journal de karma

INFORMATIONS CONNUES ✲ tu peux lister ici sous la forme de ton choix les informations que tu as pu obtenir par tes souvenirs.

THÉORIES ✲ ici tu formules et écris sous forme de points des théories sur le passé de ton personnage. par exemple : ✲ je pense que x est mon frère.

Cette scène a un putain de goût de déjà vu. Et dans ta bouche le sang qui titille tes papilles a un goût d'échec et d'enfer. Enfermée dans cette vie, tu te croyais libre mais lorsque tes genoux heurtent le bitume, l'amertume gonfle ton coeur dans un excès de colère. Tu as tenté d'amortir ta chute avec tes mains et voilà qu'elles sont éraflées tandis qu'enflés, tes yeux laissent des larmes de rage leur échapper. Tu te retournes pour voir tes affaires t'être balancées, comme ça sous cette pluie torrentielle qui achève d'accentuer le pathétique de cette scène chaotique. Tu rêves de te relever, de cogner sur celui qui te jette dehors comme une mal-propre. Tu enrages, tu voudrais faire un carnage mais tu trembles et nage dans ton nuage de pluie. Incapable de bouger, figée dans ton dégoût et ta hargne. Tu restes peut-être des heures, là sans bouger. A moins que ces secondes d'enfer soient éternelles ? Tu ne finis par réagir que lorsque des jambes se pointent devant toi. Quand ton regard daigne gagner le visage qui te fait face planqué sous son parapluie rouge, tu la reconnais. Fantôme d'un passé pas si lointain, elle avait toujours été quelque part en arrière plan d'une partie de ta vie. Elle était du genre taciturne mais toi tu l'as vue depuis ta place fugace. « Célimène... » Tes yeux papillonnent pour chercher les autres. Célimène est toujours avec eux, normalement. « Je suis seule. » Ça te rassure quelque part. Ce sont bien les dernières personnes que tu veux voir. Tu essuies tes joues dans un réflexe, ne voulant pas que quiconque te voit pleurer mais tu réalises trop tard que la pluie a confondu tes larmes. La main qui se tend vers toi paraît être d'une grande aide mais les mains tendues, tu en as connus plus d'une. Tu plisses les yeux et tu te refuses à rendre heureux son sens de l'altruisme. Tu te relèves seule et tu fixes la jeune femme d'un air de défis. Quoiqu'elle fasse ici, il ne fallait pas qu'elle pense à essuyer ce sang qui coule sur ta peau de porcelaine parce que quelle que soit ta dégaine, tu ne saisiras aucune aubaine qui signifierait d'accepter de l'aide.

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