(altarma) when something is wrong with my baby

Tu es là, debout au milieu des fleurs comme à ton habitude. Une multitude de couleur t'entoure et ta peau laitière semble encore plus pâle qu'à l'habitude. Tu te retrouves immobile à faire l'inventaire de ce que vous avez et de ce qu'il faudra commander, et tu ressembles indéniablement a une statue avec ton teint grisâtre. Tout le maquillage du monde n'avait réussi a effacer les traits tirés de ton visage, et la couleur absente dû à la perte de sang. Tu soupire et tes côtes te font souffrir. Tes traits se crispent discrètement alors que tu refuses de montrer le moindre signe de faiblesse. Tu prends une grande inspiration, repoussant la douleur dans les tréfonds de ton esprit avant de te remettre a travailler comme si de rien n'était. La dernière chose que tu voulais était d'alerter Atlante. Cela faisait déjà quelques jours de l'attaque, et Faith t'avais rabiboché au mieux de ses capacités, ce qui était assez pour toi. De plus, tu savais que ton livreur allait s'énerver contre toi en sachant que tu avais régler le problème du voleur personnellement et que tu t'étais blessée par la même occasion. Tu avais confiance que le temps allait guérir tes blessures et jusque là, tu avais simplement à le cacher.

La journée continue sans problème. Tu arrives à cacher tes problèmes en demandant l'aide d'Atlante plus fréquemment, espérant qu'il prenne cela comme toi qui acceptait finalement, après ses multiples demandes, de t'appuyer sur lui. C'est un peu après les douze coups de midi que tu commences à te sentir vraiment mal. Ta vision devient floue, et tu sens ta force te quitter. T'es d'ailleurs en train de donner son bouquet de fleurs à une cliente quand tout la douleur a finalement raison de toi. Tes yeux roulent dans leur orbite et tu t'effondres au sol, immobile. Un léger filtre de sueur perle sur ton front et tes paupières papillotent faiblement, seule preuve que tu es encore en vie.

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Tu ne sais pas combien de temps passe avant que le noir ne cèdre place à la lumière, avant que le silence ne soit remplacé par le bip régulier des battements de ton cœur sur la machine, avant que la douleur ne revienne dans ton flanc. Tes yeux s'ouvrent doucement, aveuglés par le néon de l'hôpital, et la sensation est beaucoup trop familière. Tu ne peux t'empêcher d'être ramener une seconde à cette journée ou tu t'étais réveillée pour la première fois dans une des salles de l'hôpital. Tes perles vertes scrutent la pièce frénétiquement avant de se poser sur le visage, très beau, mais surtout affichant une expression de fureur, de ton livreur et garde du corps. « Hey gorgeous. » Tes lèvres s'étirent dans un sourire qui se veut rassurant alors que le compliment tombe dans l'oreille d'un sourd.

Les fleurs. Si tu t'écoutais vraiment, tu ne serais pas là parmi les fleurs. Tu aurais foutu le camp si seulement tu avais osé. Pourquoi est-ce que tu restais ? La réponse, tu te la gardes pour toi, tu la connais et la partager te reviendrais à abandonné tes propres convictions. Les couleurs sont belles, même éblouissante, mais tout ce que tu vois, c'est elle de l'autre côté du comptoir à préparer un bouquet. Tu es resté près de la porte à l'observer silencieux. Tu gardais un oeil sur ceux et celles qui entrait dans la boutique et tu attendais son signal pour venir chercher ta prochaine livraison. Tu attends et attends, puis tu le vois, tu n'es pas aveugle... Quelque chose cloche et tu le sens. D'un autre côté, il t'est impossible de lui demander, d'aborder le sujet, des plains pour qu'elle te claque la porte au nez à peine le sujet sur le seuil. Tu finis par t'avancer et récupérer le bouquet qu'elle te tend. Pas un regard. Tu en fronces les sourcils, mais tu préfères te taire, encore une fois. Tu roules des yeux et quitte la boutique, prêt à livrer le paquet sans broncher.

Tu glandes un peu, pensif et surtout inquiet. Tu te demandes ce qui lui est arrivé pour qu'elle soit dans cet état. Tu t'imagine le pire, que quelqu'un s'en est prit à elle, mais tu ne l'imagines pas assez stupide pour te le cacher. Tu finis toujours par tout savoir, qu'elle le veuille ou non, par elle ou par quelqu'un d'autre. Tu traînes les pieds devant la boutique, tu lui jettes un coup d'oeil de temps à autre pour voir si tout va bien. Tu enfonces ta main dans ta poche pour en sortir une cigarette que tu fourres entre tes lèvres. Une allumette plus tard, tu fumes comme si tu n'avais que ça à faire. En douceur, calme et seraint. Tu réussis enfin à te vider la tête, tu te dis que ce n'est rien que tout le monde a de mauvaises journées. Tu fermes les yeux un moment, tout près de la porte, près à rentrer. Tu tourne les yeux et tu ne la vois plus. Tu jettes ta cigarette au sol et passe la porte. La cliente face au comptoir s'affole et le bouquet est au sol. Ton coeur manque quelques battements et tu te précipites vers elle, elle au sol. À peine près d'elle, à peine un genou à terre, tu paniques. Tu la prends contre toi, tu n'as qu'un seul choix. L'hôpital.
Quelques heures. Tu es là depuis quelques heures et tu en as déjà marre. Tu pourrais t'endormir, fermer les yeux et t'assoupir, mais au contraire tu fixe le sol une main plaqué contre ton front. Tu attends, en silence, une ambiance lourde plane et c'est de ta faute. Tu es tiraillé entre l'inquiétude et la rage. Tu lui en veux. Tu lui en veux de t'avoir cacher son état. Écouter le médecin te dire dans quel état elle était et surtout que ça durait depuis quelques jours, ça te rend fou et tu ne peux rien y faire. Il n'y a que l'électrocardiogramme qui rythme son coeur qui te garde en contact avec la réalité. Tu fermes les yeux un instant en glissant tes mains sur ton visage. Puis viens sa voix qui brise ce lourd silence. Tu cesses de respirer et tu lèves les yeux. Tu as cette moue agressive sur la gueule, moue qui représente bien l'état ternie de son coeur. Tu regardes ailleurs un moment. « Seriously? » Tu pousses un grognement et la rage se lit sur ton visage. Tu secoues la tête avec légèreté sentant tes ongles s'encrer dans ta peau. Tu ne la regardes pas, tu as l'impression que si tu le fais, tu n'arriveras pas à lui en vouloir.

Pour la première fois depuis quelques jours t’as pas mal. T’es même dans la quiétude totale. Sauf que tu sais que c’est qu’un rêve, que c’est faux. Tu flottes dans la noirceur et tu t’emmerdes. Tu sais que ça te fait du bien, mais en même temps, tu te sens seule. Et voilà que tu reviens vers la lumière, que l’odeur d’antiseptique de l’hôpital te remplis les narines et que la douleur sourde pesant ton corps te revient. Et puis ta voix qui s’élève, rauque d’avoir été endormie si longtemps. Sa tête blonde se lève, et ses yeux se braquent sur les tiens. Tu sais qu’il est fâché, ça se voit comme le nez au milieu de son visage. Et tu comprends. Toi aussi t’aurais été fâchée qu’il te cache de telles blessures. Son regard te fuit, ses mains serrés si fortes que ses jointures en sont blanchies. « Alt. Don’t be mad. » Tu sais que c’est loin d’être assez pour qu’il cesse de te faire la gueule. Tu prends une grande inspiration avant de poser tes mains sur le lit pour te redresser. Tu souffles alors que ton dos s’accote contre la tête de lit. « I know why you’re mad, and you have every reasons to be but, please, would you just look at me ? » Tu attends, aussi longtemps qu’il le faille pour que ses prunelles se posent sur toi. « I’m sorry. » but if it happens again, I’d do the same thing. Tu n’avais pas endurer pour le simple plaisir de souffrir, tu n’étais tout de même pas folle. Tu ne pouvais simplement pas t’offrir le loisir d’être faible, de paraître faible devant qui que ce soit. Déjà que t’étais une femme, que t’étais petite et frêle, si en plus tu paraissais faible, c’en était fini de ta place de chef des lions.

Te retrouver face à elle dans unn lit d'hôpital, ça te tue, mais pas autant que de savoir qu'elle t'a caché sa douleur, son mal, pendant aussi longtemps. Simplement y penser te rend dingue. Si tu pouvais simplement hurler pour laisser passer le tout, tu le ferais et pourtant, tu n'y arrives pas. Tu n'arrives pas vraiment à extériorisé ce que tu ressens, surtout pas devant elle. Elle te rend dingue depuis si longtemps, depuis trop longtemps et tu as cette impression que plus le temps avance, plus les choses empires. Tu t'accroches à elle un peu trope t rien ne semble t'en faire éloigner. Pas même ses mensonges, ou encore ceux qui pourrait lui rôder autour. Tu es con. Tu es stupide. Tu es aveugle. Peu importe qui essaierait de te faire ouvrir les yeux, personne ne réussirait vraiment, peut-être qu'elle. La voir dans ce lit d'hôpital est l'une des choses que tu ne voulais pas voir. Est-ce qu'elle avait fait exprès ? Est-ce qu'elle cherchait à te pousser hors de ton confort ? Pourquoi est-ce qu'elle te faisait subir ça? Ce n'était peut-être pas voulu. Peut-être que tu deviens paranoïaque. Tu n'avais pas envie de la regarder, tu n'avais pas envie de lui jeter ce regard qui est malheureusement loin d'être tendre. Tu l'évites, tu évites ses yeux si envoûtant. Les dents serrées tu résistes, mais elle te le demande. Tu finis par grogner et laisser tomber quelque juron français entre tes dents avant de poser ton regard sur elle. Il se rempli à la fois de rage, d'inquiétude et de calme. tu te plis vers l'avant et te prend la tête entre les mains au moment où elle fait entendre ses excuses. Un rire noir s'échappe de tes lèvres sans que tu n'en es le contrôle. « Damn Karma... Don't ask me not to be mad. I'll be anyway. You said it yourself. I have every reasons. » Tu lèves les yeux vers elle à nouveau et tu ne te rends pas compte que ton coeur s'emballe et que tes entrailles se serrent. « You scared me to death... »