"And in the end, it's not the years in your life that count. It's the like in your years."
T’avais lu cette liste des millions de fois. Écrits dans cette calligraphie qui, te semble-t-il, n’est pas du tout la tienne, ces mots sont un mystère pour toi. Tu as compris le principe : une liste de choses à faire avant de mourir. Or, tu te questionnais sur ses origines et sa provenance. En bonne épicurienne que tu es, tu n’y voyais pas grand intérêt étant donné que tu vis chaque jour comme si c’était le dernier, de toute façon. Or, une belle blonde était tombée sur ce fameux papier et t’avais convaincue de t’embarquer dans l’odyssée plutôt intéressante qu’est la réalisation de cette mystérieuse liste. Assise dans le bus de Varakes, chaussée que tes irremplaçables talons aiguilles, ton regard glisse encore une fois sur cette élégante calligraphie. Tu lis une nouvelle fois : Faire de la tyrolienne. Ton cœur bat légèrement plus vite et tu sens que tes mains deviennent moites. Tu vas faire le grand saut. Avec Mercure. La blondinette s’était proposée de t’accompagner pour cette toute première aventure et tu n’avais pas refusée. Ta main droite se porte sur la Turquoise que tu t’es mise au coup. Cette pierre a pour bienfait d’aider pour le vertige. Tu aurais probablement dû opter pour une Améthyste pour le stress. Or, il est trop tard pour changer d’avis. Tu prends une grande respiration et tu sors du bus. La zone portuaire est particulièrement jolie. Tu apprécies son atmosphère. Après t’être renseignée, tu avais trouvé un endroit où la tyrolienne était possible. Tu t’assois sur un banc aux portes du bâtiment en question et tu attends, vêtue de ta combinaison fleurie préférée. @Mercure
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I.R.F
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Sujet: Re: MERSY – bird set free Jeu 13 Juil - 19:22
UN SOUVENIR D'ABSYNTHE
« Tu veux vraiment rester là ? » Sa voix grave t'arrache un frisson qui t'agite sans un son. Si ton visage reste impassible, juste reflet du calme qui t'habite en cas de situation critique, ton cœur se fracasse dans ta poitrine. Qui aurait cru que tu t'attacherais à lui ? Qui aurait cru que tu serais présente ? Pourtant, t'es bien la seule qui ne comprends pas ce geste et les raisons qui motivent ce sacrifice. Toi, tu t'es arrêtée au passage où il avait la possibilité de rester en vie. La suite t'échappe encore. « J'en suis sûre. » Tu réponds d'une voix assurée. Tu doutes encore que ce sera si horrible que ça. T'en as vu d'autres, merde. T'en as vu tellement. T'en as fait tellement. Pourtant rien ne te préparait à ça. Il arme le revolver avec un tel flegme que tu te demandes réellement si ce sont les derniers instants où tu vois son corps bouger, son corps suivre le cours de ses pensées. Tes mains se mettent à trembler alors tu croises les bras sur ta poitrine. Tu t'obstines à garder ton regard vrillé sur le colosse. Tu sais qu'il a pris une décision qui lui ressemble. Tu sais qu'il ne peut pas vivre comme ça. Tu as appris à le connaître. Il parle comme un vieux sage des fois... et tu te souviens que pour annoncer sa décision, ses mots étaient posés, presque trop réfléchis. Tu ne l'as jamais compris et tu penses qu'il ne t'a jamais comprise mais ce n'est pas pour ça que tu es là et que tu assistes à ça. Tu es là parce que tu as besoin de le voir. Ton ventre se tort, c'est douloureux. Ton souffle se raccourcis, c'est fastidieux. Et lui, il porte le canon à sa tempe. Son regard se lève vers toi et tu perçois son dernier conseil avisé. Celui qu'il te donne tout le temps, celui d'être prudente, de ne pas mettre ta vie sur un fil. Mais soudainement tu trouves ça dégueulasse qu'il passe son temps à te rabâcher ça alors que sa vie se retrouve au bout de la détente d'un flingue. Une pointe de colère s'insurge en toi mais la balle est tirée avant qu'elle ne s'impose sur ton visage. Le sang éclabousse les murs si fins, sa cervelle est en miette. Tu entends un cri de rage à l'extérieur mais toi, tu restes figée les larmes déversant leurs déboires sur la dentelle noire de ta robe du soir.
Mercure
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Sujet: Re: MERSY – bird set free Mer 19 Juil - 15:46
BIRD SET FREE
mersy
"And in the end, it's not the years in your life that count. It's the like in your years."
Dans quoi je m'embarquais au juste ? Je l'ignorais. Mais ça avait semblé comme une évidence quand j'étais tombée sur cette liste. Absy l'avait laissé paraître sous mes yeux et je m'étais aussitôt enquise de lui demander d'où elle tenait ça au juste. Elle n'avait pas vraiment su répondre, comme mon appareil, c'était un des seuls objets présents lors de son réveil. Mais d'où elle venait n'était pas vraiment important, le plus intéressant, c'était surtout ce qu'elle contenait. Je ne savais pas exactement pourquoi cette partie de moi brûlait toujours de braver des défis, des interdits, mais elle aimait vivre dangereusement. J'avais beau tenter de la faire taire, surtout depuis ce qui était arrivé à Dewei, je ne pouvais m'empêcher de la suivre parfois, cédant au malin qui peuplait les recoins les plus sombres de mon esprit.
Et j'étais là, à présent. Petit sac sur le dos, vêtue d'un mini-short et d'un débardeur, je n'avais pas manqué de prendre un petit appareil photo avec moi, j'étais incapable de faire contre cet instinct primaire chez moi. Et puis, sans doute que sa présence avait le don de calmer mes nerfs, et focalisait mon énergie et mon esprit. Est-ce que je regrettais d'avoir lancé cette idée ? Probablement que non, et c'était sans doute ça le problème. Je me laissais aller à la Mercure qui n'avait pas de limite. A l'intérieur de mon ventre commençait néanmoins à poindre l'excitation et la nervosité, j'avais un besoin ultime de remplir un vide en moi, et ce genre de défis semblait parfaitement faire l'affaire.
Je rejoignais donc le point de rendez-vous donné par la jolie Absynthe qui m'attendait déjà. La zone était sympa, et le temps était au rendez-vous. « Salut, ma belle ! » avais-je lancé tout sourire, transportée par un enthousiasme qui devait sans doute cacher quelque chose. Mon sourire s'évanouit tout de même à la vue de la tête d'Absy. « Ca va ? T'es toute blanche... Ca te stresse à ce point ? » avais-je simplement lancé, inquiète et ignorante de ce qui se passait réellement, me laissant penser que c'était peut-être moi qui était anormalement calme pour l'événement ? @Absynthe
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Absynthe
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Sujet: Re: MERSY – bird set free Ven 21 Juil - 20:01
BIRD SET FREE
mersy
"And in the end, it's not the years in your life that count. It's the like in your years."
Soudainement, les rues de la zone portuaire s’embrouillent. Comme aspirée dans une twilight zone, te voilà dans un endroit différent, les yeux posés sur un homme qui te semble à la fois si familier et si inconnu à la fois. Puis, le sang et les larmes. Lorsque tes yeux perdus reconnaissent le paysage de Varakes, ta gorge est nouée et tes mains sont accrochés au banc sur lequel tu es assises. Tes jointures sont blanchies et tu as du mal à respirer. Rapidement et sans que tu aies même à y penser, l’homme se matérialise devant toi, tel que tu te l’es souvenu. Ton don d’illusionniste a pris le contrôle. Styx a pris le contrôle. Tu n’aimes pas cette faiblesse dont tu fais preuve. Tu dois t’en débarrasser. Quitte à te repasser la scène des millions de fois pour te rendre insensible. Mercure te demande si tout va bien. Non, tout ne va pas bien. Tu as conscience de sa présence, mais tu t’en fiches. « Tu veux vraiment rester là ? » Sa voix grave t'arrache un frisson qui t'agite sans un son. Il arme le revolver avec un tel flegme que tu te demandes réellement si ce sont les derniers instants où tu vois son corps bouger, son corps suivre le cours de ses pensées. Tu es là parce que tu as besoin de le voir. Ton ventre se tort, c'est douloureux. Ton souffle se raccourcis, c'est fastidieux. Et lui, il porte le canon à sa tempe. Son regard se lève vers toi et tu perçois son dernier conseil avisé. Celui qu'il te donne tout le temps, celui d'être prudente, de ne pas mettre ta vie sur un fil. Une pointe de colère s'insurge en toi mais la balle est tirée avant qu'elle ne s'impose sur ton visage. Le sang éclabousse les murs si fins, sa cervelle est en miette. Tu entends un cri de rage à l'extérieur mais toi, tu restes figée les larmes déversant leurs déboires sur la dentelle noire de ta robe du soir.
La blonde voit probablement la scène, elle aussi. Tes mains tremblent légèrement et ton regard reste fixé sur l’homme au visage défiguré. Puis, encore une fois, comme une cassette que tu aurais rembobinée. « Tu veux vraiment rester là ? » Sa voix grave t'arrache un frisson qui t'agite sans un son. Il arme le revolver avec un tel flegme que tu te demandes réellement si ce sont les derniers instants où tu vois son corps bouger, son corps suivre le cours de ses pensées. Tu es là parce que tu as besoin de le voir. Ton ventre se tort, c'est douloureux. Ton souffle se raccourcis, c'est fastidieux. Et lui, il porte le canon à sa tempe. Son regard se lève vers toi et tu perçois son dernier conseil avisé. Celui qu'il te donne tout le temps, celui d'être prudente, de ne pas mettre ta vie sur un fil. Une pointe de colère s'insurge en toi mais la balle est tirée avant qu'elle ne s'impose sur ton visage. Le sang éclabousse les murs si fins, sa cervelle est en miette. Tu entends un cri de rage à l'extérieur mais toi, tu restes figée les larmes déversant leurs déboires sur la dentelle noire de ta robe du soir. La mâchoire serrée, le regard embrouillé par les larmes, tu n’arrives pas à te départir des émotions que te procurent cette vision et ça te rend malade.
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