ÂGE & DATE D'ANNIVERSAIRE ✲ 40 ans, né le 22 mars 1977 (selon le magazine féminin que je lis de temps en temps, j’suis bélier.) PRÉSENT À VARAKES DEPUIS ✲ Janvier 2017 EMPLOI ✲ Masseur-Ostéopathe ACCENT / LANGUES PARLÉ(ES) ✲ Anglais, Français ORIENTATION SEXUELLE ✲ Homosexuel PARTICULARITÉ PHYSIQUE ✲ Des cicatrices me lacèrent le dos et les avant-bras (je devais être Batman dans une autre vie et croyez-moi, Catwoman m’a fait monter aux rideaux). POUVOIR ✲ Eludere OBJETS PERSONNELS ✲ J’ai récupéré une pommade pour mes mains usées, couvertes de corne. Un téléphone sans carte SIM, avec un répertoire vide, l’écran fendu. Inutilisable. Un canif, en bois poli, une scène de chasse gravée sur la lame d’acier. Et pour finir, une gourmette d’argent, en bel état. MANIES ✲ Je n’en ai pas tant que ça, à part mon humour de merde. AFFILIATION ✲ Aucune TRONCHE AVATARIENNE ✲ Nikolaj Coster-Waldau.
I R L PSEUDO/PRÉNOM ✲ Maryel PAYS ✲ FranceFRÉQUENCE DE CONNEXION ✲ 3 jours par semaine LONGUEUR DE RP PRÉFÉRÉE ✲ Moyenne (500 à 800 mots). DERNIER MOT ✲ Bonjour ! Ca fait quelques années que je n’ai pas RP forum et je me suis décidée à m’y remettre… En espérant ne pas avoir trop perdu ! | ✲ QUELLE A ÉTÉ TA RÉACTION LORSQUE TU AS REPRIS CONSCIENCE DANS TA CHAMBRE ? Mes muscles sont tendus. Mes yeux s’entrouvrent, difficilement, pour se lever vers le plafond. L’air me manque et je mets quelques secondes à en comprendre la raison. C’est dans un profond soupir que je relâche l’air retenu dans mes poumons. Je suis si crispé que des fourmis en ont profité pour envahir mes veines. Mes yeux se referment et j’inspire, expire à plusieurs reprises. Je me rends compte que cette sensation est familière… La douleur qui me tiraille, les courbatures qui tirent mes muscles secs, se relâchent progressivement. Comme le petit embonpoint qui tire discrètement le seul vêtement qui me recouvre. Toutes ces sensations sont connues et depuis longtemps acceptées par ma tête, bien que lorsque je repose mes yeux sur mon ventre, j’ai une petite moue. Je tapote mon torse puis mon ventre plus tendre dans un soupir. Ils sont où mes abdo’ ? Je m’assois, lentement : je perçois distinctement mes fibres musculaires s’étirer… Et je m’étonne presque de ne pas m’entendre grincer comme les gonds d’une porte rouillée. Mon sang s’engouffre dans mes veines, redonner vie à ce corps qui refusait de s’abandonner à un véritable sommeil. Je masse ma nuque, puis passe ma main le long d’une barbe de quelques jours qui me piquent les doigts. Au fur et à mesure de mon éveil, mes pensées se détachent de mes sensations physiques. Elles m’ont permis de remettre les 2 pieds dans la réalité mais elles ne peuvent rien m’apporter davantage. Qu’est-ce que je fous là ? Je me mets debout, peut-être un peu trop vite. Un court vertige me saisit mais mes poings se referment puis se rouvrent à un rythme régulier pour encourager mon cœur à reprendre contenance. Mon souffle suit ce rythme. 1…2…1…2… Cette régularité est rassurante. Grâce à elle, je contrôle ce qu’il se passe. Pas autour de moi mais en tous cas, ce qui se passe en moi. Et rien que ça, ça aide. « Hey… Lâche pas prise. » Le son de ma propre voix me fait frémir. Une voix grave, rauque, qui fait vibrer mon torse. Ces mots encourageants se sont échappés de mes lèvres. C’est comme un coup de pied au cul. Ca m’aide à me redresser, même si, par la même occasion, je me rends compte que… je ne sais pas comment m’appeler. Qui suis-je ? Mes yeux étudient attentivement la pièce. Comme si j’allais y trouver mon prénom écrit en grosses lettres sur un des murs ou dans une enveloppe sur ma table de chevet. A cet instant, je ne ressens pas encore l’angoisse. Tout du moins, je tiens cette sale garce en laisse et veille à ce qu’elle ne vienne pas me mordre les chevilles. Je suis aux aguets. Oreilles tendues, yeux levés, je reste en alerte, comme un fauve prêt à bondir. Ou comme un chat prêt à se jeter sous le lit à la moindre menace. J’hume instinctivement l’air, mais je ne perçois que les odeurs de désinfectant. Je baisse les yeux vers mon corps, mais je ne vois aucune blessure. Aucun tatouage. Pas même une bague. J’avance encore de quelques pas. Mon corps m’obéit et n’oppose aucune résistance. Si j’peux pas compter sur ma tête, je peux au moins m’appuyer sur mes jambes. Les tensions musculaires ont presque disparu ou je n’y fais plus attention. J’ai besoin de réponses. J’ai besoin de savoir. J’ai besoin d’avancer et d’aller de l’avant. J’ai besoin de voir des gens. J’ai besoin d’entendre du bruit, de sentir la vie autour de moi et pas seulement ce cœur qui bat à toute allure dans ma cage thoracique, ce chien fou qui se jette contre les barreaux osseux qui le retiennent… Je referme ma main sur la poignée de la porte que je tourne. Elle s’ouvre. Je vois des visages se tourner vers moi. Ma main se resserre sur la poignée. Je croise leurs regards. Face à eux, je n’ai pas peur. Face à eux, je ne me sens pas faillir. Mon cœur bat plus fort. Mes muscles se contractent. Les tensions reviennent. Un sourire éclaire mon visage. « Est-ce que quelqu’un peut m’expliquer ce bordel ? » Je laisse échapper avant qu’un pouffement ne franchisse mes lèvres. ✲ COMMENT OCCUPES-TU TON TEMPS LIBRE DANS LA VILLE? Je fredonne les paroles d’une chanson que je connais à présent par cœur. Un vieux blues. La cassette est lasse, elle interrompt la mélodie par des grésillements réguliers qui me rappellent les craquements des articulations de la femme que je suis en train de masser. Pourtant, le chanteur à la voix bien grave me fait frémir comme s’il susurrait à mon oreille. J’en ai la chair de poule. _ Tout va bien, Alistair ? _ Et vous, Josy ? J’interroge en réponse, Je vous sens plus tendue qu’à l’accoutumée. Laissez-moi deviner, votre mari a encore fait des siennes ? _ Oh si vous saviez ! Pas plus tard que la semaine dernière, il… Je l’écoute. Et au fur et à mesure de son récit, elle se détend. Elle libère le fardeau sur son dos et j’aide simplement son corps à suivre le mouvement. J’apprécie sa compagnie, comme celle de mes autres clients. Très peu de temps après ma sortie, j’ai découvert que j’avais besoin des autres. Y’a rien de pire qu’être seul dans son coin, à ressasser ses propres pensées, surtout quand celles-ci ne font que refléter le vide total de votre existence. Je n’ai pas de souvenirs auxquels sourire ou pleurer. Je n’ai pas d’expériences sur lesquelles je pourrais construire des envies ou, au contraire, des désintérêts… J’ai tout à découvrir. Je ne sais plus quel philosophe a dit que l’œil ne pouvait se voir que grâce à un miroir. Pour se découvrir, le seul moyen de le faire est de se fier aux autres et à ce qu’ils renvoient de nous. Ce sont les autres qui nous permettent de ressentir, de réfléchir, de découvrir. C’est grâce à eux que j’ai découverts que j’étais un « leader », un mot bien pompeux, bien traître. Je veux pas donner aux autres une marche à suivre, je ne donne pas non plus de leçons. Je ne veux pas les guider. Je veux leur permettre d’avancer. Je veux qu’ils trouvent la force et les solutions en eux pour faire face aux obstacles que la vie ou toute autre entité abstraite peuvent nous foutre sur la route. Je n’aime pas être seul avec moi-même, tout comme je ne supporte pas laisser les autres dans leur merde. Depuis ma sortie de l’hôpital, j’ai vu des gens effondrés par leur amnésie. J’ai vu d’autres complètement paumés qui s’abandonnaient à des saloperies comme la drogue ou la violence pour combler les trous dans leur vie, dans leur tête. J’arrive pas à rester impassible, insensible à la détresse de quelqu’un. Je ne suis pas naïf, ni chevalier blanc. Je me considère humain. C’est tout. Je suis celui qui ira vers les plus solitaires pour m’assurer à ce qu’ils n’aient besoin de rien. Je suis le chieur qui va te harceler jusqu’à ce que tu te motives à avancer. J’ai de l’énergie à revendre. Non. De l’énergie à partager, plutôt. La vie n’est pas rose, mais je fais tout pour la prendre du bon côté. Je sais pas ce que sera mon lendemain, mais j’espère qu’il sera plein de belles choses. Et si je me plante ? Bah tant pis. Ca fera un peu d’action, c’est tout. Officiellement, je bosse dans un cabinet. En réalité, je me déplace régulièrement au chevet de mes clients. Je passe mon temps dehors ou chez les autres, à leur offrir mon écoute et mon attention. Il y a la belle Josy, une femme éprise d’un homme casse-cou, Lady Rose, une femme très âgée, très pudique, douce et délicate. Le jeune Grey qui s’est cassé un genou, le sévère Sullivan qui ne sourit que lorsque je lui masse la plante des pieds et qui s’endort comme un bébé dans les minutes qui suivent… J’aime les gens. Ce sont eux qui me permettent d’occuper mon temps libre. Quand je ne fais pas mon travail, je me promène, je vais boire un verre, je vais me porter bénévole à une association quelconque… Bien qu’il m’arrive de flâner chez moi en caleçon, en me dandinant sur un vieux rock. ✲ QUE PENSES-TU DE TON POUVOIR? Tout a commencé le jour où j’ai souhaité me préparer un gâteau au chocolat. J’avais trouvé la recette dans un magazine et la photo alléchante m’avait finalement convaincu de me mettre aux fourneaux. L’odeur est venue me chatouiller les narines. Je surveillais l’heure, impatient de sortir mon œuvre d’art du four. Enfin, la petite sonnerie retentit, je m’empressais de sortir le merveilleux fondant du four. Je me préparais une assiette, un magnifique parterre de crème chantilly, puis j’attendais à ce que le gâteau soit prêt pour être consommé. Je posais fréquemment un doigt sur sa surface délicieusement craquelée et finis par dévorer la crème pour m’exhorter à la patience. Et quand je pus finalement couper une part et la porter à ma bouche… Quelques heures plus tard, j’étais de retour à l’hôpital. Allergie au chocolat. Comme si la perte de mes souvenirs ne suffisait pas, il fallait que je sois allergique au chocolat. Le truc que tout le monde aime, le truc qu’on trouve partout ! Dans une émission, j’ai même vu qu’on en mettait de plus en plus souvent dans des plats salés, comme du CANARD ! Un tel épisode aurait suffis à rendre paranoïaque plus d’une âme sensible : comment accorder sa confiance à quiconque quand un simple carreau de chocolat manque de vous tuer ? Après une période de rémission, j’ai décidé de surveiller de plus près mon alimentation. Fort de cette expérience, j’ai appris à me méfier de tout ce qui avait une fragrance de chocolat. Quand cette odeur me vient aux narines, je sais qu’un danger est tout prêt de moi. J’aurais pu espérer ressentir quelque chose de particulier, comme un pincement au cœur, une odeur de souffre témoignant d’une présence démoniaque ou que sais-je… Au lieu de cela, chaque menace s’accompagne d’une fragrance chocolatée qui pourrait faire croire à une pub de mauvais goût. Comment je le sais ? De nombreux exemples m’ont révélé cette capacité. Comme ce soir où j’ai emprunté une rue malfamée… Une odeur de chocolat m’a frappé de plein fouet, précédant de près le coup de batte qu’on me donna en plein ventre pour me convaincre de donner mon portefeuille… Pour conclure, c’est un don vraiment pratique, discret, sur lequel je ne vais pas cracher. Je ne comprends absolument pas son fonctionnement et je ne sais pas si je cherche à le savoir, mais tant que ça marche, je continuerai de m’y fier. J’évite seulement d’en parler…
✲ QUELLES SONT TES RELATIONS AVEC LES GENS DE VARAKES? J’essaye de m’entendre avec tout le monde. Bien sûr, c’est pas une chose aisée à faire hein. Je suis plutôt patient, tolérant et attentif, des qualités qui vous aident vraiment à entrer dans de bonnes relations avec les autres. J’essaye de leur venir en aide, avec plus ou moins de maladresse, mais toujours avec sincérité. J’suis assez protecteur et paternaliste, ce qui peut plaire comme faire chier certains… J’ai quelques tendances dirigistes malgré moi. J’aime pas donner des ordres, mais j’saurais dire où il faut aller si j’fais face à un groupe paumé. Après je dis pas que j’aurais trouvé la bonne direction mais au moins, j’aurais tenté ! Mais comme tout le monde, y’a des choses qui me plaisent moins. C’est difficile à dire, c’est bien souvent du cas par cas. Je n’aime pas les gens qui se larmoient sur leur sort. Face à quelqu’un animé de tendances suicidaires ou écrasé par une dépression, je me sens bien souvent impuissant et cette sensation m’est tout bonnement insupportable. En fait, je me rends compte que j’ai besoin de gens qui ont encore une étincelle de vie en eux… Et la volonté de la préserver. Je sais raviver la rage de vivre. Je sais redonner courage. Je sers de béquilles aux pas hésitants, je sers de chien de garde aux craintifs, je suis la caresse qui soulage une douleur, la présence à un cœur en manque de chaleur. Mais je ne redonne pas la vie. Je ne rallume pas une flamme éteinte. Je ne sais pas effacer des points de suture ou souder les fragments éparpillés d’un cœur brisé. J’suis juste un mec qui aide les autres comme il peut. En leur partageant ses forces mais dont les capacités sont affaiblies par ses propres limites. ✲ COMMENT TE SENS-TU PAR RAPPORT À LA PERTE DE TES SOUVENIRS? Je me demande parfois qui j’étais, quand je me retrouve seul chez moi, plongé dans le silence et le bruit de mon propre souffle. Sûrement pas un mec riche quand je vois l’état de mes mains. Sûrement pas à un sportif, vu mon embonpoint. Pourtant, les muscles de mon torse, de mon dos et de mes jambes sont plutôt bien entretenus. Mes cicatrices ont tendance à m’inquiéter et j’préfère me dire qu’elles viennent d’un ébat passionné pour me rassurer un peu… De toute façon, je ne peux faire que des suppositions à la con. Mais après quelques semaines, j’ai compris que ça ne servait à rien. Ça ne fait que m’angoisser. Me mettre mal à l’aise. Ça me prend la tête. Ça m’empêche de dormir. Je me regarde, sans savoir, à serrer et relâcher régulièrement les poings. Mes exercices de méditation ne me permettent que de me plonger dans un vide absolu, entouré de pensées affolées, de souvenirs présents qui ne font que renvoyer le trou de mon passé. Ce trou noir qui avale mes espoirs, qui bouffe ma vie et qui tente d’engloutir mon futur, ce parasite qui m’empêche de penser à ce que je suis, de penser à ce que je peux être et ce que je pourrais faire. Sans passé, il est difficile de prendre conscience de qui l’on est. De ce que les autres peuvent attendre de nous, de ce que nous sommes capables de faire, de ce que nous Voulons faire. Nous sommes une feuille arrachée de son arbre, un brin d’herbe arraché de ses racines, un truc fragile sans attaches qui virevolte au rythme de ses processus physiologiques et émotionnels. Heureusement que la raison est là pour rattraper le tout. J’ai planté les piquets auxquels me tenir. Des pensées fixes sur lesquelles je m’appuie pour savoir qui je suis et comment je dois agir, des pensées que je martèle par mes petites manies répétitives. Ignore le passé. Va de l’avant. Construis ton avenir. Agis selon ce que tu sais, selon ce que tu sens. Des règles stupides, qu’on doit tous avoir, mais qui m’aident à dompter mes peurs, mes doutes. L’immobilisme ne mène à rien. Chercher le passé revient à ramer contre le courant. Mes souvenirs sont loin de moi. Hors de portée. Un jour, ils me reviendront. Comme des pommes situées en hauteur : le jour où elles seront mûres, elles tomberont d’elles-mêmes. Ce n’est pas comme si j’avais le choix de toute façon.
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