Scared to be lonely ◇ Munter

scared to be lonely

La nuit est tombée et avec elle le silence s’est installé sur la ville. Enfin, partiellement dirons-nous. Puisqu’il y a encore plein de monde à l’extérieur. Potentielle victime de ces créatures que je chasse environ un soir sur trois. J’aimerais que les règlements soient plus clair à ce sujet, que la sécurité soit renforcée, mais qu’est-ce qu’on y peut vraiment si la plupart des habitants sont d’avantage des créatures nocturnes que diurnes? Absolument rien. En sueur, je retire ma chemise et la balance sur un banc derrière moi, découvrant mes muscles seyants sous ma simple camisole blanche à moitié transparente à cause de la fine couche humide me recouvrant. J’inspire un coup et recommencer à taper dans le sac de sable me faisant face. Je le martèle habillement. Gauche, droite, gauche, droite, gauche, gauche, droite. C’est une routine à laquelle j’ai l’habitude, une danse apprise par cœur qui me permet de me réchauffer avant chaque escapade nocturne que j’organise. Il est important que je reste en forme, que je n’oublie jamais les fondements. C’est souvent les erreurs les plus stupides qui nous coûtent le plus cher.

Perdu dans mes pensées et dans cette vieille musique rock qui empli la pièce, me coupant complètement du monde extérieur, j’entends à peine qu’on cogne à la porte. Je frappe encore de façon systématique jusqu’à entendre des coups persistants venant de l’entrée. Je m’arrête soudainement, attrape une serviette et une bouteille d’eau que je me fais gicler sur la tête et ferme la musique en passant près de la stéréo. Finalement, j’ouvre la porte l’air légèrement agacé, mais surtout curieux. Qui peut bien venir ici à cette heure? Arquant un sourcil, je te découvre au pas de ma porte et un petit sourire s’installe sur mes lèvres à la place de mon air renfrogné. « Muse… c’est ça? » Je regarde rapidement autour de nous, derrière toi, dans la ruelle non loin et ne perçoit rien d’anormal. « Je peux t’aider? »

scared to be lonely

Elle tourne en rond dans son appartement. Elle pianote sur son téléphone et cherche à rejoindre Hypnos, en vain. Ils se sont quittés quelques heures plus tôt, et comme la nuit s’annonce, la jeune femme craint pour lui. Elle sait que la nuit est sa pire ennemie et qu’il ne se contrôle pas toujours une fois que le sommeil prend possession de lui. Elle craint toujours le pire, mais sait bien qu’elle est impuissante face à la situation. Malheureusement, elle ne peut garder constamment un œil sur lui. Elle se doit de faire sa vie à côté et elle doit le laisser vivre la sienne sans le retenir prisonnier, par peur qu’il ne lui arrive du mal.

Aussi impuissante face à elle-même, elle peine à trouver le sommeil. Être seule est sa plus grande crainte. Chaque fois qu’elle doit prendre sa douche, c’est à la vitesse de l’éclair. Elle craint de se retrouver nez à nez avec un imposteur dans son appartement lorsqu’elle en ressortira. Maintenant, elle comprend pourquoi elle a si peur. Pourquoi elle est si craintive. Le danger ne la menace pas, et pourtant c’est plus fort qu’elle. Cette réaction inévitable est hors de son contrôle. Les quelques amis qu’elle essaie de contacter sont injoignables. Elle continue de tourner en rond et craint le pire. Elle ne parviendra pas à dormir : c’est une de ces mauvaises nuits et elle le sait… Toute aussi craintive de sortir de son chez soi que d’y rester complètement seule, elle prend son courage à deux mains et sort en prenant bien soin de vérifier que la porte est verrouillée. Une. Deux. Trois fois. Sans attendre plus, elle se met à courir. Hors de question de traîner dans les rues en plein milieu de la nuit, avec tout ce qui y traîne. Elle court, comme si sa vie en dépendant. Comme si elle était pourchassée, suivie. Ses pas la mènent dans une direction inattendue : le centre d’entraînement où elle est déjà venue, quelques heures plus tôt, pour attendre Hypnos à la sortie. C’est là qu’elle y a fait la brève connaissance de ce Hunter, l’entraîneur de ton meilleur ami. Beau bonhomme à la fière allure, elle n’a aucune idée de pourquoi elle prend la direction de son centre. Une fois arrivée, elle toque à la porte quelques coups. Elle regarde constamment par-dessus son épaule dans la crainte qu’elle soit surprise par derrière. Finalement, la porte s’ouvre, laissant découvrir un homme en sueur, les cheveux trempés. L’attention de Muse se porte sur les gouttes qui s’aventurent sur sa peau foncée et inconsciemment, elle se mord la lèvre et rougit. Elle réalise la bourde. «Euh… je sais pas vraiment pourquoi je suis ici, en fait. Mais.. je peux entrer?»

scared to be lonely

Je ne manque pas un seul instant de ta réaction en me voyant une fois la porte ouverte. Ton regard qui glisse sur mon corps, tes yeux qui brille légèrement d’une appréciation non feinte. Et que dire de tes dents qui se plantent subtilement dans ta lèvre? Je conserve quant à moi ce même petit sourire narquois en attendant une réponse de ta part. Qu’est-ce que tu fais ici alors que nous nous sommes rencontré aujourd’hui même? « Euh… je sais pas vraiment pourquoi je suis ici, en fait. Mais.. je peux entrer? » Eh bien, on aura vu mieux comme explication, mais je suppose que je peux vivre avec. Je m’efface le temps de te faire entrer et referme bien la porte derrière toi, la verrouillant à nouveau pour m’assurer que personne n’entre pendant que j’ai le dos tourné. On n’est jamais trop prudent ici. Et, avec ces gangs qui traînent à droite et à gauche, sans parler des créatures, je préfère être prudent. Je fais ensuite quelques pas dans la pièce en m’essuyant les cheveux à l’aide de la serviette qui reposait jusque-là sur mon épaule. « Tu veux un truc à boire? J’ai pas grand-chose ici, mais j’ai des bouteilles d’eau et peut-être quelques bières. » Je marche vers le réfrigérateur sans réellement attendre de réponse de ta part, l’idée d’une bonne bière froide désormais bien attrayante maintenant que j’en parle. Après tout, je crois qu’on peut dire que mon entrainement est terminé puisque tu es là. J’ouvre donc la porte, en sort deux bières et la referme en me tournant à nouveau vers toi. À nouveau sérieux, je t’en tends une avant de déboucher la mienne. « J’croyais pas avoir la chance de te revoir si rapidement… pas que ça me déplaise, loin de là même…»

scared to be lonely

Il referme la porte derrière la jeune femme, une fois rentrée et elle se retient vivement de ne pas vérifier à nouveau si elle est bien verrouillée. Ce sont ses instincts de maniaque paranoïaque qui la font délirer, et pour cause. Maintenant qu’elle comprend la provenance et la signification de cette routine délirante et aussi énervante, Muse s’est promis d’essayer de travailler un peu sur soi. Sans même avoir des soupçons sur la présence de la jeune femme ici, Hunter s’éclipse et elle le suit à la trace, découvrant l’endroit où s’entraîne Hypnos. Derrière lui, elle l’admire quelques pas derrière et se surprend à fantasmer un peu sur la vue. Les muscles évidents d’un dos parfaitement dessiné, un corps athlétique à en couper le souffle. Les gouttes d’eau qu’il éponge et qui virevoltent dans les airs attirent l’attention de Muse sur des détails insignifiants, mais tellement alléchants. « Tu veux un truc à boire? J’ai pas grand-chose ici, mais j’ai des bouteilles d’eau et peut-être quelques bières. » Elle hoche la tête. Le choix n’est pas bien difficile : une bière fera amplement l’affaire. Un sourire aux lèvres lorsqu’il lui en tend une, elle se laisse rafraîchir par la température de la bouteille et débouche habilement celle-ci. «Merci.» Malgré tout, elle est un peu intimidée d’être ici. Gênée de s’être pointée sans prévenir chez un homme qu’elle ne connait pas du tout, mais qu’elle a seulement croisé pour la première fois la journée même. « J’croyais pas avoir la chance de te revoir si rapidement… pas que ça me déplaise, loin de là même…»   Un sourire espiègle se dessine sur ses lèvres à cette remarque. Évidemment, elle ne croyait pas non plus se retrouver ici aussi rapidement et le revoir. C’est son instinct de survie et sa peur ridicule de la solitude qui l’ont fait atterrir ici. Elle glisse le goulot à ses lèvres et boit une longue gorgée. Délicieux nectar qui lui rafraîchit la gorge rapidement. «J’avais besoin de compagnie. D’agréable compagnie.», ajoute-t-elle rapidement, remarque accompagnée d’un sourire complice.

scared to be lonely

« Merci. » J’hoche la tête avec un sourire « Y’a pas de quoi. » Je débouche ma bière en même temps que toi et te fais part de ma remarque sur ta présence hâtive avant de prendre une grande gorgée qui me rafraichit immédiatement. Sans te quitter du regard, je marche jusqu’à la grande table qui trône au milieu du coin cuisine –si on peut appeler ainsi une table, quelques chaises, un réfrigérateur et un vieil évier. Je pose une fesse sur le coin de la table et croise un bras sur ma poitrine après avoir passé la main dans mes cheveux. « J’avais besoin de compagnie. D’agréable compagnie. » Mon sourire s’étire à nouveau, tu sais comment parler aux hommes toi. Si je ne savais pas mieux, je pourrais pratiquement croire que tu me dragues. Est-ce le cas Muse? « J’espère que je serai à la hauteur alors. » Il est tard, je ne peux donc m’empêcher de penser que si tu recherches de la compagnie à cette heure, c’est soit que tu travailles très tard ou alors que tu n’arrivais pas à dormir. Dans mon cas, c’est une routine habituelle, je ne dors que quelques heures par nuit alors inutile de me coucher à 21h pour tourner et tourner encore dans mes draps. Ça ne ferait que me rappeler à quel point je suis seul dans ces derniers. « Tu peux t’assoir si tu veux… ou bien rester là, c’est comme tu veux. » J’avoue que, pour le coup, je n’sais pas trop quoi dire. J’aimerais dire que j’suis du genre à faire la conversation, mais ce serait faux. J’suis plutôt du genre discret, le mec dont on n’entend pas spécialement parler. C’est préférable vu mes activités de toute manière. Je me concentre donc sur ma bière et ton physique à couper le souffle qu’il m’est impossible d’ignorer.

scared to be lonely

"Là-dessus, je n'ai aucun doute. " C’est bon à entendre même si je ne doutais pas nécessairement d’être de bonne compagnie. Quoi? C’est vrai. J’ai peut-être pas beaucoup d’amis et encore moins de compagnie, mais lorsque c’est le cas, personne ne s’est jamais plains. Bon, sauf peut-être Zombie, mais il ne compte pas, c’est mon meilleur ami. C’est son job de se plaindre de moi. Bref, je te propose plutôt de t’assoir si tu en as envie, ce que tu fais sans hésiter longtemps. Ton beau petit derrière se pose sur la table comme si de rien n’était et je souris en te voyant faire, buvant maintenant ta bière comme si on était pote depuis longtemps que tu prenais tes aises. C’est parfait pour moi, puisque mes social skills sont parfois légèrement rouillés, vaut mieux que tu prennes les devants. Ce que tu ne tardes pas à faire non plus, me proposant sans grande subtilité : "Si tu as besoin d'aller te doucher, gêne-toi pas pour moi... Je suis arrivée un peu à l'improviste sans m'être annoncée." J’suis complètement fou ou cette offre n’inclus pas nécessairement que moi sous la douche? C’est peut-être dans ma tête de pervers en manque de sexe aussi, allez savoir, mais j’ai quand même l’impression que tu me fais des avances. « J’voudrais pas te laisser toute seule alors que tu viens d’arriver… » Je me relève, fais quelques pas et termine ma bière d’un trait avant de la poser sur la table. « Je n’vois qu’une seule solution du coup. » Un sourire mesquin étire mes lèvres alors que je m’approche de toi. Sans prévenir, je t’attrape et te prend dans mes bras, te balançant sur mon épaule comme une poche de farine. « Faudra que tu viennes avec moi! » Amusé, je te porte vers la salle de bain. L’avantage de cette technique, c’est qu’elle pourrait ne demeurer qu’une blague… sauf si tu veux la mener à terme. Alors, le cas échéant, ça deviendra plutôt un début très intéressant pour cette nuit passée ensemble.

scared to be lonely

C'est peut-être impoli d'agir comme elle le fait, en présence de cet homme qu'elle ne connait même pas. Pourtant, elle se sent d'ores et déjà en confiance et l'aura qu'il dégage attire Muse plus qu'elle ne l'aurait souhaité. Elle se surprend à le draguer. En réalité, la jeune femme sait user de ses charmes, mais ne s'en sert pas très souvent. Si elle le fait, c'est souvent inconsciemment. Pourtant, Hunter lui rend la pareille et elle est étonnée de constater que ça lui plaît, ce jeu subtil de séduction. « J’voudrais pas te laisser toute seule alors que tu viens d’arriver… » Muse se mord la lèvre inférieure, alors que le mystère plane dans la pièce. Non, elle n'est pas venue ici pour baiser. Elle est venue ici pour se trouver de la compagnie, pour fuir la solitude qui la hante, qui la tracasse, qui l'effraie. Elle n'a pas le temps de répondre, que le jeune homme enchaîne en s'approchant dangereusement d'elle. « Je n’vois qu’une seule solution du coup. Faudra que tu viennes avec moi! » Elle pousse un cri de surprise lorsqu'elle se retrouve la tête en bas, sur les épaules de Hunter. Malgré la surprise, elle rigole et se laisse faire - à peine, en se débattant faussement dans ses bras. Muse donne des coups de pieds pas violents du tout, mais ne cherche pas plus que ça à se dégager de son étreinte. Comme des enfants, ils arrivent à la salle de bain. Elle a une idée derrière la tête. «Allez, laisse-moi descendre s'il te plaît!», dit-elle en se débattant toujours, faisant aller ses bras et ses jambes dans tous les sens. Il ne sait pas ce qui l'attends, le bonhomme...

scared to be lonely

Tu te débats, mais je sais que le cœur n’y est pas. Pas besoin d’être Dauthus pour démontrer un minimum de volonté tout de même. Tes pieds battent dans le vide comme ceux qu’un enfant et me font bien rire. « Allez, laisse-moi descendre s'il te plaît! » J’hésite encore un peu et te pose finalement en levant les mains en signe de reddition. « Ok, ok ! » je ris de plus belle en secouant la tête et me tourne tout de même vers la douche où j’ouvre la champelure pour que l’eau se réchauffe un peu avant que je n’y entre. Je prends une serviette dans l’armoire et hésite à en sortir une deuxième, juste au cas. Je te jette un coup d’œil et n’en prend qu’une finalement. Au pire, je pourrai toujours te la laisser et me balader nu, qui s’en soucie? Je me retourne ensuite, la pose sur le comptoir non loin et commence à retirer mes vêtements. « Loin de moi l’idée de te chasser, mais c’est à peu près ta dernière chance pour sortir avant de me voir complètement nu. » En parlant, j’ai continué de me déshabillé. Me débarrassant de mon haut, puis détachant mon pantalon en jetant mes chaussures au loin en les balançant de mes pieds.

scared to be lonely

Finalement, il la dépose par terre et elle s'étire doucement en posant ses pieds contre le sol froid de la salle de bain. Évidemment, elle ne peut s'empêcher d'avoir quelques idées malsaines en voyant la douche, et le jeune homme devant lui. Un véritable étalon, comment bloquer son esprit d'idées pas très catholiques comme celles qui se forment dans sa tête, actuellement? « Loin de moi l’idée de te chasser, mais c’est à peu près ta dernière chance pour sortir avant de me voir complètement nu. » Hunter venait de s'équiper d'une serviette pour la sortie de la douche. Sans broncher, sans même cligner des yeux, son regard se poser sur la silhouette virile du jeune homme, qui commence à se dévêtir rapidement. Elle le regarde faire, sans pouvoir le quitter des yeux. Elle est attirée par les formes définies de ses abdominaux, et par le corps d'Apollon qu'il possède. Encore une fois, Muse se fait des idées et des images lui viennent en tête. Elle n'a pas parlé et pourtant, inutile de dire quoique ce soit. Elle s'approche de la douche à son tour, déboutonne son jean avant de le retirer et de le jeter plus loin. C'est au tour du chandail de prendre le bord. Il ne faut pas mettre de temps à la lingerie de rejoindre le tas de vêtements qu'elle laisse par terre. Sans même jeter un regard derrière elle, elle se dandine pour entrer dans la douche, de laquelle l'eau coule déjà abondamment. L'eau est chaude et réchauffe immédiatement son corps qui pourtant, bouillonne déjà de la tête aux pieds. Elle a refermé la porte de la douche derrière. Aucune gêne ni aucune honte dans ses gestes. Son corps, elle a compris qu'il plaît aux hommes, aux femmes. Elle sait qu'Hunter la rejoindra tôt ou tard sous le jet d'eau. Ce n'est qu'une question de temps avant qu'il ne se décide à le faire.

scared to be lonely

Tu ne dis pas un mot et ne fais aucun geste pour sortir de la pièce, au contraire. J’ai la chance de te voir te déshabiller en entier, chose qui me déconcentre totalement dans ma propre tâche alors que je te fixe, l’eau à la bouche et les mains sur mon boxer pour le descendre sans en être directement capable. Lorsqu’enfin ton corps de déesse s’engouffre dans la cabine de douche, je reprends mes esprits et me secoue un peu avant de retirer le seul morceau qu’il me reste. Je me tourne face au miroir, me donne deux ou trois claques au visage et m’encourage silencieusement à aller prendre les rênes. Je chasse ce sourire d’adolescent sur le point de scorer de mon visage et prend un air sérieux, séduisant, avant d’entrer à ta suite dans la cabine déjà bien humide de la douche. Bientôt, il n’y aura pas que la cabine qui sera humide cependant. Je ferme bien la porte derrière moi et me retrouve d’ores et déjà pratiquement collé contre ton corps, l’espace étant plutôt restreint ici. Cette douche n’est pas conçue pour recevoir deux personnes, et pourtant… Je ne dis pas un mot, pose plutôt doucement une main sur ta hanche alors que de l’autre, je m’étire pour attraper la barre de savon devant toi. Joueur, je laisse ma main caresser ta peau douce et chaude, remontant vers ton ventre et un peu plus haut jusqu’à être tout juste sous ta poitrine avant de redescendre et de plutôt aller vers ta fesse.

scared to be lonely

Ce serait mentir que de dire que les plaisirs charnels ne lui apportent pas plaisir et satisfaction. Elle est joueuse et sensuelle et sait que ses charmes ne laissent pas les hommes indifférents. Malgré tout, elle n'en profite pas toujours. Muse se retrouve seule sous la douche et laisse l'eau chaude couler sur sa peau. Elle se passe les mains dans les cheveux, offrant sa poitrine à la vitre déjà embuée devant elle. Elle n'attend plus que le principal intéressé, qui met du temps à la rejoindre. S'est-il désisté? L'a-t-il laissée là, en plan? Après quelques minutes d'attendre, ses questionnements trouvent réponse. Elle sent un corps frôler le sien. Hunter s'est décidé à la rejoindre. Un sourire malicieux et amusé se dessine sur ses lèvres, malgré que le jeune homme ne puisse le voir. Pendant qu'il s'amuse à effleurer sa peau douce comme la soie, elle aussi provoque en frôlant son bassin contre le bas-ventre de Hunter. Ce qu'elle y découvre, sans pourtant le voir de ses yeux, est loin de lui déplaire. Elle n'a pas besoin de voir pour savoir qu'il a bien été fourni par la nature. «Qu'est-ce que tu attends pour me savonner le dos?», demande-t-elle dans une voix légèrement rauque. C'est une invitation plus ou moins directe. Ils sont nus tous les deux, dans une douche dont l'espace est plutôt restreint. Leurs corps sont étroitement coincés l'un contre l'autre. La tension est palpable. Certes, elle aime jouer. Mais elle s'impatiente rapidement, aussi.