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(siophelia) sea, swallow me.

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Siobhan


Siobhan
church of second chance
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MessageSujet: (siophelia) sea, swallow me.   (siophelia) sea, swallow me. EmptyVen 9 Juin - 7:22





Sa broche entre les doigts, elle la tourna quelques instants pour mieux l’observer avant de faire glisser l’aiguille dans le tissu au niveau de la poitrine, reportant son attention sur le prêtre prêchant au centre du choeur. Il lui était difficile de se concentrer sur ses mots, entendant la prédilection sans véritablement l’écouter, ne retenant que quelques bouts de phrases ici et là lorsqu’elle se faisait violence pour se focaliser sur l’instant présent. La vérité était qu’elle ne s’était jamais trouvée aussi mal à l’aise dans ce lieu, si semblable à celui qui avait frappé sa mémoire avec rage et chagrin, les bonnes paroles ne pouvant l’atteindre alors que son esprit ne cessait de ressasser le peu dont elle était parvenu à se souvenir. Les émotions qu’elle avait ressenties lui avaient paru aussi vivides qu’elles avaient dû l’être en ce funeste jour, seulement atténuées par son ignorance à propos de leur source. Son cœur s’était brisé ce jour-là et elle était incapable de s’en rappeler la raison ou même la personne qui lui avait causé tant de peine et de hargne comme si la souffrance avait été si importante qu’il lui avait fallu gommer une partie de la vérité. Mais il lui fallait en savoir plus, savoir qui elle avait pleuré et détesté à la fois, qui avait pu la briser à ce point. Ce souvenir, vestige d’un passé oublié, n’était rien de moins qu’une étincelle qui menaçait de grandir et consumer tout ce qui était sur son passage. Si l’ignorance peut entraîner le chaos, la connaissance de ce qui avait été autrefois peut être plus perfide et sournoise, s’insinuant sous la peau pour ronger le cœur et l’esprit. Se souvenir était dangereux mais ô combien attrayant. Elle voulait désespérément en savoir plus, c’était un fait.

Mais si leurs mémoires avaient été annihilées, cela était dans le but de les laver de leurs péchés, si lourds à porter qu’ils leur avaient été volés dans un geste divin miséricordieux afin qu’ils puissent s’atteler à de meilleures actions le cœur léger, sans peine ni remords, c’est ce qu’on lui enseignait jour après jour et ce sont ces paroles qui parvinrent à la ramener à la réalité, dans une autre église dans une autre ville, vêtue de couleurs plus optimistes qu’un noir de jais, pour écouter des enseignements et non des condoléances. Elle tenta de balayer ses pensées malsaines de son esprit et quitta des yeux le prêtre pour observer les autres fidèles. Non loin d’elle, elle put apercevoir Ophelia et lui adressa un petit sourire discret mais chaleureux, espérant pouvoir lui parler une fois la messe terminée pour mieux se changer les idées. En attendant, il lui faudra faire de son mieux pour ne pas laisser divaguer son esprit sur des interrogations qui seraient sûrement réprimées par certains de ses pairs, fidèles incontestées de la church of the second chance.

Elle attendit silencieusement aux portes de l’église, son regard tantôt rivé sur les docks tantôt en train d’observer les personnes en train de sortir de la bâtisse, adressant parfois un sourire poli et un signe de tête à ceux qu’elle reconnaissait. Ses lèvres esquissèrent toutefois un sourire bien plus sincère et affectueux lorsqu’elle vit Ophelia franchir les portes du monument, s’approchant aussitôt d’elle pour mieux la saluer. « J’ai cru qu’il n’allait jamais s’arrêter. J’ai même entendu quelqu’un se racler la gorge et soupirer à chaque nouveau passage cité. glissa-t-elle d’un ton léger, baissant légèrement la voix pour ne pas faire entendre sa plainte des oreilles les plus averties. Si certains prêtres ne rencontraient aucune difficulté pour que leur sermon soit entendu et retenu, d’autres manquaient le charisme nécessaire pour retenir l’attention de la foule, comme cela avait été malheureusement le cas aujourd’hui, mais les plus pieux résistent malgré tout à l’ennui et elle voulait éviter de recevoir une œillade courroucée par l’un d’entre eux s’ils venaient à l’entendre. Comment tu vas ? Tu dois aller au poste bientôt ou tu as le temps de discuter avant de retourner sauver le monde? » demanda-t-elle avec amusement, bien qu’elle admirait la jeune femme pour le travail qu’elle réalisait et les difficultés qu’elle devait rencontrer. Il suffisait de voir le résultat des altercations à l’hôpital pour constater que Varakes était loin d’être une ville tranquille où les malfrats étaient portés disparus.


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MessageSujet: Re: (siophelia) sea, swallow me.   (siophelia) sea, swallow me. EmptySam 10 Juin - 13:06


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siobhan & ophelia

Écouter les paroles divines prononcées par le prêtre plutôt que te laisser emporter par tes pensées s’avéraient un exercice plus complexe que tu ne l’aurais cru. Peut-être aurais-tu du te fier à ton premier instinct qui t’avait suggéré de sauter le sermon en entier ? Une absence ne pouvait pas être si couteuse. Elle pouvait, en revanche, être remarquée et tu n’avais pas spécialement envie que des rumeurs se forment à ton sujet. Tu décidas donc de t’y rendre, quitte à ne prêter qu’une attention secondaire à ce qui se dirait. La raison derrière toute cette incertitude, voir ce désintérêt, se trouvait dans ce qui s’était produit lors de ta dernière visite. C’était ici que des bribes des ton passé t’étaient revenues, te dévoilant par la même occasion une tristesse que tu ne connaissais pas, celle de perdre un être cher. Le poids de la mort d’une mère que tu ne te connaissais pas t’était resté depuis, tout comme une crainte naissante pour ce qui était du destin des autres membres de ta famille. Étaient-ils ici avec toi ? Étaient-ils mort eux aussi ? Les questions ne faisaient que se bousculer dans ton esprit sans qu’aucune question que te vienne. Sans doute qu’écouter la prédilection t’aurait offert des réponses, mais tu n’étais pas certaine qui s’agissait de ce que tu voulais entendre et ce malgré le fait que les paroles divines trouveraient un certain écho dans ton esprit confus.
L’envie de mettre fin à tout cela par un simple contact finit par te venir. Il suffisait de t’imprégner de l’état d’esprit d’un fidèle plus convaincu, de quelqu’un qui n’avaient pas les mêmes doutes que toi. C’était à la fois si simple et si indésirables. Tu savais que ça ne se faisait pas, tu n’appréciais d’ailleurs pas les torrents d’émotions que cela t’imposait. Tu persistas donc, vacillant entre une attention sérieuse et toute émotion que tu pouvais ressentir. Fort heureusement, tu eus droit à une légère accalmie lorsque ton regard croisa celui de Siobhan un peu plus loin. Un sourire se dessina sur tes lèvres en guise de réponse à ce lui qu’elle t’avait adressé. Ce n’était suffisant pour t’extirper de tes pensées, mais lui parler après la messe ferait sans doute le tour. Restait maintenant à survivre jusqu’à la fin.

Une fois le dernier mot du sermon prononcé, tu ne pus t’empêcher de soupirer de soulagement ce qui te mérita quelques regards noirs de la part des autres fidèles. Oups. Tu ne t’en soucias pas davantage, trop pressée de sortir à l’air libre. Tu savais pourtant que tu ne pourrais pas partir de sitôt, la socialisation après les messes était un élément important pour la communauté. Tu ne t’en dérobais que rarement, mais cette fois l’envie était bien présente. Ou du moins, elle le fut jusqu’à ce que ton regard se pose à nouveau sur Siobhan. Comme précédemment, ton humeur se souleva et un sourire retrouva le chemin de tes lèvres. Son commentaire manqua de te faire pouffer, mais tu retins bravement ton hilarité. Il ne fallait pas trop se dévoiler devant les autres fidèles qui pourraient voir d’un mauvais oeil vos commentaires sur la messe. « À qui le dis-tu. Il aurait continuer, je pense que j’aurais rejoint les soupires. » C’est bien parce que tu parlais à Siobhan que tu te permettais une telle franchise. Tu savais qu’elle comprendrait davantage que n’importe quel autre fidèle même si tu supposais que vous n’étiez pas les seules à partager cette opinion.
À sa nouvelle question, tu t’efforças de camoufler le malêtre que tu pouvais ressentir. Tu avais certes dans l’idée de lui dévoiler ce dont tu t’étais souvenue, mais tu ne pouvais pas non plus lui lâcher la chose si rapidement. Puis, au delà de ton souvenir perturbateur, il y avait le fait qu’elle te présentait comme quelqu’un qui sauvait le monde, ce que tu n’étais pas au fond. Tu balayas ta honte avant de répondre : « Ça peut aller et toi ? » Tu optas pour la vérité, plutôt qu’un quelconque masque, ça ne te ferait pas de mal de t’ouvrir un peu. « Puis, le monde attendra un peu, je préfère discuter avec toi. » Ce qui était vrai en soit, mais il fallait aussi admettre que tu avais une question à lui poser qui te permettrait de faire ton travail sans être au poste. Mais ça pouvait attendre, tu n’étais pas pressée de l’accabler de questions à ce sujet. « Ça te dit qu’on s’éloigne un peu ? » Discuter avec elle était un plaisir, discuter devant un public opiniâtre ne te disait rien qui vaille. Puis, t’éloigner te permettrait aussi d’éviter tout contact intempestif, une nécessité si tu voulais restée concentrée.
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MessageSujet: Re: (siophelia) sea, swallow me.   (siophelia) sea, swallow me. EmptyLun 12 Juin - 5:30





Pouvoir échanger quelques mots fortuits avec Phee, aussi insignifiants et parcimonieux soient-ils, se révélait être parfaitement ce dont elle avait besoin pour mettre ses interrogations en suspens ou du moins diminuer leur présence dans son esprit qui voyait ainsi cette rencontre comme un instant de répit inopiné mais non moins négligeable. Ses lèvres esquissèrent un sourire amusé alors que son amie se plaignait à son tour, soulagée de savoir qu’elle pouvait se permettre une certaine dose d’honnêteté avec la jeune femme sans craindre son jugement, leurs opinions étant similaires. Elle attendait impatiemment que la petite foule qui se pressait hors de l’église se soit dispersée pour véritablement échanger afin de ne pas se faire surprendre en train de prononcer des paroles douteuses ou blasphématoires. « Ça peut aller aussi. dit-elle en haussant légèrement les épaules. Elle aurait pu aller bien pire mais ce qui lui trottait dans la tête la dérangeait suffisamment pour lui gâcher ses journées et écourter ses nuits. Ravie de passer avant le monde. Une moue amusée sur le visage, elle s’empressa d’acquiescer lorsque Ophelia lui proposa de s’éloigner, ravie d’instaurer une distance entre elles et les oreilles les plus indiscrètes. S’avançant vers les quais, elle ne savait pas vraiment par quoi commencer, voulant partager ce dont elle s’était rappelée avec Phee mais l’ensemble lui semblait tellement confus qu’elle n’aurait pas su comment amener le sujet à cet instant. J’aurais préféré qu’il n’insiste pas autant sur notre ancienne vie de péchés, ça me met toujours mal à l’aise d’imaginer ce qu’on a pu faire d’aussi terrible pour mériter l’amnistie amnésique. Les sermons optimistes sont plus agréables à entendre. dit-elle finalement en regardant le soleil iriser la surface de l’eau au loin. Ça me rassure de penser qu’il se trompe, au moins un peu. finit-elle en riant légèrement, dans un effort sûrement vain pour diffuser la tension portée par ses mots. Elle n’aurait jamais osé dire ça quelques pas en arrière où l’on aurait pu l’entendre contre son gré car cela n’avait rien à voir avec une simple messe basse plaisantant sur la messe ennuyeuse, cela venait remettre en cause sa foi bien que certains y opposeront qu’il n’y a pas plus pieux que de craindre ce qu’on nous enseigne. Peut-être que finalement, elle avait fini par croire ces préceptes sinistres malgré tout pour qu’elle en vienne à espérer qu’ils étaient faux. Son cœur semblait se resserrer et son estomac se tordre à chaque fois qu’elle envisageait la possibilité qu’ils cachaient des terribles secrets au plus profond d’eux, tous autant qu’ils sont, voués à éclater tôt ou tard. Voilà ce qui l’inquiétait dans ses bribes de souvenirs énigmatiques, la colère qu’elle avait pu y ressentir l’effrayait car elle ignorait ce qui avait pu autant l’attiser et ce qu’elle en avait pu faire, elle craignait de traîner un fardeau qui lui serait trop insupportable à porter et autant qu’elle souhaitait découvrir le fin mot de l’histoire, autant l’ignorance pouvait être une bénédiction. Il est toutefois ironique qu’il lui ait fallu attendre de se souvenir pour y croire. Enfin, je l’ai pas assez écouté pour pouvoir me plaindre. » Mieux valait éviter les sujets déplaisants s’ils n’étaient pas nécessaires, elle n’avait nullement envie d’aggraver leur journée.


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MessageSujet: Re: (siophelia) sea, swallow me.   (siophelia) sea, swallow me. EmptyMer 14 Juin - 10:59


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siobhan & ophelia

Discuter avec Siobhan avait le don d’offrir un répit à ton esprit confus. Bien qu’il y avait certaines choses que tu préférais qu’elle ignore, de peur de baisser dans son estime, tu savais que tu pouvais être honnête sur la grande majorité des sujets. Tu n’avais pas à faire mine de croire tout ce qu’on racontait dans l’église, tout comme il n’était pas nécessaire de taire tes doutes sur ce qui vous arrivait. Ainsi, lui parler était exactement ce dont tu avais besoin. Cela te permettrait de t’attaquer à ce que le souvenir avait réveiller en toi. Au-delà, tu appréciais simplement sa compagnie si bien que t’arrêter un moment pour lui échanger quelques paroles avec elle ne pouvait que rehausser ton humeur. Comme toi, elle ne vanta pas une forme extraordinaire et tu ne pus que froncer légèrement les sourcils d’inquiétude. Tu décidas tout de même de lui épargner un interrogatoire d’entrée de jeu, jugeant qu’elle partagerait d’elle-même si elle en sentait le besoin. En attendant, tu pouvais lui assurer qu’elle passait bien avant le monde. « Toujours tu sais. » Ça pouvait sembler exagéré, c’était pourtant la vérité bien que ce statut n’était pas réservé à la seule jeune femme. Les gens que tu appréciais passaient avant le reste, c’était une logique qui te semblait évidente.
Vous éloignez du reste des fidèles était une nécessité considérant la conversation qui suivit. Tu ne pouvais qu’approuver ses dires. Il fallait dire qu’à défaut de véritable explication sur votre situation, ces sermons étaient la seule chose à laquelle vous pouviez vous rattacher. De cette source unique, vous ne pouviez tirer que l’idée que vous aviez fait une chose horrible qui justifiait votre amnésie. Ton souvenir avait fait naitre davantage de doutes dans ton esprit à ce sujet. Rien de ce qui t’était revenu pointait à un acte horrible de ta part et pourtant, tu n’avais pas de mal à croire que tu aurais pu vouloir oublier ta vie si elle s’inscrivait dans la même lignée que ce premier souvenir. Peut-être qu’un sermon plus positif aurait pu taire certains de ces doutes…  Quoi qu’il en soit, tes doutes furent relégués au second à la conclusion que faisait Siobhan. « Tu te souviens de quelque chose ? » Cette supposition n’avait rien de spectaculaire sachant que cela s’était produit pour toi aussi. Pour autant, elle ne pouvait qu’attiser ta curiosité. « Pas d’acte horrible à relever ? » Pour être franche, de ce que tu savais de Siobhan, rien ne te disait qu’elle était quelqu’un qui pourrait faire une telle chose si bien que savoir que le prêtre s’était trompé n’était pas si étonnant au fond. L’inverse t’aurait même paru plus étrange, mais vous ne pouviez pourtant pas savoir ce qui se cachait dans votre passé malgré un bref aperçu. Ça ne t’aidait d’ailleurs pas à te faire une idée plus complète sur la chose. Le commentaire que fit alors l’autre jeune femme t’arracha un sourire amusé. « Choix judicieux, je pense que tu t’es évité un mal de tête. » Et toi aussi d’ailleurs, mais il fallait dire que tu n’avais simplement pas eu la tête à te concentrer sur les sermons du prêtre. « Enfin, après je n’étais pas très attentive non plus. » Mais le peu que tu avais entendu t’avait amplement suffit. Tu te rattraperais une autre fois, ce n’était pas les sermons qui manquaient non plus.  
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MessageSujet: Re: (siophelia) sea, swallow me.   (siophelia) sea, swallow me. EmptyJeu 15 Juin - 19:18





L’idée était dérangeante, plus qu’elle n’était déplaisante, pour la simple et bonne raison que l’ignorance ne pouvait déplaire, l’on ne peut juger des actes oubliés de tous mais l’on peut juger leur nature, suffisamment mauvaise pour nécessiter une absolution mémorielle. Cela était dérangeant car cela signifiait que leurs actes avaient été si abjects qu’il avait été décidé de leur en ôter les souvenirs et tous les enfermer dans une même ville, comme un vulgaire troupeau de bétail, annihilé et docile car incapables de se souvenir. Cela était dérangeant car ils étaient entourés de personnes ayant supposément commis des actes assez odieux pour mériter une damnatio memoriae inversée et Dieu savait ce qu’ils avaient pu commettre pour mériter un tel traitement. Et Lui seul savait si ça n’allait pas se reproduire, maintenant qu’ils étaient tous réunis dans un même lieu. C’était dérangeant d’y croire alors elle s’en abstenait, par crainte que ce soit vrai, dans un étrange paradoxe. Mais l’idée qu’ils leur aient été accordé une seconde chance lui semblait aussi risible, trop ridicule pour pouvoir y croire, mais l’idée était charmante alors elle essayait d’y croire, comme si l’on pouvait se permettre de piocher ce que l’on souhaitait dans une religion. Ophelia lui demanda si elle se souvenait de quelque chose et elle voulut lui raconter son souvenir en détails mais elle ne souhaitait pas l’accabler des bribes de sa mémoire incomplètes, un souvenir qu’elle ne parvenait même pas à comprendre dans son intégralité, n’ayant pas toutes les pièces du puzzle sous les yeux. « Je sais pas vraiment, peut-être ? C’est confus. Profaner une sépulture de sa salive, est-ce un acte horrible à relever ? D’autant qu’il le méritait, selon une version d’elle dont elle ne se souvenait plus mais une version d’elle tout de même. Elle l’avait pleuré aussi alors peut-être que cela compensait. Je crois pas. J’en sais rien à vrai dire. Ça m’a donné aucune réponse et j’ai encore plus de questions qu’avant. Elle cesse d’observer les ondulations de l’eau, lâchant l’horizon du regard pour poser ce dernier sur Ophelia, l’incompréhension – ou était-ce de l’inquiétude – au fond des prunelles. Je me suis souvenue d’un enterrement mais je suis incapable de me rappeler qui était le défunt ou comment je le connaissais. Je sais pas ce que ça veut dire. finit-elle dans un soupir, ne s’attardant pas davantage sur les émotions écrasantes qu’elle avait pu ressentir dans cette église vêtue de noir, préférant se confier avec parcimonie pour l’instant, non pas parce qu’elle ne faisait pas confiance avec phee mais parce que cela la rendait vulnérable et que ça l’obligerait à ressentir à nouveau cette peine insoutenable. Elle préfère dévier sur son inattention durant le sermon en plaisantant, riant à la mention du mal de crâne qu’elle s’était épargnée ainsi. Tout va bien? Il était fort possible que l’inattention de la blonde ait simplement été causée par l’ennui profond qu’inspirait le prêtre mais il restait que la possibilité qu’elle avait été occupée à ressasser ses pensées, comme l’infirmière avait pu le faire. Tu te rappelles de quelque chose toi aussi? » Jusqu’à peu, elle ignorait même que l’on pouvait se souvenir de sa vie d’antan malgré les rumeurs qui avaient pu circuler à l’hôpital. Mais peut-être que cela était plus courant que les apparences ne laissaient paraître.


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MessageSujet: Re: (siophelia) sea, swallow me.   (siophelia) sea, swallow me. EmptySam 17 Juin - 5:18


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Découvrir que tu n’étais pas la seule à avoir retrouvé des bribes de ton passé était rassurant. Tu avais eu sensiblement la même réaction lorsque tu avais appris que tout le monde partageait le même sort : celui de l’amnésie. Ça ne t’avait pas spécialement aidé à digérer la chose, mais tu avais tout de même pu y trouver un certain réconfort. C’est peut-être à la recherche de ce même réconfort que tu décidas de questionner Siobhan sur ce qui lui était revenu. Tu hochas la tête lorsqu’elle parla de confusion. Tu ne pouvais que comprendre aux vues de ce que ta mémoire t’avait offert. Toujours plus de questions, mais aucune certitude. Au moins, elle ne semblait pas avoir fait quelque chose qui aurait justifié l’amnésie que vous subissiez. C’était tout de même une bonne nouvelle, bien qu’incertaine. Ton regard se perdit dans les vagues comme si tu espérais y trouver une réponse ou au moins au début. « Qui sait peut-être que les questions font parties de cette nouvelle chance ou une conséquence de nos péchés. » Tu disais la chose avec une légèreté forcée. Comme si plaisanter sur la situation dans laquelle vous vous retrouviez la rendrait plus tolérable. Il n’était pas impossible que soit la vérité. Peut-être que Dieu vous assaillait de ces questionnements pour vous remettre sur le droit chemin… Tu n’y croyais pas, mais ça restait une possibilité.
Puis Siobhan reprit la parole en dévoilant ce qui lui était revenu. Ton regard revint sur elle non sans une inquiétude évidente dans tes yeux. Ce sentiment fit place à de la curiosité lorsqu’elle évoqua un enterrement, peut-être parce que ça te rappelait ton propre souvenir en quelque sorte. Tu ne savais pas plus qu’elle ce que cela pouvait vouloir dire. Tu pouvais formuler des théories, mais en se basant uniquement sur ce qu’elle t’avait dit, il y avait de fortes chances que tu vises à côté de la plaque. « Je ne sais pas si ça veut vraiment dire quelque chose, outre que quelqu’un s’amuse bien à nos dépends. » Peut-être Dieu, peut-être votre propre mémoire. Tu n’en savais rien, mais à quelque part, ça ne faisait qu’augmenter les doutes qui existaient déjà en toi. « Peut-être qu’il faudra attendre de voir si tu te souviens d’autre chose. » Histoire d’obtenir d’autres pièces du puzzle, peut-être même quelque chose de moins confus. Tu aurais voulu lui poser d’autres questions en savoir plus sur ce qui lui était revenu, sur comment elle se sentait, mais tu restas silencieuse alors qu’elle déviait la conversation. Peut-être n’avait-elle pas envie de s’étendre davantage et tu ne pouvais que respecter cela, inquiétude ou non. Plaisanterie à part, tu lui avouas ta propre inattention quant au sermon. Si tu pouvais admettre cela sans crainte, il était plus difficile pour toi d’avouer que tu n’allais pas bien.  À la place, tu hochas distraitement la tête comme si cette réponse vague valait mieux que la vérité. Le masque se brisa quelque peu à la question qui suivit alors que ton regard se fit fuyant pour te permettre de garder une certaine constance. « Oui. » Tu pris une grande inspiration comme pour t’insuffler du courage. « Je me suis souvenue de ma famille… Ma mère était malade, elle s’est sacrifiée parce qu’on n’avait pas l’argent pour tous avoir un vaccin. » Tu répétais les mots que tu avais entendu ton père prononcer. Ta voix se faisait tremblante malgré les efforts que tu mettais pour ne pas laisser la tristesse paraitre. C’était perdu d’avance, tu le savais. Ta gorge se nouait alors que tu te remémorais les quelques bribes de ton passé. « J’ai une soeur aussi… » Ou tu avais. Comment pourrais-tu le savoir ? Voulais-tu même le savoir ? Découvrir que tu avais perdu ta mère avait ouvert une blessure en toi, tu n’étais pas certaine d’être capable d’en encaisser une autre si jamais tu devais apprendre que tu avais perdu cette soeur que tu ne connaissais même pas.  
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MessageSujet: Re: (siophelia) sea, swallow me.   (siophelia) sea, swallow me. EmptyMar 20 Juin - 16:53





L’ensemble était si nébuleux qu’elle ne savait pas sous quel angle l’aborder et de quelle façon en parler pour retranscrire au mieux les émotions qu’elle avait ressenti ce jour-là, sans doute les éléments les plus certains et les plus tangibles de tout son souvenir. Les émotions sont pourtant les choses qui s’effacent le plus avec le temps, ne restant qu’une ombre de ce qu’elles avaient été sans que l’on parvienne à reconstruire parfaitement ce que l’on avait pu ressentir, sauf dans son cas. La jeune femme sourit aux mots qui lui fut offerts par Ophelia en y croyant certainement aussi peu qu’elle, même si ces questionnements pouvaient toujours être le fardeau qu’ils avaient à porter pour ce qu’ils avaient pu faire. Ce serait une bien étrange punition mais Varakes était une bien étrange seconde chance alors ce n’était pas totalement impossible. Elle lui confia l’essentiel de ce qu’elle pouvait dévoiler à propos de son souvenir, les faits aussi maigres soient-ils et c’est en en parlant à voix haute qu’elle se rendit véritablement compte de toute l’incertitude de ce dont elle s’était rappelée. Son récit devait paraître insuffisant aux yeux d’Ophelia, comme il l’était aux siens. « Sûrement, en espérant que ça arrive tôt ou tard sinon ça ne va jamais avoir de sens. » dit-elle avec un sourire, bien qu’il était plutôt triste de devoir attendre quelque chose qui ne viendra peut-être jamais simplement dans le but de savoir ce que l’on a vécu, en devant toujours en attendre plus dans une éternelle insatisfaction pour que le tout devienne compréhensible. Peut-être que quelqu’un s’amusait effectivement de leur infortune et que leur seconde chance n’était en réalité qu’une cour de récréation pour cette entité supérieure, se réjouissant de leurs déboires pour se reconstruire. Après une faible tentative pour égayer la conversation, elle dû se résoudre à retourner la question qui lui avait été posée, par curiosité mais également pour s’assurer qu’elle ne débloquait pas complètement.

Silencieusement, ne souhaitant pas la bousculer, elle écouta Ophelia se confier à son tour avec une voix qui déchantait à l’image de ses paroles malheureuses. Elle ne pouvait imaginer la peine  de découvrir que l’on avait eu une famille pour aussitôt apprendre qu’elle avait été frappée par la disgrâce. « Phee, je suis désolée. C’était une maigre consolation pour ce qu’on venait de lui annoncer mais si elle l’avait peut-être su un jour, elle ne savait plus comment l’on devait réagir à l’annonce du décès d’un parent d’un proche. Ils n’avaient plus de parents ici-bas, alors la question ne se posait pas. Sauf présentement et elle se sentit bête de ne pas pouvoir mieux exprimer sa peine et son empathie envers l’autre jeune femme. Si ta sœur a pu prendre ce vaccin, il n’a rien dû lui arriver de mal. Elle ne pouvait pas le savoir avec certitude et cela lui paraissait sot de vouloir ainsi rassurer Ophelia mais il y avait du réconfort dans l’ignorance car il nous donnait la possibilité d’espérer le meilleur. Pour tout ce qu’on en sait, elle est même peut-être ici quelque part. » Cette fois-ci, ses paroles lui parurent plus solides, suffisamment pour qu’un véritable espoir puisse en émerger. Après tout, l’éventualité que Phee retrouve sa famille à Varakes n’était pas proscrite, il suffisait d’y croire un tant soit peut. Elle-même espérait secrètement que ses proches d’antan déambulent dans les mêmes rues qu’elles, même s’ils ne se rappellent aucunement des uns des autres, simplement pour se sentir un peu moins seule.


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MessageSujet: Re: (siophelia) sea, swallow me.   (siophelia) sea, swallow me. EmptyVen 23 Juin - 15:09


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 Le récit qu’avait fait Siobhan ne t’éclairait pas forcément sur ce qu’avait pu être sa vie avant Varakes. Tu ne pouvais pourtant pas lui demander plus de précisions. Au delà du fait que ça ne se faisait pas vraiment, il y avait la forte possibilité qu’elle n’en ait pas davantage à t’offrir. Si tu te basais sur ta propre expérience, tu ne pourrais pas dire que ces bribes du passé étaient d’une clarté phénoménale. Tu aurais voulu lui offrir des explications, peu importe lesquelles, afin d’éclairer ce qu’elle avait vu, mais sans doute comme elle, tu te retrouvais dans l’incapacité de le faire. La seule chose qui pourrait aider, ce serait d’avoir davantage d’indices, d’autres souvenirs en quelque sorte. Le problème était que cette solution dépendait d’événements qui sortaient complètement du contrôle de Siobhan (ou du tiens d’ailleurs). L’autre jeune femme fit écho à tes pensées avec ce qu’elle disait. « Le plus tôt serait le mieux. » Pour elle du moins, toi tu n’étais pas certaine de vouloir en apprendre davantage sur ta vie d’avant, du moins pas si ça continuait dans la même lignée que la première bribe que tu avais eu. « Mais je me demande ce qui a déclenché ces souvenirs. Tu faisais quelque chose de spécial ? » La question se posait, même si tu doutais que sa réponse puisse t’aider à établir une corrélation quelconque. Après tout, ton souvenir était arrivé sans prévenir alors que tu te promenais simplement avec Adelia. Rien de cette balade n’ayant appelé un tel événement.
Une fois que la question t’avait été retournée, tu t’efforças de relater ce qui s’était passé dans cette vision étrange. Tu aurais préféré pouvoir le faire sans une voix tremblante ou sans démonstration particulière d’une vulnérabilité criante, mais l’un comme l’autre était sans doute au-delà de tes forces. Aux paroles de Siobhan tu forças un sourire sur tes lèvres, aussi peu crédible soit-il. « On y peut rien après tout. » Tu appréciais son empathie même si elle n’aidait pas la peine d’avoir perdu une mère que tu avais découvert du même coup. Tu pouvais certes te rattacher aux points positifs de ton souvenir, la présence de ta soeur et ce père que tu ne connaissais pas plus. Pourtant plus que tout, tu commençais à avoir peur de les perdre eux aussi ou plutôt de les avoir déjà perdu. Pourtant Siobhan avait raison, ta soeur avait eu ce vaccin, il y avait donc des chances qu’elle soit encore vivante. Tu voulais y croire, mais il y avait trop de variables pour que tu y parviennes vraiment. Ce que l’autre jeune femme ajouta par la suite te convainquit davantage et ton sourire se fit plus sincère. « Peut-être, ce serait une belle découverte ça. » Il y avait donc cet espoir qui pouvait germer en toi. Peut-être qu’il fleurirait un jour, peut-être qu’il serait détruit entre temps, mais en attendant ça t’apportait un certain réconfort. « Si ça se trouve tous nos proches sont ici. » Ce n’était pas une hypothèse impossible, après tout, vous pourriez tous être liés et n’en savoir rien. Vous pouvez bien espérer que ce soit le cas, pas que ça augmenterait vos chances de les retrouver. Il y avait aussi la question du après, les retrouver était une chose, mais il n’y avait aucune garantie qu’eux se souviennent de vous.

Histoire de chasser ce nuage qui plombait ton humeur, tu décidas d’entrer dans le vif d’un autre sujet. Il était tout aussi délicat, mais au moins, tu n’aurais pas l’impression que ton coeur allait explosé de tristesse. « Je peux te poser une question ? » Peut-être que ton entrée de jeu était pire que la question que tu allais lui poser, mais tu ne voulais pas non plus y aller trop directement.
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MessageSujet: Re: (siophelia) sea, swallow me.   (siophelia) sea, swallow me. EmptyMar 27 Juin - 11:05





Comme le disait Ophelia, plus tôt elle en apprendrait plus sur sa vie d’antan mieux ce sera, probablement, à moins qu’elle n’apprenne des noirs secrets à son propos qu’elle aurait préféré garder scellés dans son esprit sans jamais ne pouvoir y accéder à nouveau. Certaines choses sont trop sombres pour voir la lumière du jour. Mais elle ne pouvait pas savoir s’il y avait de quoi regretter son amnésie tant qu’elle ne se souvenait pas et la graine qui avait germé dans son esprit grâce à ce seul et unique souvenir, suscitant davantage de questions que de réponses, ne la laisserait jamais se reposer pleinement sans avoir le fin mot de l’histoire. Mais la question de Phee soulève une autre interrogation, une à laquelle elle n’avait pas pensé, sans doute trop occupée à savoir ce que signifiait cette bribe de mémoire qui avait ressurgi de manière incongrue alors que, non, elle ne faisait rien de spécial. « Non, absolument rien qui sorte de l’ordinaire. J’étais à l’hôpital en train d’accueillir un bénévole et ça m’est venu, sans qu’il me semble qu’il y ait un rapport entre les deux. » Elle repensa à la conversation qu’elle avait eue avec Laugh et bien qu’elle se soit mal terminée, au point qu’elle n’a même pas cherché à le croiser à nouveau ou se préoccuper de son évolution au sein de l’hôpital, rien ne pouvait justifier qu’elle se rappelle d’un enterrement. Elle fut toutefois soulagée d’apprendre qu’elle n’était pas la seule à s’être souvenue d’une partie de son passé, même si ce sentiment fut vite étouffé par celui de la culpabilité, s’en voulant de faire revivre à Ophelia un moment douloureux. Elle avait perdu toute idée de la notion de figure parentale mais cette dernière semblait si sacrée que la perte d’un tel être cher ne pouvait qu’être déchirante, surtout vu les circonstances ayant engendré son décès. Un acte noble mais ô combien coûteux pour ceux que la mère de Phee avait laissée derrière elle. Elle fit part de ses condoléances à son amie, maladroitement, n’ayant aucune idée de la manière d’aborder la chose. Il lui était arrivé de devoir les exprimer aux proches des patients décédés à l’hôpital mais cela avait toujours été des inconnus, non des personnes auxquelles elle tenait véritablement.

Elle tenta de la rassurer comme elle le pouvait et si ces paroles semblaient de maigre réconfort, sa proposition selon laquelle leurs familles et leurs anciens amis se trouvaient peut-être parmi eux, quelque part dans cette vaste ville, lui mit du baume au cœur, suffisamment pour que l’idée lui paraisse tangible à ses yeux et même à ceux d’Ophelia qui lui offrit un sourire. « C’est vrai que ce serait une bien agréable surprise. Même si c’est étrange de se dire que l’on peut passer à côté de quelqu’un qui nous était cher sans le savoir, ça a quelque chose de réconfortant. Ses lèvres s’étirèrent en un sourire discret mais empli d’optimisme. Elle s’arrêta toutefois à ces mots, craignant de prononcer des paroles malheureuses qui pourraient remettre en question le brin d’espoir que leur conversation avait suscité. Elle opta donc pour le silence alors qu’elles continuaient de marcher le long des quais mais le silence fut de courte durée puisqu’il fit briser par une question qui ne faisait qu’en annoncer une autre, le genre d’interrogation qui ne fait généralement jamais bon signe d’entendre mais elle doutait réellement que ce que Ophelia souhaitait savoir lui porte préjudice. Oui, bien sûr. Je t’écoute. » Malgré tout, elle ne pouvait s’empêcher d’avoir une pointe d’appréhension dans sa poitrine durant ces quelques secondes pendant lesquelles seul le flot de l’eau pouvait se faire entendre.


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MessageSujet: Re: (siophelia) sea, swallow me.   (siophelia) sea, swallow me. EmptyMar 4 Juil - 6:06


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Votre quête pour vous retrouvez pleinement ne faisait que commencer. Le penser était une triste réalisation, d’autant plus que vous n’aviez pas vraiment de contrôle sur ce que vous pouviez découvrir. Espérer que Siobhan apprenne de nouveaux éléments le plus tôt possible était une chose, mais faire quelque chose pour que ça arrive en était une autre. Trouver ce qui déclenchait ces souvenirs semblait la seule voie qui vous était ouverte. Le problème ? C’est que la réponse que tu reçus ne fit qu’un écho à ce qui s’était passé pour toi à savoir rien de spécial. Un événement extérieur, un moment extraordinaire vous aurait davantage aidé puisque vous auriez pu essayer de reproduire une telle chose. L’ordinaire n’était pas utile puisque cela voulait (probablement) dire que c’était une question de chance avant tout. « C’est la même chose pour moi. Je discutais avec Adelia près de l’Église… » À priori, il n’y avait aucun lien entre votre légère discussion et ce qui t’étais revenu. Le seul lien éventuel serait qu’elle était ta soeur, mais tu savais qu’espérer une telle chose était une mauvaise idée. Trop d’espoir ne te ferait que du mal. Le simple fait de te remémorer ce que tu avais vu était déjà suffisamment douloureux. Tu ne savais pas quoi en faire. Découvrir une famille aurait été une joie si ta mère ne t’avait pas été arrachée l’instant d’après. Il te faudrait sans doute du temps pour digérer la chose. En attendant, tu ne pouvais que te rattacher à des petites espérances ou attendre que d’autres souvenirs viennent éclairer la situation dont tu n’avais vu que le dénouement. La possibilité que ta soeur soit à Varakes comme toi était une éventualité rassurante, une sorte de baume au coeur. Peut-être que c’était te mettre dans une position où la vérité te ferait encore plus de mal, mais en attendant, l’idée que vous pourriez retrouver vos proches ici était la seule ancre sur laquelle tu pouvais te rattacher. Comme le faisait remarquer Siobhan, c’était aussi une perspective étrange. Essayant de chasser ton mauvais souvenir et la tristesse qui t’avait envahi lorsque tu l’avais décrit, tu optas pour une vague plaisanterie : « Si ça se trouve on se connaissait avant tout ça. » Ce n’était pas impossible, mais vous ne pouviez pas vraiment le savoir. Tu aurais bien voulu te laisser bercer par l'espérance que Siobhan soit en réalité la soeur que tu avais perdu, mais ça semblait être une hypothèse un peu trop farfelue. Enfin, c’était de toute façon la seule chose que tu avais, que tout le monde avait ici, des espoirs, des hypothèses, mais surtout des interrogations.

Parlant d’interrogation, tu t’étais décidé à lui poser une question sans rapport avec votre précédente conversation. Ça concernait en réalité ton travail et le sien, mais surtout une enquête qui était en cours. « Il y a une enquête qui a été ouverte concernant les Royals Cobras. Ils se sont procurés des médicaments sous ordonnance… » Tu ne savais pas à quel point tu pouvais t’étendre sur l’enquête en cours, quand bien même tu étais convaincue que Siobhan n’avait aucun rapport avec cette histoire. Autant y aller directement avec la question que tu avais pour elle. « Mon partenaire a été chargé de l’enquête et ses soupçons l’ont poussé vers l’hôpital. Comme tu y travailles, je me demandais si tu savais quelque chose. » Pour l’instant, l’enquête n’en était qu’à ses débuts, faire le lien avec l’hôpital avait été assez simple considérant qu’en temps normal les médicaments sous ordonnance ne courraient pas les rues. Restait à identifier le ou les fournisseurs. Sans doute qu’une bonne enquête aurait suffit à le faire, mais tu avais appris depuis le temps que t’adresser à des personnes qui pouvaient en savoir plus était souvent l’option la plus simple. Puis, tu faisais confiance à Siobhan, il était donc aisé de te tourner vers elle.
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MessageSujet: Re: (siophelia) sea, swallow me.   (siophelia) sea, swallow me. EmptyMer 5 Juil - 14:53

SOUVENIR DE siobhan
Tu sais pas pourquoi t’es là. Pourquoi tu t’es forcée à y aller. Tu savais que ça allait mal finir. Pourquoi ? Parce qu’ELLE allait être là. Parce qu’ELLE t’avait envoyé un message directement. Elle savait pourtant que tu la détestais, que le moins tu avais à partager son air, le mieux tu te sentais. Elle n’était quand même pas assez stupide et aveugle pour voir que la jalousie te consumait entièrement quand tu étais en sa présence. Qui plus est, ça ne faisait pas assez longtemps depuis l’enterrement pour que tu en sois complètement remise. Ton chéri six pieds sous terre, ce fiancé qui t’avait trahi, qui t’avais délaissé. Celui qui avait jeté ton amour par la fenêtre pour une femme qui ne l’avait jamais regardé. Tu rumines, prêtes à lui dire d’aller se faire foutre, parce que non seulement elle te demandait de la rejoindre dans un café, mais qui plus est, elle te faisait attendre. Ton regard, rendu noir par la colère se braque sur la porte quand tu vois sa chevelure rousse dans la porte d’entrée. Elle est à peine assise devant toi que tu laisses ton agressivité sortir. « Qu’est-ce que tu me voulais ? » Son regard est surpris par ta raideur, par l’amertume qui semble te bouffer de l’intérieur. Ses yeux sont rougis par les larmes et deux demi-cercles plus foncés se cachent sous une mince couche de maquillage. Elle est ton miroir et ça ne fait que t’énerver un peu plus. « Ce que j’ai à te dire risque de te sembler fou, mais écoute-moi jusqu’au bout. » Malgré l’envie si forte d’être de mauvaise foi et de l’abandonner là, son regard affolé et son ton effrayé attisent ta curiosité. « Fais-vite alors. J’ai autre chose à faire. » Elle hoche la tête rapidement avant de commencer son histoire du début, alors qu’elle était dans sa douche.

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MessageSujet: Re: (siophelia) sea, swallow me.   (siophelia) sea, swallow me. EmptyDim 9 Juil - 14:47





Si elle pouvait se fier uniquement à leurs expériences cumulées, il semblait que leur mémoire ne se révélait avec parcimonie sans réelle explication, sans qu’elle ne soit sollicitée ou bousculée par des événements qui en rappelleraient d’autres. Elle ne fait que s’amuser à leurs dépens, leur projetant des instants qui n’étaient plus à des moments où ils n’avaient rien demandé, lorsqu’ils vaquaient à des occupations qui n’avaient pas lieu à être interrompues de la sorte, les laissant penaud et avide d’en savoir plus sans le moindre pouvoir à cet égard. La colère et la peine qu’elle avait ressentie lors de son premier souvenir, elle les avait déversé sur ce stagiaire qui n’avait rien demandé lui non plus, même s’il aurait sans doute été plus judicieux qu’il ne partage pas aussi aisément ses affiliations particulières avec des inconnus. Elle avait perdu quelqu’un elle aussi, à l’image d’Ophelia mais contrairement à cette dernière, elle ignorait tout de la personne qui avait été enterrée sous ses yeux. Mais à en voir l’expression sur le visage de son amie, peut-être en valait-il mieux ainsi, de ne pas savoir pour qui elle pleurait plutôt que de savoir qu’elle avait perdu une mère dans de telles conditions. Malgré tout, elle fait son possible pour redonner de l’espoir à l’autre jeune femme avec quelques paroles certainement maladroites ; aussi malheureux soit son souvenir, il lui apprenait également qu’elle avait d’autres membres de sa famille qu’elle pouvait avoir l’espoir de retrouver et c’est une pensée suffisamment réjouissante pour vouloir s’y accrocher. Pour tout ce qu’elles en savaient, elles pouvaient côtoyer bon nombre de personnes qui leur étaient maintenant inconnues mais qui avaient pu signifier tant de choses avant qu’elles ne perdent leur mémoire. Comme le faisait remarquer Ophelia, il était même possible qu’elles s’étaient déjà rencontrés auparavant, dans d’autres circonstances que sur les bancs d’une Église. « J’espère qu’on s’entendait bien. » glisse-t-elle avec un sourire amusé mais sincère en direction de la blonde. Ce serait une grande coïncidence mais non moins plaisante car en outre de retrouver quelqu’un de son passé à Varakes, cela signifierait qu’il était possible de retrouver ses proches dans ces lieux, ce qui serait sans doute la meilleure nouvelle qu’elles pourraient avoir ici.

La conversation prit toutefois un ton sérieux lorsque la jeune femme lui demanda si elle pouvait lui poser une question, une phrase qui n’est pas toujours bon d’entendre mais qui ne pouvait être bien dramatique dans cette situation, du moins l’espérait-elle, d’autant qu’il pouvait simplement s’agir d’une interrogation sur ces souvenirs qui ne cesseraient pas de les hanter de sitôt. Mais en réalité, la question fut tout autre et peut-être qu’elle aurait dû s’en inquiéter davantage au lieu de penser qu’elle ne risquait rien car voilà que la blondinette lui demande quelque chose qui la met en mauvaise position. Parce que ces médicaments sous ordonnance que les Royal Cobras se sont dégotés, elle a bien une petite idée de leur provenance, sauf que ça elle ne peut pas se le permettre de le dire à Ophelia pour la simple et bonne raison que c’est son boulot d’empêcher les trucs illégaux et cette petite affaire improvisée entre elle et le gros bras des Cobras n’avait rien de bien légal. Forcément, ils se doutent que ces médicaments ont été récupérés à la source et qui mieux qu’une infirmière peut renseigner sur les allées et venues à l’hôpital. Elle l’a compris avant qu’Ophelia ne lui dise où elle veut en venir et de toute manière elle n’entend même plus car ses paroles se mettent en sourdine et son visage disparaît de l’horizon. Elle n’a rien demandé non mais la voilà dans un café et non plus sur les quais, l’impatience la rongeant alors qu’elle attendait cette personne qui finit par arriver, bien trop tard à son goût, et elle aurait voulu la frapper là, devant tous ces gens, sans savoir pourquoi avant que ses pensées ne s’affolent et se bouleversent. Et tout prend sens, elle est presque heureuse de comprendre, enfin, à l’image d’une gamine qui jubile parce qu’elle a réussi à assembler des pièces du puzzle sans prendre le recul nécessaire pour se rendre compte qu’elle n’a raccordé qu’une infime partie du tableau gigantesque qu’est sa vie. Pendant un instant, cela suffit même à consoler sa peine car dorénavant elle sait ce qu’elle a perdu et elle sait pour qui elle a pleuré. Un homme qu’elle a aimé mais qui l’a abandonné, la laissant seule sans aucun état d’âme avant même d’avoir cassé sa pipe, en ayant préféré une autre sans se soucier de savoir qu’il lui briserait le cœur au passage, son cœur qui s’étouffe par le chagrin et qui propulse du sang chaud dans ses veines comme pour l’inciter à casser la gueule de la poupée qui n’était rien de moins qu’une voleuse à ses yeux et qui se tenait là, juste devant elle, assez près pour qu’elle teinte de carmin sa jolie gueule d’albâtre. C’est ce qu’elle veut désespérément mais elle s’en abstient car c’est sans doute mal vu de battre une veuve, aussi jouissif que cela puisse être, et cela ne le fera pas revenir. Et quand bien même cela permettrait un tel miracle, il préféra la marionnette défigurée échouée au sol qu’elle et ce serait trop dur à supporter. Alors, elle ne la touche pas et résiste à l’envie de se tirer de là pour écouter ce qu’elle a à dire et elle veut tellement savoir ce qui mérite de la supporter suffisamment longtemps pour l’entendre mais elle en est privée, les cheveux roux de la jeune femme se tintant de blond alors qu’elle bascule dans sa nouvelle réalité à nouveau.

La brunette secoue la tête pour chasser de son esprit les pensées qui affluent, pour tenter au mieux de se concentrer sur ce que son amie venait de lui dire, espérant que son absence n’avait pas été remarquée outre mesure et que si elle l’avait été, elle n’avait pas causé la blonde à se poser des questions sur ses liens avec cette affaire qui ne la mettait pas en valeur, du moins selon les yeux qui se posaient dessus. « Pardon, j’étais en train de réfléchir... Reprenant ses esprits peu à peu, elle se tourna vers la policière en tentant tant bien que mal de trouver les bons mots. Non, j’ai rien remarqué qui sortait de l’ordinaire. Mais s’ils se sont procurés des médicaments là-bas c’est qu’ils ont dû mettre la main sur une carte électronique pour accéder aux réserves mais ça on est nombreux à en avoir ; le personnel médical comme certains agents d’entretien… Puis qui sait ce qui peut se refiler au noir... Son regard se pose sur le sien comme si cela l’aiderait à passer entre les mailles du filet, bien qu’elle soit honteuse à l’idée de tromper ainsi son amie qui méritait davantage d’honnêteté. Désolée, je suis pas d’une grande aide. » Des plates excuses qui se veulent toutefois sincères, cherchant ainsi à s’excuser indirectement de ne pas pouvoir lui dire toute la vérité.


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MessageSujet: Re: (siophelia) sea, swallow me.   (siophelia) sea, swallow me. EmptyDim 16 Juil - 15:32


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Il ne semblait pas y avoir de situations particulières à l’origine de vos souvenirs ou du moins c’était ce qu’il ressortait de vos expériences. Tu savais que t’arrêter sur une conclusion en te basant uniquement sur ce que vous aviez vécu était dangereux. C’était des plans pour que ta déduction soit bien trop hâtive, donc qui serait probablement fausse. Tu ne pouvais pourtant pas t’en empêcher, l’idée de trouver la cause de ces escapades dans le passé étant trop envahissante pour que tu n’y penses pas par moment. Il faudrait certes que tu demandes à d’autres personnes ce qu’ils avaient vécu, mais c’était un sujet sensible que tu n’osais pas forcément aborder. Il était hors de question de le faire à l’Église. Si votre conversation risque de vous attirer de mauvais regard de la part des autres croyants, évoquer directement des souvenirs avec eux ne serait qu’une tragique idée. Il faudrait donc que tu te tournes vers des personnes de confiance, quand bien même tu n’avais jamais vraiment cet épineux problème avec eux avant ce jour. Cela dit, ce besoin de les questionner à ce sujet n’était pas uniquement motivée par l’envie de découvrir la cause de vos souvenirs, mais aussi par le vague espoir que vos souvenirs s’emboitent d’une façon ou d’une autre. C’était un maigre espoir que Siobhan avait réussi à faire naitre en toi, mais tu t’y rattacherait pour l’instant. Il fallait dire que la possibilité de tomber sur quelqu’un de ton passé était encourageante, encore plus quand tu contemplait la vague possibilité que Siobhan puisse être l’une de ces personnes. Son commentaire fut naitre un sourire plus franc sur tes lèvres. « Je n’en doute pas. » À vrai dire, tu n’en savais rien, mais dans ta naïveté, tu n’avais pas voulu penser à la possibilité que quelqu’un que tu appréciais à Varakes n’aurait pas fait parti de ceux que tu appréciais avant. C’était pourtant une véritable hypothèse à laquelle tu serais sans doute confrontée un jour. Avec de la chance, ce ne serait pas avec Siobhan, mais tout cela était bien hors de ton contrôle.

Ce qui était pourtant dans ton contrôle était la situation actuelle - du moins pour l’instant. Tu t’efforçais donc de l’améliorer, notamment par ton travail qui, malgré tes agissements plus ou moins légaux, devait tout de même aider certaines personnes à Varakes. Peut-être était-ce pour atteindre cet objectif que tu avais décidé de te tourner vers Siobhan avec des questions sur une enquête. L’autre jeune femme semblait bien placée pour t’aider et tu espérais trouver dans cette discussion une piste qui te permettrait d’arriver à une conclusion de cette enquête. Tout ce qui touchait aux Cobras était plus problématique, du moins pour toi, mais puisque personne ne t’avait demandé de taire cette enquête tu comptais bien aider Noa à en atteindre le fond. Exposant de façon large le creux de l’enquête, tu attendis une quelconque réaction de sa part. Le silence qui suivit t’inquiéta légèrement. Tu ne pensais pas qu’elle pouvait être mêlée à cette histoire, mais quelque chose semblait clocher. Tu ne savais quoi et tu eus presque envie d’imposer un bref contact physique pour découvrir ce dont il en retournait. Tu repoussas pourtant cette idée, la dernière chose que tu voulais, c’était bien t’inviter dans ton esprit et ainsi potentiellement briser la confiance qu’il y avait entre vous. Il te fallait donc attendre, l’inquiétude se frayant un chemin jusqu’à ton visage.
Tu n’eus pas à attendre bien longtemps avant que ton interlocutrice ne ressorte de son mutisme. Tu secouas légèrement la tête. « Ne t’en fais pas. » En revanche, toi tu t’inquiétais, bien que tu gardais cet état d’esprit pour toi. Elle répondit ensuite à ta question, ne t’offrant pas la piste miracle que tu avais espéré. Certes, les cartes électroniques étaient une piste viable, à voir si Noa n’y avait pas déjà pensé. Peut-être ces cartes étaient-elles identifiées ? Si tel était le cas vous pourriez peut-être procéder par élimination avec les registres de l’hôpital. Puis, il y avait aussi l’option de chercher qui ramenait les médicaments chez les Cobras… Ce n’était pas la piste que tu préférais, mais ça restait une option. Siobhan te tira de tes pensées en s’excusant et tu secouas la tête à nouveau. « Ce n’est pas grave. J’aurais été étonnée de te découvrir au centre de cette histoire. » Si seulement tu savais. Ça importait peu, tu avais pris une chance en lui en parlant, dans l’espoir de découvrir quelque chose. « On demandera l’accès aux cartes électroniques et aux autres registres. Qui sait peut-être que tu m’auras donné la bonne piste. » Tu n’en savais rien à vrai dire, mais il était rare que les enquêtes se réglaient si rapidement de toute façon. Puis, en cet instant précis, l’enquête avait été reléguée au second plan par l’inquiétude que tu avais ressenti. Ce sur quoi tu préféras t’attarder, quitte à changer la conversation : « Mais ça va ? T’avais l’air ailleurs… » Si tu avais été du genre méfiante, sans doute que tu aurais pu y voir un lien avec votre discussion. Sauf que ça n’avait pas été le cas, il n’y avait que de l’inquiétude dans ton regard, aucune suspicion.  
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MessageSujet: Re: (siophelia) sea, swallow me.   (siophelia) sea, swallow me. EmptyLun 24 Juil - 12:19






Espérant sincèrement que son absence n’avait pas été remarquée ou du moins qu’elle ne serait pas interprétée comme un temps de réflexion afin de construire un mensonge de toutes pièces, ce qui n’était absolument pas le cas même si cela aurait pu s’avérer juste si un souvenir ne lui était pas tombé dessus entre temps. Mais Phee était sûrement trop aimable à son égard pour qu’elle vienne tout de suite à s’imaginer qu’elle était coupable, ce qui lui faisait d’autant plus mal au cœur à l’idée de lui mentir en pleine face, à cette amie qu’elle ne voulait pas perdre pour quelques cylindres oranges remplis de pilules. Toujours troublée parce qu’elle venait de se rappeler à propos du macchabée, à propos d’eux, elle ne pouvait se permettre de perdre encore plus de temps pour répondre à la blondinette qui la regardait déjà d’un air inquiet et vu son état, elle n’aurait rien inventé de bien formidable de toute manière. Elle préféra opter pour la simplicité, et une partie de la vérité par la même occasion, en évoquant les cartes électroniques permettant au personnel de l’hôpital d’avoir accès à certaines pièces qui leur étaient réservées. Après tout, c’est avec un tel badge que tout cela avait commencé ; si Carmélo ne s’en était pas procuré un et qu’elle n’était pas tombée sur lui pendant qu’il faisait ses emplettes, elle ne se retrouverait pas à avoir cette conversation avec Ophelia ou, du moins, elle n’aurait pas à la duper de telle manière. Ça lui aurait aussi évité de voir sa gorge capturée dans l’étau qu’était la main du Cobra mais c’était tout autre chose. La brunette s’excusa également de ne pas pouvoir l’aider davantage, craignant d’en faire trop ou d’être trop précise et que cela se retourne contre elle.

Continuant de la regarder droit dans les yeux sans ciller, elle lui adressa un faible sourire qui se voulait désolé de ne pas pouvoir l’aider davantage mais qui était en réalité désolé de la situation, ayant l’impression de se prendre un coup dans la poitrine la vidant de l’air dans ses poumons à la mention que son amie aurait été étonnée de la découvrir au centre de tout cela. Elle espérait sincèrement qu’Ophelia ne vienne jamais à connaître la vérité car il lui serait trop douloureux de reconnaître en face qu’elle avait abusé de sa confiance, outre les conséquences que cette découverte pourrait engendrer pour le casier de l’infirmière. Secrètement, elle espérait aussi qu’avec tous les méfaits commis dans cette ville de damnés, le collègue d’Ophelia finisse par avoir trop à faire pour continuer d’enquêter sur ces médicaments portés disparus, surtout qu’elle s’assurait toujours de n’en prendre que quelques-uns à la fois, sans jamais en prendre trop pour que cela ne porte pas préjudice aux patients de l’hôpital. Dans le fond, elle estimait que ce qu’elle faisait était un mal pour un bien et que certes, elle ne peut qu’être réduite au rang de voleuse, au moins son butin est utile et permet d’aider des pauvres gens. Enfin, là encore, c’est ce qu’elle espérait et ce qu’elle se disait surtout pour se rassurer suffisamment pour qu’elle puisse dormir le soir. « Oui, bonne idée. » En réalité, savoir qu’ils aillaient vérifier les registres et chercher à avoir accès aux badges électroniques lui insuffla un vent de panique qu’elle chassa aussitôt ; elle était infirmière, il n’avait rien de louche dans le fait qu’elle dispose d’une de ces cartes ni rien de suspect dans ses allées et venues, ce n’est pas ça qui devrait la jeter aux loups.

Elle fut presque soulagée lorsque Ophelia lui demanda si tout allait bien, lui permettant ainsi de changer de sujet de conversation même si pour cela elle devait plonger à nouveau dans les méandres de sa mémoire. « Oui, je vais bien, t’en fais pas. Elle la regarda avec affection un instant avant de secouer légèrement la tête avec un sourire triste aux lèvres et de continuer. Je me suis juste rappelée de quelque chose d’autre... Mais rien de grave. s’empressa-t-elle d’ajouter pour ne pas inquiéter la policière davantage. Tu sais l’enterrement dont je t’ai parlé ? Je crois que c’était celui de mon ex-fiancé. Cela lui paraît bizarre de prononcer ses mots et pendant un instant, le visage de la rousse se superpose à celui d’Ophelia, cette femme qu’elle détestait tant car elle lui avait volé ce qui avait le plus compté pour elle. Secouant la tête encore une fois, une sonnerie retentit et après avoir lu le message qui s’affichait sur l’écran de son téléphone sorti de sa poche, manquant de lâcher un juron au passage, elle releva les yeux vers la blonde. Je suis désolée Phee, je dois y aller. Le devoir m’appelle ! Ses lèvres esquissèrent un sourire amusé pou aller de pair avec sa plaisanterie et une fois avoir dit au revoir à son amie, lui proposant de mieux lui expliquer son souvenir la prochaine fois qu’elle se verrait, l’infirmière partit rapidement en direction de l’hôpital où le devoir l’appelait.


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