sign of the times. (leila)

ÂGE & DATE D'ANNIVERSAIRE ✲ t'as les pétales qui se succèdent au sol. une. deux. dix. t'as fini par arrêter de compter. t'en as un beau petit tas à présent. t'as peur qu'il s'agrandisse. qu'il ne finisse par t'écraser comme rien. alors tu t'accroches. t'as beau avoir que vingt-six ans. ça t'étrangle quand même. parce que les trente ans tu les vois arriver. ils t'obsèdent. te narguent. et ça te rend presque folle. alors t'y penses pas. pas maintenant. même si la boule au ventre est toujours là. comme un étau qui se resserre à chaque minute. à chaque premier mai. damn it. PRÉSENT(E) À VARAKES DEPUIS ✲ tu finis par les compter ces jours-là. ils semblent s'aligner comme des bâtons sur ta prison du dome. ça fait bien trop longtemps pour toi. au final tu t'y es habituée. au final. parce que ça doit bien faire au moins un mois que t'es là. peut être un peu plus. mais pas moins. c'est devenu ça ta vie. ça te fait presque peur. EMPLOI ✲ rien. c'est sans doute ça le problème. tu t'es vite paumée ici. t'avais la tête qui commençait à faire des saltos arrières. c'était incontrôlable. surtout pour une fille comme toi. alors t'as fait comme t'as pu. tu t'es débrouillée comme t'as pu. t'as fini par jouer les piques pocket. ceux qu'on craint dans les métros. ceux qu'on croise devant les musées bourrés de touristes. mais t'es maligne toi. t'as fini par avoir ta technique. celle qui fait danser tes mains. celle qui te transforme en volupté de substitution. ACCENT / LANGUES PARLÉ(ES) ✲ t'as cet accent des ailleurs. de ceux qui font voir de beaux pays. pourtant t'as la peau blanche qui contre carre. on te dit avoir un accent anglais. celui qui rappelle le diadème et le pudding. peut être. et pis parfois. quand la colère fait rosir tes joues et palir tes mains, t'as des intonations françaises. des petits mots qui t'échappent ici et là. sans que tu ne saches d'où ils proviennent réellement. ils sentent juste le pain chaud. et pis ça te rend dingue ça. d'avoir l'esprit si décousu. si étranger à toi-même. ORIENTATION SEXUELLE ✲ tu ne t'es jamais posée la question au final. hommes. femmes. ça ne t'a jamais traversé l'esprit. mais t'as regardé que les hommes jusqu'ici. t'as jamais eu ce sentiment qui retourne les coeurs pour des courbes féminines. pourtant t'en vois des gens, tous les jours dans tes escapades. mais rien. seuls les hommes et leur égo t'attirent irrémédiablement. sabs que tu n'y puisses grand chose. PARTICULARITÉ PHYSIQUE ✲ tu l'as pas vu tout de suite. c'était comme caché à la vue de tous. pourtant t'as fini par le découvrir celui là. juste sous ta poitrine. sur ton flanc droit. juste une date. en chiffre romain. IV.XII.MMXI. seulement tu ne sais pas. tu ne sais plus. à qui ? à quoi ? t'en sais rien. et c'est sans doute ça qui te rend folle. ça devait être si important pour toi. oh que oui. pour marquer ton corps à jamais. ça devait vraiment être important. mais t'as oublié. à quoi bon alors ? chaque fois que ton regard tombe sur cette date, ton estomac se serre. et si c'était pour un être cher ? peut être un membre de ta famille ? sans doute. tu sauras probablement jamais. POUVOIR ✲ tu t'y attendais pas. vraiment pas. c'est arrivé comme un chien dans un jeu de quilles. t'étais perdue. à ton réveil. t'avais demandé de l'aide. à n'importe qui qui serait passé. et t'avais agrippé son bras. à l'infirmière. tu lui avais demandé des réponses. presque comme une folle furieuse. t'avais vu son regard terrorisé. mais t'avais continué. et c'est là que tu les as entendu. ces mots. ceux qui venaient d'un ailleurs. ils te martelèrent le crâne. encore plus que celle déjà présente du réveil. t'avais fini par reculer. comme révulsée. et ça s'était tu. comme ça. alors t'as fini par comprendre la seconde fois. t'entendais leurs pensées. ça t'a fait peur. ça t'a intrigué. ça t'a fasciné. alors t'as persévéré. t'as tenté d'élargir ton esprit. peut être trop. parce que t'en peux plus de ces voix. elles te rendent folles. OBJETS PERSONNELS ✲ t'avais trouvé ça à ton réveil. cette chaîne dorée. t'as jamais su d'où elle vient. qui te l'a offerte. un mystère encore irrésolu. et pis r'avais vu un livre. celui avec une jeune femme dessus. et pis une bête immonde. tu l'avais ouvert. la langue te semblait un peu difficile. mais t'avais fini par déchiffrer au fur et à mesure. c'était du français. la version de la belle et la bête. depuis t'as du le lire au moins une centaine de fois ce bouquin. les pages jaunies, tu les connais par coeur. et pis entre ces pages, t'avais déniché une carte postale. de celles qu'on garde en souvenir. qui se cornent avec le temps. ça t'a toujours intriguée. encore une autre énigme. tu l'avais retourné dans tous les sens. jusqu'à la passer devant une lumière. mais rien. juste quelques mots à peine esquissés. remember the. t'as jamais su la suite. et pis il y avait cette tache d'encre. celle qui cache les derniers mots. comme un liquide renversé. peut être de l'eau. ou des larmes. mais t'as tenté de déchiffrer. t'as tout tenté. mais l'encre est muette. et tu te trouves qu'avec ça. et pis il y avait ce joli tissu posé à côté. t'avais découvert une jolie robe blanche. tu ne la portes jamais depuis. qu'aux grandes occasions. elles n'arrivent jamais. MANIES ✲ t'as toujours cette manie de vouloir quelque chose sur toi quand tu dors. un drap. une couette. n'importe quoi. t'as besoin de te sentir enveloppée. comme protégée. c'est bien plus fort que toi. oh que oui. et pis t'as cette manie de toujours remettre tes mèches de cheveux en arrière quand tu es gênée. ou stressée. c'est presque un automatisme chez toi. une chose que tu ne peux contrôler. encore une autre tiens. AFFILIATION ✲ tu te pensais perdue au début. t'as erré. t'as valdingué. et pis tu les as trouvé eux. ils ont tout de suite été là pour toi. alors c'est devenu une évidence. c'est grâce à eux que tu ne déambules pas comme la folle de la ville. parce que sans leur attache, tu serais devenue dingue. t'avais besoin de te raccrocher à quelque chose. et pis ils te le rendent bien. mais étrangement ces derniers temps. ce n'est plus ça. si tu trouves leur quête noble. tu ne te sens plus si à l'aise que ça. t'as l'impression d'être de plus en plus à côté de la plaque. surtout quand tu les vois faire leur magouille de drogue et autres. ça n'est plus pareil. la magie est partie peut être. TRONCHE AVATARIENNE ✲ lily collins la douce.

I R L PSEUDO/PRÉNOM ✲ marie. PAYS ✲ france. FRÉQUENCE DE CONNEXION ✲ tous les jours. LONGUEUR DE RP PRÉFÉRÉE ✲ peu m'importe. je m'adapte à tout. du plus petit au plus de 3000. DERNIER MOT ✲ comment il déchire ce forum, c'est une idée de génie. voilà fallait que je le case quelque part. 

✲ QUELLE A ÉTÉ TA RÉACTION LORSQUE TU AS REPRIS CONSCIENCE DANS TA CHAMBRE ? la douleur. c'est ce qui t'as frappé en premier. comme si ton crâne allait exploser. ou pire encore. t'as pas compris sur le moment. tes pensées ne s'organisaient pas. tout était vierge dans ton esprit. c'était étrange. alors dans un ultime effort. t'as ouvert les yeux. d'abord la lumière blanche immaculée t'a tout de suite agressée. le blanc des hopitaux est vraiment détestable. alors t'as continué. t'as essayé de remettre tout en place dans ta tête. d'organiser tout le bazar inexistant. parce que c'était bien ça le problème. t'avais rien. alors ton regard s'est mis à juger les alentours. t'étais où ? t'en savais rien. tout te semblait bien étranger. t'as fini par te lever de ces draps. la pièce était bien calme. aucun bruit ne te provenait de derrière la porte. t'as failli te prendre le coin de la petite table en faisant quelques pas. tu l'avais pas vue. trop focalisée sur la porte. la sortie. la tablette regorgeait de quelques trucs. comme un livre. un tissu blanc. et pis ce bout de plastique. une carte d'identité. tu ne comprenais pas. les informations étaient incohérentes. presque étrange. alors c'est là que t'as senti ton coeur battre trop fort. ton sang couler trop vite. c'était quoi cet endroit ? t'étais où ? et pourquoi ? c'est là que t'as commencé à te précipiter vers la porte fermée. tu l'ouvris à la volée. à la recherche de quelqu'un. de quelque chose qui te renseignerait. mais rien. tu ne rencontrais que des couloirs vides. mais c'est la que tu l'as vue. la pauvre infirmière. elle a pu te prendre pour une folle furieuse. une qui pétait complètement les boulons. tu l'as agressée presque. tes questions. elles ont fusé. mais pas de réponses. aucune. c'est là que ton pouvoir s'est manifesté. presque trop brusquement. parce que si ton mal de crâne persistait. ça n'arrangeait rien. et pis t'as eu une autre question. bien plus grave. et plus essentielle. qui étais-tu toi ?
✲ COMMENT OCCUPES-TU TON TEMPS LIBRE DANS LA VILLE? elles sont parfois compliquées tes journées. mais moins qu'avant quand même. avant qu'alec t'héberges. parce qu'avant tu les passais dans les rues. tu furetais ici et là pour pouvoir t'offrir quelques denrées. ou un petit pécule. c'était trop rien mais t'avais pas le choix. surtout pas depuis que t'avais rejoint les royals cobras. parce que tu devais agir. c'était pas en restant tes fesses sur une chaise que ça allait bouger. alors tu finissais par les passer dans la ville. à fureter entre les gens. pour piquer un porte-monnaie. ou alors des bijoux. c'est comme ça que t'as perfectionné tes techniques. devenant presque maîtresse en l'art. et pis tu l'as rencontré lui. rencontre incongrue. t'en voulais à son porte feuille. et c'est lui que t'as trouvé. alors ta vie a changé. pas radicalement. mais elle est devenue meilleure en quelques sortes. si au départ tu les passais quelques heures avec lui à discuter deux jours dans la semaine. t'as fini par revenir toujours. chose que tu ne faisais pas avant. et pis il y a quelques jours ça a encore changé. parce que tu t'es faite agressée. t'es pas du genre à te laisser faire. loin de là. mais t'as rien pu faire. et ça t'a rendu folle presque. mais il a été là lui. il t'a sauvée. il l'a même fait une seconde fois. quand t'as vu ton appartement en fumée. parce qu'il t'a proposé de t'emmener. de panser tes blessures chez lui. t'as pas pu refuser. alors ça a encore changé. ta vie ne fait que changer. maintenant ton temps libre tu le passes à lire ou à t'entraîner dans la forêt. parce que tu ne veux pas devenir cette femme impuissante. tu ne veux pas devenir dépendante dans un sens. c'est quelque chose qui te terrifie tellement. pourtant au fond. tu sais que t'as juste peur de perdre ce que t'aurais gagné. alors tu préfères te protéger. c'est mieux. alors t'as fini par choisir une arme. celle qui tranche et transperce. tu finis par les passer tes journées dans la forêt. à espérer pouvoir embrocher celui qui t'a souillée.
✲ QUE PENSES-TU DE TON POUVOIR? c'est disons compliqué de ce côté-là. parce que ton pouvoir. tu l'aimes comme tu le détestes. tu adores pouvoir l'expérimenter. il te fascine complètement. tu peux mettre des heures rien qu'à tester tes limites. et à comprendre son fonctionnement. étant une maniaque du contrôle, tu veux avoir le dessus. tu veux le commander et non qu'il te commande. alors tu t'entraînes. encore et encore. sans relâche. ça ne te fatigue en aucun cas. pourtant il y a des fois où t'as envie de te claquer la tête contre le mur. parce que tu forces trop. parce que tu ne fais que ça. et ton pouvoir il a son revers. parce que tu finis par l'avoir cette douleur. sans que tu ne puisses grand chose. trop de concentration peut être. cette migraine. une horreur. alors souvent. tu finis par t'accroupir. et attendre que ça se passe. tu te prends la tête. tu pries pour que ça s'arrête. et l'espace d'un instant. tu sais pas pourquoi. mais tout s'arrête. la douleur s'en va. mais tu finis par recommencer. tu ne peux pas t'en empêcher. parce que toi ta spécialité, c'est les pensées par le contact.
✲ QUELLES SONT TES RELATIONS AVEC LES GENS DE VARAKES? à vrai dire pas tellement grandiose. parce que les habitants de varakes tu leur parles pas tellement. si tu les voles. ça c'est ta spécialité. mais en dehors de ton affiliation aux royals cobras. t'as pas tellement de contact. parce que tu restes sur toi. comme la guerrière amazone solitaire que tu es. mais c'est ta famille les royals cobras. que tu le veuilles ou non. c'est grâce à eux que tu t'en es sortie. que t'as pas jeté l'éponge dès le départ. et ça te fait du bien de savoir que quelqu'un est là malgré tout ce qui t'a pu arriver. c'est vraiment très plaisant. et pis il y eut lui. alec. une relation assez étrange entre vous. un vol de porte-feuille. des longues discussions. une agression. et ça finit sur toi qui vit chez lui. ça a été assez étrange. encore. mais t'as fini par t'y faire. comme pour ta vie ici. parce qu'au final t'es habituée. c'est la routine. tu ne te poses plus de questions. ou plus. à quoi bon ? tu n'as pas de réponses. tu prends juste ce qui te vient. et tu profites de ce que tu peux. c'est comme ça que tu lui parles de la beauté de la ville. parce que c'est vrai que t'as de la colère en toi. de l'incompréhension. mais t'as aussi cette acception. et cette envie de tout découvrir ici. c'est tout.
✲ COMMENT TE SENS-TU PAR RAPPORT À LA PERTE DE TES SOUVENIRS? t'as envie d'hurler parfois. que tout sorte de toi. comme ça d'un coup. parce que ça bouillonne trop dans ton petit corps. c'est bien trop pour toi. t'en peux plus. ça te mine tellement. si tu parais être si forte, c'est parce que t'es si fragile. depuis ton réveil tu ne cesses de lutter. contre toi même. contre l'étrangère qui s'impose. parce que c'est ce que tu es. une étrange à toi-même. alors quoi ? tu te tapes la tête contre le mur. tu fais des pieds et des mains. mais ça change rien. ton esprit reste totalement hermétique. silencieux à tes supplications. parce que t'en as tellement. ça te rend folle de ne pas te souvenir. de ne pas pouvoir exister réellement. parce que le passé fait de toi ce que tu es à présent. mais il ne te reste rien. absolument rien. alors comment tu peux continuer ? comment tu peux créer alors que la base s'effondre. des sables mouvants. t'y peux rien. tu le sais. mais c'est plus fort que toi. t'as besoin de savoir. de connaître. parce que peut être t'as oublié des choses importantes. des gens importants. ça t'y penses souvent. toi qui es si seule. tu penses à une famille. à quelqu'un que t'aurais pu laissé derrière toi par erreur. qu'il te perde sans que tu puisses réagir. et pis ça te manque. terriblement. même si t'en ai pas sûre. peut être parce que tu te sens beaucoup trop seule. alors tu t'inventes des choses. des manques illusoires. ça comble un peu le vide de ta mémoire. mais tu relâches. parce que tu sais qu'un jour ça viendra. ou du moins tu l'espères. tu te bats chaque jour pour que quelque chose te revienne. coûte que coûte. ça sera peut être ta dernière bataille. mais tu la mèneras jusqu'au bout.

✲ LAQUELLE DES TROIS AFFIRMATIONS SUIVANTES TE CORRESPOND LE MIEUX ?
La famille prime sur tout et tu as espoir de découvrir si tu en as bien une puisqu'elle te manque sans même en avoir le moindre souvenir.
Les amis avant tout, car tu as choisi ces gens pour qu'ils fassent partie de ta vie plutôt qu'ils te soient imposés par le sang.
Tu es la chose la plus précieuse à tes yeux. C'est toi d'abord et après, peut-être, les autres.

✲ COCHE LE MOT QUE TU PRÉFÈRES POUR TE DÉCRIRE.
altruiste.
égoïste.
exploiteur.
opportuniste.

✲ TON AMI TE SIGNALE QUELQUE CHOSE D'ANORMAL DANS LES PARAGES, TU...
Lui rétorques que vous êtes paranormaux en votre genre.
Hausses les épaules sans rien répondre ; ce ne sont pas tes affaires et tu ne veux pas te mêler à ce qui ne te regarde pas directement.
Es le premier à te jeter dans le feu de l'action pour découvrir le fond de l'histoire.
N'as rien entendu parce que tu étais trop concentré à fixer le néon qui clignote au bout du couloir.

t'as jamais fait partie de celle qui laisse aller. qui se font marcher sur les pieds. oh que non. tu leurs laisserais pas le temps. parce que t'as beau avoir le corps frêle. t'as un mental d'acier. prêt à en découdre. tu détestes l'impuissance. le sentiment de ne pas faire le poids. c'est ce qui t'insupportes le plus en vérité. • tous les soirs avant d'aller dans ton lit t'as ce petit rituel. tu prends toujours un temps pour feuilleter ton livre. celui qui t'a accompagné à ton réveil. la belle et la bête. et tu regardes la carte postale. celle avec un paysage. tu ne sais pas d'où elle vient. ni pourquoi. les mots ne t'évoques rien. pourtant t'espères que quelque chose revienne à toi. presque comme un miracle. pourtant tous les soirs tu t'endors avec la frustration. celle de ne voir pas le bout du tunnel. • depuis que t'es arrivée, tu t'es jamais sentie en sécurité. jamais tranquille. t'as jamais trop su pourquoi. mais c'était là. au niveau de ton ventre. une boule. t'avais toujours peur. faut dire que ta situation n'était pas la meilleure. t'en es consciente. mais t'en sais rien. il n'y a que chez lui que cette impression est partie. étrange. trop étrange. • ton agression d'il y a quelques jours, tu la sens comme un échec. vraiment. certes t'as beau avoir un caractère de feu, t'as jamais su te défendre contre plus fort que toi. et ça te rend dingue. parce que c'est sans doute le pire pour toi. de se sentir si impuissante face à tout ça. oh que oui. • t'as décidé d'y remédier. parce que ce n'est pas possible. c'est pour ça que tous les après midis ou presque. tu te rends en forêt. pour pouvoir faire hurler ta rage. pour pouvoir extorquer toute la colère que tu gardes. ça t'entraîne au combat. malgré tes blessures qui te font encore un peu grimacer à chaque mouvement. parce que tu veux être préparée la prochaine fois. si ça t'arrive. tu veux pas que ça se reproduise. oh que non. • d'ailleurs c'est pour ça que tu te balades toujours avec une lame tranchante. ça te rassure. tu peux pas sortir sans. c'est comme ça. tu le glisses facilement dans un de tes vêtements. ou même ton sac. t'as pas peur. c'est ce qu'il faut. après tout t'es pas non plus dans le meilleur et le plus sain groupe de la ville. le taux de criminalité est haut. tu veux faire ça. et ce couteau. c'est ta prédilection. tu le sais. • t'as vu ton appartement en fumée. ça t'a déchiré le coeur. c'était vraiment pas ta journée. t'as pu seulement récupérer quelques objets. pas tellement grand chose. juste ta boîte à souvenirs. celle qui renferme chaque objet que t'as trouvé à ton réveil. presque un signe. • et pis il y a lui. ton sauveur. celui chez qui t'as fini par aller. parce que la rue c'est pas le top non plus. t'as beau la connaître sur le beau des doigts. tu pouvais pas décemment bander tes blessures sur le trottoir. alors t'as été chez lui. • à vrai dire tu sais pas trop. avec lui c'est la première fois que tu te sociabilises réellement. si t'as le sourire toujours aux lèvres t'es pas pour autant la plus causante. pourtant avec lui c'était facile. les longues discussions c'était votre quotidien avant que tu ne te fasses agressée et qu'il ne te sauve. t'avais beau être celle qui avait volé à l'origine son porte monnaie. c'était plus que ça à présent. dans un sens il t'apaisait. parce que t'as beau être à la limite de devenir dingue. d'hurler pour chaque souvenir perdu. tu t'es résignée. sans doute trop vite. peut être. toi. tu vois dans ces yeux qu'il en veut encore. que la situation ne peut être acceptable. toi ce feu-ci tu l'as perdu il y a longtemps. tu t'es résignée dans ta douce folie des rues.