Orphée, beautiful Orphée, tell me that everything will be well.
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Sujet: Orphée, beautiful Orphée, tell me that everything will be well. Ven 16 Juin - 5:30
Orphée, beautiful Orphée, tell me that everything will be well. — Feat Orphée & Bleuet
Patients qui défilent, journée complète, journée qui ne te laisse pas un instant de repos. Tu l’as commencée il y a trois heures, aujourd’hui, tu feras la nuit et tu le sais. Heures supplémentaires, tu vas pouvoir respirer, tu vas pouvoir caresser le silence du bout des doigts. Tes collègues sont heureux de rentrer chez eux, alors que toi, tu es heureux de les voir partir, de pouvoir rester quelques instants seul. Tu ne le seras pas bien longtemps, Orphée va bientôt arriver, va bientôt prendre son service également. Vous serez deux à votre étage, deux à vous occuper des patients qui ont besoin de soins nocturnes, soucis dans la nuit sombre de ce jour. Etrangement, tu as hâte de la voir rappliquer. L’une des rares avec qui tu partages quelques petites choses. Langues étrangères parlées, vous vous enfermez dans votre monde, dans votre univers que beaucoup ne comprennent pas. Italien, Français. Tu ne sais pas d’où ça te vient, mais tu parles plusieurs langues, laissant envisager un apprentissage oublié. Tu t’occupes du pensement de l’homme de la chambre 354. Vilaine blessure qui demande du repos, infectée, elle doit être longuement surveillée. Vous n’êtes pas immortels, certes, vous possédez des dons étranges, mais vous n’êtes pas invincibles. Maladies, blessures, c’est courant et ce, depuis ton réveil il y a trois semaines. Oui, tu t’enfonces dans ton job, tu t’y perds, tu essayes de ne pas trop réfléchir à ce qui s’est déroulé avant…Il dort et donc, ne te pose pas trop de soucis, il faut dire que cet homme a un caractère de cochon et tu apprécies plus son silence que ses remarques cinglantes. Lorsque tu as fini, tu prends sa température, ses paramètres et sort rapidement de la chambre. Le médecin fait quelques tournantes, te laissant les dossiers dans le bureau, endroit où tu te diriges actuellement.
Pas qui résonne dans les couloirs, tu vois une silhouette approcher de toi. Trais fins et angéliques, tu reconnais sans mal Orphée, ta collègue. Un regard à l’horloge murale, tu te rends compte que son service à commencer au moment où tu t’occupais de ton patient. « Salut Orphée. » Instinctivement, tu avais parlé en Français. Comme un automatisme certain, tu ne le fais même plus exprès, c’est une évidence, un besoin de t’échapper de leurs oreilles indiscrètes bien, qu’au final, vous soyez actuellement seuls dans les couloirs. Les aides-soignantes sont sûrement dans la salle de repos, d’autres employés vagabondent dans l’hôpital, mais de suite, vous êtes seuls. « Prête pour une nuit mouvementée ? » Sourire léger, tu ne sais jamais comment va se dérouler la nuit. Un patient peut tourner mal, peut se réveiller en hurlant ou encore, ça peut-être le calme plat et, dans ces moments-là, vous alliez clairement vous faire chier… T’arrêtant près de la jeune femme, tu passes une main dans tes cheveux. Habitude, tic, tu n’es jamais coiffé à cause de cette saleté de manie. Tu souris en coin, comme toujours, un vrai sourire est rare chez toi.