We’re living in the moment (Psycho.)

If I lose myself tonight.

Psycho & Nessie

 La musique est bonne, l'alcool coule à flot et les danseurs du dimanche se déhanchent comme des déchaînés sur le dancefloor. Pour ma part, je reste au bar et j'attends qu'on vienne prendre ma commande. Le club est est particulièrement achalandé et j'hésite à rejoindre la foule, je me lancerai probablement après quelques verres. Je ballais la salle du regard, mes yeux en croisent une autre paire qui m'est familière. Je la reconnais, elle. Avec ses petits yeux en amande, sa coupe au carré et ses aires moqueurs. Ce n'est pas la première fois qu'on se voit, mais jamais nous ne nous sommes parlés. Je lui adresse un sourire chaleureux avant de me replonger dans mes pensées. Je regarde tout le monde, tous autant qu'ils sont, ils sont tous sujet à la même chose. Aucun d'eux n'a de souvenir, tous sont prisonniers de cette ville et, pourtant, ça ne les empêche pas de s'amuser. Je souris à cette idée. C'est bien de voir que je ne suis pas le seul à vouloir déconner, à vouloir oublier que je ne me souviens de rien (quand même ironique quand on y pense).

Je continue mon observation des alentours quand tout à coup quelque chose attire mon attention. C'est la paire de yeux, elle semble se faire copain copain avec un trio de mâle qui n'ont pas l'air très jovials. Je m'approche subtilement, s'il y a de l'action je veux être certain de ne rien manquer. Je coupe quelques fonctions inutiles de mon corps pour amplifier mon audition. Apparemment c'est un deal de drogue. Il faut dire que madame n'a pas l'apparence qui vient avec le métier, mais bon, l'habit ne fait pas le moine comme on dit! La tension semble monter ils s'approchent de la jeune dame et elle n'y pense pas à deux fois avant de foutre son poing dans la gorge du plus baraqué du trio. J'éclate de rire face à cette vision. Décidément j'ai mis la main sur un spécimen unique en son genre!

Alors que le mec reprend son souffle suite à l'impact, la violente dealeuse me ramasse par le chandail et m'attire vers elle. Un frisson me traverse la colonne. Je lui ai donné la permission de me toucher? Pour qui tu te prends la grande?? Si tu m’aides, je te devrai un service! qu'elle me hurle par dessus la musique. Je lui lance un regard beaucoup moins compatissant que ceux qu'on s’envoie habituellement. Je voudrais bien lui dire le fond de ma pensée, mais nous avons des soucis plus important pour le moment... Je sens que je vais avoir l'occasion de me défouler bientôt! Écoutez messieurs, et si on allait régler ça dehors? dis-je en désignant une sortie de secours d'un mouvement de la tête. Le trio démoniaque acquiesce. Je laisse la mystery girl passer devant.  Les dames d'abords! dis-je avec un ton horriblement sarcastique. Je me diriges vers la sortie, les trois mousquetaires derrière moi. L'un d'entre eux me bouscule légèrement. Tout en continuant de marcher je tourne la tête vers lui et je lui lance doucement Hmmmm tu sais que j'aime ça fort! Il semble perturbé par mon commentaire. Arrivé à la porte je m'empresse de passer devant la dealeuse pour l'ouvrir et la laisser passer. Les conflits ne sont pas une raison d'oublier ses manières! Je laisse passer le trio qui me lance des regards plus menaçants les uns que les autres alors que je leurs adresse un sourire niais. Une fois à l'extérieur, ils se tiennent côte à côte faisant face à moi et ma nouvelle meilleure amie. Je prends quelques secondes d'intériorisation.Si je veux régler ça en vitesse je vais avoir besoin d'agir rapidement. Ils sont 3, je n'ai aucune idée de si l'un d'entre eux est Dauthus ni de leur expérience au combat. Vaut mieux y aller avec l'effet de surprise et s'occuper du plus baraqué en premier. L'un d'entre eux est visiblement moins costaud que les autres, je me le garde pour la fin. Est-ce que je devrais donner mon 100%? Oui, pourquoi pas. Je me concentre. Mon corps en entier doit être préparé pour le combat, je dois retirer tout ce qui est superflus et me concentrer sur mes capacité physiques.

Je met à off tous les systèmes de mon corps sauf ceux qui sont essentiellement vitaux. Je produis une quantité optimale d'adrénaline et de morphine. Je met à off la capacité de ressentir de la douleur, mon odorat, et toutes les autres sensations inutiles. J'augmente ma vision, la ruelle s'illumine comme si on était en plein jour. Je sens mes muscles frémir d'impatience, je laisse échapper un souffle saccadé. Impatients, l'un des connards me lance: Alors? Tu va reste là bien longtemps ou je... Telles seront tes dernières paroles mon cher. Il n'a même pas le temps de finir sa phrase que je me retrouve derrière lui. Combien de temps j'ai pris? Une? Deux secondes? Je devrais me chronométrer la prochaine fois! J'adore me déplacer aussi vite. J'agis, et ensuite les gens réalisent ce que j'ai fait pendant qu'ils ont cligné des yeux. Une seconde, c'est tout ce qu'il me faut. Je ne suis pas armé, mais ma meilleure arme c'est mon corps. Le grand gaillard s'écroule au sol, s'étouffant dans son propre sang. Ses camarades me regardent, les yeux grands comme des billes. Je crache un amas de chair au sol puis je leurs souris. Une coulée de sang me caresse le menton. Ils n'ont rien compris, les pauvres!Au cas où vous n'auriez pas remarqué mes loulous,je viens d'arracher la jugulaire de votre copain avec mes dents. Trop rapide pour vous? Je vais prendre mon temps maintenant. Je regarde l'un d'entre eux, son regard s'emplit de terreur. Il se retourne et tente de prendre la fuite, mais je le plaque au sol en un instant. C'est quoi ces manières? LA FÊTE NE FAIT QUE COMMENCER! Je me met debout sur son dos. Je me penche et agrippe ses poignets et mes deux mains. Puis, ON TIRE!!! Je tire, je tire vers le haut, il hurle de douleur, je tire plus fort, je repousse son dos avec mes jambes tout en tirant vers le haut eeeet... Flouuush! Ses bras ne font plus partie de son corps. Je les jette nonchalamment sur les côtés, je débarque de sur lui et je me penche pour être à sa hauteur. Tu mourras au bout de ton sang. T'aurais dû y penser à deux fois avant d'être impoli!

Je m'avance maintenant vers le dernier. Il est tétanisé par la peur. Mon corps entier tremble encore sous l'effet de l'adrénaline. Je l'agrippe par la gorge et je le soulève de terre. Il y en a d'autres dans ta petite bande? il laisse échapper un faible ''oui''. Je le relâche, je le plaque au mur et j'accote mon corps contre le sien. J'appose mes lèvres aux siennes et je force l'entrée de ma langue dans sa bouche. Goûte aux sang des tiens petit merdeux! Maintenant va dire à tout tes petits copains qu'on ne fait pas chier madame ici. Dis-je en désignant la dealeuse du regard. Il reste immobile un moment, puis il déguerpit à toute jambes. Je calme mon corps, galvanisé par se massacre. Je le sens peu a peu reprendre ses fonctions normales. Les muscles de mon cou se détendent, mes dents se désserent, ma vision redevient normale. J'inspire. J'expire. Je prends un instant pour regarder autour de moi. Quel gâchis! Le goût du sang encore frais dans ma bouche me fait sourire.

Je sors mon cellulaire de ma poche et je fais signe d'attendre avec mon autre main à ma nouvelle copine. J'appuis sur le numéro enregistré auparavant et après quelques sonneries on me décroche. Salut! C'est Psycho. Tu te souviens t'avais un service à me rendre? J'ai un ramassage à faire derrière le club Euphoria...
Tu t'en occupes? On laisse rien hein! J'veux pas avoir à soudoyer les flics encore pour pas me ramasser en tôle. Parfait! Fais vite.

Je remets l'appareil dans ma poche et je regarde la jeune dame les mains sur les hanches. Je sais pas avec qui tu fais affaire ma jolie mais fais attention hein! Cette bande de petites merdes te feront plus chier mais cette ville grouille de gens comme eux. Je m'essuie la main, encore pleine de sang, sur mon pantalon. Je m'approche d'elle et je la lui tends Tu peux m'appeler Psycho. Enchanté!