pour quelque temps... La bête semblait tout de même garder certains atouts dans sa poche ! Sa grande force n'avait pas disparu, et c'est en un rien de temps qu'il projeta la pauvre Absynthe contre un mur... La jeune femme avait eu pour brillante idée de lui arracher la tête ! Un monstre robotique et blindé aurait été un cauchemar à décapiter, mais cet ours... C'était le parfait monstre à trancher le cou ! Il suffisait seulement d'atteindre le tissu et d'en libérer le coton ensanglanté. Ainsi repris-tu le travail qu'avait commencé ta camarade. La créature avait encore l'oeil rivé vers Absynthe, te laissant une porte afin de mener ton offensive à bien...

Spoiler: