Need you ◇ Psydow

Need you

Psycho & Shadow

Need you. J'suis chez moi. Ready. Je regarde mon téléphone qui vient tout juste de vibrer dans ma poche et lorsque je vois ton nom s’y afficher, je n’suis pas réellement surpris. Sans que tu sois le seul à me contacter, disons que t’es un des rares qui le fasse comme ça plutôt que de venir me voir en personne. C’est notre technique à tous les deux, notre entente. Un sms et l’autre se ramène sans poser de question. C’est parfait si vous voulez mon avis, comme ça, on n’se fait pas chier avec des sentiments inutile ou du blabla dont tout le monde se fou complètement.

Heureusement pour toi, j’suis totalement libre et peux me ramener immédiatement. Si j’avais été au boulot, tu aurais dû attendre un peu, mais là, j’étais simplement perché sur le toit de mon immeuble à regarder les oiseaux sur le port. Rien de palpitant alors cette distraction sera la bienvenue. Je descends de mon perchoir et passe rapidement par mon appart pour une douche tout aussi rapide avant de faire les quelques pas qui me séparent de ton appartement voisin du miens. Je toque une fois et enfonce les mains dans mes poches, attendant sagement que tu ouvres pour me laisser entrer.

Lorsqu’enfin la porte s’ouvre, c’est ta chevelure pratiquement blanche que je remarque en premier. Tes cheveux m’ont toujours fasciné. Est-ce naturel chez toi? À en voir ton teint, c’est probablement le cas. Malgré tout, je ne peux m’empêcher de croire que tu utilises un blanchissant. « Hey. » Je te regarde droit dans les yeux et entre en refermant derrière moi.

Need you

Psycho & Shadow

Au pris avec une pulsion charnelle insatiable, j'ai pris la décision de lancer un appel à l'aide à l’Apollon qu'est Shadow. En effet, je viens de terminer un contrat particulièrement chiant et j'ai besoin de me détendre. Tuer un jeune homme fichtrement beau c'est toujours chiant. Quoi que je comprenne ma cliente de vouloir se débarrasser du mec qui a violer sa soeur... Mais il faut dire que dans toute cette ville peu de mecs sont aussi bien foutus que Shadow et il n'a pas son pareil quand on en vient à l'art du lit. Nous avons déjà une entente, pas de superflu, on va direct au but. Je prends une douche pour tuer le temps (et pour d'autres raisons évidentes) avant qu'il arrive. C'est lui qu'il me faut.

En étant Dauthus j'ai l'avantage de pouvoir contrôler complètement les processus biologiques de mon corps (avantage incontestable lors d'une baise). Des détails qui pourrait sembler banals pour certains sont en fait issus de processus que j'ai moi même enclenchés. Certes, je tente de ne pas avoir l'air d'un déterré, mais je n'utilise pas mes dons pour avoir l'air plus attirant. Quoi que je ne me considère pas repoussant non plus, au contraire. Mais je me concentre sur la productivité plutôt que l'esthétique. J'ai arrêté la production de kératine dans mes cheveux et ma peau, je garde la masse musculaire minimale pour avoir une certaine puissance tout en gardant un poids et une silhouette plus adaptés aux acrobaties et à la vitesse qu'aux exploits de force et j'essaie de voir si je suis capable de réduire les processus d'oxydation de mes cellules pour vivre plus longtemps. Mais je peux voir comment certaines personnes peuvent trouver attirant le grand mec mystérieux à la carrure mince et aux cheveux aussi pâle que son teint. Si seulement ils savaient ce qui vient avec, ils prendraient leurs jambes à leur coup! Autre point positif sur Shadow, on en sait pas beaucoup l'un sur l'autre. C'est peut-être mieux ainsi, surtout pour moi... Je sors de la salle de bain, une serviette autour des hanches et c'est avec plaisir que j'entends la charnière m’annoncer l'arrivée de quelqu'un.

« Hey. » me lance le bellâtre en pénétrant la porte qu'il s'empresse de fermer. Je plonge mon regard dans le sien en me mordant la lèvre inférieure. Je ne dit pas un mot et je le plaque contre la porte avant d'apposer mes lèvres au siennes. J'introduit un jeu de langue après quelques répétitions et je glisse ma main sous son haut. Quand j'ai envie, j'ai envie! On ne s'éternisera pas sur les salutations.

Need you

Psycho & Shadow

Tu ne prends pas même la peine de me saluer, de me retourner mes paroles, tu me plaques directement contre la porte derrière moi pour mieux m’embrasser. Après tout, c’est exactement comme ça que ça se passe à peu près chaque fois. J’ai aucune idée pourquoi tu m’as fait venir, si c’était simplement par ennuis ou parce que t’avais envie d’me voir. Si c’est suite à une mauvaise journée ou plutôt à une très bonne et t’avais envie de célébrer. Dans tous les cas, le résultat sera sensiblement le même avec une vibe différente, un point c’est tout. Sans avoir à demander, j’ai finis par comprendre de par ton attitude, ta férocité et l’intensité de tes faits et geste dans quel état d’esprit tu te trouves lors de nos rencontres. Je n’suis peut-être pas mentalist, mais je n’ai pas besoin de l’être pour te cerner maintenant.

Tes lèvres contre les miennes, ta langue qui valse dans ma bouche et tes mains sous mon t-shirt me laisse croire que tu es particulièrement impatient aujourd’hui. J’approfondis le baiser, répond à ton corps qui appelle le miens et te presse un peu plus contre moi, sentant rapidement ton intimité qui s’éveille entre nos deux corps. Faut dire, c’est pas exactement ta serviette qui arrivera à cacher ton membre. T’es un dauthus toi aussi, je l’sais bien, mais je sais aussi que t’as pas besoin de ça pour, disons, augmenter tes capacités sexuelles. C’est pas pour rien que j’aime autant venir ici. T’es doué dans c’que tu fais parce que t’aimes le faire et que t’y prend goût. En même temps, j’peux pas faire genre je le fais que pour te rendre service. J’aime ça tout autant que toi, sinon plus. Le sexe, c’est libérateur. Alors pourquoi conserver toutes ces tensions inutilement quand on peut simplement se soulager après un échange de texto?


Les doigts plantés dans la peau tendre de tes hanches, je te pousse juste assez pour que tu recules et me permette d’inverser les rôles. Je tourne et t’entraîne avec moi, te plaquant à mon tour contre la porte. Rapidement, j’attrape ta main libre et la tient au-dessus de ta tête. Mes lèvres quittent les tiennes et glissent vers ton cou lorsque je te sens te raidir comme si quelque chose te prenait par surprise.

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Psycho & Shadow

Comme à son habitude, Shadow prend le dessus. Il met ses mains sur mes hanches afin d'inverser les rôles puis il m'embrasse dans le cou avec ferveur en me liant les mains de la sienne. Je profite de la sensation que son toucher me procure, de la chaleur de sa bouche sur ma peau, quand tout à coup, comme un éclair, une partie de moi s'éveil.

Comme si on avait allumer une ampoule au beau milieu de nul part. Je... me souviens? Je sais clairement que c'est arrivé, que j'étais là, que c'était moi... À force de passer mon temps à me changer les idées, j'ai finit par oublier cette possibilité, celle que j'avais un passé, que j'avais vécu. Et pourtant ce souvenir ne colle pas... Ce n'est qu'une lueur dans un océan de ténèbres. Je ne sais même pas qui est mort et je suis triste. Je ne sais même pas qui est ce cousin et je le hais. Je ne sais rien mais je ressens ces choses avec une telle intensité que je ne peux dénier leur existence. J'ai pris des dizaines de vies au cours des mois que j'ai passé à Varakes, mais je n'ai jamais su ce que c'était d'en perdre une jusqu'à aujourd'hui...

Soudainement je reviens à moi. Comme si je m'étais perdu dans mes pensées pendant une éternité mais qu'en réalité tout cela n'avais duré que quelques secondes. Je repousse Shadow, il me faut de l'air. Je prends quelque inspirations profondes et rapides, je sens les larmes me monter au yeux. Puis je ris doucement. C'est complètement ridicule. Plus rien ne fait de sens. Mon rire s'amplifie, je tombe à genoux, je ris à gorge déployée, je me vide les poumons dans la salle, je manque d'air tellement j'en ris. Beaucoup trop d'idées me roulent dans la tête, je n'aurais pas assez d'une éternité pour toutes les nommées. Je ris pour ne pas pleurer, je ris pour ne pas avoir mal. Je ris.


Oh... Shadow... Il est encore là. Je laisse échappé un dernier ricanement puis j'y met fin dans un soupir sonore. Je me relève. Désolé je me suis laissé emporter. dis-je comme si de rien n'étais. Je m'approche de lui et je colle mon corps au sien à nouveau. Je dois m'occuper l'esprit. Si ma petite crise lui a couper les ardeurs, tant pis! Je trouverais autre chose à faire...

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Psycho & Shadow

Ton corps se raidit et, pendant un instant, j’ai l’impression que tu n’es plus avec moi. Ton corps est là physiquement, mais ton esprit lui, est complètement ailleurs. Je relâche légèrement ma prise sur tes poignets, me demandant si cette réaction est causée par mes gestes. Je te dévisage en silence et, soudainement tout aussi soudainement que tu nous a quitté, tu reviens à toi et me repousse vivement. Je titube vers l’arrière, mais retrouve rapidement mon équilibre, te regardant sans comprendre ce qui arrive. J’ai fait quelque chose qu’il ne fallait pas? Ouais, c’est probablement ça. Tu inspires rapidement, j’ai l’impression que les émotions t’ont soudainement envahit. Qu’est-ce qui se passe putain?

Tu ris doucement et je fronce les sourcils. J’ai envie de demander ce qu’il y a de drôle, mais c’est au même moment que tu tombes à genoux. Il ne m’en faut pas d’avantage pour comprendre que tu ne te sens réellement pas bien. Je n’ose cependant pas poser de question. Même si tu es là à nouveau, ton esprit est encore légèrement ailleurs. Tu ris de plus en plus fort, comme si tes nerfs avaient complètement lâchés. C’est probablement le cas, d’ailleurs. J’ai les yeux écarquillés maintenant et ne sais pas si je devrais te laisser comme ça et m’en aller ou simplement attendre que ta crise passe. Je n’bouge pas, fidèle à ma réputation, je deviens immobile et serre la mâchoire.

Ton rire s’atténue et tu sembles te souvenir de ma présence. Tu te relèves, te tourne vers moi. « Désolé je me suis laissé emporter. »J’ai envie de dire que ce n’est pas grave, mais ma voix refuse de sortir. Alors je te laisse te presser contre moi à nouveau. Si c’était une crise de nerfs, alors t’auras besoin de quelque chose pour te changer les idées. La suite risque d’être violente, mais il n’y a plus grand-chose qui me surprend avec toi. Enfin, pas au lit. Du reste, je ne te connais que très peu Psycho. J’accueille ton corps entre mes bras et te serre un peu plus contre moi, dévorant tes lèvres comme si ma vie en dépendait, ne te laissant respirer que très peu, simplement l’essentiel.

D’un mouvement agile des doigts, je détache la serviette qui tenait toujours autour de ta taille et laisse ta nudité me surprendre une fois de plus. Ton corps est terriblement attirant bien que frêle et, en apparence, fragile. J’embrasse ton cou et plante les dents dans ton épaule. J’ai envie de t’entendre, non pas rire, mais bien gémir ou grogner. Allez Psycho, laisse-toi aller.
 

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Psycho & Shadow

Comme je croyais, il faut plus qu'une petite crise de nerf pour calmer les ardeurs de Shadow. Au contraire, il semble avoir redoublé d'ardeur! Je respire à peine entre chaque assaut de ses lèvres. Il veut en finir plus vide? Possible. Peu m'importe en autant qu'il fasse le boulot!

C'est sans trop de problème qu'il détache la serviette qui reposait sur mes hanches. Je sens l'air plus frais de la pièce sur ces parties de mon anatomie qui étaient couvertes jusqu'à présent. Je souris légèrement tout en continuant d'embrasser le bellâtre avec conviction. Il s'affaire à diriger ses baisers vers mon cou avant de me mordre l'épaule, m'arrachant un gémissement qui tient autant du plaisir que de la surprise. La douleur est synonyme de plaisir, que ce soit moi ou quelqu'un d'autre qui la subisse. Je laisse ma main glisser vers son pantalon, caressant son membre par dessus le vêtement. Un frisson me traverse la colonne juste à penser à la taille de ce dernier. Ce n'est pas la première fois et pourtant ça me fait toujours le même effet. Je love ma tête contre son cou. J'suis ta chienne. dis-je doucement à son oreille. Une bouffée de chaleur s'empare de mon corps. Je le veux. Fait ce que tu veux de moi, Shadow, mais fait quelque chose.

Peu importe ce qu'il me fait, je veux simplement oublier. Là où il y a toujours eu un vide il y a maintenant quelque chose et pour une raison que je ne peux identifier, c'est horrible.